La série pour nouveaux convertis par Watchman Nee
Watchman (Sentinelle en français) Nee est né à Swatow, en Chine, dans la province de Fukien, en 1903.
Il se convertit en 1920 à l'âge de 17 ans. Dès le début, sa consécration au Seigneur fut entière. A 18 ans, il rencontra Mlle M. E. Barber, une missionnaire indépendante envoyée par la chappelle de Surrey, qui lui prêta de la littérature chrétienne: c'est ainsi que Nee fit connaissance avec les classiques chrétiens. Il commença à écrire la même année.
En plus de la Bible, il lisait énormément, surtout les livres des mystiques chrétiens (il traduisit Le Petit Livre de Prière de Mme Guyon en chinois). Il lisait Andrew Murray, Robert Govett, G. H. Pember, D. M. Panton, G. H. Lang, J. Penn-Lewis et beaucoup d'autres. Il possédait une grande collection des écrits des "Frères" (J. N. Darby, W. Kelly, C. H. Mackintosh…), mais lisait également des études bibliques, des biographies, et connaissait bien l'Histoire de l'Eglise.
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- Le baptême
- Si une personne croit dans son coeur mais n'en montre
aucun signe extérieur, le monde la considérera toujours comme l'un des siens. Si
quelqu'un répond simplement qu'il croit au Seigneur, les autres ne le croiront
pas. Mais, à partir du moment où il est baptisé, ils sauront qu'il n'est plus
des leurs. Ainsi, le baptême est la meilleure façon de se libérer du monde. Si
vous voulez être libre vis à vis du monde, vous devez vous faire baptiser. Le
baptême est un témoignage public, et vous ne devez pas avoir peur que d'autres
en témoignent. (05/01/02)
- Couper avec le passé - Après la lecture de tout les épîtres, nous
trouvons une vérité merveilleuse: Dieu ne se préoccupe que de ce qu'une personne
devrait faire après avoir cru au Seigneur. Il ne se préoccupe pas des choses
qu'il a fait dans son passée. Ceci ne veut pas dire qu'on ne devrait pas
s'occuper de notre passée. En lisant le Nouveau Testament, j'ai passé beaucoup
de temps à chercher comment on devrait couper avec notre passé après avoir cru
au Seigneur. J'ai trouvé seulement quelque passages où le sujet est brièvement
mentionné. Cependant, ces passages ne sont pas des enseignements mais des
exemples. (27/01/02)
- Se séparer du monde - La première conséquence de la rédemption, c'est
la séparation, c'est à dire un départ, un adieu. Dieu ne rachète jamais une
personne pour la laisser dans son ancienne position et continuer à vivre dans le
monde. Dès qu'un homme est racheté, son parcours est changé et doit délaisser le
monde. Sa séparation effectuée par le sang sépare les enfants de Dieu des gens
du monde. Une fois que nous sommes rachetés, nous ne pouvons pas rester dans le
monde. (07/01/02)
- Le témoignage - Si un croyant n'ouvre pas sa bouche dès le début,
après quelques jours il s'habituera à se taire et, par la suite, il lui faudra
faire de gros efforts pour ne pas garder sa bouche fermée. Vous avez cru au
Seigneur. Pour la première fois, vous avez goûté à Son grand amour, vous avez
reçu ce grand Sauveur, vous avez obtenu un si grand salut et expérimenté une si
grande délivrance. Pourtant, vous ne donnez pas votre témoignage, c'est à dire
que vous ne cherchez pas à allumer d'autres bougies ! Le Seigneur en attend plus
de vous ! (16/01/02)
- Mener les hommes à Christ - Il y a un travail de fond qui doit être
accompli, avant qu'on puisse mener les hommes à Christ. Avant d'ouvrir la bouche
devant les hommes, on doit ouvrir la bouche devant Dieu. D'abord, on demande à
Dieu, ensuite, on parle aux hommes. Il faut toujours commencer par parler à
Dieu, non pas aux hommes. Certains mettent beaucoup de zèle à mener les hommes à
Christ, mais ne commencent pas par prier pour eux. On peut avoir les hommes à
coeur, mais si on n'a pas le fardeau de prier devant le Seigneur, son travail
sera sans effet. On doit avoir un fardeau devant les hommes, avant qu'on puisse
témoigner aux hommes. (11/02/02)
- Si quelqu'un pèche - Puisqu'un chrétien ne devrait pas pécher et ne
devrait pas continuer dans le péché, est-il donc possible pour un chrétien de ne
pas pécher ? La réponse est oui ! Il est possible pour un chrétien de pas
pécher parce que nous avons la vie de Dieu en nous. Cette vie ne pèche pas. Elle
ne peut tolérer aucune trace de péché. Cette vie est aussi sainte que Dieu
lui-même. La vie qui est en nous nous rend très sensibles au péché. Si nous
marchons selon cette vie, nous ne pécherons pas. Cependant, il est possible pour
un chrétien de pécher. Nous sommes encore dans la chair. Si nous ne marchons pas
selon l'esprit et que nous ne vivions pas selon la vie de Dieu, nous pouvons
pécher à tout moment. (28/01/02)
- La consécration - Nous servons le Seigneur parce qu'Il nous aime, et
nous le suivons parce qu'Il a un droit sur nous. Le droit qu'Il a acquis par la
rédemption nous contraint de nous donner au Seigneur. L'amour qui résulte de la
rédemption nous contraint aussi de nous donner à Lui. La base de la consécration
est Son droit ainsi que Son amour. C'est un droit légal, et c'est au delà de
tout amour sentimental humain.
(06/01/02)
- La confession de la bouche - Tout nouveau converti doit chercher les
occasions de confesser le Seigneur, parmi ses camarades de classe, ses
collègues, ses amis, ses proches, et tous ceux qui entrent en contact avec lui.
Dès que l'occasion se présente, on doit leur dire, "J'ai cru au Seigneur Jésus."
Plus tôt on ouvre la bouche, mieux ce sera. Dès lors qu'on ouvre la bouche, tous
sauront que nous avons cru au Seigneur Jésus. Ainsi, nous serons libérés de la
compagnie des non-croyants. (18/01/02)
- Lire la Bible - La Bible est un livre formidable. C'est un travail
monumental. Même si nous passions toute notre vie à étudier la Bible, nous ne
pourrions pas découvrir toutes ses richesses. Il est nécessaire pour une
personne de passer du temps à étudier la Bible pour pouvoir la comprendre. Tous
les jeunes chrétiens devraient faire leur mieux pour apprendre à connaître de la
Bible afin que, lorsqu'ils sont plus vieux, ils puissent se nourrir et fournir
aux autres les richesses de la Parole.
(31/12/01)
- Se réunir - La grâce de Dieu envers l'homme peut se diviser en deux
catégories- personnelle et corporative. Dieu ne nous donne pas seulement sa
grâce de façon personnelle mais aussi de façon corporative. Cette grâce
corporative se trouve seulement lorsque nous nous assemblons. Si nous ne nous
réunissons pas avec d'autres,ce que nous pouvons recevoir tout au plus,c'est la
grâce individuelle; il nous manquera une grande partie de la grâce corporative.
Dieu ne nous donnera Sa grâce corporative qu'au sein de l'assemblée. Si nous ne
nous assemblons pas avec d'autres, nous ne recevrons pas cette grâce. C'est
pourquoi, la Bible nous presse de ne pas abandonner l'assemblée de frères.
(07/04/02)
- La prière - La prière est un sujet autant profond que simple. Il est
si profond que certaines personnes ne savent toujours pas comment prier même
après avoir essayer d'apprendre toute leur vie. De nombreux enfants de Dieu
gardent, même jusqu'à leur mort, cette impression qu'ils ne savent pas comment
prier. Cependant, la prière est tellement simple qu'à partir du moment où une
personne croit au Seigneur, elle peut commencer à prier et recevoir des
réponses.Si vous commencez votre vie chrétienne d'un bon pied, vous recevrez
toujours des réponses à vos prières.
(14/04/02)
- Se lever tôt - Le meilleur moment pour rencontrer le Seigneur, pour
le contacter et pour communier avec Lui, est tôt le matin. La manne se ramasse
avant le lever du soleil (Ex. 16:14-21). Tous ceux qui veulent manger la
nourriture du Seigneur doivent se lever tôt. Lorsque le soleil se levait, sa
chaleur faisait fondre la manne. Si nous voulons être nourris et édifiés
spirituellement, et si nous voulons communier avec le Seigneur et recevoir de
Son abondance, nous devons nous lever tôt. Si nous nous levons tard, la manne
aura fondu. Le matin de bonne heure est le moment où le Seigneur dispense Sa
nourriture spirituelle et Sa sainte communion avec Ses enfants.
color=darkcyan (29/12/01)
- La confession et la dédommagement - Après avoir cru au Seigneur, nous
devons prendre l'habitude de demander pardon et de restituer. Si nous avons
offensé quelqu'un, ou si nous avons failli dans notre relation avec un autre,
nous devons apprendre à demander pardon et à dédommager. Si un homme ne confesse
pas ses péchés devant Dieu, et ne demande pas pardon aux hommes en proposant de
restituer, sa conscience pourra facilement s'endurcir. Une fois que la
conscience s'endurcit, un problème sérieux et fondamental se manifeste: il
devient difficile pour la lumière de Dieu s'éclairer l'homme. Nous devons
prendre l'habitude de confesser nos péchés et dédommager pour que nous puissions
conserver une conscience sensible et vive devant le Seigneur.
color=darkcyan (17/04/02)
- Le pardon et la réconciliation - Dieu veut que nous ayons miséricorde
envers les autres, et que nous les pardonnions. Un homme qui a expérimenté la
grâce et qui est pardonné de Dieu doit apprendre à pardonner les dettes des
autres. Il doit apprendre à pardonner les autres, à avoir pitié d'eux, et à être
miséricordieux envers eux. Puissions-nous être comme notre Maître qui est si
plein de grâce. Si un frère nous offense, nous devons lui pardonner de tout
notre coeur. De plus, nous devons porter la responsabilité de la restaurer selon
la Parole du Seigneur. (21/04/02)
- La libération - C'est une expérience très douloureuse pour une
personne lorsqu'elle est continuellement tourmentée par le péché après avoir
reçu le Seigneur. Une personne qui a été éclairée par Dieu possède une
conscience sensible. Elle est devenue sensible au péché et possède une vie qui
condamne le péché. Cependant, elle peut néanmoins être incommodée par le péché.
Cela mène à beaucoup de frustration et même au découragement. C'est
effectivement une expérience très douloureuse. Cependant, la Parole de Dieu ne
nous demande pas de lutter contre le péché par nos propres forces. Elle nous dit
que nous devrions être libérés du péché. Le péché est une puissance qui asservit
l'homme. La façon de traiter cette puissance n'est pas de la détruire
nous-mêmes, mais de permettre au Seigneur de nous en libérer.
color=darkcyan (26/04/02)
- Notre vie - La relation fondamentale qui existe entre Christ et nous
se résume par les mots suivant: Christ notre vie. Nous pouvons imiter le
Seigneur uniquement parce qu'Il est notre vie. Nous pouvons Lui demander de nous
donner des forces uniquement parce qu'Il est notre vie. Il est impossible de
L'imiter ou de recevoir Sa puissance si nous n'avons pas compris ce que signifie
Christ notre vie. Si un chrétien ne sait pas ce que signifie Christ notre vie,
et s'il ne sait pas ce que signifie "Car pour moi, vivre c'est Christ", il ne
peut pas expérimenter la vie du Seigneur sur terre; il ne peut Le suivre, il ne
peut expérimenter la victoire en Lui, ni entreprendre le chemin qui se présente
devant lui. (28/04/02)
- Chercher la volonté de Dieu - La vie que nous possédons a une
exigence fondamentale -- que nous marchions selon la volonté de Dieu. Plus nous
obéissons à la volonté de Dieu, plus nous avons de joie intérieure. Plus nous
renions notre propre volonté, plus notre voie sera droite devant Dieu. Si nous
marchons selon notre propre comme nous faisions autrefois, nous se nous
sentirons pas heureux. Au contraire, nous souffrirons. Après être sauvés, plus
nous marchons selon notre propre volonté, plus nous aurons de souffrances, et
moins nous aurons de joie. Mais plus nous marchons selon la nouvelle vie, et
plus nous obéissons à la volonté de Dieu, plus nous aurons de joie et de paix.
C'est là un changement merveilleux.
(02/05/02)
- Le pardon gouvernemental - J'ai souvent pensé que si une personne
prenait immédiatement connaissance du gouvernement de Dieu suite à sa
conversion, cela lui épargnerait bien des soucis et des problèmes par la suite.
Il est facile pour une personne qui se repent d'un coeur sincère de retrouver la
communion avec Dieu. Après avoir confessé son péché, la communion entre Dieu et
cette personne est rétablie. Mais il se peut que la façon dont Dieu traite avec
cette personne change aussitôt. Il se peut que Dieu exerce Sa discipline sur
cette personne. Il ne leur permettra peut-être pas d'avoir autant de liberté par
la suite. (06/05/02)
- La discipline de Dieu - A quoi devrait s'attendre une personne qui
devient chrétienne ? Nous ne devrions pas donner de fausses espérances à nos
frères. Nous devrions leur montrer que nous rencontrerons de nombreux problèmes.
Cependant, le dessein et la pensée de Dieu sont derrière chacun d'eux. Nous
pouvons nous attendre à de nombreuses épreuves et à de nombreuses tribulations,
mais quel est le but et la signification derrière ces épreuves et ces
tribulations. Les enfants de Dieu ne devraient pas mépriser la discipline du
Seigneur. Si le Seigneur nous discipline, nous devons y prêter attention. Tout
ce par quoi le Seigneur nous fait passer a un but et une signification. Il veut
nous édifier par nos expériences et l'environnement. Toute Sa discipline a été
mise en place pour notre perfectionnement et pour nous rendre Saint.
color=darkcyan (12/05/02)
- La discipline du Saint Esprit - Depuis le jour où nous avons été
sauvés, le Seigneur cherche à faire deux choses en nous. D'une part, Il défait
nos vieilles habitudes, notre ancien caractère, notre ancienne disposition.
Ainsi seulement Christ pourra-t-il exprimer librement Sa vie à travers nous. Si
le Seigneur n'accomplit pas ce travail, Sa vie sera retenue par notre vie
naturelle. D'autre part, le Saint Esprit instille en nous , petit à petit, une
nouvelle nature et un nouveau caractère, qui a une vie nouvelle et des habitudes
nouvelles. Non seulement le Seigneur arrache-t-il l'ancien, mais aussi, Il met
en place le nouveau. Il n'y a pas seulement l'oeuvre négative de destruction,
mais aussi l'oeuvre positive de construction. Tels sont les deux aspects de
l'oeuvre du Seigneur en nous après notre salut.
(18/05/02)
- Résister au diable - Beaucoup d'enfants de Dieu ne peuvent
différencier entre le reproche du Saint-Esprit et l'accusation de Satan. Par
conséquent, ils hésitent à résister à quoi que ce soit. Cela donne à Satan
encore plus de possibilités d'exercer ses accusations. Beaucoup d'enfants de
Dieu auraient pu être très utiles dans les mains de Dieu, mais leur conscience à
été affaiblie à l'extrême par les attaques de Satan. Ils sont constamment
bombardés par les accusations, et le sentiment qu'ils ont péché dans telle ou
telle chose. Ils sont incapables de se tenir avec confiance devant Dieu ou
devant les hommes. Il est vrai qu'une que nous sommes devenus chrétiens, nous
devons être attentifs aux reproches du Saint-Esprit. Cependant, nous devons
également résister aux accusations de Satan.
(20/05/02)
- Aimer les frères - Si vous aimez Dieu qui vous a engendré, il est
tout-à-fait naturel que vous aimiez aussi ceux qui sont engendrés de Dieu. Il
est impossible que vous disiez que vous aimiez Dieu et pourtant n'ayez aucun
sentiment envers vos frères. Cet amour prouve que la foi que nous avons acquise
est une foi authentique. Un tel amour ineffable ne peut provenir que d'une foi
authentique. Cet amour envers les frères est quelque chose de très particulier.
Quelqu'un n'aime que pour la seule raison que l'autre est un frère. Il n'aime
pas parce qu'ils ont des intérêts en commun. Il aime simplement parce que
l'autre personne est son frère. Il est possible que deux personnes qui diffèrent
complètement par leur éducation, leur tempérament, leur arrière-plan familial,
et leur opinions s'aiment pour la simple raison qu'ils sont frères. Les deux
sont des frères, et spontanément, ils ont de la communion l'un avec l'autre. Il
y a un sentiment et un goût ineffable envers l'autre. Ce sentiment et ce goût
sont la preuve qu'ils sont passés de la mort à la vie. Nous savons que nous
sommes passés de la mort à la vie si nous aimons les frères.
color=darkcyan (27/05/02)
- La sacrificature - Tous ceux qui ont goûté à la grâce de Dieu n'ont
plus qu'une occupation dans leur vie, celle de servir Dieu. Au moment où l'ont
devient chrétien, on change complètement d'occupation. Tous les chrétiens n'ont
qu'une seule occupation -- servir Dieu. A partir du moment où nous avons été
sauvés, nous sommes devenus des sacrificateurs pour Dieu. Dorénavant, nous avons
à servir Dieu dans Sa présence. Il s'agit de l'objectif spirituel de toute notre
vie. Aux yeux de Dieu le service que nous Lui rendons est un grand privilège et
un grand honneur pour nous. Si un homme échoue ou qu'il se détourne, Dieu lui
enlève la sacrificature. Dieu n'a pas l'intention de persuader ou de supplier
les hommes de Le servir. Il n'a aucune intention de chercher l'approbation de
l'homme. C'est la gloire de l'homme que de servir Dieu et non l'inverse.
(02/06/02)
- Le corps de Christ - Le Corps de Christ est manifesté sur la terre et
non dans les cieux. L'église en tant que Corps de Christ existe sur la terre.
Nous devons exprimer ce Corps pendant que nous sommes sur la terre. Bien que la
Tête soit dans le ciel, le Corps et la Tête ne font qu'un. Apparemment, les âmes
qui sont sauvées sont ajoutées à l'église. Mais en ce qui concerne la réalité
spirituelle, personne ne s'est jamais ajouté à l'église. Le Corps de Christ
grandit de l'intérieur par lui-même. Il grandit continuellement à partir de la
tête. L'église est simplement l'extension du Corps de Christ sur la terre.
L'église demeure sur la terre mais a son origine dans la Tête céleste. En même
temps, c'est un Corps en unité avec la Tête.
(09/06/02)
A LA RECHERCHE DE DIEUpar Watchman Nee
La première question
Nous allons considérer les fondements de la fois chrétienne. La première
question à laquelle nous sommes confrontés est celle de l'existence de Dieu.
Lisons quelques versets de la Bible. Commençons par le Psaume 14:1 de
l'Ancien Testament : "L'insensé dit en son coeur :Il n'y a point de
Dieu!" Cette phrase peut également se traduire par : "L'insensé pense
qu'il n'est pas nécessaire qu'un Dieu existe". Le résultat d'une telle
assertion est la deuxième phrase du même verset : "Ils se sont corrompus, ils
ont commis des actions abominables."
Considérons aussi un passage du Nouveau Testament. Hébreux 11:6 dit : "Car
il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe."
Trois sortes de gens
Que vous prétendiez être chrétien, incroyant ou en quête de la vérité, nous
commencerons notre propos en examinant la question de l'existence même de Dieu.
Le monde se divise à cet égard en trois groupes. Le premier se compose des
athées qui ne croient pas en Dieu. Le deuxième comprend les agnostiques : ils
n'ont pas de connaissance certaine de la divinité. D'une part, ils n'osent pas
dire qu'il n'y a pas de Dieu, et, d'autre part, ils ne sont pas certains que
Dieu existe. La troisième catégorie, à laquelle nous appartenons, est constituée
de ceux qui croient en Dieu.
Le juge et le procureur
Je ne tenterai pas ici d'affirmer l'existence de Dieu. Mais je supposerai que
nous sommes au tribunal. Je vous demanderai d'être vous-même le juge et je
prendrai la place du procureur. La tâche du juge est de prendre des décisions,
d'approuver ou de réfuter la véracité des déclarations, alors que le travail du
procureur consiste à présenter les évidences et les arguments qu'il aura pu
recueillir.
Avant de commencer, nous devons nous mettre d'accord sur un point : le
procureur n'est pas un témoin oculaire des délits. Ce n'est pas un gendarme. Un
policier peut avoir été témoin d'un événement, alors qu'un procureur n'obtient
ses informations qu'indirectement. Il présente au juge l'ensemble des
inculpations, des évidences et des arguments qu'il a pu réunir. De la même
manière, je vous présenterai tout ce que je serai en mesure de trouver.
Demandez-moi si j'ai vu Dieu et je vous répondrai que non. Je ne fais que vous
exposer les éléments que j'ai rassemblés. Mon travail consiste à rechercher des
faits et ç faire appel à des témoins. C'est vous qui devrez en tirer les
conclusions.
Les qualifications requises
Beaucoup de gens affirment que Dieu n'existe pas. En tant que procureur, je
vous demanderai d'abord d'examiner les qualifications de ces personnes.
Sont-elles qualifiées pour émettre de telles assertions? Sont-elles suffisamment
responsable moralement pour soutenir de tells affirmations? Ne vous bornez pas à
écouter leurs arguments. N'importe qui peut avancer un argument et échafauder
toute une théorie. Même les cambrioleurs et les escrocs ont leurs rasions. Mais
vous ne pouvez compter sur leur intégrité. L'objet de leur argumentation peur
paraître très noble ; ils peuvent parler de politique et de sécurité sociale,
mais nul ne prendra leurs opinions au sérieux. Une déclaration ne peut être
prise en considération que dans la mesure où elle est basée sur la parfaite
intégrité de la personne qui l'émet. Et ceci est d'autant plus vrai quand il
s'agit de la question relative à la divinité. Il est intéressant de noter que le
niveau moral des hommes est directement relié à la conception qu'ils se font de
Dieu. Ceux qui admettent leur propre ignorance ont un assez bon niveau de
responsabilité morale qui laisse à désirer. Je ne prétends pas connaître tous
ceux qui se disent athées. Mais parmi les quelques milliers dont j'ai fait la
connaissance, il n'y en a pas un seul qui possède une moralité digne
d'éloges.
La moralité d'un athée
Lors d'un rassemblement à l'université de Nankin, je fis la découverte que
les personnes athées ont généralement un niveau de moralité assez bas. Il y
avait là beaucoup d'étudiants qui ne croyaient pas en Dieu. Ils furent
grandement offensés par ces paroles. Pendant que je parlais, ils faisaient du
bruit avec leurs pieds pour tenter de distraire l'auditoire et moi-même. Le
lendemain, quand ils revinrent, ils me ridiculisèrent et persistèrent dans leur
comportement pendant toute la durée de l'exposé. Le quatrième jour, le docteur
Williams, vice-recteur de l'université, vint me dire : "Il vaudrait mieux
changer le lieu de la réunion. Ce que vous avez dit le premier jour a rendu ces
étudiants furieux contre vous. Aujourd'hui, ils ne vous pas se servir seulement
de leurs pieds et de leurs lèvres ; ils en viendront aux mains ! J'ai appris
qu'ils vous attendront dans le hall et qu'il vous agresseront dès que vous
apparaîtrez." Je consentis à l'arrangement et la réunion eut lieu ailleurs. En
me dirigeant vers le lieu de rassemblement, je côtoyai les étudiants et me
rendis compte en les entendant converser qu'ils avaient envie de revenir, bien
que bon nombre d'entre eux ne soient pas contents de ma conférence. L'un d'entre
eux fit cette remarque : 'Monsieur Nee a dit que ceux qui n'ont pas de Dieu
n'ont pas non plus de sens de responsabilité morale. C'est tout à fait juste.
Car comment est-ce possible qu'une personne moralement correcte puisse taper du
pied et s'agiter pendant que quelqu'un fait un discours? Hier, ces gens ont
dérangé la réunion et aujourd'hui, ils viennent se battre. Ce n'est certainement
pas ce que ferait une personne honorable. Allons à la réunion, peu importe ce
qu'ils ont l'intention de faire."
Un jeune homme dit une fois à un prédicateur : "Lorsque j'étais petit, je
croyais fermement en Dieu. Mais maintenant je suis à l'université. Je ne peux
désormais plus croire en lui." Le prédicateur, qui avait la cinquantaine, donna
une tape amicale sur l'épaule du jeune homme et dit : "Mon fils, tu ne crois
plus en Dieu! Laisse-moi te poser une question : Depuis que tu t'es converti à
l'athéisme, es-tu devenu meilleur? Est-ce que tu as été aidé à être plus noble
et plus correct? Ou est-ce que c'est l'inverse qui s'est produit?" Ce jeune eut
honte. Il admit que depuis qu'il avait renié Dieu, il avait dégringolé
moralement. Le prédicateur ajouta : "J'ai bien peur qu'en prétendant que Dieu
n'existe pas, tu ne fasses qu'espérer qu'il n'existe pas !"
Ne jugez pas selon ce que vous espérez
Beaucoup de gens ne sont pas vraiment convaincus que Dieu n'existe pas ; ils
ne font que l'espérer. Il vaudrait mieux selon eux qu'il n'y ait pas de Dieu
dans l'univers. Cela les arrangerait pour de nombreuses raisons.
Je faisais partie de ces gens-là. Lorsque j'étais étudiant, je prétendais
aussi que Dieu n'existait pas. Alors que je le proclamais haut et fort, il
semblait cependant que quelqu'un protestait au-dedans de moi. Je savais
profondément en mon coeur que Dieu existait. Mais mes lèvres refusaient de
l'admettre. Pourquoi donc? Pour avoir l'excuse de pécher. En déclarant la
non-existence de Dieu, je pouvais ainsi me rendre à des endroits où régnait le
péché. Je devenais hardi pour pécher. Quand vous croyez en Dieu, il y a
certaines choses que vous n'osez faire. Lorsque vous rejetez Dieu, vous vous
sentez libre de commettre les pries péchés sans la moindre crainte. Si, tout en
rejetant l'existence de Dieu, vous espérez sincèrement élever votre niveau
moral, alors vos arguments sont encore plausibles. Mais, en fait, en prétendant
que Dieu n'existe pas, l'homme se crée une excuse pour pratiquer l'injustice,
l'immoralité et le dérèglement. Pour cette raison-là, leur argumentation n'est
pas digne d'être prise en considération. La question que l'on dit poser
maintenant est la suivante : "Êtes-vous qualifié pour prétendre que Dieu
n'existe pas?" Si ce que quelqu'un espère lui set d'échappatoire à la justice,
il a alors déjà perdu son procès !
L'homme est-il au-dessus de tout?
Un jeune homme vint un jour me trouver et me dit : "Je ne crois pas en Dieu.
L'homme est au-dessus de tout. IL est la plus noble de toutes les créatures. Il
n'y a pas de Dieu en dehors de l'homme !"
Nous étions assis l'un en face de l'autre. Après avoir écouté ce qu'il avait
à dire, je me levai, allai à l'autre bout de la pièce et m'inclinai. Je me mis
ensuite à le regarder fixement et lui dit : "Vous êtes vraiment grand !" Puis
j'allai à l'autre bout de la pièce et le considérai sous un autre angle. "C'est
juste" lui dis-je délibérément, "vous êtes grand ! Dans la province de Kiangsu,
il y en a trente millions comme vous. Et il y en a au moins cent trente millions
en Chine. Et imaginez-vous, le monde ne contient que six milliards de personnes
comme vous. Savez-vous qu'une inondation s'est produite dans le sud il y a
quelques jours? Les digues se sont brisées. Toute la population de Hsing Hwa,
soit plus de deux cent mille personnes, s'est précipitée vers les digues,
paniquées, apportant de la terre pour renforcer la berge. Et le travail de
réparation se poursuit toujours."
"Supposons que l'on puisse recruter le monde entier pour creuse un trou dans
le soleil. Chaque habitant serait censé emporter de l'intérieur l'équivalent
d'un chargement. En admettant que personne ne soit consumé, pensez-vous qu'ils
puissent accomplir l'ouvrage? D'autre part, même si toute la population mondiale
se retrouvait dans ce trou, il seraient incapables de le remplir. Et ce n'est
pas tout. S'il était possible de être plusieurs fois la planète terre dans le
soleil, on verrait qu'en secouant ce dernier, il y aurait encore beaucoup de
bide à l'intérieur. Dites-moi maintenant combien de systèmes solaires il y a
dans l'univers. Savez-vous que leur nombre est illimité?"
Quelles sont les dimensions de l'univers?
Je dis ensuite au jeune homme "Et vous voilà ! Vous n'avez pas même fait le
tour du monde et vous vous considérez comme étant plus grand que l'univers.
Laissez-moi vous demander ceci : Connaissez-vous les dimensions de l'univers?
Prenez la lumière comme exemple; sa vitesse est de 300 000 km à la seconde.
Calculez la distance qui existe entre deux objets éloignés l'un de l'autre d'une
année-lumière. Il existe des étoiles dont la lumière met 3 000 ans pour parvenir
jusqu'à nous. Calculez la distance qui nous en sépare! Et vous pensez être si
grand!" J'aimerais, par conséquent, conseiller à tous les athées et à tous les
jeunes savants qui se considèrent comme tels, d'admettre l'incompétence de
l'homme, non seulement moralement, mais également intellectuellement.
L'homme peut-il franchir les limites du temps et de
l'espace?
Lorsque je me trouvais en ce temps-là à Kaifeng, je rencontrai un autre de
ces jeunes et vaillants athées. Je me dirigeai vers lui et lui tapotai l'épaule
en disant : "J'ai vu Dieu aujourd'hui!" Il me regarda curieusement et me demanda
des explications. Je lui dis : "Vous êtes Dieu! Si vous savez que Dieu n'existe
pas, alors vous devez vous-même être Dieu." Il voulut des précisions. "Puisque
vous êtes convaincu de la non-existence de Dieu--lui dis-je--vous avez dû
parcourir la terre entière. Si Dieu n'est point à Shanghai, il se peut qu'il
soit encore à Nanking. Vous êtes donc allé aux deux endroits. Et ce n'est pas
tout. Vous êtes aussi allé à Tientsin et à Pékin. Vous ne pouvez tirer pareille
conclusion simplement par le fait que vous soyez en Chine. Ainsi donc, vous avez
dû faire le tour du monde. Car nul ne peut savoir si Dieu ne se cache pas au
Pôle Nord ou au Pôle Sud, dans une forêt ou dans un désert. Il vous a donc fallu
également passer au peigne fin toutes ces régions! Et pour que votre conclusion
soit raisonnable, vous avez dû voyager dans l'espace, jusqu'à la lune, le soleil
et aussi parcourir d'autres galaxies."
"Du plus, vous savez que Dieu n'est pas à Shanghai aujourd'hui. Mais y
était-il hier, l'année passée, il y a mille ans? Très bien! Vous devez donc être
quelqu'un d'éternel, qui a une connaissance absolue du passé et de l'avenir.
Vous devez être une personne hors temps et hors espace. Vous devez être
omni-présent et tout-puissant. Qui d'autre pouvez-vous être sinon Dieu
lui-même?"
L'évidence
Certains vont m'arrêter tout de suite en disant : "Personne ne peut s
prononcer d'une manière certaine sur l'existence de Dieu." Eh bien, si vous ne
pouvez pas donner de conclusion, j'appellerai des témoins qui seront dignes de
foi, qui vous présenteront des arguments et qui vous prouveront l'existence de
Dieu. Je vous répète que vous êtes le juge, et que je suis le procureur. Je vous
présente simplement les évidences, et c'est à vous de juger si c'est la
vérité.
L'univers
Tout d'abord, considérez la nature, le monde qui s'offre à vos yeux et tous
les phénomènes qui s'y passent. Nous savons tous ce qu'est la connaissance
scientifique. C'est l'explication rationnelle de phénomènes naturels. Par
exemple, on observe une chute de température chez un patient. La chute de
température est un phénomène, et l'explication de ce phénomène constitue une
connaissance scientifique. Lorsqu'une pomme tombe d'un arbre, c'est un
phénomène. Pourquoi la pomme ne s'envole-t-elle pas dans les airs? L'explication
constitue la connaissance. Ainsi, un homme de connaissance est quelqu'un qui est
à même de donner les bonnes explications.
Il n'y a que deux explications
L'univers est constitué d'innombrables objets ayant des formes, des natures
et des couleurs diverses. La connaissance, c'est l'explication de leurs
mécanismes et de leurs interactions. Toute personne réfléchie se voit confrontée
à deux seules explications possibles de l'origine de l'univers. Vous devez opter
pour l'une des deux solutions.
La première dit que l'univers est le résultat d'une évolution naturelle et
d'influences réciproques. La seconde attribue son origine à un Être personnifié,
doté d'une intelligence et d'une intention. Ce sont les deux seules explications
qu'ont données tous les philosophes du monde. Il n'en existe pas de
troisième.
D'où vient l'univers? Ou bien est-ce Celui dont nous tirons le concept de
Dieu qui en est l'architecte? Vous devez réfléchir à cela, puis prendre une
décision. Tout ce qui existe par hasard comporte certaines caractéristiques. Je
vous suggère de faire une liste de ces dernières d'une manière détaillée, pour
comparer ensuite tous les phénomènes de l'univers aux éléments de votre liste.
Parallèlement, dressez une autre liste des caractéristiques qui, selon vous,
seraient celles d'un univers créé par un Être intelligent. Il sera dès lors
facile, par une simple comparaison de la Nature avec vos deux listes, d'arriver
à une conclusion raisonnable.
Événements dus au hasard
Quelles sont les caractéristiques des choses qui résultent du hasard? Nous
savons qu'elles sont premièrement désorganisées. Elles ne peuvent être intégrées
que de façon partielle. Il est impossible qu'elles soient organisées de manière
parfaite. On constate ensuite que les résultats obtenus ne sont pas constants.
Par exemple, si je lance cette chaise à l'autre bout de la salle, il se peut
qu'elle trouve une position très précise dans l'angle de la pièce. Si je répète
cet acte avec une deuxième chaise, il est possible qu'elle arrive exactement à
coté de la première. Mais cela ne va pas se reproduire avec la troisième, la
quatrième et les suivantes. Le hasard ne produit donc qu'une organisation
partielle. Il ne garantit jamais une intégration totale. De plus, aucune
interaction fortuite n'a de but, ni d'objectif. Ces interactions n'ont ni
structures, ni formes, ni constance, et elles ne sont pas dirigées vers un but
significatif. Nous pouvons dire, en résumé, que les caractéristiques des
événements imprévus sont la disharmonie, l'irrégularité, l'inconstance,
l'absence de dessein et l'insignifiance. Nous écrirons ces cinq caractéristiques
sur notre liste.
Régularité et organisation
Comparons maintenant les objets de l'univers à ces caractéristiques. Prenons
l'être humain comme exemple. Il est conçu dans le sein maternel pendant une
période de neuf mois, il naît, il grandit, puis il meurt. Ce cycle se répète
pour chaque individu. On y observe la régularité, et non le jeu sauvage du
hasard. Considérez de nouveau le soleil au-dessus de votre tête. Il n'existe pas
là par hasard, mais il a sa fonction. Observez la lune, les étoiles et les
myriades de galaxies à l'aide d'un télescope. Toutes suivent un cours et un plan
bien déterminés. Elles sont toutes soumises à une organisation. On peut calculer
et prévoir leur tracé. Le calendrier que vous utilisez en est d'ailleurs dérivé.
Tout cela montre que l'univers est régi selon un ordre, avec régularité et dans
un but.
Les micro-organismes
Tournons-nous maintenant vers le monde microscopique. Prenez une particule de
bois et observez sa structure au microscope : tout est méticuleusement régulier
et harmonieux. Considérez un brin d'herbe, un pétale de fleur, tout est élaboré
si délicatement ! Il n'y a ni désordre ni confusion. Chaque chose a une norme et
une fonction. Tout cela nous témoigne d'un fait : l'univers n'est pas sans but,
ni dépourvu de signification. Pouvez-vous dire que tout est arrivé par hasard ?
Certainement pas !
L'univers est occupé
Un jour, je prêchais l'Évangile avec un de mes collaborateurs dans un
village. Sur le chemin du retour, nous étions extrêmement assoiffés. Nous ne
pouvions trouver nulle part une auberge ou une fontaine pour étancher notre
soif. Toute la région était inhabitée. Après avoir marché pendant un certain
temps, nous passâmes à coté d'une petite maison au toit de chaume. Nous nous
dépêchâmes de l'atteindre. Après avoir frappé à la porte, nous attendîmes
quelques instants. Personne ne répondit. Pensant qu'elle était inhabitée, nous
ouvrîmes la porte et pénétrâmes à l'intérieur. Le sol était balayé. Dans une des
pièces, il y avait un lit soigneusement fait, et sur la table une théière qui
contenait du thé encore chaud. Je me dis : "Quelqu'un habite certainement ici.
L'ordre prouve que cet endroit est habité. Nous n'avons pas le droit de boire ce
thé ; nous devons sortir immédiatement, sans quoi on nous prendra pour des
voleurs." Nous sortîmes et attendîmes que le propriétaire revienne.
En observant l'ordre qui régnait dans la maison, nous en avions d"duit que
quelqu'un devait y habiter, même si nous ne l'avions pas vu. De même, bien que
nous ne puissions voir Dieu, nous savons qu'il existe, à cause de l'ordre qui
règne dans tout l'univers. Chaque phénomène naturel est si équilibré, organisé,
plein de sens et fonctionnel, qu'il m'est impossible de croire que le hasard
soit à l'origine de tout. La Bible déclare : "L'insensé dit en son coeur : Il
n'y a point de Dieu !" Seules les personnes insensées peuvent dire dans leur
coeur qu'il n'y a pas de Dieu.
Hasard ou dessein?
L'univers doit avoir été créé par un être doué d'une sagesse profonde, d'une
vaste connaissance et d'un dessein élevé. Si vous ne pouvez pas accepter le
concept d'un univers formé par le hasard, vous devez admettre qu'il a été créé
par un tel Dieu. Il ne peut y avoir de troisième explication. A vous de choisir
entre ces deux possibilités.
Le désir et son objet
La présence d'un seul témoin n'est peut-être pas suffisante. J'en ferai venir
un autre. Avant cela, il nous faut encore observer un fait : s'il y a désir, il
doit d'abord y avoir un objet de désir. Prenons pour exemple l'orphelin qui n'a
jamais vu son père. Il est animé d'un désir naturel de recevoir un amour
paternel. J'ai interrogé des gens qui étaient orphelins, et tous ressentaient ce
profond besoin répressible. Nous voyons par là que tout désir venant du coeur
provient d'un objet dans le monde.
Nous autres êtres humains ressentons le besoin d'appartenir à une société.
Nous avons besoin de compagnie, de réciprocité. Si vous mettez un enfant sur une
île déserte et qu'il y grandisse seul, quand bien même il ne verra jamais un
seul être humain, il soupirera après des compagnons, des êtres semblables à lui.
Ce profond désir est la preuve même que quelque part, dans le monde, il y a
quelque chose que l'on appelle "l'homme". A un certain âge, l'homme commencera à
penser à sa postérité ; il commencera à désirer avoir des enfants, puis des
petits-enfants. Ce n'est pas une simple fantaisie. Ce désir vient de l'existence
d'une descendance ou de la possibilité que celle-ci soit suscitée.
Dieu est dans le coeur
Avons-nous d'autres désirs que celui d'avoir une identité sociale ou
d'assurer notre propre descendance? Quel autre désir ardent nous anime?
Profondément, en chacun, il y a une soif de Dieu. Vous observerez que toutes les
races, qu'elles soient hautement civilisées, dans les pays industrialisés, ou
qu'il s'agisse d'aborigènes et de cannibales, dans la jungle, toutes ont en
commun un désir ardent--Dieu. L'homme, simplement parce qu'il est homme, a une
soif de Dieu. C'est là un fait. Vous ne pouvez le contredire. Tous recherchent
Dieu. Chaque homme désir ardemment un Être divin. C'est très clair.
Si l'on applique le principe qui vient d'être mentionné, nous verrons
qu'étant donné que notre coeur ressent le besoin d'un Dieu, il doit
nécessairement y avoir un Dieu dans l'univers. Comme ce besoin de Dieu est dans
le coeur, Dieu doit exister dans cet univers. Si Dieu n'existait pas, vous
n'auriez jamais pareil désir dans votre coeur. Nous avons tous un "appétit" pour
Dieu. Il est impossible de vivre s'il y a de l'appétit pour de la nourriture
sans qu'il ait de nourriture. Il est de même impossible de vivre s'il y a en
nous un désir pour Dieu, mais que Dieu n'existe pas.
N'avez-vous jamais pensé à Dieu?
Un athée me reprit un jour très durement, en disant : "Vous avez dit que
l'homme a un besoin psychologique de Dieu. Mais ce n'est pas vrai ; moi, je n'y
crois pas !" Je répondis : "Très bien ! Voulez-vous dire par là que vous n'avez
jamais pensé à Dieu? En fait, vous pensiez à lui pendant que vous parliez. Cela
prouve qu'il y a en vous un potentiel pour Dieu. Il n'existe personne qui n'ait
jamais pensé à Dieu. L'homme peut essayer de ne pas trop prêter attention à lui.
C'est tout ce au'il peut faire. Puisqu'il y a en vous cette pensée, l'objet doit
exister à l'extérieur de vous."
Les paroles et le coeur
Un jour, un jeune homme s'approcha de moi, rempli d'arguments contre Dieu. Il
mentionna différents raisons selon lesquelles Dieu ne pouvait exister. Je
l'écoutai tranquillement, puis je lui dis : "Malgré votre insistance à prétendre
que Dieu n'existe pas, et tous vos arguments à l'appui, vous avez déjà perdu
votre procès." Je poursuivis en expliquant : "Vous pouvez dire tout ce que vous
voulez pour affirmer que Dieu n'existe pas, mais votre coeur est de mon coté."
Il dut reconnaître qu'il en était ainsi. On peut, en effet, donner toutes sortes
de raisons avec la tête, mais il y a une fois dans le coeur qu'aucun argument ne
peut vaincre. Une personne obstinée peut avancer mille et une raisons, mais vous
pouvez avoir la hardiesse de lui dire : "Vous savez très bien en votre coeur
qu'il y a un Dieu. Pourquoi se donner tant de mal à chercher des preuves
contraires?"
Crier à Dieu dans la tourmente
Un missionnaire, en Amérique du Sud, vit une fois un homme qui s'adressait à
une foule à ciel ouvert, dans une forêt. Cet homme niait avec virulence
l'existence de Dieu. Il égrena avec enthousiasme plus de dix raisons de la
non-existence de Dieu. Il termina son discours par cette question : "Y a-t-il
quelqu'un parmi vous qui voudrait faire objection? Qu'il vienne ici !"
Il y eut un moment de silence. Le missionnaire pensa qu'il devait dire
quelque chose. Il se leva et dit à la foule : "Mes amis, je ne puis avancer
autant d'arguments. Je vous donnerai simplement des faits. Hier, je me promenais
le long de ce grand fleuve, qui, comme vous le savez, coule très rapidement et
se dirige vers de grandes et terribles chutes d'eau. Je me trouvais donc sur la
rive quand j'entendis un homme crier au secours. Je l'entendis distinctement
crier : "O Dieu ! Sauve-moi !" Je me précipitai à l'endroit d'où venait la voix
et trouvai un homme au milieu de fleuve, qui était emporté vers les chutes. Sans
hésiter, je sautai dans l'eau. Le courant était rapide et je me débattais
péniblement pour ne pas être emporté. Après une lutte acharnée, je réussis à
traîner l'homme sur la rive. Savez-vous qui était cet homme ? Permettez-moi de
vous le présenter." A ces paroles, il pointa du doigt l'homme qui venait de
discourir. "Celui qui faisait hier appel à Dieu", dit-il en concluant, "est le
même qui nie aujourd'hui l'existence de Dieu. C'est ce que vous appelez un
athée !"
Tous les problèmes viennent de l'intérieur. Quand un homme se trouve tout
près de la mort, il crie à Dieu. Le lendemain, quand il est hors de danger, il
se met à argumenter et il renie Dieu. Dans notre coeur, nous savons tous qu'il y
a un Dieu ; il n'y a aucune question Nous le savons, parce qu'il y a en nous un
potentiel pour Dieu.
La prière est-elle exaucée?
Nous devrions considérer non seulement les phénomènes objectifs mais
également nos propres expériences, qui sont de nature subjective. Nous savons
que Dieu exauce les prières. Un jour, je m'adressai à quelqu'un qui niait
énergiquement l'existence de Dieu. Je lui dis de ne pas être trop hardi ou trop
présomptueux. Depuis que l'homme existe, d'innombrables personnes ont prié Dieu,
que ce soit dans la chrétienté ou en dehors. Est-ce que quelqu'un peut prouver
qu'il n'y ait jamais eu une seule prière exaucée ? Avez-vous tellement de
hardiesse pour balayer en un tournemain la validité de toutes les réponses aux
prières ? Permettez-moi de vous dire que non seulement il y a eu des réponses,
mais que celles-ci ont été sûres et précises. Je pourrais vous donner de
nombreux exemples, bien qu'un seul suffise à prouver que Dieu existe.
Personnellement, j'ai obtenu deux à trois mille réponses à mes prières. Est-il
concevable de les considérer toutes comme de simples coïncidences ? Beaucoup
d'autres personnes ont vu leurs prières exaucées. Doit-on y voir également une
coïncidence ?
Alors qu'il faisait la traversée de l'Atlantique en bateau, un prédicateur
fut surpris soudainement par une brume épaisse. Le navire ne put plus avance et
dut jeter l'ancre en plein milieu de l'océan. L'homme s'approcha du capitaine et
luis dit : "Vous devez repartir ; il est prévu que je prêche à Londres mardi."
Le capitaine répondit : "Ne voyez-vous pas ce brouillard épais ? Il est
impossible que le navire reparte. Si vous pouvez prier pour que la brume se
dissipe, je lèverai l'ancre." Le prédicateur reprit : "Partez sur le champ.
Levez l'ancre ! Je m'en vais prier à l'instant. Il n'y a pas de temps à perdre."
Il se mit à genoux. Quand l'ancre fut levée, le brouillard avait disparu. Le
bateau put arriver à l'heure. Est-ce là une simple coïncidence ?
Le vrai Dieu répond aux prières
Je me rendis un jour dans un village pour y prêcher avec quelques frères. On
pouvait y entendre beaucoup de gens dire : "Notre dieu est très puissant ; il
s'appelle Dah-Wang (ce qui signifie : 'Grande Roi'). Nous organisons, une fois
l'an, une procession en son honneur, et depuis de nombreuses années le beau
temps est toujours de la partie ce jour-là." Poussé par Dieu, l'un de nous dit :
"Demain, lors de la procession, il pleuvra certainement." Le lendemain, depuis
neuf heures du matin, il pleuvait à verse. La parade fut renvoyée. Et après de
longues discussions, il fut annoncé, suite à un calcul minutieux, qu'on s'était
trompé de jour ; ce n'était pas le onze, mais le quatorze du mois que la
procession devait avoir lieu. Nous avons alors hardiment déclaré qu'il pleuvrait
de nouveau le quatorze. Le jour vint et il ne plut pas. Sans hésiter, les gens
se mirent à porter la statue de Dah-Wang pour la procession. Les porteurs
glissèrent sur le chemin plus d'une fois et Dah-Wang tomba et se brisa en mille
morceaux. Est-ce là encore une simple coïncidence?
Il existe d'innombrables incidents de la même nature. Ceux-ci ne constituent
qu'une toute petite partie de l'expérience chrétienne. S'il était possible de
noter toutes les prières exaucées, nul ne sait quelle épaisseur aurait le livre
qui les contiendrait. Les réponses aux prières sont une forte preuve de
l'existence de Dieu.
Un jour, nous nous tiendrons tous devant lui. Tout ce qui nous concerne sera
manifesté en pleine lumière. En ce jour-là, tous connaîtront Dieu. Mais c'est
aujourd'hui qu'il faut nous y préparer.
Le merveilleux message de la Bible, c'est que Dieu désir se faire connaître à
nous : "Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que
quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle"
(Jean 3:16). Jésus-Christ est "le chemin, la vérité et la vie" (Jean
14:6). Il est celui qui nous conduit au Père et nous permet de connaître le Dieu
vivant.
Nous vous recommandons vivement la lecture de la brochure "Dieu s'est fait
homme".
( Article tiré de The Normal Christian Faith par Hong
Kong Church Book Room. )
LE LIVRE DES LIVRESpar Watchman Nee
Pour commencer, j'admettrai que la question de l'existence de Dieu a été
traitée dans la brochure intitulée "A la recherche de Dieu". Nous croyons
que Dieu existe, qu'il est un Être personnifié et intelligent, et qu'il est le
Créateur de l'univers. Un tel Dieu est en droit de demander toute notre
attention et il est digne de notre adoration. A présent, l'étape suivante
consiste à connaître quel genre de Dieu il est.
La naissance de la religion
Durant les quelques millénaires passés, l'homme s'est interrogé sur la nature
de Dieu. Est-il bon ou est-il juste ? Est-il indifférent à notre égard ou au
contraire témoigne-t-il d'un vif intérêt pour les activités humaines ? Ces
questions sont à l'origine même de toutes les religions de l'homme. La religion,
c'est l'ensemble des questions que l'homme se pose concernant Dieu et les
explications qu'il en donne. C'est par ces explications que des hommes sont
arrivés à certaines conceptions de Dieu. Nous avons tous, une fois ou l'autre,
réfléchi à ce propos. Cette question a même pu jadis traverser notre petite tête
d'enfant de cinq ans ! Tous les hommes, qu'ils soient instruits ou ignorants,
ont été intrigués par cette question. Cela vient tout naturellement quand on se
livre à certaines considérations et observations.
L'idée que l'homme se fait de Dieu
Mais lorsque quelqu'un médite sur Dieu, il est semblable à une fourmi qui
essaie de comprendre l'être humain. Il serait extrêment difficile à la petite
créature de se faire un idée de notre vie, de notre nature et de notre mode de
penser. De même, il nous est impossible d'essayer de comprendre Dieu. C'est pour
cette raison que dans les quelques millénaires passés, toutes sortes de gens, et
parmi eux des théologiens et des philosophes, ont beaucoup réfléchi à la
question. Qu'a fait Dieu durant tout ce temps-là ? A-t-il été indifférent à
notre égard ou s'est-il efforcé de se révéler à nous ? Quelle est l'attitude de
Dieu ? Pensez-vous qu'il pourrait s'exprimer en ces termes : "Je suis Dieu et je
n'ai que faire des êtres humains. Je ne me préoccupe pas de ce que vous pensez à
mon sujet. Je resterai dans les cieux en tant que Dieu. Et que tous les mortels
demeurent dans leur ignorance !" Ou alors pensez-vous qu'il désire se révéler à
l'homme et le visiter ?
Quand j'étais en Inde, j'ai vu des gens se coucher nus sur un lit couvert de
clous. Certains marchaient à pieds nus sur des charbons ardents. Ces personnes
dépensaient beaucoup d'énergie à chercher Dieu. Qu'est-ce que Dieu a fait pour
eux ? Est-il resté enveloppé d'un perpétuel mystère ?
Dieu est la vie
Il y a quelques années, j'ai parlé à des médecins de l'université de Cheloo à
propos d'un thème semblable. Je disais que l'homme est un organisme vivant. Dieu
est vie, lui aussi. La vie humaine est plus élevée que celle des animaux, et la
vie divine est même plus élevée que celle de l'homme. J'ai posé cette question
aux étudiants : "Nous savons que tous les organismes vivants ont certaines lois
et certaines caractéristiques en commun. Pouvez-vous les nommer ?" Les réponses
se mirent à fuser. A la fin, nous avons résumé la discussion un ces mots : tout
organisme vivant est doté de deux traits communs. On peut parler d'expressions
communes ou de lois communes. Premièrement, chaque vie aspire à se reproduire.
Elle a la capacité de donner naissance à une postérité afin d'assurer la
continuation de sa propre existence. En second lieu, toute vie désir entretenir
un échange avec d'autres vies. Il lui est impossible de rester repliée sur
elle-même. Lorsqu'un homme n'arrive pas à communiquer avec un autre être humain,
il se tourne vers un chat ou un chien et se fait des amis avec les animaux.
Toute créature vivante est fondamentalement sociale et recherche le contact, la
communion, avec d'autres.
Les lis de tout gouvernement humain s'appuient précisément sur ces deux
caractéristiques de la vie, à savoir, son maintien et son besoin de communiquer.
Par exemple, la peine de mort est un châtiment qui atteint le désir du détenu de
se maintenir en vie, alors que l'emprisonnement est une peine moins grave qui
coupe le condamné de toute communications avec autrui. Par conséquent, le
contraire du principe de vie devient une punition pour le coupable.
Ayant en tête ces deux principales caractéristiques, tournons-nous maintenant
vers la vie de Dieu. Dieu est un Être d'un ordre supérieur à celui des être
humains. Il est tout naturellement aussi gouverné par cette loi de vie. Nous en
déduisons qu'il désire communiquer avec l'homme.
Les conceptions naturelles en opposition à la
révélation
Il existe deux sortes de croyance : une religion basée sur des conceptions
naturelles et une foi basée sur la révélation. La religion naturelle commence
avec l'homme qui est au centre. Il est celui qui cherche Dieu et qui l'étudie.
La foi par révélation, quant à elle, provient directement de Dieu. Ce dernier
est celui qui vient nous révéler certaines choses. Les pensées de l'homme sont
bien souvent de pures fantaisies sans aucune utilité. La révélation de Dieu
seule est digne de confiance. Le christianisme diffère de toute autre religion
naturelle en ce sens qu'elle est une révélation.
Je ne vais pas essayer de vous persuader de croire au christianisme ou de
lire la Bible. Je me limiterai ici à faire quelques suppositions. Nous
traiterons le sujet comme si nous devions résoudre un problème de géométrie.
Nous partirons de suppositions et rassemblerons ensuite certains arguments. Nous
examinerons nos raisonnements et verrons s'ils sont sensés et si nos conclusions
sont logiques. Comme pour les mathématiques, certains problèmes nécessitent une
démarche déductive et d'autres une démarche inductive. Dans tous les cas, à la
fin, il faut que nous puissions dire si la supposition est justifiée ou non.
Quelques suppositions
Faisons maintenant quelques suppositions. La première est que Dieu existe.
Nous avons, en fait, déjà traité cette question. Nous nous sommes mis d'accord
sur l'existence de Dieu. Il est un Être ayant un dessein.
En second lieu, nous admettons que Dieu a le désir de se révéler à l'homme.
Comment s'y prend-il doc ? De quelle manière peut-il se faire connaître à nous ?
S'il venait à nous parler dans un tonnerre ou nous écrire au moyen d'éclairs,
nous serions incapables de comprendre son message. Comment donc Dieu se fait-il
connaître à nous ?
S'il veut se révéler, il doit le faire par un moyen humain. Quel est donc la
manière commune aux hommes de communiquer entre eux ? Premièrement, ils le font
en parlant, et deuxièmement en écrivant. Tous les moyens de communication, que
ce soit le téléphone, le télécopieur, les signaux ou les symboles, tous sont
inclus dans ces deux catégories. Si Dieu doit se manifester, il le fera
nécessairement par ces deux moyens. Pour l'instant, nous laisserons de côté
l'aspect oral de la communication ; nous allons nous pencher sur la manière dont
Dieu communique avec nous par l'écriture.
Si Dieu se révèle par le biais de l'écriture, parmi tous les livres qu'ont
écrits les hommes au travers des siècles, il doit y en avoir un qui soit
divinement inspiré. Cet examen auquel nous devons nous soumettre est extrêment
crucial. Si nous découvrons un tel livre, cela prouvera non seulement
l'existence de Dieu, mais également sa révélation écrite qui nous est adressée.
Existe-t-il, par conséquent, un tel livre divin ?
En cherchant ce livre, mentionnons pour commencer quelques principes
fondamentaux. Supposez que je désir commander un livre chez le libraire. Il me
sera très facile de l'obtenir si je peux lui communiquer l'auteur du livre
recherché. Mais si j'en ai oublié le nom, je pourrai lui décrire le contenu, le
format, la couleur ou le type de reliure de livre. Le libraire sera en mesure de
trouver parmi tous les livres existant, celui que je désire obtenir. Or, Dieu a
un livre dans cet univers. Comment pouvons-nous le trouver ? Il nous faut tout
d'abord en connaître toutes les caractéristiques, ensuite, en nous basant sur
ces qualifications, il nous sera alors possible de le remarquer.
Quatre qualifications
Laissez-moi vous présenter quelques suggestions. S'il existe un livre écrit
par Dieu, il doit en tout premier lieu mentionner Dieu. Il doit vous dire que
Dieu en est son auteur. C'est la première qualification. Deuxièmement, ce livre
doit contenir un niveau de moralité supérieur à ce qui est communément connu.
S'il s'agit d'une invention, ce livre se trouvera au mieux à un niveau identique
à celui de l'homme. Troisièmement, si ce livre divin existe, il dot nous parler
du passé et de l'avenir de ce monde. Seule Dieu sait clairement ce qui est
arrivé dans le passé et ce qui se produira à l'avenir. Quatrièmement, ce livre
doit être simple et accessible, afin que tous puissent l'acquérir et le
comprendre. S'il n'y a qu'un seul livre dans le monde, seul un tout petit nombre
de gens sera en mesure de le voir. Aux États-Unis, il y a un groupe de personnes
qui prétend détenir un livre de la part de Dieu. Il est gravé sur de l'or et ne
contient qu'une douzaine de pages. Un tel livre ne sera pas accessible aux
Chinois. Dieux ne nous aurait jamais écrit un livre que personne ne pourrait
regarder.
La question s'est à présent considérablement simplifiée. Répétons encore ces
quatre conditions. 1) Si un tel livre existe, il doit nous dire clairement que
Dieu en est l'auteur. 2) Il doit renfermer un niveau de moralité élevé. 3) Il
doit pouvoir donner une description du passé et de l'avenir de l'univers. 4) Il
doit être accessible. Prenons quelques-uns des écrits les plus importants de la
civilisation humaine, et confrontons-les à ces quatre critères pour voir s'il y
en a un qui réponde à nos exigences.
De bons livres
Nous commencerons par les livres qui font généralement figure d'autorité.
Prenons les oeuvres chinoises classiques de Confucius. Elles sont d'ores et déjà
disqualifiées quand on les confronte à la première exigence. En effet, aucune
d'entre elles ne prétend avoir été écrite par Dieu. Elles contiennent certes un
niveau de moralité élevé, mais elles ne présentent pas l'origine et la destinée
du monde. Cela ne veut pas dire que ce soient des livres dépourvus de valeur ;
cela signifie qu'ils n'ont pas les qualifications requises. Ce n'est pas ce que
nous recherchons.
Considérons maintenant les oeuvres classiques d'autres cultures. Il existe de
nombreux volumes d'écrits célèbres, mais aucun d'entre eux ne passe le premier
test. Il est manifeste qu'il ont tous été écrits par l'homme. Ils peuvent être
de véritables chefs-d'oeuvre de philosophie et de moralité, mais ils ne sont pas
divinement inspirés. Nous devons donc les mettre de côté.
Il y a un livre en Inde, appelé le Reveda. Il avait jadis dominé le
bouddhisme. Cependant, il ne prétend pas avoir été écrit par Dieu.
Le Zinveda est un autre livre, écrit par un Perse du nom de Gorosta, qui
jouit également d'une très grande notoriété au Moyen-Orient. Mais lui non plus
ne prétend pas venir de Dieu. D'ailleurs, le niveau de moralité n'y est pas des
plus recommandables.
Venons-en maintenant au Coran des Musulmans. C'est le livre le plus proche
que nous puissions trouver. Il nous dit qu'il vient de Dieu ; il satisfait à la
première exigence. Cependant, la deuxième condition n'est pas remplie, car le
niveau de moralité y est trop bas. Le ciel qu'il décrit est rempli de
convoitises et de chair. Il est impossible que Dieu écrive un livre contenant
autant d'immoralité.
Il n'y a qu'un seul livre
Une fois vos recherches terminées, il vous faudra en venir à la Bible. Si
Dieu désire communiquer avec l'homme, et qu'il le fait par l'écriture, vous
découvrirez alors que la Bible est le sel livre qui passe les quatre tests. Ce
livre doit être celui que Dieu a pour l'homme.
Que dit ce livre ? Dans les livres de la loi, dans l'Ancien Testament, on y
trouve au moins cinq cents fois l'expression : "Ainsi parle l'Éternel." D'autres
livres de l'Ancien Testament répètent ces mots environ 700 fois. Par ailleurs,
dans le Nouveau Testament, on y rencontre cette meme expression dans plus de
2.000 passages. En ne prêtant attention qu'à ce fait, nous constatons que ce
livre revendique plus de 2.000 foois son origine divine. Si Dieu n'a aucune
intention de communiquer avec l'homme, nous pouvons oublier ce livre. Si, en
revanche, Dieu communique avec l'homme par l'écriture, ce livre doit alors avoir
une valeur inestimable. Pourvez-vous trouver un autre livre où l'on prétende
autant de fois que Dieu en est l'auteur ?
Nous devons voir si la Bible remplit la deuxième qulification. Considérons le
niveau de moralité qu'elle contient. toute personne qui a étudié ce livre devra
reconnaître qu'il exprime le plus haut niveau de moralité. Même les péchés des
individus les plus nobles y sont mentionnés sans pitié. Une fois, un grand
opposant de la Bible fut questionné par son file : "Pourquoi dois-tu t'opposer
avec autant de force à la Bible ?" Il répondit : "Si je ne la condamne pas, elle
me condamnera." Ce livre ne nous laisse pas indifférents. La conception morale
humaine considère que toute relation sexuelle en dehors du mariage est de
l'impudicité. La Bible, cependant, dit que même une mauvaise pensée est jugée
comme étant de l'impudicité. La moralité humaine condamne l'action de tuer en
l'appelant meurtre, mais la Bible condamne la haine dans le coeur, aussi
insignifiante soit-elle, la qualifiant de meurtre.
Nous considérons qu'un homme exeerce le pardon quand il laisse son ennemi
s'en aller sans se venger. Mais la Bible enjoint l'homme à aimer son ennemi. Que
le niveau de moralité exprimé dans la Bible est élevé et combien nous sommes
petits devant lui ! Vous devez admettre que ce livre présente le meilleur code
éthique qui soit pour l'humanité.
Le passé et l'avenir
De plus, ce livre nous décrit en détail le passé et l'avenir de l'univers. Un
ami me dit une fois qu'il pouvait croire tout ce que disait la Bible, excepté
ces passages de la Genèse et de l'Apocalypse où il est question de l'origine et
de la destinée des cieux et de la terre. Je lui dis que si c'était vraiment un
livre qui venait de Dieu, il devait nécessairement contenir ces choses. Si la
Bible ne contient ni la Genèse ni l'Apocalypse, il nous faut chercher un autre
livre ; ce n'est pas celui que nous voulons. Mais toutes ces choses s'y
trouvent. Par conséquent, la troisième qualification est remplie.
Plus de duex cent millions d'exemplaires vendus
A combien d'exemplaires un tel livre est-il tiré ? L'année dernière ( 1935 ),
plus de deux cent millions de Bible ont été vendues. Pouvez-vous mentionner le
nom d'un autre livre connaissant pareil trage ? Et qui plus est, ces
statistiques ne se limitent pas à cette année-là ; chaque année, le nombre est
resté pour ainsi dire le même. Dans un sens, ce livre est très poulaire. Dans un
autre sens, il est comme une épine dans votre main ; il vous perce. Ce livre
vous donne mal à la tête. Il provoque dans l'homme un malaise indicible. Il
pousse même l'homme à s'y opposer. Malgré tout cela, sa vente annuelle dépasse
encore les eux cent millions d'exemplaires.
De plus, ce livre est traduit en plus de sept cent vigt langues. Dans chaque
pays et parmi toutes les races, il existe une traduction de ce livre unique. Il
est extrêmement aisé à quiconque d'obtenir une Bible, partout dans le monde. Si
le Reveda était le livre de Dieu, alors au moins plus de la moitié du monde
périrait pour ne pas avoir pu l'obtenir. Même si vous mettez le Reveda entre mes
mains, je seai incapable de le comprendre. Si seuls les gens instuits peuvent
contacter Dieu, alors je suis destiné à l'enfer. Si seuls les Indiens en ont
l'occasion, alors nous les Chinois avec toutes les autres races, sommes sans
espoir. Si Dieu parle par le Reveda, où pouvons-nous trouver ce livre ?
Peut-être trouverons-nous la copie de l'original au musée de Londres. Et il est
probable que même cette copie ne contienne pas la signification originelle de la
révélation que Dieu adresse à l'homme.
Un livre complet
Et ce n'est pas tout. La Bible contient soixante-six livres et se subdivise
en deux Testaments : l'Ancien et le Nouveau. Elle a été écrite par plus de
trente personnes. La période écoulée entre la rédaction du premier livre et
celle du dernier s'élève à plus de 1.600 ans. Les endroits où ces livres ont été
écrits sont tous différents. Certains ont été écrits à Babylone, d'autres en
Italie, d'autres à une extrémité de l'Asie Mineure, d'autres à l'autre extrémité
de la Méditerranée. Par ailleurs, les conditions sociales des écrivains
diffèrent. Certains étaient des hommes de loi, alors que d'autres étaient des
pêcheurs. Il y avait des princes et il y avait des bergers. Ces écrits, rédigés
par des hommes aux passés différents, parlant des langues différents,
appartenant à divers milieux et n'ayant pas vécu à la même époque, ont tous été
rassemblés. Ce qui est étonnant, c'est qu'au bout de compte, nous ayons toujours
affaire à un livre complet.
Tous ceux qui ont quelque expérience de la rédaction savent que si l'on veut
rassembler plusieurs articles rédigés par différents auteurs, il est nécessaire
que ceux-ci soient d'un niveau académique comparable et qu'ils partagent les
mêmes points de vue. Même quand il y a similitude de niveau académique et
d'opinions, des conflits et des contradictions surgissent sitôt que l'on combine
cinq ou six articles entre eux. Mais il en est tout autre de la Bible. Elle est
complexe quant à son contenu, puisqu'elle se compose de récits historiques, de
poésie, de lois, de prphéties, de biographies et de doctrines ; elle a été
rédigée par tant d'aureurs différents, ayant vécu à des époques et dans des
circonstances différentes. Et cependant, quand vous mettez ses différentes
parties ensemble, celles-ci se suivent de façon surprenante comme s'il
s'agissait d'un seul volume. Il n'y a ni conflit ni contradiction. Les parties
de ce livre ont été rédigées d'un seul souffle.
La main de Dieu
Si vous lisez attentivement ce livre, vous devrez admettre que la main de
Dieu est derrière tous les écrits. Plus de trente personnes d'arrière-plans et
de pensées différents, ayant vécu en des temps et des endroits égalements
différents, ont écrit ces soixante-six livres. Quand vous les considérez dans
leur ensemble, vous constatez que toutes les parties y sont liées comme si elles
avaient été écrites par un seul auteur. La Genèse fut rédigée environ mille cinq
cents ans avant Christ et l'Apocalypse fut écrit en 95 après Christ. Une longue
période de seize siècles les sépare. Le premier livre parle du commencement,
alros que le dernier raconte la fin du monde. Et cependant, tou ce qui a
commencé dans la Genèse s'achève dans l'Apocalypse. Cette caractéristique
remarquable ne trouve aucune explication humaine ! Dieu a écrit chaque mot par
l'intermédiaire de l'homme. C'est Dieu qui est l'initiateur de toute la
composition.
Mourir pour la Bible
Il faut relever un autre fait étonnant au sujet de ce lilvre. Celui-ci, dans
son essence, dispense la vie. Or, d'innombrables personnes ont perdu la vie à
cause de lui. Jadis, quconque était trouvé en possession de ce livre était
aussitôt mis à mort. Le plus puissant des empires, dans l'histoire, fut l'Empire
Romain. Il fut un temps où cet empire avait ligué toutes ses forces pour
détruire ce livre. Tous ceux qui possédaient un tel livre furent persécutés de
la façon la plus inhumaine, puis tués ou brûlés. Des milliers de gens furent
ainsi éliminés et d'innombrables copies de la Bible furent brûlées. Un monument
fut alors édifié à l'endroit même où les chrétiens avaient été massacrés. On
pouvait y lire l'inscription suivante : "C'est ici que le christianisme a été
enseveli." Les Romains pensaient que lorsau'ils auraient brûlé toutes les Bibles
et qu'ils se seraient débarrassés de tous les chrétiens, ils mettraient le
christianisme sous leurs pieds. Mais regardez ! Il n'a pas fallu attendre
longtemps pour que la Bible réapparaisee ! Même dans un pays comme l'Angleterre,
qui avait déjà accepté le christianisme comme religion d'Etat, vous pouvez voir
les tombeaux des martyrs pour Christ. Ici et là, il vous est possible de visiter
les endroits où la Bible avait jadis été brûlée. Vous pouvez aussi lire sur une
tombe que tel personnage, durant sa vie, avait combattu la Bible avec
acharnement en écrivant tant de livres pour s'y opposer. Un panneau peut encore
vous indiquer le lieu où est érigée la statue d'un martyr.
Pourquoi donc tant de gens cse sont-ils pareillement opposés à ce livre ?
Pourquoi l'homme peut-il passer par-dessus d'autres livres, alors qu'il s'oppose
à ce livre avec chaque fibre de son être ou alors qu'il est prêt à mourir sur le
bûcher pour lui ? Ce livre doit manifestement renfermer quelque chose
d'extraordinaire ! Même si vous ne croyez pas que c'est la Parole de Dieu, vous
devez admettre qu'il y a quelque chose d'inhabituel à propos de ce livre.
Il ne vous laissera pas tranquille
Ce livre semble très simple et facile à comprendre. Si vous le considérez
d'un point de vue historique, il ne fait que parler de l'origine de l'univers,
de la terre, des plantes, des êtres humains avec l'établissement de leurs
royaumes et leur fin. C'est tout. Il n'y a rien de spécial à ce sujet.
Toutefois, ce livre a été transmis d'une génération à l'autre durant des
siècles. Aujourd'hui, il est toujours en notre possession. De plus, si vous ne
reconnaissez pas qu'il est la vérité, vous devez en conclure qu'il est faux.
Vous pouvez ne pas tenir compte de beaucoup de livres. Mais celui(ci, vous ne
pouvez l'ignorer. Et il ne vous ignorera pas non plus. Il ne vous laissera pas
tranquille. Il exige de votre part un verdict. Il ne vous laissera pas en
paix.
L'accomplissement des prophéties
Un autre fait surprenant concernant ce livre, c'est que les prophéties
occupent plus de la moitié de son contenu. Parmi ces dernières, près de la
moitié se sont déjà réalisées. Les autres prophéties concernent l'avenir et
attendent leur accomplissement. Par exemple, la destinée des nations de Moab et
d'Ammon, qisi que celle de Tyr et de Sidon y est prédite. Aujourd'hui, quand on
parle de grande villes, on mentionne Londres ou Shanghaï. A l'époque, il y avait
Tyr et Sidon. C'étaient deux villes principales de l'Antiquité. Les prophéties
concernant ces deux villes ont toutes été accomplies. Je me suis une fois rendu
au Moyen-Orient. Pour différentes raisons, je ne pus visiter ces deux endroits.
Mais j'achetai des photographies de ces deux villes. Je fus dans l'étonnement
quand je les regardai : je ne pus m'empêcher de croire en la Bible ! Celle-ci
avait prophétisé que si ces deux grandes villes ne se repentaient pas, elles
seaient détruites et dévastées. Leurs territoires seraient réduits à des
amoncellements de rochers et de cailloux où les pêcheurs viendraient y fiare
sécher leurs filets. Sur les images que j'avais achetées, il n'y avait rien que
des bateaux de pêche et des filets étendus sur le rivage. Ce n'est qu'un petit
fait qui prouve combien les prophéties bibliques sont dignes de foi.
La Bible mentionne aussi le cas d'un roi qui fut un jour abordé par un
prophète de Dieu. Celui-ci lui annonça qu'il serait emmené captif à Babylone.
Plus tard, un autre prophète lui dit qu'il ne verrait pas Babylone. Il pensait
qu'il ne serait pas emmené captif, étant donné qu'il ne verrait pas ce pays.
Cela le rassura. Un jour, cependant, le roi de Babylone vit soudainement
assiéger la ville. Le roi fut capturé pour être ensuite déporté à Babylone. Mais
avant cela, on lui creva les yeux. Il fut donc emmené à Babylone sans pouvoir
regarder le payes ; les prophéties furent donc accomplies avec axactitude. Si
vous comparez tous les événements passés avec les prophéties bibliques, vous
constqterez que tout s'est déroulé comme prédit. Pour ne mentionnner qu'un qutre
exemple, consiérez la naissance de Christ. Quelques centaines d'années avant la
venue de Christ, Esaïe avait prophétisé sa naissance en ces termes : "Voici,
la vierge deviendra enceninte." Plus tard, il naquit effectivement de la
vierge Marie. La prophétie s'est accomplie avec exactitude. Comme les prophéties
qui concernaient le passé se sont réalisées, celles qui concernent l'avenir le
seront également.
Il a été trouvé
Nous avons vu que si Dieu désire communiquer avec l'homme, il doit le faire
par des moyens de communications humains et ordinaires. Il doit se servir du
langage humain. En d'autres mots, il doit exister dans le monde un livre qui
soit la révélation directe de Dieu. Si un tel livre existe, il doit contenir les
quatre critères que nous avons évoqués précédemment. Nous pouvons dire
maiintenant que ce livre a été trouvé. Ce livre nous dit que Dieu désire avoir
de la communion avec nous. Il nous parle par ce livre. Grâce à lui, Dieu n'est
plus un Etre inconnu. Nous pouvons maintenant le connaître. Ce livre est la
Bible. Nous vous offrons volontiers une Bible que vous
pouvez obtenir en nous envoyant simplement votre nom et votre adresse. Ecrire
à :BVP, Bethany-Courtiron, 72340 Marçon, France
( Article tiré de The Normal Christian Faith publié par
Hong Kong Church Book Room. )
Mis en ligne par l'église locale à Marçon.
Le voile, ou le gouvernement de Dieupar Watchman
Nee
"... et apprenez-leur à obéir à tout ce que je vous ai
prescrit." Matthieu 28:20
"Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards et de ce
que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données.
Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de la femme et
que Dieu est le chef de Christ. Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête
couverte déshonore son chef, toute femme, au contraire, qui prie ou qui
prophétise la tête non voilée déshonore son chef (c'est comme si elle était
rasée). Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux.
Or, s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou d'être rasée,
qu'elle se voile.
L'homme ne doit pas se couvrir la tête parce qu'il est l'image et la
gloire de Dieu tandis que la femme est la gloire de l'homme. En effet, l'homme
n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme et l'homme
n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de
l'homme. C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une
marque de l'autorité dont elle dépend. Toutefois, dans le Seigneur, la femme
n'est point sans l'homme ni l'homme sans la femme. Car, de même que la femme a
été tirée de l'homme, de même l'homme existe par la femme et tout vient de Dieu.
Jugez-en vous-mêmes: est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée ?
La nature elle-même ne nous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme
de porter de longs cheveux mais que c'est une gloire pour la femme d'en porter,
parce que la chevelure lui a été donnée comme voile ? Si quelqu'un se plaît à
contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les églises de
Dieu." 1 Corinthiens 11:2-16
Examinons maintenant le sujet important du voile sur la tête. Dans 1
Cor. 11:2-16, le mot "frère ou soeur" n'est jamais utilisé. Au contraire,
le sujet du voile sur la tête se rapporte à "l'homme ou la femme".
Donc, ce que nous étudions ici ne concerne pas notre position en Christ
mais l'ordre établi par Dieu dans la création. Bien plus, ce même passage
n'affirme pas "moi et le Père nous sommes un" (Jean 10:30). Il déclare
simplement que "Dieu est le chef de Christ" (verset 3). Ainsi, la
relation décrite ici n'est pas celle du Père et du Fils mais celle de Dieu et de
Christ ou Dieu et Son Oint. Cela ne se rapporte pas à ces choses qui sont
arrivées dans la divinité entre Dieu le Père et Dieu le Fils. Au contraire, cela
se rapporte à la relation de Dieu avec le Christ de Dieu, celui qui a été envoyé
par Dieu.
La question du voile n'est pas considérée ici du point de vue de Christ et de
Son Eglise. Ce n'est pas parce que Christ est le chef de l'Eglise et l'Eglise le
corps de Christ qu'il doit y avoir le voile. Non, ce n'est pas de cela dont il
est question ici.
Ce dont il est question c'est que "Christ est le chef de tout homme"
(verset 3). Bien qu'il y ait beaucoup de personnes, Christ est le chef de
chacune. Une telle déclaration ne se rapporte pas à l'Eglise, elle démontre
plutôt que Christ est le chef de tout homme. Ainsi, la relation définie ici
n'indique pas Christ et l'Eglise, mais Christ et tout homme.
Il n'est pas question de la relation qui existe entre les frères du Seigneur,
entre les frères et les soeurs. Il n'est pas dit ce que les frères et les soeurs
doivent faire dans l'Eglise. Il est simplement dit que Christ est le chef de
tout homme et que l'homme est le chef de la femme. La relation doit être
comprise avant que nous puissions connaître ce que signifie se couvrir la
tête.
LES DEUX SYSTÈMES UNIVERSELS DE DIEU
J'aimerais examiner cette question du voile très minutieusement, sinon il ne
sera pas facile de comprendre 1 Cor.11. Pour la compréhension de ce chapitre, il
est nécessaire de connaître Dieu et Sa Parole. Avant tout, nous avons besoin de
savoir que Dieu a établi deux systèmes dans l'univers: le système de la grâce et
le système du gouvernement.
a) Le système de la grâce
Tout ce qui se rapporte à l'Eglise, au salut, aux frères et soeurs et enfants
de Dieu est compris dans le système de Grâce de Dieu. Tout ce qui se rapporte au
rachat et au Saint-Esprit appartient au système de la grâce. A l'intérieur des
procédés de la grâce, la relation de l'homme et de la femme est telle que la
femme Syro-Phénicienne a reçu la grâce de Dieu autant que le centurion. Ainsi en
fut-il pour Marie autant que pour Pierre. Marthe et Marie aussi ont été
ressuscitées et assises dans les lieux célestes (Eph. 2:6) aussi bien que
Lazare.
b) Le système du gouvernement
Mais il y a un autre système dans la Bible que nous appellerons le
gouvernement de Dieu. Ce système est entièrement différent de celui de la
grâce.
Le gouvernement de Dieu est un système indépendant dans lequel Dieu est seul
juge. Lorsque Dieu créa l'homme, Il le créa mâle et femelle. Cela appartient au
gouvernement de Dieu. Il le créa mâle d'abord, femelle ensuite. C'est là une
décision de Sa souveraineté, Il fait ce qu'Il veut, Il a une volonté souveraine
et indépendante. Lorsqu'Il décida que le Seigneur Jésus serait de la descendance
d'une femme, cela aussi appartient au gouvernement de Dieu. Il n'a pas fait
appel à l'homme pour Sa décision. Dans le jardin d'Eden, Dieu donna pour
nourriture à l'homme les fruits, cela était le gouvernement de Dieu. Il fit
comme il Lui plut. Après le déluge, Dieu donna la chair des animaux comme
nourriture à l'homme. C'était aussi un acte de Sa souveraineté.
Au commencement, les hommes avaient le même langage mais ils se rassemblèrent
pour construire la Tour de Babel, pour défier Dieu. En conséquence, leurs
langages furent confondus de sorte qu'ils ne purent plus se comprendre. C'est la
main gouvernementale de Dieu sur les hommes.
Par la suite, au temps de la Pentecôte, Dieu déversa Son Esprit Saint et
amena les gens à parler en langues. Après la Tour de Babel, Dieu dispersa les
hommes sur toute la surface de la terre. Ils devinrent de nombreux peuples. Tout
cela fut le résultat du gouvernement de Dieu. Parmi ces nombreux peuples, Dieu
en choisit un qui habitait seul, le peuple d'Israël. Il Lui appartint et cela,
c'est la grâce. Mais diviser les hommes en de nombreux peuples, cela, c'est le
gouvernement de Dieu.
Après un temps, ces peuples devinrent des royaumes. Selon l'histoire
biblique, les royaumes commencèrent plus tard que les peuples. D'abord les
peuples puis les nations. Chaque royaume avait un roi à la tête de son peuple.
Cela aussi fut permis dans l'ordre gouvernemental de Dieu.
A l'époque des Juges, les Israélites n'étaient qu'un peuple, non pas un
royaume. Même à l'époque de Samuel, ils étaient encore un peuple car ils
n'avaient pas de roi pour régner sur eux. Mais, un jour, le peuple d'Israël
réclama un roi comme les autres nations. En choisissant ce chemin, ils sortirent
du terrain de la grâce et du gouvernement direct de Dieu. Ils dirent:
"Maintenant, établis sur nous un roi pour nous juger, comme il y en a chez
toutes les nations" (1 Sam.8;5).
Dieu leur répondit par Samuel, disant: "Ecoute leur voix, mais donne-leur
des avertissements et fais-leur connaître les droits du roi qui régnera sur
eux" (1 Sam.8;9).
Ainsi, Dieu choisit Saül pour être leur roi. Dès que Saül fut choisi, le
système gouvernemental de Dieu par intermédiaire commença en Israël. Cela ne
veut pas dire que la grâce de Dieu n'exista plus mais montre que les Israélites
s'étaient placés eux-mêmes de façon irrévocable sous le gouvernement d'un roi.
Désormais ils n'étaient pas libres de s'opposer à leur oint parce qu'il était
leur roi.
Bien que plus tard, par rapport à la grâce, Saül quittât Dieu, il demeura
néanmoins roi selonle gouvernement. Si nous suivons cela, nous verrons deux
situations différentes. Par rapport à la grâce, Saül faillit, mais en rapport
avec le gouvernement de Dieu, il resta roi. C'est pourquoi David ne voulut pas
s'opposer à l'autorité établie par Dieu.
c) La grâce et le gouvernement réunis et accomplis
Ces deux systèmes de grâce et de gouvernement se poursuivirent côte à côte
jusqu'à la venue du Seigneur Jésus. De toute évidence, il y a deux aspects de
l'oeuvre de Dieu. Le système de la grâce de Dieu et le système de la providence
de Dieu se poursuivirent ensemble dans le monde. Les sacrificateurs et les
prophètes se tiennent sur le terrain de la grâce. Les rois et les chefs d'Israël
se tiennent sur le terrain du gouvernement et en conservent le système.
Lorsque le Seigneur Jésus était sur la terre, d'une part Il vint pour être le
Sauveur de monde, pour délivrer les hommes du péché (c'est en rapport avec le
système de la grâce). D'autre part, Dieu L'envoya dans le monde pour qu'à
travers l'oeuvre de la croix Il puisse établir Sa propre autorité et Son royaume
de sorte que les cieux soient en mesure de gouverner sur la terre. C'est le
système du gouvernement. Son oeuvre se poursuivra jusqu'à ce que la puissance de
Satan soit détruite et que le royaume, les nouveaux cieux et la nouvelle terre
soient introduits.
Ce jour-là, les deux systèmes de grâce et de gouvernement seront réunis en un
seul. Ce qui signifie qu'au moment des nouveaux cieux et de la nouvelle terre
ces deux systèmes deviendront un seul dans le Seigneur Jésus-Christ. Il réunit
en Lui les deux aspects de l'oeuvre de Dieu. Il agit sous le système du
gouvernement aussi bien que dans le cadre du système de la grâce.
Le gouvernement de Dieu ne commence pas avec la création de l'homme mais
plutôt à la création des anges, cela est tout à fait clair dans la Parole de
Dieu. Lorsque Satan était encore l'Etoile du matin, lorsqu'il était en train de
gouverner, le système gouvernemental de Dieu avait déjà commencé. Par la suite,
il y eut la création de l'homme, les institutions de base telles que le mariage
(union de l'homme et de la femme), c'est-à-dire le couple, la famille, les
relations entre parents et enfants, tout cela est inclus dans le domaine du
gouvernement de Dieu.
La leçon de base que tout frère et toute soeur a besoin d'apprendre est que
nous ne devons jamais permettre que la grâce ne se mêle au gouvernement de Dieu.
Je dis avec force que plus jamais dans nos vies nous ne devons permettre à la
grâce d'intervenir dans ce que Dieu a décidé de considérer comme le domaine de
Son gouvernement. Dieu veut que l'homme respecte Son gouvernement et en aucun
cas ne le renverse. Si nous ignorons le gouvernement de Dieu, nous sommes des
personnes sans loi (anarchistes) à Ses yeux.
Puisque nous n'avons jamais vu le royaume autrement que comme il est vu dans
l'Eglise, il est impératif pour nous de comprendre le système de gouvernement. A
vrai dire, le système de la grâce complète celui du gouvernement divin. Le
système de gouvernement n'est pas pour le système de la grâce, mais la grâce est
pour l'accomplissement (l'achèvement) du gouvernement.
Beaucoup s'accrochent à une erreur fondamentale; ils soutiennent stupidement
que la grâce peut écarter le gouvernement. La vérité est que ce que Dieu fait
dans la grâce ne modifie jamais Son gouvernement. Le pardon de la grâce que nous
recevons de Dieu ne change pas Son pardon gouvernemental. Peu importe
l'importance du pardon reçu dans la grâce, elle n'affecte en rien le pardon
gouvernemental. Le gouvernement de Dieu est un principe indépendant. Du début
jusqu'à la fin, Dieu introduit son système gouvernemental. La grâce ne fait que
compléter, achever ce gouvernement. Le système de la grâce fut ajouté en raison
de l'insubordination de l'homme et de sa révolte dans le cadre du système du
gouvernement. La grâce permet de racheter et de rétablir ceux qui sont insoumis
et rebelles, de sorte qu'ils puissent être assujettis au système gouvernemental
de Dieu. Désormais, en réalité, la grâce prête assistance au système du
gouvernement de Dieu.
EXEMPLES DU GOUVERNEMENT DE DIEU
Adam
Vous vous souvenez du récit tragique de la chute d'Adam, après que Dieu l'ait
créé. Il planta un jardin et en confia la responsabilité à l'homme. Dieu donne
littéralement ce jardin à Adam et Eve. "Eden" signifie "plaisir".
Ainsi, le premier couple vécut dans un jardin de plaisir (bonheur). Puis ils
péchèrent contre Dieu. Bien que Dieu leur ait donné la promesse du rachat en la
personne d'un Sauveur issu de la postérité de la femme, Il les chassa cependant
du jardin d'Eden. Sa promesse, c'était la grâce pour le salut, mais cela ne
changea pas la sentence du gouvernement de Dieu qui chassa Adam et Eve. Non
seulement ils furent chassés d'Eden, mais Dieu plaça aussi des chérubins pour
garder l'accès du jardin afin qu'ils ne puissent plus y revenir. Cela, c'est le
gouvernement de Dieu.
Ainsi, nous pouvons voir que le gouvernement et la grâce de Dieu sont deux
choses bien distinctes. La grâce donne à l'homme la promesse d'un Sauveur mais
le gouvernement chasse ce même homme du jardin d'Eden.
Les Israélites
Arrivés à Kadès-Barnéa, les Israélites refusèrent d'entrer en Canaan. Il
s'ensuivit que Dieu leur refusa ce privilège. Malgré leur repentir et leur
tentative pour y entrer, beaucoup furent tués par les Cananéens car Dieu avait
barré le chemin. Leurs cris ne changèrent rien dans la décision de Dieu (Nombres
13 et 14) Dieu est souverain dans Sa décision gouvernementale. Il ne permettra
jamais aux hommes de s'ingérer dans Son gouvernement.
Moïse
Moïse ne sanctifia pas le Seigneur aux yeux du peuple lorsqu'il frappa deux
fois le rocher. Comme conséquence, il ne put entrer dans le pays de Canaan
(Nombres 20;7-12). Bien que Dieu fut miséricordieux envers lui en le faisant
monter sur le Mont Pisga d'où il put observer le pays de Canaan, Il ne lui
permit pas d'y entrer avec son peuple. Pour Moïse, contempler les limites du
pays de Canaan du sommet de la montagne c'était la grâce de Dieu mais
l'interdiction pour lui d'y entrer c'était le gouvernement de Dieu.
David
Après que David ait péché, Dieu fut bienveillant et miséricordieux à son
égard en lui pardonnant son péché. Il lui accorda même une grâce particulière
après cet événement en permettant à David d'avoir une communion exceptionnelle
avec lui. Pourtant l'épée ne s'éloigna pas de sa maison ( 2 Sam.12;7-14 ), c'est
le gouvernement de Dieu.
Paul et Barnabas
Paul et Barnabas se séparèrent l'un de l'autre à cause de Jean-Marc (Actes
15;37-39). Jean-Marc était un parent de Barnabas (Col.4;10). Il quitta Paul et
Barnabas lors du premier voyage missionnaire mais Barnabas était disposé à le
reprendre lors du voyage suivant. Manifestement cela était dû à leur lien de
parenté dans la chair. Après que Barnabas eut quitté Paul, il prit Marc avec lui
pour Chypre, leur lieu de naissance, montrant qu'ils travaillaient ensemble
selon leur relation dans la chair. Bien que Barnabas, encore utilisé par Dieu,
fasse toujours un bon travail, le Saint-Esprit ne le mentionne cependant plus
dans la Bible.
Son nom figure sans aucun doute dans le Livre de Vie mais il n'est plus
rapporté dans le livre des Actes. C'est le gouvernement de Dieu. Sous celui-ci,
l'homme n'est pas libre de marcher selon sa voie propre.
LA SOUMISSION AU GOUVERNEMENT DE DIEU
Ainsi le système de la grâce et le système du gouvernement sont deux choses
séparées. Plus la personne est humble, plus elle progressera dans le système
gouvernemental de Dieu. Ne pensez jamais que parce que vous êtes entré dans le
système de la grâce de Dieu vous pouvez échapper au système de Son
gouvernement.
La grâce ne peut jamais annuler le gouvernement, au contraire, la grâce rend
les gens capables d'obéir au gouvernement de Dieu. Puis-je dire très
sérieusement que la grâce nous donne la force d'être assujetti au gouvernement ?
Elle ne nous rend pas rebelle et désireux de renverser le gouvernement. Seul un
insensé dirait que depuis qu'il a reçu la grâce il peut se permettre d'être
débauché et insouciant. La grâce n'abolit jamais le gouvernement. Ces deux
systèmes se complètent l'un l'autre.
Quelle chose stupide ce serait de substituer la grâce au gouvernement. Plus
une personne connaît la grâce et plus elle sera un bon mari, un bon parent, un
bon enfant ou un bon citoyen car elle est plus capable d'être soumise à
l'autorité.
Celui qui reçoit plus de la grâce de Dieu connaît mieux la façon de maintenir
Son gouvernement. Cependant, il se peut, hélas ! qu'une personne qui connaît
vraiment la grâce de Dieu se rebelle et détruise l'oeuvre du gouvernement de
Dieu.
LE VOILE ET LE GOUVERNEMENT DE DIEU
La question de se couvrir la tête appartient au système du gouvernement de
Dieu. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il est impossible de les exhorter à
se couvrir la tête. Ils ne seront pas capables de comprendre l'importance qui se
trouve dans cette question. Mais ceux qui l'ont vu dans la Parole révélée de
Dieu sont capables de faire cas de la formidable liaison entre le voile et le
gouvernement.
"Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards et de ce
que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données. Je veux
cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est
le chef de la femme et que Dieu est le chef de Christ." (1 Cor.11;2-3)
Ce que nous trouvons ici concerne le gouvernement de Dieu. La révélation
décrite ici n'est pas celle du Père et du Fils, mais celle de Dieu et de Christ.
Pour utiliser une expression moderne, Christ est le représentant de Dieu; la
relation entre Père et Fils appartient à la divinité mais Christ, envoyé de
Dieu, concerne le gouvernement de Dieu.
"Or, la vie éternelle, c'est qu'ils Te connaissent, Toi, le seul vrai Dieu
et Celui que Tu as envoyé, Jésus-Christ." (Jean 17;3)
Dieu est Dieu et Christ est l'envoyé de Dieu, voilà leur relation dans le
gouvernement de Dieu. Le Fils, à l'origine l'égal de Dieu, a accepté d'être
envoyé par Dieu en tant que Christ. Dieu restait au ciel en tant que Dieu mais
Christ descendait sur terre pour accomplir l'oeuvre de Dieu. C'est le premier
ordre d'événements dans le gouvernement de Dieu en notre faveur. Dans le dessein
de Dieu, Christ est établi pour être le chef de tout homme, c'est pourquoi tout
le monde doit Lui obéir. Il est le premier-né de toute la création et ses
prémices. Il est le chef de tout homme et tout homme doit Lui être soumis. C'est
un principe fondamental dans le gouvernement de Dieu. Christ en tant que chef de
tout homme est relié, non pas au système de la grâce, mais au système du
gouvernement de Dieu.
Dieu, dans Son gouvernement, établit l'homme comme chef tout comme Il a
établi Christ comme chef et aussi Lui-même comme chef. Plus tard, Il a aussi
fait de l'homme un chef. Ce sont les trois grands principes du gouvernement de
Dieu. Pour Dieu, être le chef de Christ ne se rapporte pas à une question de
grandeur, il s'agit plutôt d'une disposition dans Son gouvernement. De la même
manière, sous le gouvernement de Dieu, Christ est le chef de tout homme et
l'homme est le chef de la femme.
Telles sont les dispositions de Dieu, telles sont Ses décisions. Philippiens
2 est suffisamment clair, le Seigneur Jésus dans Son essence éternelle est
l'égal de Dieu, mais dans le gouvernement de Dieu Il est devenu Christ et, en
tant que Christ, Dieu devient Son chef. Christ Lui-même reconnaît dans
l'Evangile de Jean: "Le Fils ne peut rien faire de Lui-même, Il ne fait que
ce qu'Il voit faire au Père. Tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait
pareillement."(Jean 5;19) "Car je suis descendu du ciel pour faire non ma
volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé".(Jean 6:38) "J'ai
beaucoup de choses à dire de vous et à juger en vous, mais Celui qui m'a envoyé
est vrai et ce que j'ai entendu de Lui, je le dis au monde."(Jean 8:26)
"Et... que je ne fais rien de moi-même mais que je parle selon ce que le Père
m'a enseigné".(Jean 8:28)
Aujourd'hui, Christ tient sa place dans le gouvernement de Dieu. Selon Son
conseil, Il est Christ et en tant que Christ, Il doit écouter Dieu. Dieu le Fils
n'a pas besoin d'écouter Dieu le Père car les deux sont égaux en honneur et en
gloire dans la Divinité. Mais dans le gouvernement de Dieu, Christ ne se tient
pas dans la position de Dieu le Fils, Il se tient plutôt dans la position de
Christ, l'envoyé de Dieu.
Un jour, le monde entier saura que Christ est le chef de tous les hommes car
c'est la décision gouvernementale de Dieu. Aujourd'hui, ce n'est connu que dans
le cadre de l'Eglise, le monde n'en a pas connaissance; mais ce jour viendra,
lorsque tous les gens de la terre comprendront que Christ est le chef. Il aura
la prééminence dans toute la création. Il est le premier-né de la création et
les prémices. Chacun doit être soumis à l'autorité de Christ. De la même
manière, la disposition de Dieu qui fait de l'homme le chef de la femme n'est
aussi connue aujourd'hui que dans le cadre de l'Eglise.
Nous avons vu comment la grâce ne peut jamais renverser le gouvernement de
Dieu. Je crois que notre étude devient plus claire lorsque nous apprenons que la
grâce est pour soutenir le gouvernement de Dieu et non pas pour l'annuler.
Comment quelqu'un peut-il être assez stupide pour essayer de se servir de la
grâce, pour s'ingérer dans le gouvernement de Dieu qui est inviolable, car la
main divine le soutient. Personne, pour avoir cru au Seigneur, ne peut rejeter
l'autorité du Père ou même saper l'autorité de n'importe quel gouvernement.
Nous ne devons pas dire, parce que nous sommes chrétiens, que nous ne devons
pas payer d'impôts; non, il n'en est pas question ! Plus vous êtes un bon
chrétien, et plus vous respecterez le gouvernement de Dieu. Nous sommes ici
aujourd'hui pour maintenir le témoignage de Dieu dans le monde.
Dieu nous a montré qu'il y a trois chefs différents. Dieu est chef, Christ
est chef et l'homme est chef; cela ne concerne pas l'état de frères et de
soeurs, c'est fondamentalement un arrangement de Dieu. La grâce se rapporte aux
frères et aux soeurs mais le système du gouvernement est différent. Dieu a
souverainement voulu être le chef de Christ; ainsi Christ doit obéir. Le chef de
la femme est l'homme et ainsi la femme doit avoir sur la tête le "signe" de son
obéissance.
LA SIGNIFICATION DU VOILE
"Tout homme qui prie ou qui prophétise la tête couverte déshonore son
chef. Toute femme au contraire qui prie ou qui prophétise la tête non couverte
déshonore son chef, c'est comme si elle était rasée." (1 Cor.11;4-5)
La signification du voile est la suivante: je me soumets au gouvernement de
Dieu, j'accepte la position arrêtée par Dieu; je n'ose pas annuler Son
gouvernement par la grâce que j'ai reçue; je n'ose même pas y penser, au
contraire, j'accepte le gouvernement de Dieu. Tout comme le Christ accepte Dieu
comme Son chef, ainsi tout homme doit accepter Christ comme son chef. De la même
façon, la femme doit représentativement accepter l'homme comme son chef (sa
tête). En se couvrant la tête la femme montre qu'elle n'est pas le chef, qu'elle
est comme n'ayant pas de tête car elle est recouverte.
Rappelons-nous que bien qu'en pratique il n'y a que la femme qui ait la tête
couverte, en réalité Christ a Sa tête couverte devant Dieu et tout homme a sa
tête couverte devant Christ. Pourquoi alors se fait-il que Dieu n'exige que de
la femme la pratique de se recouvrir la tête ? C'est vraiment merveilleux parce
que cela enveloppe un principe très profond en réalité. Je ressens souvent qu'il
est impossible de discuter avec certains frères et soeurs au sujet du voile
parce qu'ils ignorent le gouvernement de Dieu. Avant de pouvoir comprendre la
signification du voile, il ou elle doit d'abord avoir connaissance du
gouvernement de Dieu. Tout le problème est résolu dès lors que la personne
comprend que Christ a sa tête couverte devant Dieu. Combien à plus forte raison
devrai-je couvrir ma tête devant Lui ! Je dois la couvrir de sorte qu'on ne la
voit plus car Dieu est mon chef.
A vrai dire, la tête de chacun doit être couverte devant Dieu puisque Christ
est mon chef (ma tête). Je ne peux pas avoir ma tête vue ou exposée. Ici,
j'aimerais dire aux femmes chrétiennes que Dieu a décidé que l'homme est le chef
(la tête) de la femme. En ces jours où l'autorité de Dieu est méconnue dans le
monde, le Seigneur réclame cet ordre dans l'Eglise uniquement. Cela affecte donc
le fait même de notre qualité de Chrétien et exige de nous dans l'Eglise notre
acceptation de ce qu'Il a décidé souverainement.
LA RESPONSABILITÉ DES SOEURS
Lorsqu'une soeur se couvre la tête, elle se tient devant Dieu sur le
fondement de la position de Christ devant Dieu et de la position de l'homme
devant Christ. Dieu veut que la femme se couvre la tête afin de manifester Son
gouvernement sur la terre. Ce privilège n'incombe qu'à la femme. Elle ne se
couvre pas simplement pour elle-même, elle le fait parce qu'elle représente
l'homme devant Christ et Christ devant Dieu. Ainsi, lorsque la femme couvre sa
tête devant Dieu, c'est comme si Christ se couvrait la tête devant Dieu. De la
même manière, lorsque la femme couvre sa tête par rapport à l'homme, c'est comme
si l'homme couvrait sa tête devant Christ.
L'homme ou la femme ne doit pas avoir de tête puisque Christ est la tête. Si
la tête de l'un des deux n'est pas couverte, il y a deux têtes. Entre Dieu et
Christ, une tête doit être couverte; il doit aussi en être ainsi entre l'homme
et la femme et également entre Christ et tout homme. Si l'une des têtes n'est
pas couverte, la conséquence est qu'il y a deux têtes et le gouvernement de Dieu
ne permet pas deux têtes. Si Dieu est la tête, alors Christ ne l'est pas; si
Christ est la tête, alors l'homme ne l'est pas et si l'homme est la tête, alors
la femme ne l'est pas. Dieu réclame des soeurs qu'elles témoignent de cet
arrangement. C'est à travers les soeurs que le système gouvernemental de Dieu
doit être démontré. Les soeurs sont responsables d'avoir le signe de cette
obéissance sur leur tête. Dieu exige précisément qu'elles aient la tête couverte
lorsqu'elles prient ou prophétisent. Pourquoi ? Parce qu'elles doivent
connaître le gouvernement de Dieu lorsqu'elles se présentent devant Lui. En
allant devant Dieu pour prier en faveur des personnes ou en allant devant les
personnes pour prophétiser de la part de Dieu, qu'il s'agisse de la prière ou de
la prophétie, dans ce qui va à Dieu et dans ce qui vient de Lui, pour tout ce
qui se rapporte à Dieu, le voile est exigé. Le but est de manifester le
gouvernement de Dieu.
L'homme ne doit pas se couvrir la tête, c'est un déshonneur à sa tête si un
homme se couvre la tête en présence de la femme car l'homme représente
Christ.
COMMENT COUVRIR LA TÊTE ?
"Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux.
Or, s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou d'être rasée,
qu'elle se voile." (1Cor.11;6)
En d'autres termes, Dieu dit aux soeurs d'être conséquentes. Aucune femme ne
peut garder ses cheveux et ne pas avoir sa tête couverte. Si elle n'est pas
couverte, il faudrait que ses cheveux soient coupés ou rasés, alors elle doit
être voilée. Tout doit être fait consciencieusement, c'est-à-dire sans
restriction et non à moitié.
"L'homme ne doit pas se couvrir la tête puisqu'il est l'image et la gloire
de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme" (v.7).
Puisque l'homme représente l'image et la gloire de Dieu, il ne doit pas se
couvrir la tête. Mais la femme est la gloire de l'homme, aussi doit-elle se
couvrir la tête. Si une femme ne se couvre pas la tête, elle ne peut pas donner
la preuve que l'homme est le chef.
"En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée
de l'homme et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été
créée à cause de l'homme". (v.8-9)
Ces deux versets rendent très clairement le fait que la question se rapporte
au gouvernement, "car l'homme n'a pas été tiré de la femme". C'est la
résolution de Dieu. Lors de sa création, l'homme n'a pas été tiré de la femme,
mais la femme a été tirée de la côte de l'homme. Ainsi, la tête était Adam, et
non pas Eve. De plus, l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la
femme a été créée à cause de l'homme. Selon l'ordre de Dieu dans la création, il
est évident et juste que la femme soit soumise à l'homme. "C'est pourquoi la
femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont
elle dépend." La Bible ne précise pas avec quoi la tête est couverte, elle
déclare seulement que la tête ou la chevelure doit être couverte. Pourquoi
doit-elle être couverte ? A cause des anges. Je me suis souvent étonné de ce
merveilleux enseignement selon lequel les soeurs doivent avoir sur leur tête le
signe d'autorité par égard pour les anges. Nous connaissons l'histoire tragique
de certains anges qui ont péché. Satan s'est révolté contre Dieu. En d'autres
termes, l'ange Lucifer a essayé de mettre en évidence sa tête devant Dieu et a
refusé de se soumettre à Son autorité. Dans Esaïe 14, Satan répète sans cesse
"Je" (verset 13, etc.). "Tu disais en ton coeur: Je monterai au ciel,
j'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu, je m'assiérai sur la
montagne de l'assemblée à l'extrémité du septentrion. Je serai semblable au
Très-Haut" (versets 13-14). Dans ce passage, nous voyons justement la chute
d'un archange qui devient Satan. Apocalypse 12, plus tard, nous montre que
lorsque Satan est tombé, un tiers des armées angéliques tombèrent avec lui
(Apoc.12;4). Pourquoi les anges chutèrent-ils ? Parce qu'ils ont refusé de
soumettre leur tête à l'autorité de Dieu et en essayant d'exposer, de mettre en
évidence leur propres têtes.
Aujourd'hui, la femme a une marque d'autorité sur sa tête à cause des anges,
c'est un témoignage devant eux. Seules les soeurs dans l'Eglise peuvent attester
cela car les femmes dans le monde n'en savent rien. Aujourd'hui, lorsque les
soeurs ont une marque d'autorité sur leurs têtes, elles portent le témoignage
suivant: "J'ai couvert ma tête afin de ne pas avoir ma propre tête car je ne
cherche pas à être le chef (la tête). Ma tête est voilée car j'ai accepté
l'homme comme la tête (le chef); et accepter l'homme comme chef signifie que
j'ai accepté Christ et Dieu comme chefs. Mais certains d'entre vous, anges, vous
êtes révoltés contre Dieu." C'est ce qui est signifié par "à cause des
anges".
"J'ai sur ma tête une marque d'autorité, je suis une femme qui a la tête
couverte", c'est le témoignage le plus excellent devant les anges, pour
"ceux qui sont tombés et ceux qui sont restés fidèles". Pas étonnant
que Satan s'oppose avec ténacité à la question du voile. Cela le porte
réellement à la honte. Nous faisons ce qu'il n'a pas voulu faire. Ce que Dieu
n'a pas reçu de certains anges, Il le reçoit à présent de l'Eglise. Parce que
certains anges ne se soumettent pas à l'autorité de Dieu et de Son Christ, le
monde est soumis à une très grand confusion. La chute de Satan a causé plus de
trouble que la chute de l'homme. Mais, Dieu merci, ce qu'Il n'a pas obtenu des
anges déchus, Il l'a obtenu de l'Eglise. Lorsque les soeurs de l'Eglise prennent
la place qui revient aux femmes et apprennent à se couvrir la tête, elles
expriment (de façon sous-entendue) une parole de témoignage à l'égard des anges
dans les airs, avec pour résultat de faire obtenir à Dieu, dans l'Eglise, ce
qu'Il désire. A cause de cela la femme doit avoir sur sa tête une marque de
l'autorité, un témoignage devant les anges.
LES EXTRÊMES
Les gens cependant peuvent aller à des extrêmes en pensant que, puisque
l'homme est le chef et que la femme doit obéir à son autorité, elle doit alors
adopter dans tous les cas l'attitude de la soumission aveugle. C'est une
tendance charnelle que d'aller aux extrêmes; soit de ne pas avancer d'un pas, ou
d'aller à l'extrême opposé. Aussi, Paul nous avertit avec un "toutefois" car les
choses ne sont pas aussi simples. En réalité c'est le témoignage extérieur, mais
qu'en est-il du témoignage intérieur ?
"Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme ni l'homme
sans la femme" (verset 11). Pourquoi en est-il ainsi ? Car, de même que la
femme a été tirée de l'homme, de même l'homme existe par la femme et tout vient
de Dieu (verset 12).
Dans le jardin d'Eden, la femme a été tirée de l'homme, mais après le jardin
d'Eden, l'homme a dû être tiré de la femme. Aucun homme n'est venu au monde sans
femme. A vrai dire, l'homme n'est point sans la femme, ni la femme sans l'homme.
Pas plus qu'il ou elle peut dire qu'il ou elle est spécial, car tout vient de
Dieu. Ainsi, l'ordre de se couvrir la tête ne signifie pas autre chose que
d'avoir une marque de l'autorité sur la tête. Puisque tout vient de Dieu, il n'y
a place ni pour l'orgueil, ni pour le dénigrement.
"Jugez-en vous-mêmes, est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être
voilée ?" (verset 13). Paul adresse cette question particulièrement aux
soeurs. Une fois que vous savez que dans le gouvernement de Dieu, le chef (la
tête) de Christ est Dieu, que le chef de tout homme est Christ, le chef de la
femme l'homme, que Dieu a désigné la femme pour représenter tout homme et aussi
Christ devant Dieu, après avoir la connaissance de tout cela, est-il convenable
pour une femme de prier Dieu sans être voilée ?
"La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour
l'homme de porter de longs cheveux" (verset 14). Paul, ici, se sert du
jugement de l'Eglise pour exposer la question.
"Mais que c'est une gloire pour la femme d'en porter parce que la
chevelure lui a été donnée comme voile ?" (verset 15). Les femmes, par toute
la terre, tiennent beaucoup à leur chevelure car elle est leur gloire. Elles
aiment garder leurs cheveux. J'ai cependant vu une femme jeter avec désinvolture
ses cheveux dans une poubelle. La chevelure est trop précieuse. Il apparaît que
Dieu a donné de longs cheveux à la femme comme voile, la femme doit cependant
ajouter un autre voile sur son voile naturel. La femme doit volontairement
placer un autre voile sur sa tête. C'est clair si vous lisez ensemble les
versets 15 et 16:
"Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux.
Or, s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou d'être rasée,
qu'elle se voile; mais que c'est une gloire pour la femme d'en porter, parce que
la chevelure lui a été donnée comme voile ?"
Dieu a couvert la tête de la femme avec une chevelure, c'est pourquoi celle
qui accepte l'autorité de Dieu doit utiliser quelque chose pour se couvrir,
sinon elle doit se couper les cheveux que Dieu lui donnés. En d'autres termes,
si vous acceptez le voile de Dieu, vous devez ajouter quelque chose de vous. Si
vous rejetez l'autorité de Dieu, alors vous devez enlever ce qu'Il vous a donné.
La Bible démontre que la longue chevelure par elle-même est insuffisante, un
autre voile doit être ajouté.
Aujourd'hui les gens ne gardent aucun de ces deux commandements de la Bible.
Si une soeur ne veut pas couvrir sa tête mais se coupe les cheveux ou se rase,
elle peut cependant être reconnue comme tenant compte de la parole de la Bible.
Mais aujourd'hui, la femme ne rase ni ne couvre sa chevelure (c'est-à-dire une
double désobéissance). Que doit faire la soeur obéissante ? Puisque Dieu a
couvert ma tête, je la couvrirai aussi. Dieu m'a couvert avec une chevelure
naturelle et je veux la couvrir avec un signe. Celles qui connaissent Dieu
doivent ajouter leur signe au signe de Dieu.
POUR CE QUI EST DE LA CONTESTATION
"Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non
plus que les Eglises de Dieu" (verset 16). Je pense que Paul parle tout à
fait solennellement; il connaissait bien ces Corinthiens et il y a beaucoup de
gens qui sont ainsi, non pas seulement dans la Corinthe d'autrefois, mais en
tous lieux encore aujourd'hui. "Si quelqu'un se plaît à contester"; de
quelle contestation s'agit-il? De quel problème parle-t-on des versets 1 à 15 ?
(Le verset 16, de toute évidence, se rapporte au thème des versets 1 à 15)
Paul fait ici ressortir simplement qu'il est malséant d'argumenter contre ce
qui est enseigné dans les versets 1 à 15.
"Si quelqu'un se plaît à contester". Il y en a beaucoup qui aiment
discuter, comme quoi il n'est pas nécessaire pour les femmes d'avoir la tête
couverte. Ils prétendent que Dieu étant le chef de Christ, Christ étant le chef
de tout homme et l'homme étant le chef de la femme, ces notions concernaient les
Corinthiens et non pas l'univers. Mais, Dieu soit loué, être chrétien est une
affaire universelle, non pas Corinthienne! Et moi aussi, le moindre de tous les
serviteurs de Dieu, je dis la même chose: être le chef de la femme est une
question universelle, non pas seulement une question Corinthienne.
"Si quelqu'un se plaît à contester". Certains semblent penser que les
soeurs n'ont pas besoin d'avoir leurs têtes couvertes. Ils résistent à
l'enseignement de Paul et s'opposent à ce qu'il a reçu du Seigneur et qu'il leur
a transmis fidèlement. Que répond Paul ?
"Nous n'avons pas cette habitude". Le "nous" indique Paul et
les apôtres. Il n'y a pas une telle habitude parmi les apôtres selon laquelle
les soeurs ne sont pas couvertes. C'est une question qui n'est pas négociable.
Si quelqu'un veut encore contester, la réponse est "non plus que les Eglises
de Dieu." C'est donc une position au-dessus de toute contestation. Paul nous
montre que les Eglises de Dieu avaient décidé de le faire. Selon la coutume de
cette époque, lorsque les Juifs entraient dans la synagogue, ils couvraient leur
tête, hommes et femmes indistinctement. Sans ce voile, appelé "Tallith", ils ne
pouvaient entrer dans la synagogue.
Les Grecs, à cette époque, avaient cependant des coutumes différentes et
Corinthe, soit dit en passant, était une cité grecque. Ni les hommes ni les
femmes ne couvraient leurs têtes lorsqu'ils entraient dans les temples. Il
n'existait pas, au temps de Paul, de peuples ou de races païennes exigeant que
les femmes soient voilées et que les hommes ne le soient pas.
Ou les hommes et les femmes étaient voilés, comme les Juifs, ou personne ne
l'était comme chez les Gentils. Mais seulement parmi les chrétiens, l'homme
avait la tête non-couverte et la femme la tête recouverte. Ainsi, pour ce qui
est de l'homme non-couvert et de la femme couverte, c'est une charge que seuls
les apôtres chrétiens ont donnée. C'est une pratique que seules les Eglises de
Dieu appliquaient. C'est très différent des coutumes juives et païennes, c'est
quelque chose de nouveau et qui vient de Dieu. Tous les apôtres croyaient que la
femme devait avoir sa tête couverte. Si quelqu'un, aujourd'hui se déclare apôtre
et cependant ne croit pas que la femme doit avoir la tête couverte, il ne peut
être compté parmi les apôtres; il doit être considéré comme étranger à la
pratique apostolique. Parmi les apôtres, il ne s'en trouve aucun qui refuse le
port du voile pour les soeurs. Si une Eglise refuse, la réponse de Paul est :
nous n'avons pas cette habitude, non plus que les Eglises de Dieu.
Aucune des Eglises locales que les apôtres avaient visitées n'avait une telle
habitude de contestation au sujet du voile de la femme. Ainsi, la réponse à
toute personne contestataire est qu'il n'y a pas une telle habitude de contester
à ce sujet. Dans les versets 1 à 15, Paul est prêt à raisonner, mais ensuite il
ne raisonne plus en ce qui concerne l'obéissance. Si quelqu'un parait être
disputeur, Paul dit qu'aucun apôtre n'approuvera l'opinion de cette personne. Si
quelqu'un veut discuter, aucune Eglise ne partagera ce point de vue. Vous êtes
en dehors de la communion des Eglises, tout aussi bien que celle des apôtres.
C'est pourquoi laissons nos soeurs se couvrir la tête dans l'Eglise lorsqu'elles
prient ou prophétisent. Pourquoi? Pour manifester dans l'Eglise que Dieu a
obtenu ce qu'Il n'a pas obtenu dans le monde, dans l'univers et parmi les
anges.
LE PRINCIPE DE LA REPRÉSENTATION
Nous, chrétiens, nous vivons sous deux principes différents; le personnel et
le représentatif. Nous ne vivons pas seulement personnellement, mais aussi
représentativement devant Dieu. Si je ne me trompe pas, dans l'avenir, nous
serons jugés à la fois pour nous-mêmes et pour notre exercice de
représentation.
a) Illustré par les maîtres
Par exemple, voici un maître qui a sous ses ordres plusieurs serviteurs. Ce
maître est un frère dans le Seigneur, pourtant il traite ses serviteurs
injustement, déraisonnablement et avec dureté. Il recevra aussi un jugement
supplémentaire parce que, non seulement notre frère a relation avec ses
serviteurs, mais il représente Notre Seigneur en tant que maître devant Dieu.
Chaque fois qu'il agit en qualité de maître, il représente le Seigneur. La façon
dont il traite ses serviteurs doit refléter la façon dont le Seigneur agirait.
Donc, s'il pèche, il le fait en représentation aussi bien que dans sa conduite
personnelle. Il sera jugé pour ses propres péchés aussi bien que pour le péché
de représentation erronée du Seigneur.
b) Illustré par les serviteurs
Imaginez que je suis un serviteur chrétien au lieu d'un maître. Si je vole,
si je suis oisif, je serai jugé pour mes péchés mais mon jugement ne s'arrêtera
pas là car, en tant que serviteur, je représente tous les serviteurs qui servent
le Seigneur qui est dans les cieux. S'il n'était question que d'un problème de
service devant les hommes, je pourrais être capable de frauder, de voler ou
d'être oisif. Cependant, chaque fois que la Bible parle de l'état de serviteur,
il nous est rappelé que nous avons un Seigneur dans le ciel. Ainsi, je ne suis
pas seulement un serviteur, je représente aussi tous les serviteurs. Je suis un
serviteur à la fois en tant que personne et en tant que représentant.
c) Illustré par Moïse
Moïse s'emporta à l'égard du peuple d'Israël à Mériba parce que le peuple
tenta Dieu. Il frappa le rocher deux fois avec la verge. Immédiatement, Dieu le
réprimanda. Si, en perdant son sang-froid, il avait eu tort, en tant qu'individu
seulement et quand bien même il était aussi le chef du peuple, il aurait
cependant été pardonné. Cela n'a-t-il pas eu lieu une fois auparavant ?
Lorsqu'il avait vu le peuple d'Israël qui adorait le veau d'or dans la plaine,
il a manifesté une bien plus grande colère en brisant les deux tables de la Loi
écrites de la main de Dieu. Mais Dieu ne le lui reprocha pas parce qu'en cette
circonstance sa colère représentait la colère de Dieu, aussi cela fut-il
considéré comme juste.
Mais cette fois-ci, lorsqu'il frappa le rocher deux fois, qu'avait dit Dieu ?
"Parce que vous n'avez pas cru en Moi pour Me sanctifier aux yeux des enfants
d'Israël, vous ne ferez point entrer cette assemblée dans le pays que Je lui
donne" (Nombres 20;12). En d'autres termes, Moïse représenta mal Dieu. Le
peuple d'Israël pensa que Dieu était en colère alors qu'en fait Il ne l'était
pas.
LA POSITION PERSONNELLE ET LA POSITION DE
REPRÉSENTATION
Nous voyons donc que le péché personnel et le péché de représentation sont
deux choses différentes. En lisant 1 Corinthiens 11;3, chaque soeur, chaque
femme (bien que nous ne puissions pas trouver une telle femme dans le monde)
doit comprendre qu'elle n'a pas seulement sa position personnelle mais tout
aussi bien une position représentative. Dieu est le chef de Christ, Christ est
le chef de l'homme et l'homme est le chef de la femme. Pour cette raison, la
femme doit avoir la tête couverte.
En ayant la tête voilée alors qu'elle prie ou prophétise, la soeur proclame
devant Dieu que personne dans le monde entier ne devrait exposer sa tête devant
Christ. En réalité, personne ne devrait mettre en évidence sa tête devant Dieu,
ni personne avoir sa propre idée ou opinion devant Christ. Dans la présence de
Christ, toutes les têtes doivent être couvertes, tous nos jugements et opinions
doivent être repoussés. Confessons au Seigneur: "Tu es ma tête"(mon
chef). En tant que soeur, votre tête est couverte parce que vous vous tenez dans
une position de représentation. A vrai dire, vous représentez l'univers entier.
Vous affirmez au monde ce que chacun devrait faire en présence de Christ. Le
voile en lui-même est une petite affaire, mais il constitue un très grand
témoignage. Amen ! Alléluia !
Mis en ligne par l'église locale à Marçon.
LE TRÉSOR DANS LES VASES DE TERREpar Watchman
Nee
" Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande
puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. " -- 2 Corinthiens
4:7
La personne de Paul dans 2 Corinthiens
En lisant 2 Corinthiens attentivement, nous avons l'impression de rencontrer
deux personnes : Paul en lui-même et Paul en Christ. Tout ce dont Paul parle, du
premier chapitre à la conclusion de cette Épître, suit une même ligne. Tout au
long de cette Épître, nous trouvons un principe gouvernant, que nous pouvons
résumer par ces paroles de Paul : " Nous portons ce trésor dans des vases de
terre. " Dans le premier chapitre déjà, nous voyons " ce trésor " dans un
vase de terre ; et jusqu'au dernier chapitre, nous continuons de rencontrer le
vase de terre ; parallèlement cependant, nous rencontrons également le
trésor.
2 Corinthiens est le livre le plus personnel du Nouveau Testament. D'autres
Épîtres nous présentent la révélation de Dieu ; toutefois 2 Corinthiens est
unique en ce sens qu'il nous montre par quel genre d'homme Dieu transmet sa
révélation. Si nous n'avions pas cette Épître, peut-être connaîtrions-nous quand
même l'oeuvre accomplie par Paul, mais nous ne saurions pas quel était le genre
d'homme qui accomplit cette oeuvre. Paul était un vase de terre.
Le chrétien idéal
Aussitôt après ma conversion, j'avais ma propre conception de ce qu'est un
chrétien, et je faisais tout mon possible pour devenir un tel chrétien. Je
pensais que j'atteindrais la perfection si au moins j'arrivais à atteindre le
standard que je m'étais fixé. Mon ambition, c'était d'être parfait, mais j'avais
ma propre idée quant au standard de la perfection. Selon moi, un chrétien
parfait devait sourire du matin au soir et que s'il versait une fois une larme,
il cessait d'être victorieux. Je pensais aussi qu'un chrétien parfait devait
être une personne très courageuse ; et si, dans une certaine circonstance, il
montrait le moindre signe de crainte, je disais alors qu'il manquait de foi,
qu'il n'arrivait pas à avoir confiance dans le Seigneur, qu'il n'était pas
parfait.
Paul était un homme
J'ai gardé ces idées clairement définies de ce qu'un chrétien devait être
jusqu'au jour où, en lisant 2 Corinthiens, j'arrivai au passage dans lequel Paul
dit qu'il était triste. Mon attention fut arrêtée : " Paul, triste ?" pensai-je.
Je lus ensuite qu'il versa beaucoup de larmes et me dis : " Est-ce vraiment
possible que Paul ait pleuré ?" Je lus qu'il était pressé, qu'il était dans la
détresse, et je me dis : " Paul était-il réellement pressé ? Paul était-il
réellement dans la détresse? " Je lus aussi ce passage : " ... nous avons été
excessivement accablés, au-delà de nos forces, de telle sorte que nous
désespérions même de conserver la vie ". " Est-ce possible que Paul ait été
désespéré ? " Il ne m'était jamais venu à l'idée qu'une personne comme Paul
puisse endurer de telles expériences. Mais, en continuant à lire, je me rendis
peu à peu compte que les chrétiens ne sont pas un nouvel ordre d'êtres
angéliques, et que Paul n'était pas si différent de nous. Je découvris en fait
que Paul était un homme et qu'il était le genre d'homme même que je connais.
Nous voyons donc ici un homme qui est effrayé, cependant il est fort ; il est
entouré d'ennemis, toutefois il n'est pas lié ; il paraît être vaincu, et
pourtant il n'est pas détruit. Nous pouvons voir qu'il est faible ; il déclare
cependant que quand il est faible, c'est alors qu'il est fort. Nous constatons
également qu'il porte dans son corps la mort de Jésus ; toutefois, il dit que la
vie de Jésus est aussi manifestée dans son corps. Il est parlé de sa " mauvaise
réputation ", mais aussi de sa " bonne réputation ". Il passe pour un
" imposteur ", mais il est " véridique ". Il semble être " inconnu ", toutefois
il est " bien connu ". Il est comme " mourant ", et cependant il " vit ". Il est
comme " attristé ", et pourtant il est " toujours joyeux "; comme " pauvre ", et
" il en enrichit plusieurs "; comme " n'ayant rien ", et " il possède toutes
choses ". Voici ce qu'est un chrétien !
Un paradoxe spirituel
Réalisez-vous ce que signifie être chrétien ? Être un chrétien, c'est être
une personne en qui on trouve une contradiction fondamentale. Un chrétien est
quelqu'un en qui on trouve un paradoxe inhérent et ce paradoxe est de Dieu.
Certaines personnes conçoivent la vie chrétienne comme n'étant qu'un trésor,
sans vase de terre. Et, si elles rencontrent le vase de terre, elles ont
l'impression que tout est faux. Mais Dieu a une conception tout à fait
différente de celle de l'homme. Voici la pensée de Dieu : " Nous portons ce
trésor dans des vases de terre. " Ainsi, même si le vase de terre est mis en
évidence, il ne s'agit pas d'un cas désespéré. Le dessein de Dieu n'annule pas
le vase de terre; il y met le trésor. Le trésor se trouve toujours dans le vase
de terre.
Il n'y a pas une âme dont le vase de terre serait tellement de terre qu'il ne
laisserait pas paraître le trésor qui s'y trouve. La beauté du trésor est mise
en valeur par le vase de terre dans lequel il est placé. Paul était un homme, un
homme réel, mais la vie du Seigneur rayonnait dans sa vie. Il n'était pas un
automate, il avait des sentiments. Et il n'était ni invariablement triste, ni
invariablement heureux, mais alors même qu'il était triste, il était aussi
heureux. C'est un trait caractéristique de la vie chrétienne que le visage
puisse se détendre en un sourire alors même que des larmes coulent.
Nous continuons à espérer ne voir aucune trace du vase de terre lorsque nous
rencontrons des chrétiens, toutefois, quand nous rencontrons certains des
enfants du Seigneur les plus véritables, nous reconnaissons immédiatement leur
personnalité propre. Nous voyons quel genre de personnes ils sont en eux-mêmes
et également quel genre de personnes ils sont dans le Seigneur. J'ai connu une
soeur très vive de caractère. Elle était rapide dans tous les domaines : prompte
à parler, prompte à réprimander, prompte à écrire des lettres et prompte à
détruire les lettres quelle avait écrites. En la voyant, vous saviez aussitôt
quel genre de personne elle était ; en même temps cependant, vous pouviez voir
le Seigneur en elle. Vous pouviez la voir souffrir dans l'épreuve, mais en même
temps, vous pouviez voir sa richesse spirituelle. Vous voyiez le trésor dans un
vase de terre.
Beaucoup de gens me disent qu'ils ont prié pour une certaine chose ; ils
affirment avoir foi en Dieu et être absolument certains qu'il a entendu leur
prière et leur a accordé ce qu'ils ont demandé. Mais rien ne se passe.
Pourquoi ? Parce que leur foi est trop merveilleuse. Le trésor ne se trouve pas
dans un vase de terre.
Par contre, beaucoup d'autres personnes sont venues vers moi et m'ont parlé
de leurs craintes et de leurs doutes, alors même qu'elles cherchaient à avoir
confiance dans le Seigneur. Elles avaient présenté leurs requêtes à Dieu et
s'étaient emparées de ses promesses, cependant des doutes indésirables les
assaillaient continuellement. La véritable foi ne peut pas être tuée par le
doute. Le trésor de la véritable foi apparaît dans un vase terrestre de doutes,
et le vase de terre n'annule pas le trésor. Dans un tel environnement, le trésor
rayonne d'une beauté accrue. Ne me comprenez pas mal, je n'encourage personne à
douter; mais j'aimerais montrer clairement que la vie chrétienne n'est pas une
affaire du trésor uniquement, ni des vases de terre uniquement, mais du trésor
dans des vases de terre.
J'aime rappeler la prière que fit l'Église primitive pour que Pierre soit
délivré des mains des méchants. Lorsque Pierre rentra et frappa à la porte, les
croyants dirent que c'était son ange. Voyez-vous ? Il y avait là de la foi, la
véritable foi, le genre de foi qui pouvait amener une réponse de la part de
Dieu; mais la faiblesse de l'homme était toujours présente, et cette faiblesse
se manifesta clairement. La foi que possèdent aujourd'hui de nombreux enfants du
Seigneur est plus grande que celle que possédaient les croyants réunis dans la
maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc. Ils sont tellement sûrs, ils n'ont
aucun doute. Ils sont certains que Dieu va envoyer un ange et que toutes les
portes de la prison vont aussitôt s'ouvrir. S'il y a un coup de vent, voici
Pierre qui frappe à la porte ! Si la pluie commence à battre, voici à nouveau
Pierre qui frappe à la porte ! Ces personnes-là sont trop crédules; leur foi
n'est pas la foi authentique. Dans notre vie journalière, le vase de terre est
toujours mis en évidence, bien que dans la vie chrétienne il ne soit jamais
question du vase de terre, mais du trésor qui s'y trouve. Dans la vie normale
d'un chrétien, il se peut qu'au moment même où la foi est exercée pour prendre
possession de Dieu, une question surgisse pour faire douter le chrétien. C'est
quand il est le plus fort dans le Seigneur qu'il est souvent le plus conscient
de son incapacité: c'est quand il est le plus courageux qu'il devient conscient
d'une crainte intérieure: et c'est lorsqu'il est le plus joyeux qu'un sentiment
de détresse l'envahit. Ce paradoxe est l'évidence même qu'il y a un trésor dans
le vase de terre.
La puissance de Dieu se manifeste dans la faiblesse de
l'homme
Paul nous dit qu'il avait une écharde dans la chair. Je ne sais pas ce
qu'était cette écharde, mais je sais cependant que c'était un facteur
d'affaiblissement et que Paul pria trois fois pour qu'elle lui soit enlevée.
Mais Dieu lui répondit : " Ma grâce te suffit car ma puissance s accomplit
dans la faiblesse. " Comment la puissance du Seigneur peut-elle s'exprimer
pleinement dans un homme faible ? La vie chrétienne n'est pas une vie où la
faiblesse est abolie, ni simplement une vie où la puissance divine est
manifestée ; c'est une vie où la puissance divine est manifestée dans la
faiblesse humaine. La vie chrétienne ne produit pas un ordre merveilleux et
nouveau d'êtres angéliques, mais des êtres humains dans la faiblesse desquels la
puissance divine est révélée. Laissez-moi illustrer cela.
Il y a plusieurs années, j'étais sérieusement malade. Durant deux mois, on me
radiographia à trois reprises et, chaque fois, le diagnostic était très sérieux.
Je priai et je crus. J'avais espéré que Dieu guérirait ma maladie, mais, bien
que j'aie à plusieurs reprises expérimenté que mes forces se renouvelaient
considérablement, la racine du mal demeurait, et ainsi une rechute était
toujours possible. J'étais ennuyé. Quelle était l'utilité d'un te-nouvellement
momentané de mes forces ? Un jour, alors que je lisais la Bible, j'arrivai au
chapitre de 2 Corinthiens où Paul prie trois fois pour que Dieu lui ôte son
" écharde ". Dieu ne la lui a pas ôtée, mais lui a dit : " Ma grâce te
suffit. "A cause de cette écharde, il reçut plus de grâce. Parce que cette
faiblesse persistait, la grâce augmentait. Et je vis que c'était cela la vie
chrétienne !
Je priai pour voir plus clairement encore, et il me vint l'image d'un bateau
qui ne pouvait passer parce qu'un rocher dépassait du lit de la rivière ; il
avait un mètre cinquante de haut. En fait, j'avais prié ainsi : " Seigneur, si
tu le désires, enlève ce rocher. " Je me demandai alors intérieurement :
" Serait-ce mieux d'ôter ce rocher d'un mètre cinquante ou de laisser le
Seigneur élever le niveau de l'eau d'un mètre cinquante ? " Et je répondis :
" Le mieux serait que le niveau de l'eau monte. "
Depuis ce jour, beaucoup de mes difficultés disparurent. Je n'oserais pas
dire que je n'ai plus jamais été tenté, mais, Dieu soit loué, j'ai découvert
qu'il est en mesure de se charger des difficultés sans forcément les enlever. La
vie chrétienne n'est pas une vie où les rochers sont ôtés, mais où le niveau de
l'eau monte. Avez-vous des difficultés ? Oui. Avez-vous des faiblesses ? Oui,
nous en avons tous. Mais souvenez-vous que ce que le Seigneur recherche, ce
n'est pas, du point de vue négatif, que nos faiblesses disparaissent, ni même,
du point de vue positif, que nous recevions une quantité illimitée de force.
Toute la force qu'il donne est manifestée dans la faiblesse. Tout le trésor que
nous avons est dans des vases de terre.
La faiblesse de l'homme ne limite pas la puissance de
Dieu
Combien nous sommes reconnaissants à Dieu de ce qu'aucune faiblesse humaine
ne puisse limiter la puissance divine. Nous sommes enclins à penser que là où la
tristesse existe, la joie ne peut exister ; que là où il y a des pleurs, il ne
peut y avoir de louanges ; que là où la faiblesse est présente, la puissance
doit être absente ; que là où il y a le doute, la foi ne peut être présente.
Mais laissez-moi proclamer d'une voix claire que Dieu veut nous amener à
reconnaître que tout ce qui provient de l'homme n'est là que pour servir de vase
de terre devant contenir le trésor divin.
Dorénavant, lorsque nous serons conscients d'une certaine dépression, ne lui
laissons pas libre cours, mais ouvrons-nous au Seigneur ; alors, parce que le
vase est de terre, le trésor rayonnera d'autant plus glorieusement. Je ne parle
pas de théorie ; je sais ce dont je parle. C'est ici que se trouve la gloire de
la vie chrétienne : le trésor de Dieu peut se manifester dans n'importe quel
vase de terre. La vie chrétienne est un paradoxe, et c'est lorsque nous,
chrétiens, vivons cette vie paradoxale, que nous apprenons à connaître Dieu.
Plus nous avançons dans la vie chrétienne, plus elle devient paradoxale. Le
trésor se manifeste de plus en plus, mais le vase de terre, lui, reste toujours
le vase de terre. Cest vraiment merveilleux !
Observez simplement la patience divine d'un homme qui, de nature, est
impatient, et comparez ce cas avec celui d'un homme que rien n'affecte. Regardez
l'humilité divine d'une personne qui, de nature, est hautaine, et comparez cette
personne à quelqu'un qui aime à s'effacer. Observez la puissance de Dieu dans
une personne faible de caractère et comparez cette personne avec quelqu'un qui,
de nature, est fort de caractère. La différence est énorme. Les personnes
naturellement faibles ont toujours tendance à penser qu'elles ne servent à rien,
à cause de la qualité terreuse de leur vase ; mais il n'y a pas de quoi être
découragé, puisque le trésor qui se trouve dans le vase est d'une si grande
qualité qu'il peut même rayonner avec plus de splendeur dans un tel vase. Frères
et soeurs, laissez-moi vous répéter encore que tout dépend de la qualité du
trésor, et non de la qualité du vase qui le contient. C'est une folie que de
mettre l'accent sur l'aspect négatif ; nous nous intéressons à l'aspect positif.
Le Seigneur peut se manifester lui-même dans la vie de chacun d'entre nous, et
lorsque cela se produira, nombreux seront ceux qui contempleront le trésor.
" Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette grande
puissance soit attribuée à Dieu, et non pas à nous. "
( 2 Corinthiens 4:7 )
Mis en ligne par l'église locale à Marçon.
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