Jean 13.1-5 « Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que
son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les
siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux.
Pendant le souper, alors que le diable avait déjà mis dans le cœur de
Judas Iscariot, fils de Simon, le dessein de le livrer, Jésus, qui
savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’il
était venu de Dieu, et qu’il s’en allait à Dieu, se leva de table, ôta
ses vêtements, et prit un linge, dont il se ceignit. Ensuite il versa
de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds des disciples,
et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. »
Imaginons la scène. Pierre et Jean sont envoyés pour préparer le repas
(Luc 22.8). Tout est préparé pour la soirée. La table, basse; les
matelas sur lesquels on devait s’appuyer pour manger; les pieds vers
l’extérieur. Tout semblait correct. Pierre et Jean ont oublié un petit
détail. Il n’y avait pas de serviteur, réquisitionné, pour laver les
pieds des personnes. C’était une marque normale de bienséance,
d’hospitalité dans la culture juive et romaine de cette époque-là!
« Qui parmi nous, va se lever, pour laver les pieds des autres? C’est la tâche d’un esclave! »
Pour un Juif, c’est une tâche répugnante. Les Juifs ne se lavaient pas
les pieds, les uns les autres. Cette tâche était souvent réservée aux
esclaves étrangers, aux enfants, aux femmes.
Très rarement, cette tâche pouvait être accomplie par quelqu’un pour
démontrer un grand amour, selon certains textes juifs. Par exemple, la
pécheresse (Luc 7:38).
Par comparaison, pour illustrer comment cela pouvait être répugnant.
Imaginons votre parent, personne très âgée, en perte d’autonomie, avec
un problème d’incontinence grave. En visite, chez vous, lors d’une
réunion de famille. Des frères, des sœurs. Vous vous apercevez que
votre parent a fait dans ses culottes d’incontinence. Tout le monde se
regarde : qui va se lever pour aller le ou la nettoyer? C’est une tâche
répugnante, honteuse, désagréable. En même, c’est de lui manifester de
l’amour que de le faire.
Aucun document, autant juif que gréco-romain, ne donne l’exemple d’un supérieur qui lave les pieds d’un inférieur.
Jésus s’est levé. L’unique parmi les 13 personnes présentes. (v. 4)
Il
s’est dépouillé de ses vêtements de tous les jours, prenant l’allure
d’un esclave le plus vil. Il n’a gardé sûrement que sa tunique, dont il
a ceint un linge autour de sa taille.
Un serviteur…vrai !
Luc 22.27 « Car quel est le plus grand, celui qui est à
table, ou celui qui sert ? N’est–ce pas celui qui est à table ? Et moi,
cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. »
Marc 10.45 « Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais
pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup. »
« … Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au
Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble
à son amour pour eux. » (v. 1)
Prêt à tout faire… pour eux, par amour!
Jean
13-20 : le comble de Son amour pour les disciples, pour les hommes,
pour les femmes.
Un vrai serviteur : ouvrage répugnant, brebis muette, maltraité,
rejeté, frappé, humilié, abandonné, accusé faussement, flagellé, pendu
sur une croix.
Il a mis le comble à Son amour pour nous!
Méditons et sondons nos cœurs !
- Normand Charest