N'est-ce pas magnifique qu'il n'y eût pas là, avec jésus,
seulement des personnes instruites ou âgées, mais
aussi ce petit garçon ? Beaucoup d'enfants auraient préféré
alIer jouer plutôt que d'écouter un prédicateur.
Ce garçon, lui, ne resta pas à jouer avec ses amis; ils
s'en alla écouter jésus. Lorsque ce fut l'heure du repas,
beaucoup des gens qui étaient là n'avaient rien à
manger. Ce garçon avait donc cinq pains et deux poissons.
Quand on lui demanda de les donner, il ne refusa pas en disant : «
Cinq pains ne seront pas suffisants pour
tant de monde », non, il les donna tout de suite aux apôtres,
qui les donnèrent à jésus. Et Christ les bénit,
et
dix mille personnes eurent à manger ! Ce grand miracle ne se
fit pas par l'entremise des apôtres, mais par
celle d'un enfant. Ceci doit être une leçon pour vous
: ce ne sont pas seulement les grandes personnes qui
peuvent faire de grandes choses, mais aussi des enfants comme vous.
Si vous n'avez que peu de chose à
donner à Dieu, Lui peut en tirer une bénédiction
pour des milliers de gens. Seulement, il ne faut pas refuser,
il ne faut pas vous dire : « Nous ne pouvons rien faire ! »
Dieu peut avoir besoin de vous pour un grand
travail.
Nous devons être prêts à donner nos pains et tout
ce que nous avons à notre Sauveur, qui en tirera de
grandes bénédictions pour d'autres. Christ était
toujours heureux de voir de petits enfants. Ceux qui ont
vécu avec Lui ont dû le voir pleurer bien souvent; ainsi,
quand il se tenait devant la tombe de Lazare, il
pleurait, mais ils ne l'ont jamais vu rire. Si jamais il a ri ou souri,
c'était sûrement quand il voyait de petits
enfants, car il est tout à fait naturel de penser que, lorsqu'il
regardait les innocents visages de ces petits, il
leur souriait.
Bien que Jésus-Christ soit mort sur la croix, il ne nous a pas
quittés. Il est avec nous, maintenant, il vous
aime tous. Priez-le et il vous bénira. En un sens, chacun de
vous est déjà béni, parce que vous vivez dans
un pays chrétien. Vous avez tant d'occasions d'entendre parler
du Seigneur, soit par vos parents, soit à
l'Ecole du dimanche. Lorsque j'étais un enfant, je ne savais
rien de Jésus-Christ, mais plus tard, à l'école de
la mission, j'entendis parler de lui. je vous trouve bien privilégiés,
vous qui entendez parler de Jésus-Christ
dès votre enfance.
Il y a des enfants qui aimeraient beaucoup entendre parler de Jésus-Christ,
mais qui n'en ont pas l'occasion..
et vous, qui en avez souvent l'occasion, vous n'y tenez peut-être
pas. Il faut profiter de cette occasion-ci et
demander à Dieu de vous bénir; alors, il se servira de
vous pour être en bénédiction à d'autres.
Avant-hier, j'ai raconté l'histoire d'une petite fille qui vivait
au Thibet. Elle entendit parler de Jésus-Christ et
l'aima. Son maître, un prêtre boudhiste, se mit alors à
la détester, et une fois, cette petite fille de 13 ans fut
enfermée dans une chambre pendant trois jours, sans rien à
boire, ni à manger. C'était bien dur pour cette
enfant, mais elle ne regrettait pas d'avoir appris à croire
en Jésus-Christ et d'être enfermée à cause de
Lui.
Elle priait sans cesse, elle était tout heureuse et ressentait
une grande joie en pensant à jésus.
Le prêtre boudhiste vint dans sa chambre, au bout de trois jours;
il fut tout étonné de la trouver si joyeuse.
Cet homme était un personnage important et pourtant il lui dit
: « Bien que je sois un vieillard et un savant,
tu me donnes une leçon, toi, une petite fille. Tu as trouvé
quelque chose que je n'ai pas ». Ce prêtre si
instruit fut béni par le moyen de cette enfant et, si les enfants
des pays païens peuvent être ainsi en
bénédiction, vous le pouvez bien davantage, car vous
avez beaucoup plus d'occasions. Si vous n'aimez pas
le Sauveur et ne travaillez pas pour Lui, vous le regretterez un jour.
Quand nous verrons et rencontrerons
notre Sauveur, vous verrez aussi cette petite fille en sa présence.
Alors, le Seigneur vous dira peut-être : «
Cette petite fille, qui vivait dans un pays païen, a beaucoup
fait pour moi, et toi, qu'as-tu fait ? Tu as
entendu parler de moi beaucoup plus souvent que cette petite fille,
mais tu n'as pas fait attention ».
N'aurez-vous pas alors bien honte ? Ceci est une occasion de vous encourager
à faire quelque chose pour
jésus. Si vous l'aimez dès maintenant, Jésus sera
heureux de vous voir au Ciel, où nous irons vivre pour
toujours avec Lui, qui est descendu du Ciel pour nous sauver.
Que Dieu vous bénisse, afin que vous puissiez le connaître,
l'aimer et faire quelque chose pour lui. je suis
heureux de vous voir et j'aimerais pouvoir vous parler dans votre langue.
Le temps viendra où nous nous
rencontrerons en sa présence dans la demeure éternelle,
mais avant de nous retrouver dans cette demeure
céleste, nous devons travailler pour notre Sauveur. je ne vous
reverrai peut-être jamais. Mon message pour
vous, c'est que ce ne sont pas seulement les gens instruits ou les
grandes personnes qui peuvent faire
quelque chose pour Christ, mais aussi les enfants . Ce garçon
donna ses cinq pains et ses deux poissons au
Seigneur, qui en tira bénédiction pour un grand nombre
de personnes: donnez, vous aussi, ce que vous avez
à Jésus et Il le bénira.
Sadhou Sundar Singh,
Allocution prononcée à l'Ecole du dimanche de Chailly, le
5 mars 1922.