Jésus et les pharisiens endurcis Mc.3:1-7
Devant le refus volontaire de l'homme de se laisser toucher par la grâce de Dieu:
Marc.3:4 Puis il leur dit: Est-il permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer? Mais ils gardèrent le silence. 5 Alors, promenant ses regards sur eux avec indignation, et en même temps affligé de l'endurcissement de leur coeur, il dit à l'homme: Étends ta main. Il l'étendit, et sa main fut guérie. 6 Les pharisiens sortirent, et aussitôt ils se consultèrent avec les hérodiens sur les moyens de le faire périr.
Les sentiments de Jésus sont partagés, ici, entre la colère à cause de manque de compassion des pharisiens et l'affliction profonde à cause de l'endurcissement du coeur des pharisiens, cp. Matthieu 23:37, Luc 19:41, Luc 7:29-30.
Un étrange mélange de sentiments se trouvait dans le coeur du Sauveur - étrange pour nous, quoique ce soit toujours ce que les Écritures saintes nous disent sur la manière que Dieu voit le péché et le pécheur, utilisant des termes, qui, par leur combinaison, nous semblent grandement
incompatibles. - Edersheim II P.61
Dieu désire la miséricorde et non les sacrifices, Dieu a le «coeur tendre» et il veut aussi que l'homme ait un coeur de chair au lieu d'un coeur de pierre cf. Michée 5:8. Le coeur endurci fait suite à un choix volontaire de l'homme (Romains 1:18-24) et non de Dieu, c'est pourquoi Dieu est en colère, même s'il le savait d'avance pour qui il en serait ainsi (Jean 6:64).
Marc 2:27 Le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat.
Il est remarquable qu'un argument similaire ait été employé par les rabbins. Quand ils insistaient que la loi du sabbat devait être mise de côté pour éviter que le vie soit en danger, il était urgé: «Le sabbat vous a été donné, vous n'avez pas été donnés au sabbat.» - Mechitt. sur Exode 31:13
Cette prescription ouvrait un large champ à la discussion. Selon certains, les maladies des oreilles, de la gorge, l'angine, impliquaient le danger à la vie et avaient préséance sur le sabbat. Les rabbins montraient beaucoup de relâchement dans l'application de leur canon concernant les maladies mortelles.
Si un homme avec la main sèche ne pouvait être classé parmi ceux qui étaient dangereusement malade, il n'aurait pas été difficile de réduire au silence les rabbins d'après leurs propres admissions. Clairement, leur principe impliquait, qu'il était légal de faire durant le sabbat ce qui pouvait sauver la vie ou prévenir la mort. Mais si tel était le cas, selon un ordre logique strict, cela n'impliquait-il pas un principe bien plus large, qu'il devait être légal de faire du bien le jour du sabbat? Car, évidemment, l'omission d'un tel bien aurait impliqué faire le mal. Marc dit explicitement qu'ils n'ont pas osé répliquer. - Edershiem II P.60