L'alcool n'a pas le même effet sur tout le monde
Le nez du goûteur officiel de Brandy, Liu Ge, a quelque chose à avoir avec les effets secondaires malvenus de son emploi. Après avoir passé 52 ans à boire jusqu'à deux litres de Brandy par jour, il est allé voir les médecins à Pékin pour faire réduire son nez enflé. « Boire de l'alcool c'est comme boire de l'eau pour moi. J'ai dû parfois boire 2 litres la même journée pour tester la qualité » explique Liu, âgé maintenant de 68 ans. Les docteurs disent qu'il est atteint de rhinophyme, ceci est causé par la constante expansion des vaisseaux sanguins de son nez qui mesure maintenant près de 4 pouces de long et deux pouces de large.
L'être humain a cette capacité de pouvoir habituer graduellement son système à l'alcool. Comme l'a mentionné Liu Ge, boire de l'alcool ne lui fait pas plus d'effet que de boire de l'eau. C'est le même principe qu'avec la drogue ; pour un drogué, un dose qui assommerait une personne normale ne lui fait aucun effet. Liu Ge ne ressent plus les effets de l'alcool, mais il doit vivre avec l'une de ses conséquences potentielles. Mais avant d'en arriver à ce point, l'alcool produit d'abord une sensation d'ivresse momentanément exaltante. L'alcool fait perdre les inhibitions. Ensuite, les sensations ne sont pas toujours agréables. Et parfois, l'ivresse sera le dernier effet expérimenté.
Les méfaits de l'ivresse causée par l'alcool sont reconnus mondialement.
Sur le plan spirituel, c'est le même constat.
Proverbes 23:29 Pour qui les ah? pour qui les hélas? Pour qui les disputes? pour qui les plaintes? Pour qui les blessures sans raison? pour qui les yeux rouges?
30 Pour ceux qui s'attardent auprès du vin, pour ceux qui vont déguster du vin mêlé.
31 Ne regarde pas le vin qui paraît d'un beau rouge, qui fait des perles dans la coupe, Et qui coule aisément.
32 Il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme un basilic.
33 Tes yeux se porteront sur des étrangères, et ton coeur parlera d'une manière perverse.
34 Tu seras comme un homme couché au milieu de la mer, comme un homme couché sur le sommet d'un mât:
35 On m'a frappé,... Je n'ai point de mal!... On m'a battu,... Je ne sens rien!... Quand me réveillerai-je?... J'en veux encore!
Les chrétiens s'entendent tous pour dire que d'être pleins d'alcool, saoul, est à l'opposé d'être remplis du Saint-Esprit. Être ivre est décrit comme étant de la débauche, ce n'est évidemment pas la volonté du Seigneur pour notre vie, comme le mentionne les Écritures dans Ep.5:17-18.
Ephésiens 5:17 C'est pourquoi ne soyez pas inconsidérés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur.
18 Ne vous enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit
Ce serait manquer de considération pour le Seigneur de s'enivrer et attrister le Saint-Esprit, cf. Ep.4:30. Etre sous l'effet de l'alcool est le contraire d'être sous l'effet de l'Esprit, c'est un contraste autant que marcher selon la chair est à l'opposé de marcher selon l'Esprit. Donc, marcher selon l'Esprit et rechercher la plénitude de l'Esprit va nous conduire à l'opposé d'être rempli d'alcool.
Proverbes 16:2 Toutes les voies de l'homme sont pures à ses yeux; mais celui qui pèse les esprits, c'est l'Eternel.
Pourquoi ne pas «peser» notre esprit maintenant et s'examiner soi-même un peu sur notre consommation d'alcool. Une question pertinente à se poser serait : «qu'est-ce qui me motive à prendre une boisson alcoolisée ?»
- Si je recherche un «buzz», un légère sensation d'engourdissement, d'étourdissement ou de chaleur c'est un début d'enivrement qui me motive à prendre de l'alcool. Alors je n'obéis pas à l'exhortation d'Ep.5:18. D'ailleurs, à quel degré d'ivresse suis-je en mesure de déterminer que c'est là que j'ai «franchi la ligne» ? Ma limite personnelle ? Une, deux ou trois ou quatre consommations ??? Elle va varier selon notre degré d'accoutumance comme on l'a noté avec Liu Ge. La limite légale ? La limite divine, c'est «ne vous enivrez pas», ce n'est pas «ne dépassez pas la limite légale» qui varie d'un pays à un autre. Au Québec, elle est de .008, en France, on l'a établie à .005. La limite divine, ce n'est pas non plus une limite floue que personne ne pourrait définir dans le style de «ne vous enivrez pas trop» ni «ne vous enivrez pas jusqu'à un tel point». Un tel genre de langage rend inapplicable Ep.5:18, car comment savoir notre limite sans l'avoir franchie ? Notre limite est bien variable, elle dépend de notre degré de fatigue, du temps qu'on a pris pour ingurgiter l'alcool et d'autres facteurs encore. C'est tellement plus simple de s'abstenir d'alcool que d'essayer d'aller jusqu'à une limite indéfinissable.
- Si c'est le goût particulier de cette boisson alcoolisée que j'apprécie, est-ce que je ne pourrais pas la remplacer par un autre type de boisson sans alcool que j'apprécierais autant ?
- Si c'est pour me faire accepter par le groupe avec lequel je me tiens, est-ce que j'y accorde plus d'importance que d'être accepté par Dieu et donner un bon témoignage ?
- Si je prends de l'alcool pour montrer que je suis un adulte et que j'ai de la maturité assez pour me contrôler, est-ce que je ne devrais pas réviser ce que c'est un adulte mature à la lumière des Écritures au lieu de me conformer au siècle présent ?
- Si j'ai vraiment à coeur de donner un bon témoignage et de ne pas me placer en occasion de chute pour un chrétien faible avec un problème d'alcoolisme qui m'observerait, ne devrait-ce pas être assez suffisant pour mettre de côté mon droit légal de boire de l'alcool ?
À tout bien considérer...
- Qu'est-ce que je gagne à prendre de l'alcool ? Bien peu de choses en réalité. Un peu d'acceptation sociale, un peu d'estime de soi mal placé, un peu de sensations agréables mais éphémères.
- Qu'est-ce que je risque de perdre en prenant de l'alcool ? Je risque beaucoup plus en fait. Je risque de perdre mon bon témoignage auprès des inconvertis. Je risque de causer la chute d'un frère faible. Je risque de m'enivrer et voir mes facultés diminuer au point que cela puisse causer un accident. Je risque de perdre ma réserve et dire des choses que je regretterai par la suite, Je vais - et non pas je risque - endommager ma santé et mes capacités cognitives proportionnellement à la quantité d'alcool que j'aurais ingurgité. Je vais aussi affecter mon budget, les boissons alcoolisées, ça coûte bien plus cher qu'un verre de jus ou une bouteille d'eau.
Objections bibliques
1° Paul encourage Timothée à boire du vin
1 Timothée 5:23 Ne continue pas à ne boire que de l'eau; mais fais usage d'un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions.
Dans le temps des apôtres, l'eau n'était pas toujours de bonne qualité à boire alors Timothée pouvait avoir des maux de ventre à cause de cela. Paul l'encourage à prendre du vin sans alcool pour aider sa digestion.
2° Oui mais, Jésus a changé l'eau en vin alors que les gens étaient déjà pas mal réchauffés.
Si on se dit que le vin que Jésus a fait était alcoolisé, alors Jésus aurait contrevenu à loi de Moïse et fait exactement le contraire d'une personne remplie du Saint-Esprit, selon Ephésiens 5:18 Ne vous enivrez pas de vin: c'est de la débauche. Soyez, au contraire, remplis de l'Esprit .
Jean 2:1 Trois jours après, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là,
2 et Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples.
3 Le vin ayant manqué, la mère de Jésus lui dit: Ils n'ont plus de vin.
4 Jésus lui répondit: Femme, qu'y a-t-il entre moi et toi? Mon heure n'est pas encore venue.
5 Sa mère dit aux serviteurs: Faites ce qu'il vous dira.
6 Or, il y avait là six vases de pierre, destinés aux purifications des Juifs, et contenant chacun deux ou trois mesures.
7 Jésus leur dit: Remplissez d'eau ces vases. Et ils les remplirent jusqu'au bord.
8 Puisez maintenant, leur dit-il, et portez-en à l'ordonnateur du repas. Et ils en portèrent.
9 Quand l'ordonnateur du repas eut goûté l'eau changée en vin,-ne sachant d'où venait ce vin, tandis que les serviteurs, qui avaient puisé l'eau, le savaient bien, -il appela l'époux,
10 et lui dit: Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré; toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent.
11 Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des miracles que fit Jésus. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui.
L'apôtre Jean a écrit son évangile vers l'an 95, des dizaines d'années plus tard que l'épître de Paul aux Éphésiens. Selon les Pères de l'église, l'apôtre Jean a séjourné longtemps à Éphèse avant d'être exilé à Patmos où il adresse la première révélation de Jésus à cette église, cf. Ap.2:1. Jean connaissait donc l'épître aux Éphésiens et le passage Ep.5:18. Jamais il n'aurait été écrire une histoire de Jésus encourageant la beuverie. Comprendre ainsi l'épisode des noces de Cana va à l'encontre du bon sens même. Le meilleur vin, selon des commentateurs, c'est celui qui est sans alcool.
Jésus n'était pas un ascète. Il vint afin que les hommes aient une vie comblée. Il était désireux de participer au mariage et de le rendre encore plus joyeux. Mais on ne peut concevoir que Lui, qui vint pour accomplir la justice, aurait changé l'eau en 470 litres de vin alcoolisé, ce qui aurait sans aucun doute détruit des foyers, ruiné des vies et amené une misère infinie. Peut-être peut-on trouver une explication dans le fait que selon Pline, le " meilleur vin " était celui qui comportait la plus petite trace de ferment ou de moisissure.
Notre Seigneur vint pour accomplir les prophètes (MATTHIEU 5:17), et non pour les abolir. Il aurait alors démenti la ferme exhortation d'Habacuc :
"Malheur à celui qui fait boire son prochain, A toi qui verses ton outre et qui l'enivres..." HABAKUK 2:15
Dans la méditation suivante, je parle en détail sur le bon vin créé par Jésus.
Compteur installé le 11 mars 2020
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