Le péché d'incrédulité
2Rois 8:2 Un capitaine, sur la main duquel le roi s'appuyait, répondit à l'homme
de Dieu : Quand même l'Eternel ferait des ouvertures aux cieux, cela
arriverait-il ? - Et Elisée dit : Voilà, tu le verras de tes yeux, mais
tu n'en mangeras point
Un sage peut sauver une ville entière ; un juste peut délivrer des
multitudes. Les croyants sont le sel de la terre : grâce à leur
présence au milieu des méchants, ceux-ci sont épargnés. Si les enfants
de Dieu n'agissaient comme un préservatif sur les masses, la race
humaine ne subsisterait plus. Dans la ville de Samarie, où nous
transporte notre texte, il se trouvait un juste : c'était Elisée, homme
de Dieu. La piété avait complètement disparu de la cour. Le roi Joram
était un pécheur plongé dans les vices les plus noirs ; ses Iniquités
étaient criantes et infâmes. Il suivait le train d'Achab son père et
servait publiquement les faux dieux. Comme leur monarque, les habitants
de Samarie avaient été infidèles. Ils avaient abandonné Jéhovah, et mis
en oubli le saint d'Israël. L'antique devise de Jacob :Deutronome 6:4 L'Eternel ton
Dieu est le seul Eternel, n'était plus pour eux qu'une
lettre morte, et ils ployaient, un genou idolâtre devant les divinités
abominables des païens.
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- Charles Spurgeon
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C'est pourquoi le Dieu des armées livra Israël
aux mains de ses oppresseurs ; il permit que Samarie fût investie par
une armée étrangère, en même temps que désolée par la plus affreuse
famine, en sorte que les malédictions prononcées sur la montagne
d'Hébal s'accomplirent à la lettre et que l'on vit bientôt dans les
murs de Samarie la femme la plus tendre et la plus délicate, qui
n'aurait point essayé de mettre la plante de son pied sur la terre par
délicatesse et par mollesse, regarder d'un oeil d'envie, ses propres
enfants, et, rendue féroce par la faim, dévorer le fruit de ses
entrailles (Comp. Deutéronome 28:56-58 à 2Ro 6:24-29).
Toutefois, dans cette épouvantable conjoncture, le prophète du
Très-Haut devint un instrument de salut pour la coupable cité. Il fut
le sel que Dieu employa pour conserver Samarie ; il fut le libérateur
de tout un peuple assiégé. A cause d'Elisée, en effet, et par son
organe, Dieu promit solennellement que, dès le lendemain, les vivres,
qu'on ne pouvait plus obtenir au poids de l'or, seraient vendus à vil
prix aux portes mêmes de la ville. Représentez-vous, mes amis, la joie
de la multitude en entendant cette prédiction sortir de la bouche du
saint homme. Chacun reconnaissait en lui un prophète de l'Eternel ; ses
litres de créance étaient marquées du sceau divin ; tout ce qu'il avait
prédit auparavant s'était réalisé : aussi ne pouvait-on douter que dans
cette occasion encore il ne parlât au nom de Jéhovah. Sûrement les yeux
du monarque durent étinceler de joie et la foule affamée dût bondir
d'allégresse, à la perspective d'une si prochaine délivrance. « Dès
demain, durent-ils s'écrier tous ensemble, dès demain notre faim sera
assouvie ! dès demain nous serons abondamment rassasiés ! »
Mais au milieu du bonheur général, une voix fit entendre des paroles
d'incrédulité. Cette voix était celle du capitaine sur qui le roi
s'appuyait. Il ne nous est pas dit, remarquons-le en passant, qu'un
seul homme du commun peuple accueillit la prédiction d'Elisée avec
méfiance ; mais un haut personnage osa le faire. C'est une chose
étrange, mes chers auditeurs, mais c'est un fait incontestable, que
Dieu choisit rarement les grands de ce monde ; il semble, en vérité,
que l'élévation et la foi en Christ ne puissent que difficilement
s'accorder. - « Impossible ! » s'écria l'officier de la cour ; et à
l'incrédulité unissant l'ironie, il ajouta : « Quand même l'Eternel
ferait des ouvertures aux cieux, cela arriverait-il ? » Voici donc quel
fut son péché : il ne crut point à la déclaration du prophète, bien que
les miracles précédemment opérés par celui-ci témoignassent de la
manière la plus éclatante qu'il était l'envoyé de Dieu.
Sans doute, le capitaine de Samarie avait assisté à la merveilleuse
déroute de Moab ; sans doute aussi on lui avait rapporté comment Elisée
avait découvert les secrets de Ben-Hadad ; comment il avait frappé
d'éblouissement les soldats envoyés pour le prendre ; comment il les
avait menés à leur insu jusque dans les murs de Samarie. on ne peut
supposer non plus que la résurrection du fils de la Sunamite, ou
l'histoire de cette veuve, dont l'huile, miraculeusement augmentée par
l'homme de Dieu, avait suffi pour payer la dette, ne fussent parvenus à
sa connaissance; et quant à la guérison, de Naaman, elle avait
certainement dû faire le sujet de tous les entretiens de la cour (2Rois
3, 2Rois 4, 2Rois 5, 2Rois 6)). Et cependant, en présence d'une telle
accumulation d'évidence, en face de ces preuves irrécusables de la
mission divine du prophète, le capitaine n'ajouta point foi à sa parole
: bien plus, il la tourna en ridicule. Ce fut alors que le Seigneur,
par la bouche de celui-là même qui venait de proclamer la délivrance,
lui fit entendre son arrêt de condamnation : Tu. le verras de tes yeux,
mais tu n'en mangeras point. Et la Providence, qui prend toujours soin
d'accomplir la prophétie, aussi fidèlement que le papier reproduit les
caractères qu'on y imprime, - la Providence, disons-nous, fit mourir
cet homme. Foulé aux pieds dans les rues de Samarie, il périt aux
portes de la ville, ayant contemplé de ses propres yeux l'abondance
promise, mais n'en ayant point profité. Les circonstances qui
occasionnèrent cette mort tragique nous sont inconnues : peut-être les
manières hautaines et insultantes du malheureux exaspérèrent-elles le
peuple ; peut-être voulut-il essayer d'arrêter la foule avide qui se
précipitait vers les portes ; peut-être aussi fut-t-il renversé par un
simple accident (comme on s'exprime dans le monde) ; quoi qu'il en
soit, une chose demeure certaine c'est qu'il vécut assez pour voir la
prophétie justifiée par l'événement, mais non point assez pour jouir
des bienfaits annoncés par cette prophétie.
Je me propose, mes chers auditeurs, d'appeler aujourd'hui votre
attention sur deux points principaux : SUR LE PECHE dont le seigneur
d'Israël se rendit coupable, et sur le CHATIMENT que ce péché lui
attira.
Il se peut qu'en traitant mon sujet, je ne ferai plus que rarement
allusion à l'homme dont je viens de vous rappeler la saisissante
histoire ; néanmoins, j'espère que son cas particulier m'aidera à mieux
faire ressortir les vérités générales que je vais vous présenter.
I
Et d'abord, disons encore une fois que LE PÉCHÉ de cet homme fut
l'incrédulité. Il n'ajouta point foi à la parole de Dieu ; il douta,
soit de la véracité, soit de la puissance du Très-Haut : en d'autres
termes, il crut, ou bien que le Seigneur ne tiendrait pas sa promesse,
ou bien que la chose promise était en dehors des limites du possible.
Rien n'est complexe comme l'incrédulité ; elle a plus de phases que la
lune et plus de nuances que le caméléon. Suivant une croyance
populaire, le diable se montrerait tantôt sous une forme et tantôt sous
une autre. Ce qui est faux quant à Satan en personne, est parfaitement
vrai quant à l'incrédulité, cette fille aînée de Satan. On peut dire
d'elle en toute vérité que son nom est Légion, car ses formes sont
plusieurs. - Tantôt l'incrédulité m'apparaît déguisée en ange de
lumière ; elle se couvre du nom d'humilité et parle à peu près en ces
termes : « Dieu me garde de la présomption ! Dieu me garde d'affirmer
que le Seigneur me pardonne ; je suis un trop grand pécheur pour oser
compter sur sa grâce. » Souvent les chrétiens eux-mêmes se laissent
prendre à cette ruse de Satan, et bénissent Dieu de voir une âme animée
de si bons sentiments ; mais pour ma part, bien loin de bénir Dieu, je
gémis au sujet de cette âme ; car sous ce manteau emprunté, je
reconnais le démon du doute.
D'autres fois, l'incrédulité met en question la fidélité de Dieu : « Il
est vrai que le Seigneur m'a aimé, se dit-on ; mais qui sait s'il ne me
rejettera pas dans la suite ? Il est vrai que hier il m'a secouru, et
je me place encore à l'ombre de ses ailes ; mais qui sait si demain il
ne m'abandonnera pas ? qui sait s'il se souviendra toujours de son
alliance et n'oubliera point d'avoir compassion ? » - D'autres fois
encore, l'incrédulité inspire des doutes sur la puissance de Dieu. On
rencontre chaque jour sur sa route de nouvelles entraves, on est enlacé
dans un filet de difficultés, et on pense dans son coeur : « Sûrement
le Seigneur ne saurait nous délivrer. » On cherche alors à se
débarrasser soi-même de son fardeau et parce qu'on ne peut y parvenir,
on s'imagine que le bras de Dieu est aussi court que le nôtre et que sa
force est aussi faible que la force humaine.
Mais si ces diverses formes d'incrédulité sont dangereuses au plus haut
degré, puisqu'elles retiennent tant d'âmes loin de Jésus, et qu'elles
les portent à douter de sa puissance ou de son amour, que dire de cette
incrédulité hideuse, avouée, révoltante entre toutes, qui, marchant le
front haut et sous ses véritables couleurs, blasphème contre Dieu et
nie effrontément son existence? Le déisme, le scepticisme et
l'athéisme: tels sont les fruits arrivés à maturité de l'arbre
empoisonné du doute ; telles sont les plus terribles éruptions du
volcan de l'incrédulité. Oui, l'on peut dire véritablement qu'elle a
atteint sa parfaite stature, qu'elle est parvenue à son apogée, cette
incrédulité qui, jetant tout masque et mettant de côté tout
déguisement, parcourt insolemment la terre en poussant ce cri de
révolte : Il n'y a point de Dieu ! qui levant le bras contre Jéhovah,
essaie d'ébranler le trône de la divinité, et dans son inconcevable
folie semble n'aspirer à rien moins qu'à faire la loi :à Dieu lui-même.
Toutefois, mes amis, remarquez-le bien, que l'incrédulité se manifeste
sous des formes plus ou moins grossières, plus ou moins adoucies, sa
nature n'en demeure pas moins la même: la sève est une, quoique les
branches soient variées à l'infini.
Il est dans le monde certaines gens bien étranges, pour dire le moins,
qui soutiennent que l'incrédulité n'est pas un péché. Et ce qu'il y a
de plus inexplicable, c'est que des personnes, dont les croyances
religieuses sont d'ailleurs fort saines, tombent dans cette erreur. Je
connais un jeune homme qui entra un jour dans une réunion d'amis et de
ministres de l'Evangile, au moment où l'on discutait très sérieusement
cette question : « Est-ce un péché de la part de l'homme que de ne pas
croire à l'Evangile ? » Etonné au plus haut degré, le jeune homme prit
la parole et dit: « Messieurs, suis-je oui ou non en présence de
chrétiens ? Croyez-vous à la Bible ou n'y croyez-vous pas ?
- « Il va sans dire que nous sommes chrétiens », répondirent tout d'une
voix les assistants. - « Alors, reprit le jeune homme, pourquoi ces,
discussions ? L'Ecriture ne dit-elle pas expressément que le monde sera
convaincu de péché, parce qu'il n'aura pas cru en Christ ?' Et ne
dénonce-t-elle pas la condamnation à tout pécheur qui refuse de croire
au Fils de Dieu ? »
Ce raisonnement, mes frères, ne vous paraît-il pas aussi simple que
concluant ? Quant à moi, je l'avoue, je ne puis comprendre que des
hommes qui prétendent avoir du respect pour la Parole inspirée
n'acceptent pas implicitement ce qu'elle enseigne. Je ne puis
comprendre que sous prétexte de faire accorder la vérité avec je ne
sais quelles données de la raison humaine, on ait la hardiesse de
s'inscrire en faux contre les déclarations divines. La vérité est une
forte tour qui n'a pas besoin d'être étayée par l'erreur. La Parole de
Dieu saura bien rester debout, malgré les attaques de ses ennemis et
sans les sophismes de ses prétendus amis. Puis donc que l'Ecriture
déclare en propres termes que voici la cause de la condamnation : C'est
que la lumière est venue dans: le monde et que les hommes ont mieux
aimé les ténèbres que la lumière ; puisque j'y lis des paroles telles
que celles-ci : Celui qui ne croit point est déjà condamné, parce qu'il
n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu ; je ne crains pas d'affirmer
de la manière la plus positive, avec la Parole de mon Maître, que
l'incrédulité est un péché.
Et de bonne foi, est-il besoin de longs arguments pour démontrer cette
vérité ? Ne se prouve-t-elle pas d'elle-même à tout esprit rationnel et
sans préventions ? Quoi ! n'est-ce point une chose énorme, qu'une
créature ose mettre en doute la Parole de Celui qui la forma ? N'est-ce
point un crime et une insulte à la Divinité, que moi, misérable atome,
grain de poussière perdu dans l'immensité, je donne le démenti au
Tout-Puissant ? N'est-ce point le comble de l'arrogance et de
l'orgueil, qu'un enfant d'Adam dise en son coeur : « Dieu ! je doute de
ta grâce, je doute de ton amour, je doute de ta puissance ! » Oh ! mes
chers auditeurs, croyez-moi ; quand même il vous serait possible
d'amalgamer, pour ainsi dire, les plus honteux forfaits quand même vous
prendriez le meurtre, le blasphème, la convoitise, l'adultère, la
fornication, en un mot, tout ce qu'il y a de plus vil, de plus immonde,
de plus révoltant sûr la terre, et que de tous ces crimes réunis vous
pussiez ne faire qu'un seul crime monstrueux, - cette masse hideuse de
corruption et de souillure le céderait encore au péché de
l'incrédulité. Sans contredit, c'est le péché-roi; c'est la
quintessence de tout ce qui est mal, le principe et le venin de tout
vice, la lie de toute méchanceté, le chef-d'œuvre de Satan.
Mais pour mieux vous faire comprendre l'excessive malignité de ce péché, permettez moi d'entrer dans quelques développements.
Et d'abord, observez que l'incrédulité peut être appelée, à juste
titre, la mère de tous les autres péchés. En effet, il n'est pas de
crime qu'elle ne puisse enfanter. C'est à elle que doit être imputée en
grande partie la chute de nos premiers parents. Quoi ! demande le
Tentateur à Eve, Dieu aurait-il dit : Vous ne mangerez point de tout
arbre du jardin ? Il insinue habilement un doute dans son âme. « Est-il
bien certain qu'une telle défense vous ait été faite ? » semble-t-il
lui dire. L' incrédulité fut comme la partie la talus affilée de la
lame meurtrière que Satan introduisit dans le cœur d'Eve ; ce fut elle
qui ouvrit passage à la curiosité, à la convoitise et à toutes sortes
de mauvaises pensées. Et depuis le jour à jamais lamentable où le péché
entra dans le monde, et par le péché la mort, qui pourrait dire les
iniquités sans nombre
auxquelles l'incrédulité a donné naissance ? Tout incrédule est capable
de commettre le plus noir des crimes qui ait jamais souillé la terre.
L'incrédulité, mes frères ? C'est elle qui endurcit le coeur de
Pharaon, - elle qui déchaîna la langue blasphématrice de Rabsçaké, -
elle qui devint déicide et crucifia le Roi de gloire ! Et n'est-ce pas
l'incrédulité qui chaque jour encore aiguise le couteau du suicide,
prépare la coupe empoisonnée, conduit à la potence des milliers de
criminels, et fait descendre dans une tombe ignominieuse le pécheur
audacieux qui s'élance à la rencontre de son Juge, les mains encore
teintes de sang ? Dites-moi qu'un homme est incrédule ; assurez-moi
qu'il méprise la Parole de Dieu, qu'il n'ajoute foi ni à ses promesses
ni à ses menaces ; et ces prémisses posées, je ne craindrai pas de
conclure qu'à moins qu'une puissance préventive extraordinaire ne soit
exercée sur cet homme, il se rendra coupable un jour ou l'autre des
excès les plus honteux. L'incrédulité est le Béelzébub des péchés ;
comme le prince des démons, elle ne, marche jamais seule, mais quand
elle pénètre dans un coeur, elle y entraîne toujours à sa suite un long
cortège de mauvais esprits. En elle sont renfermés le germe de tous les
vices, la semence de toute iniquité ; en un mot, il n'est rien
d'odieux, de vil, de dégradant au monde, qui ne soit comme sous-entendu
dans ce seul mot : L'INCRÉDULITÉ.
Et c'est ici le lieu de dire que l'incrédulité qui se glisse par
moments dans le coeur de l'enfant de Dieu, est absolument de la même
nature que celle de l'inconverti. Sans doute, ses conséquences finales
seront bien différentes, car l'incrédulité du chrétien lui sera
pardonnée... que dis-je ? elle lui est déjà pardonnée ! elle a été
mise, avec toutes ses transgressions, sur la tête de Celui dont le bouc
émissaire était le type ; par conséquent, elle a été expiée et effacée
à tout jamais. Néanmoins, je le répète, quant à sa nature, elle ne
diffère en rien de toute autre incrédulité. Je dis plus : s'il peut
exister un péché plus odieux encore que l'incrédulité du mondain,
assurément ce doit être l'incrédulité de l'enfant de Dieu. Qu'un
racheté doute de la Parole de son Maître, que celui qui a reçu des
témoignages sans nombre de son amour, des gages réitérés de sa
miséricorde, éprouve de la défiance envers son Père céleste, oh !
n'est-ce pas là, je le demande, une iniquité à nulle autre pareille ?
-Et chez le chrétien non moins que chez le mondain, le manque de foi
est la racine de toute sorte de mal. Lorsque je serai parfait dans la
foi, je serai parfait à tout autre égard. J'obéirais toujours aux
préceptes de Dieu si je croyais toujours à ses promesses. Je pèche,
parce que ma foi est faible. Que je sois pauvre, accablé de soucis,
dénué de tout, si je puis avec confiance élever mes mains en haut et
dire : L'Eternel pourvoira, on ne me verra jamais recourir à des moyens
iniques pour améliorer ma position ; mais si, au contraire, je n'ajoute
point foi aux promesses divines, qu'arrivera-t-il ? Peut-être
déroberai-je, ou commettrai-je une action déloyale pour échapper aux
poursuites de mes créanciers, ou me plongerai-je dans des habitudes
d'intempérance pour noyer mes anxiétés. Otez-moi la, foi, et mon être
moral n'a plus de frein : or, comment maîtriser sans frein ni mors un
coursier indocile ? Tel que la fable nous représente le char du soleil
conduit par Phaéton, tels serions-nous sans la foi : errant à
l'aventure et courant droit à notre perte. Il est donc vrai de dire que
l'incrédulité est la mère de tous les vices ; c'est le péché par
excellence, car il porte dans son sein tous les autres.
Mais ce n'est pas tout. Non seulement l'incrédulité enfante le péché,
mais encore elle le nourrit et l'entretient. - Vous êtes-vous jamais
demandé, mes chers auditeurs, comment il se fait que les hommes
continuent à vivre selon que leur coeur les mène, tout en entendant
gronder à leurs oreilles les tonnerres de Sinaï ? Comment se fait-il,
par exemple, que lorsqu'un Boanerges (C'est-à-dire fils du tonnerre,
Marc 3:17), soutenu par la grâce de Dieu, élève la voix et crie du haut
de la chaire de vérité : Maudit est quiconque ne persévère pas dans
toutes les choses qui sont écrites ait livre de la loi pour les faire
(Galates 3:10 Deutéronome 27:26) ; comment, dis-je, se fait-il que le pécheur
écoute sans trembler les terribles menaces de la justice divine, qu'il
reste dans son endurcissement et ne change rien à ses mauvaises voies ?
Je vais vous le dire, mes amis ; c'est tout simplement parce que
l'incrédulité est au fond de son coeur ; c'est elle qui empêche les
menaces de Dieu d'avoir aucune prise sur son âme. Lorsque, nos sapeurs
et nos mineurs étaient à l'oeuvre devant Sébastopol, ils n'auraient pu,
vous le comprenez tous, travailler à découvert en face des remparts de
la ville ; aussi, que faisaient-ils ? Ils avaient soin tout d'abord
d'élever des retranchements derrière lesquels ils pouvaient défier le
feu de l'ennemi et poursuivre sans danger leurs travaux souterrains. Il
en est de même de l'inconverti. Son retranchement, à lui, c'est
l'incrédulité. Satan lui donne cet abri, afin que les traits de la loi
n'atteignent point sa conscience. Ah ! pécheur, qui aujourd'hui
t'enveloppes dans une superbe Indifférence, si jamais le Saint-Esprit
daigne renverser ton incrédulité, s'il s'adresse enfin à toi avec une
démonstration d'esprit et de puissance, avec quelle force la Parole de
Dieu saisira alors ton âme ! Du jour où les hommes seraient fermement
persuadés que la loi est sainte et que le commandement est saint, juste
et bon, qui pourrait assigner des bornes à la puissance de l'Ecriture
sur leurs coeurs ? Ils se croiraient constamment suspendus au-dessus de
l'enfer, ils prendraient au sérieux les menaces divines. Alors il n'y
aurait plus dans la maison de prière, ni indifférents, ni dormeurs, ni
auditeurs inattentifs ; alors, après avoir écouté la Parole, on
n'oublierait pas aussitôt quel on est. Oui, je dis ceci avec une pleine
conviction, sans l'incrédulité, pas un seul de traits lancés par les
redoutables batteries de la loi ne manquerait son but, et grand serait
le nombre de ceux qui seraient tués par l'Eternel ! (Esa 66:16)
De même, comment se fait-il que les hommes puissent entendre les
douces, les touchantes invitations de la croix du Calvaire, sans venir
à Christ ? Comment se fait-il que lorsque les prédicateurs de
l'Evangile essaient de vous retracer les souffrances inexprimables de
Jésus, lorsqu'ils vous parlent de sa passion et de son agonie, et
qu'ils terminent par vous dire à tous de la part de Dieu : Il y a
encore de la place ; venez, car tout est prêt, - dites, mes chers
auditeurs, comment se fait-il, que vos coeurs ne soient pas brisés
au-dedans de vous ? Pourquoi ne vous écriez-vous pas en vous frappant
la poitrine :
O Christ, ta charité profonde
Touche, pénètre notre coeur ;
Tu meurs pour les péchés du monde,
Toi seul es notre Dieu Sauveur ?
Et pourtant il me semble que la scène du Calvaire est assez émouvante
pour attendrir le marbre le plus dur ! Il me semble que le lugubre
drame de Golgotha ferait pleurer les pierres mêmes, et devrait arracher
des larmes de pénitence et d'amour au misérable le plus endurci ! mais
voici : nous vous disons et nous vous redisons ces choses ; et où
sont-ils ceux qui s'en affligent ? où sont-ils ceux qui pleurent ?... O
humiliante insensibilité du coeur de l'homme ! les rocs eux-mêmes se
fendirent en voyant mourir Jésus; et vous, qui chaque jour le
contemplez, pour ainsi dire, crucifié de nouveau sous vos yeux, vous
assistez. à ce spectacle avec autant d'insouciance que s'il ne vous
concernait en rien ! Oh ! vous tous passants, regardez et voyez ; Cela
ne vous touche-t-il point que Jésus soit mort ? - « Non, cela ne nous
touche point », semblez-vous répondre pour la plupart. Pourquoi en
est-il ainsi, mes amis ? Ah ! c'est parce qu'entre vous et la croix de
mon Sauveur, il y a des pensées d'incrédulité. Si le voile épais du
doute ne vous dérobait pas la figure divine de Jésus, ses regards
d'amour fondraient la glace de vos coeurs. Mais l'incrédulité
neutralise, en quelque; sorte, la puissance de l'Evangile ; elle
l'empêche d'agir sur l'âme ; et ce n'est que lorsque le Saint-Esprit a
chassé cette incrédulité, ce n'est que lorsqu'il a porté un coup mortel
au scepticisme naturel au coeur humain, que le pécheur peut s'approcher
de Jésus et mettre en lui sa confiance.
Une troisième considération bien propre à nous faire comprendre combien
l'incrédulité, est odieuse, c'est qu'elle rend incapable de toute bonne
œuvre. Ces paroles de l'Apôtre : Tout ce que l'on ne fait pas avec foi
est un péché (Romains 14:23), sont vraies dans plus d'un sens. A Dieu ne
plaise que je déprécie jamais la moralité ! à Dieu ne plaise que je
parle jamais de la probité, de la tempérance ou de toute autre vertu
humaine, autrement qu'avec éloges et respect ! Mais après avoir rendu à
ces choses un légitime hommage, savez-vous ce que j'ajouterai ? Le
voici. Toutes les vertus purement humaines, vous dirai-je, sont
semblables à ces petits coquillages qui servent de monnaie dans
certaines parties de l'Indoustan. Ils ont cours parmi les Indiens, mais
en Europe ils sont sans valeur. De même, les vertus humaines peuvent
passer comme monnaie courante ici-bas, mais là-haut elles n'ont pas
cours. Si vous n'avez quelque chose de plus excellent que votre propre
excellence, vous n'entrerez jamais au ciel. Sans doute, si je devais
passer ma vie au milieu des peuplades indiennes dont je viens de
parler, je m'accommoderais fort bien des coquillages ; mais si je dois
me trouver un jour en pays civilisé, une autre monnaie m'est
nécessaire. Ainsi, la probité, la tempérance et autres choses
semblables sont très bonnes pour la terre, et plus vous les possèderez,
mieux cela vaudra. Toutes les choses qui sont justes, pures, aimables
et de bonne réputation, je vous exhorte, mes frères, à les rechercher
et à les pratiquer ; mais en même temps, je vous le déclare, il vous
faut plus que cela pour entrer au ciel. Sans la foi, toutes ces choses
réunies ne sont d'aucun prix devant Dieu. Les vertus, sans la foi, sont
des péchés, blanchis au dehors, et rien de plus. L'obéissance sans la
foi - (en admettant qu'elle fût possible) - ne serait qu'une
désobéissance déguisée. L'incrédulité annule tout bien. C'est le mouche
qui gâte le parfum (Ecc 10:1), C'est l'herbe vénéneuse qui empoisonne
le pot (2Ro 4:38-41). Possédât-on tout ensemble la pureté la plus
aimable, la philanthropie la plus généreuse, la sympathie la plus
désintéressée, le génie le plus noble, le patriotisme le plus dévoué,
l'intégrité la plus consciencieuse, si l'on n'a pas la foi, on n'a
rien. Sans la foi, dit l'Apôtre,. il est impossible de plaire à Dieu.
Et cette impuissance pour le bien, inséparable de l'incrédulité, se
retrouve chez le chrétien lui-même, pour peu que sa foi défaille. -
Permettez-moi, mes frères, de vous raconter une simple histoire, un
fait rapporté dans l'Evangile. Un certain homme avait un fils possédé
d'un malin esprit. Jésus était sur le mont Thabor, au milieu des
gloires de la transfiguration. Ne pouvant arriver jusqu'au Maître, le
malheureux père conduit son fils aux disciples. Le premier mouvement de
ceux-ci est de s'écrier :
« Oui. nous chasseront le démon ! » et aussitôt ils imposent les mains
au jeune homme. Mais soudain un doute surgit dans leur esprit. « Se
peut-il bien que nous réussissions ? » se demandent-ils les uns aux
autres avec inquiétude. Bientôt le possédé commence à écumer ; il
grince des dents, il se roule par terre, il se débat dans d'effroyables
convulsions. Evidemment, l'esprit malin est toujours là. En vain les
disciples redoublent-ils d'efforts : semblable à un lion dans sa
caverne, le démon semble les défier. « Esprit impur ! sors de cet homme
! » crient-ils avec une nouvelle énergie ; mais il ne sort point. «
Esprit de ténèbres ! retourne en ton lieu ! répètent-ils ; mais il
n'obéit point. Les lèvres incrédules des disciples ne peuvent troubler
le Malin, qui a bon droit aurait pu leur dire : « Je connais la foi et
je connais Jésus, mais je ne sais d'où vous êtes. » Si les disciples
avaient eu de la foi seulement comme un grain de moutarde, ils auraient
pu chasser le démon ; mais leur foi s'était évanouie ; c'est pourquoi
ils furent impuissants. - Voyez encore ce qui arriva à l'apôtre Pierre.
Pierre crut à la parole de Jésus, et il marcha sur les flots. Marche
admirable, et que pour ma part je suis souvent tenté d'envier à
l'apôtre ! Si sa foi n'eût pas faibli, qui peut dire jusqu'où Pierre
serait allé ? Avec la foi pour le soutenir, il eût pu traverser
l'Atlantique, et atteindre le Nouveau Monde ! Mais voici, au bout d'un
moment, Pierre aperçoit une vague menaçante qui vient droit sur lui, et
il se demande avec effroi : « Ne va-t-elle pas m'engloutir ? » Puis, il
pense : « Quelle présomption n'a pas été la mienne d'oser m'aventurer
ainsi sur les flots ? » Aussitôt, Pierre s'enfonce. La foi était la
ceinture qui le maintenait au-dessus de l'eau ; c'était son charme,
c'était son talisman. Avec elle, son pas est ferme ; sans elle, il perd
pied. Il en sera toujours de même pour chacun de nous mes bien-aimés.
Tous, tant que nous sommes, nous avons à marcher sur les flots.
Qu'est-ce, en effet, que votre vie ou la mienne, sinon une marche
constante au milieu des vagues furieuses ? Voulez-vous donc rester
debout au sein de la mer en tourmente ? Ayez la foi en Dieu. Du moment
où vous cesserez de croire, les eaux de l'affliction entreront dans
votre âme, et vous enfoncerez. Et pourquoi donc doutez-vous encore, ô
gens de peu de foi ?
La foi développe toute bonne pensée, tout bon sentiment ;
l'incrédulité, au contraire, les tue. Que de milliers de prières
n'a-t-elle pas étouffées dès leur naissance ! Que de saintes
aspirations n'a-t-elle pas frappées de mort, avant même qu'elles
eussent vu le jour ! Que d'accents de louange, qui seraient allés
grossir les choeurs célestes, ont été refoulés par le souffle impie du
doute ! Que de nobles entreprises, conçues dans le coeur, ont
tristement avorté par suite de l'incrédulité ! Tel homme serait
peut-être un missionnaire dévoué, tel autre, un hardi prédicateur de
l'Evangile, si l'incrédulité n'était venue glacer leur généreux élan.
Rendez un géant spirituel incrédule : aussitôt il devient un nain. La
foi est pour le chrétien ce qu'était pour Samson sa chevelure :
enlevez-la-lui, et vous pourrez lui crever les yeux et le réduire à une
complète impuissance.
Observons encore, mes chers auditeurs, que le péché de l'incrédulité
doit être d'une nature particulièrement odieuse, puisque de tout temps
le Seigneur l'a sévèrement puni. Pour nous convaincre de ce fait,
ouvrons l'Écriture ! - Je vois un monde tout rayonnant de beauté et de
splendeur ses montagnes rient au soleil, et ses vallons se baignent
dans une atmosphère d'or. Des vierges dansent sous les ombrages ; des
jeunes gens chantent en choeur. O ravissante vision !.... Mais soudain
un vieillard à l'aspect grave et vénérable apparaît sur la scène. Il
lève sa main et crie : « Bientôt un déluge va fondre sur la terre les
fontaines du grand abîme se rompront, les eaux couvriront toutes
choses. Voyez cette arche : pendant 120 années j'ai travaillé de mes
propres mains à la construire. Hâtez-vous, cherchez-y un refuge, et
vous serez sauvés ! » - « Ah !, vieillard morose et crédule, qu'y
a-t-il entre nous et toi ? lui répondent des voix railleuses.
Laisse-nous jouir en paix de la vie. Il sera temps de penser au déluge
quand le déluge sera venu. Mais il ne viendra pas, nous le savons ; à
d'autres tes vaines prédictions ! » Et la foule insouciante reprend ses
chants et ses danses..... - Mais écoutez... Incrédules ! entendez,vous
ce bruit sourd et étrange ? Les entrailles de la terre commencent à
s'émouvoir ; ses vastes flancs sont déchirés par de terribles
convulsions intérieures. Cédant enfin à une tension énorme, les voilà
qui éclatent, et des amas d'eaux, qui depuis le jour où Dieu les avait
recélés dans le sein du globe, n'avaient point paru au dehors,
s'échappent de toutes parts en torrents impétueux. Et la voûte du ciel
! elle est fendue en deux. Il pleut, non des gouttes d'eau, mais des
nuages tout entiers. Une cataracte, bien autrement puissante que celle
de Niagara, se précipite du firmament avec une épouvantable clameur.
Les deux abîmes - l'abîme de dessous et l'abîme de dessus - s'entre
rencontrent et se donnent la main. Où êtes-vous maintenant, ô
incrédules ? Je regarde, je cherche ; et je ne vois plus qu'un homme
-qu'un seul - debout sur une pointe de rocher, qui s'élève solitaire
au-dessus des eaux. Longtemps sa femme s'est tenue cramponnée à son
corps ; mais, vains efforts ! elle vient d'être entraînée. Lui-même
perd bientôt pied. L'eau atteint sa poitrine. Entendez son dernier cri
! il succombe, il se noie, il est emporté par le courant... Alors Noé
regardant de l'arche, ne voit rien, plus rien. Partout le vide, partout
le chaos, partout le néant ! Les monstres marins gîtent et s'ébattent
dans les palais des rois. Tout est renversé, submergé, englouti. Quelle
est donc la cause de cette épouvantable catastrophe ? Mes frères, vous
l'avez dit : c'est !l'incrédulité ! Par la foi, Noé fut sauvé. Par
l'incrédulité, le monde périt.
Ouvrons encore l'Ecriture. Voici deux grands serviteurs de Dieu, Moïse
et Aaron. Ils ont reçu mission d'introduire le peuple d'Israël dans la
terre de Canaan, mais, chose étrange, ils n'y entrent point eux-mêmes.
D'où vient' cela ? La Parole de Dieu va nous le dire. Ils n'honorèrent
point l'Eternel devant le peuple aux eaux de contestation ; ils
frappèrent le rocher avec un geste d'impatience ; en un mot, ils furent
incrédules ; et le Seigneur les condamna à mourir sans entrer dans la
terre promise - dans ce bon pays, après lequel ils avaient tant
soupiré, et pour lequel ils avaient tant souffert (No 20:1-13) !
Un autre exemple. Laissez-moi vous conduire, mes frères, dans, ces
contrées sauvages et désolées que parcoururent Moïse et Aaron. Comme le
Bédouin nomade, devenons les fils du désert. Voyageurs fatigués, errons
dans les sables brûlants de l'Arabie. Là gît un squelette blanchi par
le soleil ; ici, j'en vois un second ; plus loin, un troisième ; plus
loin encore, d'autres en grand nombre. Que sont ces ossements desséchés
? D'où viennent tant de restes humains ? Qui m'expliquera leur présence
en ce lieu ? Sûrement, le vent du désert ou le fer de l'ennemi a fait
périr ici en une seule nuit une imposante armée. - Non, ces os sont les
os d'Israël ; ces restes sont ceux des antiques tribus de Jacob. Elles
ne purent entrer dans le pays de la promesse à cause de peur
incrédulité. Elles n'eurent point confiance en Dieu. Les espions ayant
déclaré que la conquête de Canaan était impossible, le peuple les crut
plutôt que Jéhovah (No 13).
Voilà pourquoi les corps morts de cette génération tombèrent dans ces
solitudes. Ce ne furent pas les descendants de Hanak qui détruisirent
Israël ; le souffle embrasé du désert ne consuma point ces gens d'élite
et les. eaux du Jourdain ne mirent point obstacle à leur entrée d'ans
Canaan ; ni les Héviens ni les Jébusiens ne les exterminèrent :
l'incrédulité seule fut la cause de leur perte. Oh ! malheureux Israël
! après quarante années de pénible marche dans le désert, te voir exclu
de la terre promise, en punition de ton incrédulité !
Et si je ne craignais de multiplier outre mesure les exemples, que de
faits du même genre la Bible ne me fournirait-elle pas ! Voyez
Zacharie, le père du Précurseur : il douta, vous le savez, et aussitôt
l'ange le frappa de mutisme; sa langue fut liée, à cause de son manque
de foi. - Mais voulez-vous, mes chers amis, contempler, sous leurs plus
sombres couleurs, les terribles suites de l'incrédulité ; voulez-vous
savoir de quelle manière le Seigneur châtie une nation qui ne croit
point ? venez assister avec moi au siège de Jérusalem, à cet
épouvantable massacre, sans pareil dans les fastes de l'histoire !
Voyez les Romains rasant les murailles de la sainte Cité ; voyez-les
faisant passer au fil de l'épée ou vendant comme esclaves sur les
marchés publics tous les habitants qu'ils trouvent dans la ville.
Relisez l'histoire émouvante de la destruction de Jérusalem, accomplie
par Titus. Arrêtez-vous au récit tragique de la mort de ces Juifs
désespérés, qui, plutôt que de tomber à la merci des Romains, se
poignardèrent les uns les autres ! Mais qu'avons-nous besoin de
regarder au passé ? Les jugements de Dieu ne pèsent-ils pas encore sur
son peuple ? Aujourd'hui encore Israël n'est-il pas dispersé sur la
surface de la terre, errant, exilé, sans nationalité et sans patrie ?
Il a été retranché, comme un sarment est retranché d'un cep. Et
savez-vous pourquoi ? C'est en punition de son incrédulité. Là, et pas
ailleurs, est la cause des calamités inouïes qui ont fondu sur ce
peuple. Aussi, chaque fois que vous rencontrerez un Juif, au regard
sombre et triste ; chaque fois que vous le verrez, lui, fils d'une
terre lointaine, foulant, comme un proscrit, un sol étranger, rentrez
en vous-mêmes et vous dites : « C'est l'incrédulité, ô Israël, qui t'a
fait devenir le meurtrier de Christ ; c'est elle qui t'a dispersé parmi
les nations ; et ce n'est que la foi - la foi au Nazaréen crucifié -
qui pourra te faire rentrer dans ta patrie et lui rendre son antique
splendeur. »
Oh ! oui, Dieu hait l'incrédulité d'une haine toute particulière. Comme
Caïn, il l'a marquée au front du signe de sa colère. Il l'a frappée de
rudes coups dans le passé, et il l'écrasera complètement à la fin.
L'incrédulité déshonore le Seigneur. Tout autre crime ne touche, pour
ainsi dire, qu'à son territoire, mais celui-ci ose attaquer sa divinité
même ; il s'inscrit en faux contre sa véracité, nie sa miséricorde,
insulte à ses attributs, dénature son caractère. C'est pourquoi, je le
répète; il n'est aucun péché aussi abominable aux yeux de Dieu que le
péché de l'incrédulité, sous quelque forme qu'il se produise.
Enfin, pour clore cette partie de mon sujet, je vous ferai remarquer,
mes amis, que l'incrédulité est un péché irrémissible. L'Evangile nous
parle d'un péché pour lequel Christ n'est point mort : c'est le péché
contre le Saint-Esprit ; mais il en existe un autre dont Jésus n'a
jamais fait l'expiation : c'est celui de l'incrédulité. Nommez-moi l'un
après l'autre tous les crimes qui figurent dans le catalogue du mal, et
je vous citerai des personnes à qui ces crimes ont été pardonnés ; mais
.demandez-moi si un homme qui meurt incrédule. peut être sauvé, je vous
répondrai sans hésiter : « Non, il n'y a point de pardon, il n'y a
point de salut possible pour cet homme ! » Sans doute, l'incrédulité de
l'enfant de Dieu a été expiée, parce qu'elle n'est que temporaire ;
mais pour ce qui est de l'incrédulité finale, de l'incrédulité dont on
ne se repent point, jamais, je le répète, il n'a été fait d'expiation
pour elle. Examinez la Bible d'un bout à l'autre ; partout vous
trouverez que l'homme qui meurt sans avoir la foi n'a rien à attendre
que la condamnation éternelle. Il est en dehors de la grâce divine. Se
fût-il rendu coupable de tout autre péché, s'il avait possédé la foi,
il eût été sauvé ; mais il ne la possédait point : par conséquent, il
est condamné..... Démons, il vous appartient ! Esprits infernaux
précipitez-le dans l'abîme ! Il n'a point cru, et c'est pour des hôtes
tels que lui que l'enfer a été préparé. L'enfer est le lot des
incrédules ; c'est leur héritage, leur patrimoine, la prison qui de
tout temps leur a été destinée. Les chaînes éternelles sont marquées à
leur nom, et ils reconnaîtront à tout jamais la vérité de cette parole
de Christ : Celui qui ne croit point sera condamné !
II
Ceci nous conduit naturellement à aborder la seconde partie de notre
sujet. Nous venons d'appeler votre attention sur la nature et sur
quelques-uns des principaux caractères du péché dont le capitaine de
Samarie se rendit coupable ; il nous reste à constater quel fut Son
CHATIMENT. « Tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras point » :
telle fut la sentence qu'Elisée prononça contre lui de la part du
Seigneur.
Ecoutez cette sentence, ô incrédules, car, si vous ne vous
convertissez, elle sera aussi la vôtre ! Oui, vous aussi, vous verrez
de vos yeux, mais vous ne mangerez point. - Et ceci peut même
s'appliquer, en certaines, circonstances, aux enfants de Dieu. Lorsque
leur foi est languissante, ils contemplent les merveilles de la grâce
divine, mais ils ne peuvent s'en nourrir. Ainsi, par exemple, l'on peut
dire qu'en cette terre d'Egypte, il y a maintenant du blé en. abondance
; néanmoins, il est beaucoup de chrétiens qui le dimanche, en entrant
dans la maison de Dieu, se disent avec tristesse : « Je ne sais en
vérité si: le Seigneur sera avec moi aujourd'hui. » D'autres encore, en
entendant le prédicateur, pensent en eux-mêmes : « Certainement
l'Evangile est fidèlement annoncé, mais je ne sais s'il pénètrera dans
les coeurs. » Ces chrétiens sont toujours à douter et à craindre, à
craindre et à douter. Aussi demandez-leur, en sortant du culte divin,
si leurs âmes ont trouvé la nourriture qu'il leur fallait : - « Non
vous répondront-ils en soupirant ; il n'y avait rien qui nous convint.
» Eh ! c'est tout simple, mon frère. Tu as vu de tes yeux le pain de
vie, mais tu n'as pu le manger, parce que tu n'avais point de foi. Si
tu avais apporté dans la maison de Dieu un coeur simple et confiant, tu
aurais fait un bon repas. - Je connais des chrétiens qui sont devenus
si extrêmement délicats et raffinés, que si la viande spirituelle qu'on
leur présente (passez-moi l'expression) n'est pas découpée à leur
fantaisie, ou servie avec la plus grande recherche, ils n'en veulent
point. Que ne se passent-ils alors de toute nourriture ? Et, qu'ils y
prennent garde, c'est ce qu'ils devront faire très probablement, s'ils
continuent à se montrer aussi difficiles. Ou bien les herbes amères de
l'affliction stimuleront leur appétit blasé, ou bien Dieu les obligera
à jeûner pendant quelque temps : après quoi, ils s'estimeront trop
heureux de recevoir la nourriture la plus ordinaire et la plus
simplement servie. Or, où chercher la cause secrète de cet esprit
mécontent et critique qui empêche ainsi les enfants de Dieu de profiter
de la prédication de l'Evangile, si ce n'est dans l'incrédulité ? Si
vous croyiez, mes bien-aimés, n'entendissiez-vous qu'une seule promesse
de Dieu, cela vous suffirait. Ne vous adressât-on qu'une bonne parole
du haut de la chaire, vos âmes en seraient restaurées, car ce n'est pas
ce que nous entendons, mais bien ce que nous nous approprions par une
foi réelle et vivante qui profite à notre âme.
Mais c'est surtout aux inconvertis que s'applique cette terrible menace
: Tu le verras de tes yeux, mais tu n'en mangeras point. En effet, les
enfants du siècle voient s'accomplir sous leurs yeux les oeuvres
magnifiques du Seigneur, tout en y restant complètement étrangers.
Aujourd'hui même une grande multitude est venue dans ce lieu de culte
pour entendre la prédication de la Parole, mais combien, hélas ! qui
s'en retourneront l'âme aussi vide qu'en entrant! L'homme ne peut pas
plus nourrir son âme au moyen de ses oreilles que son corps au moyen de
ses yeux. Et pourtant le plus grand nombre de nos auditeurs viennent
dans la maison de Dieu par pure curiosité. « Allons entendre ce
discoureur, disent-ils ; allons voir ce roseau agité du vent. » Aussi,
ils viennent et reviennent ; ils voient, ils voient, ils voient encore,
mais ne reçoivent aucun bien. Autour d'eux, il y a peut-être des
personnes qui se convertissent. Ici, une âme est appelée par la grâce
souveraine de Dieu ; là, un pauvre pécheur fond en larmes dans le
sentiment de su culpabilité ; plus loin, un coeur contrit implore la
grâce divine, et ailleurs une voix répète la prière du péager : O Dieu,
sois apaisé envers moi qui suis pécheur. Mais quant à eux, rien ne les
touche : ils restent froids et impassibles. C'est ainsi qu'au moment où
je vous parle une belle oeuvre se poursuit dans ce troupeau; mais le
plus grand nombre d'entre vous n'en savent rien, ne s'y intéressent
pas, car aucune oeuvre ne se fait dans leurs propres coeurs. Et comment
en serait-il autrement, mes amis ? Vous jugez cette oeuvre impossible ;
vous doutez de la puissance de Dieu ; vous ne croyez point â son action
régénératrice ; en d'autres termes, vous êtes incrédules. De là vient
que dans ces temps de glorieux réveil et d'effusion de la grâce, le
Seigneur, qui n'a jamais promis d'agir en faveur de ceux qui ne
l'honorent point, permet que vos âmes demeurent sans repentance, sans
vie et sans salut : vous voyez de vos yeux, mais vous ne mangez point.
Mais ce n'est pas tout, ô pécheurs ! Le plus terrible accomplissement
de cette sentence est encore à venir. On dit que l'illustre prédicateur
Whitefield levait parfois ses deux mains vers le ciel, en criant de
toutes ses forces, - et comme je voudrais qu'il me fût donné de crier
en cet instant même : «LA COLÈRE A VENIR ! LA COLÈRE A VENIR ! »
Qu'est-ce, en effet, que la colère du temps présent comparée à celle
qui fondra sur vous ci-après ? Oh ! c'est alors véritablement que vous
verrez de vos yeux, mais que vous ne mangerez point !...
Il me semble que le grand jour du jugement est arrivé. Le temps n'est
plus ; j'ai entendu vibrer son glas funèbre ; sa dernière heure a sonné
; l'éternité a pris sa place. La mer est en ébullition ; ses vagues
étincellent d'un éclat surnaturel. Je voix un arc-en-ciel, une nuée,
qui traverse l'espace. Sur cette nuée est un trône, et sur ce trône est
assis quelqu'un semblable au Fils de l'Homme. Oui, c'est lui, je le
reconnais ! Dans sa main, il tient la balance de la justice divine :
devant lui sont les livres : - le livre de vie, le livre de mort, le
livre de mémoire. Je vois sa splendeur, et je m'en réjouis; je
contemple la pompe de son avènement, et je tressaille d'allégresse de
ce qu'il est enfin venu pour être admiré de tous ses saints. Mais
j'aperçois, dans le fond du tableau, une foule d'infortunés,
tremblants, éperdus, saisis d'horreur. Ils courbent leurs fronts jusque
dans la poussière ; ils essaient de se dérober à tous les regards. «
Rochers, tombez sur nous ! s'écrient-ils ; montagnes, cachez-nous de
devant sa face !
- Sa face ? Quelle est donc cette face qui vous cause tant d'effroi ? -
« C'est la face de Jésus, de celui qui a été mort, et qui maintenant
revient pour juger le monde. , Mais c'est en vain, ô pécheurs, que vous
cherchez à fuir la présence du fils de l'Homme ; il faut que vous
contempliez Celui que vous avez percé. Vous ne vous assoirez point à la
droite du Seigneur, vêtus de robes éclatantes, mais vous serez témoins
de sa gloire ; et lorsque le cortège: triomphal de Jésus paraîtra sur
les nuées du ciel, vous ne pourrez vous y joindre, mais vous le verrez
de vos yeux... Oh ! je crois le voir en cet instant même, le puissant
Rédempteur, remontant vers le ciel, sur son char de victoire !
Entendez-vous ce bruit éclatant ? Ce sont les pas de ses ardents
coursiers qui résonnent sur les collines éternelles. Un cortège vêtu de
blanc vient après lui, et aux roues de son char sont liés Satan, la
mort et l'enfer. Voyez comme ses rachetés frappent des mains ; entendez
leurs cris de joie. Tu es monté en haut, disent-ils ; tu as mené
captifs les prisonniers (Psa 58:18). Admirez la splendeur de leur
apparence; observez les couronnes qui ceignent leurs fronts ; voyez
leurs robes d'une blancheur de neige ; considérez la béatitude qui
respire
sur leurs traits. Ecoutez ! ils entonnent un chant sublime : Alléluia :
le Seigneur Dieu tout-puissant est entré dans son règne ! (Apo 19:6).
Et la voix de l'Eternel leur répond : Je me réjouirai à cause de toi
d'une grande joie ; je me réjouirai à cause de toi avec un chant de
triomphe, car je t'aï épousée pour moi à toujours ! (Sop 3:17 Os 2:19.)
- Et où êtes-vous pendant ce temps, ô incrédules ? Voilà la multitude
des rachetés : mais où êtes-vous ? Hélas ! vous voyez de vos yeux, mais
vous ne pouvez manger. Le banquet des noces est prêt ; le fruit de la
vigne est versé ; les convives prennent place à la table du Roi ; mais
vous, malheureux et affamés, vous ne pouvez goûter au festin éternel.
Oh ! il me semble que je vous vois, tordant vos mains de désespoir ! Si
du moins il vous était possible de vous nourrir, comme les chiens, des
miettes qui tombent sous la table du Maître : mais non, cela même vous
est interdit !
Une pensée encore, et je termine.
Pécheur impénitent, je t'aperçois attaché à un roc dans les profondeurs
de l'enfer, l'âme déchirée par le cruel vautour du remords. Tu élèves
les yeux et tu reconnais Lazare, couché dans le sein d'Abraham. «
Est-ce bien possible ? t'écries-tu. Quoi ? ce mendiant qui était
couché: sur mon fumier, ce misérable dont les chiens venaient lécher
les ulcères, le voilà dans le ciel, tandis que moi je suis dans les
tourments ! Quoi ? ce Lazare qui ne possédait rien pendant sa vie, est
maintenant dans la gloire, tandis que moi, riche dans le temps, suis en
enfer pour l'éternité !..... Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie
Lazare afin qu'il trempe doris l'eau le bout de soir doigt, pour me
rafraîchir la langue. » Mais ta requête est vaine. ô pécheur ! et s'il
peut y avoir en enfer une souffrance plus aiguë que toute autre, ce
sera celle que tu éprouveras en voyant les saints jouir d'une félicité
à laquelle tu ne pourras jamais avoir part. Oh ! jeune homme, regarde :
voilà ta mère dans, le ciel, tandis que tu es jeté dehors ! voilà ton
frère, - celui qui dormit dans le même berceau que toi, qui joua autour
du même foyer, - voilà, dis-je, ton propre frère élevé dans la gloire,
tandis que tu es abaissé jusque dans l'abîme ! Mari, voilà ta femme
dans le séjour des bienheureux, et toi, tu es au nombre des damnés !
Père, voilà ton enfant debout devant le trône, et toi, maudit de Dieu
et maudit des hommes, tu es dans le feu éternel ! Oh ! qui pourrait
dire ce qui se passera dans le coeur du damné, lorsqu'il verra ses
parents, ses amis, rassasiés de délices ineffables, et qu'il sentira
que lui-même en est privé pour l'éternité ! Tu le verras de tes yeux,
MAIS TU N'EN MANGERAS POINT !.....
Et maintenant, je vous en conjure, mes chers auditeurs, - par la mort
de Christ, - par son agonie et sa sueur sanglante, - par sa croix et
par sa passion - par tout ce qu'il y a de plus sacré sur la terre, de
plus saint dans le ciel, de plus solennel dans le temps et dans
l'éternité, - par les horreurs indicibles de l'enfer, - par les joies
inexprimables du paradis, - je vous en conjure, prenez ces choses au
sérieux et souvenez-vous que, si votre âme est perdue, ce sera
l'incrédulité qui aura été sa perte. Oui, si vous périssez, ce sera
parce que vous aurez refusé de croire en Jésus-Christ, et la goutte la
plus amère de votre douleur sera la pensée que vous n'aurez point voulu
vous confier en ce Sauveur charitable qui dit à tous par sa Parole : Je
ne mettrai point dehors celui qui viendra à moi.
Charles Spurgeon
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- La Pâque
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- Psaume 4 - Invocation
- Psaume 5 - L'héritage
- Psaume 6 - La colère de Dieu
- Psaume 7 - Mon espérance en Dieu
- Psaume 8 - Chant de triomphe
- Psaume 42 - Comme le cerf soupire après les eaux
- Psaume 44 - Dans les jours qui ont précédé
- Psaume 45 - Chant de victoire
- Psaume 46 - Chant pour la jeunesse
- Psaume 49 - Peuples, écoutez tous ces choses
- Psaume 50 - Le Seigneur, le Dieu des dieux a parlé
- Psaume 109 - O Dieu, ne tais pas ma louange
- Psaume 110 - Prophétie sur Jésus
- Psaume 111 - Seigneur, je Te confesserai de tout mon coeur
- Psaume 112 - Heureux est l'homme qui craint le Seigneur
- Psaume 113 - Louez le Seigneur, vous qui le servez
- Psaume 114 - Lorsqu'Israël sortit de l'Égypte
- Psaume 116 - J'ai aimé parce que le Seigneur a exaucé ma prière
- Psaume 117 - Nations, louez toutes le Seigneur
- Psaume 118 - Rendez gloire au Seigneur
- Psaume 120 - Cantique des degrés; chant de l'ascension
- Psaume 121 - C. des degrés; Je lève les yeux vers les montagnes
- Psaume 122 - C. des degrés; Nous irons dans la maison du Seigneur
- Psaume 123 - C. des degrés; C'est vers Vous que je lève les yeux
- Psaume 124 - C. des degrés; Si le Seigneur n'avait été avec nous
- Psaume 125 - C. des degrés; Confiance dans le Seigneur
- Psaume 126 - C. des degrés; Les captifs de Sion
- Psaume 127 - C. des degrés; Bâtir la maison
- Psaume 128 - C. des degrés; Heureux ceux qui craignent le Seigneur
- Psaume 129 - C. des degrés; Souvent ils m'ont persécuté
- Psaume 130 - C. des degrés; J'ai crié vers vous, Seigneur
- Psaume 131 - C. des degrés; Je ne suis pas orgueilleux
- Psaume 132 - C. des degrés; Souviens-Toi, Seigneur, de David
- Psaume 133 - C. des degrés; Oh! qu'il est beau, qu'il est doux
- Psaume 134 - C. des degrés; Maintenant donc bénissez le Seigneur
- Psaume 135 - Louez le nom du Seigneur
- Psaume 136 - Louez le Seigneur, car Il est bon
- Psaume 137 - Sur le bord des fleuves de Babylone
- Psaume 138 - Je célébrerai ta gloire en présence des anges
- Psaume 139 - Seigneur Tu m'as éprouvé et Tu m'as connu
- Psaume 140 - Délivre-moi, Seigneur, de l'homme méchant
- Psaume 141 - Seigneur, j'ai crié vers Toi
- Psaume 142 - J'ai élevé la voix en criant vers Toi
- Psaume 145 - Je T'exalterai, ô mon Dieu, ô mon Roi
- Psaume 146 - Mon âme loue le Seigneur
- Psaume 147 - Louez le Seigneur, parce qu'il fait bon Le louer
- Psaume 147:12-20 - Jérusalem, loue le Seigneur
- Psaume 148 - Louez le Seigneur du haut des cieux
- Psaume 149 - Chantez au Seigneur un cantique nouveau
- Psaume 150 - Louez Dieu dans ses saints
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- .: Maurice Capelle :.
- Faut-il que j'écoute ?
- Encouragement aux pauvres
- La langue est un petit membre, un feu, un monde d'iniquité
- Que vous en semble-t-il du Christ?
- Le cri du jour!
- Les larmes
- Se souvenir de Jésus
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