Pour en faire Son enfant et Son serviteur, l'Esprit de
Dieu a travaillé mystérieusement par cette oeuvre de conviction
très profonde de péché dans son âme et dans
son esprit. Ce besoin d'en être délivré est un exemple
édifiant de l' oeuvre que Dieu poursuit dans le but de révéler
pleinement Christ comme Celui qui sauve et qui délivre et qui conduit
dans la présence de Dieu.
Les circonstances de la conversion de Spurgeon montrent
à l'évidence comment Dieu fait concourir toutes choses pour
la révélation de Sa gloire. Il se sert même d'instruments
pour semer Sa Parole qui n'ont humainement aucune apparence ni aucun don
particulier, sinon celui d'être dans Sa main et Sa dépendance
pour donner la Parole appropriée au bon moment.
LA PRÉPARATION POUR NAITRE A LA VIE
C'est à l'âge de 15 ans que Spurgeon
traversa cette grande expérience qui allait être sa "conversion",
et pour laquelle il consacra un chapitre entier de son autobiographie (1).
(1) Nous avons reproduit littéralement les passages
de son autobiographie.
A propos de cette période de sa vie, pour relater
le combat moral qui fut le sien, il écrira: "J'aimerais mieux devoir
supporter la maladie la plus douloureuse pendant sept ans que refaire la
découverte terrible du mal du péché". Très
tôt, garçon honnête et droit, il avait cependant réalisé
ce qu'était le péché aux yeux de Dieu. Dès
l'âge de trois ans, il s'amusait à regarder les images du
Pèlerin de Bunyan, portant le fardeau sur son dos. Il comprenait
qu'il s'agissait d'un fardeau de péchés. Il savait qu'il
portait cet horrible fardeau sur son dos, et ne pouvait s'en débarrasser
par lui-même.
Quoiqu'il sût aussi bien que d'autres que "Christ
est mort pour nos péchés", il ne voyait aucune application
de cette vérité à lui-même.
Malgré tous ses efforts, sa conviction de péché
ne fit qu'augmenter et au milieu de tous ces combats pour s'affranchir
de ce besoin de salut qu'il éprouvait avec de plus en plus d'acuité,
il continuait à chercher et à souffrir. Il confessera plus
tard: "La chose la plus simple de toutes -croire en Christ crucifié,
accepter son salut parfait, n'être rien et le laisser être
tout, ne rien faire mais se confier en ce qu'il a fait- je ne pouvais me
l'approprier."
Cette recherche douloureuse continua au cours de ses années
d'école, où si son travail scolaire excellait, son angoisse
intérieure était grande. Il assista à des cultes dans
différentes églises lors de son séjour à Newmarket,
dans l'espoir d'entendre quelque chose qui l'aiderait à se décharger
de son fardeau.
"Un homme prêchait sur la souveraineté divine,
dit-il, mais que signifiait cette vérité sublime pour un
pauvre pécheur qui désirait savoir ce qu'il devait taire
pour être sauvé? Un autre homme, tout à fait remarquable
prêchait sans cesse sur la loi, mais à quoi servait-il de
labourer la terre qui avait besoin d'être ensemencée? Un autre
encore prêchait de façon très pratique, mais ressemblait
beaucoup à un officier qui aurait enseigné les manoeuvres
de guerre à une compagnie de culs-de jatte. Moi, je voulais savoir:
comment puis-je obtenir le pardon de mes péchés? Et cela
personne ne me le disait". C'est au mois de décembre 1849 que Dieu
employa un changement de circonstances pour conduire Charles Spurgeon au
salut et lui donner la paix.
LA SEMENCE IMPLANTÉE PAR L'ESPRIT DE DIEU
"Il m'arrive quelquefois de penser que j'aurais pu rester
dans l'obscurité et le désespoir jusqu'à aujourd'hui,
si Dieu, dans sa bonté, n'avait envoyé une tempête
de neige, un certain dimanche matin, tandis que je me rendais à
un certain lieu de culte. Je bifurquai dans une petite rue obscure, et
entrai dans une petite Eglise méthodiste. Il y avait dans cette
chapelle peut-être douze ou quinze personnes. J'avais entendu parler
de ces Méthodistes Primitifs, qui chantaient si fort qu'ils vous
donnaient mal à la tête. Cela n'avait pas d'importance pour
moi. Je voulais seulement savoir comment je pouvais être sauvé.
"Le prédicateur ne put venir ce matin-là,
bloqué par la neige, je suppose. Finalement, un homme d'une grande
maigreur, un cordonnier ou un tailleur, ou quelque chose de cette sorte,
monta en chaire pour prêcher. Il faut, bien sûr, que les prédicateurs
soient instruits, mais cet homme, lui, était vraiment primaire.
Il ne pouvait pas sortir de son texte pour la simple raison qu'il n'avait
pratiquement rien d'autre à dire. Le texte disait: "Regardez à
moi et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités
de la terre! "(Esaïe 45,22).
"Il ne prononçait même pas les mots correctement,
mais cela n'avait pas d'importance. Il me semblait qu'il y avait, dans
ce texte, une lueur d'espoir pour moi.
"Le prédicateur improvisé commença
ainsi: "C'est vraiment un texte tout simple. Il dit, "Regardez". C'est
pas trop compliqué de regarder. C'est pas comme de lever le pied
ou le doigt; c'est juste: "Regardez". C'est pas la peine d'avoir fait des
études pour apprendre à regarder. Même si vous êtes
le plus grand idiot du monde, vous pouvez regarder. Pas la peine de gagner
des millions pour regarder. N'importe qui le peut, même un enfant.
"Mais voilà que le texte dit, "Regardez à
moi." Hé ! dit-il, avec son accent de l'Essex, beaucoup d'entre
vous regardez à vous-mêmes. Mais ça sert à rien
de regarder là. Vous trouverez jamais aucun réconfort en
vous-mêmes. Certains disent, regardez à Dieu le Père.
Non, regardez à lui plus tard. Jésus-Christ dit, "Regardez
à moi". Certains d'entre vous disent, "Nous devons attendre que
l'Esprit fasse son oeuvre". Vous occupez pas de ça pour l'instant;
regardez à Christ. Le texte dit, "Regardez à moi".
"Ce brave homme poursuivit alors de la façon suivante:
"Regardez à moi! Voyez les grumeaux de sang. Regardez à moi!
Je suis pendu au bois. Regardez à moi! Je suis mort, enseveli. Regardez
à moi! Je suis ressuscité. Regardez à moi! Je monte
au ciel. Regardez à moi! Je suis assis à la droite du Père.
Oh! pauvre pécheur, regarde à moi! Regarde à moi!
Quand il eut réussi à délayer son discours pendant
environ dix minutes, il arriva au bout de ses ressources.
" M'apercevant alors dans l'assistance, et je dois dire
qu'avec si peu de gens dans la salle, il devina aisément que j'étais
étranger, et fixant son regard sur moi comme s il connaissait la
tragédie de mon coeur, il dit: "Jeune homme, tu as l'air très
malheureux." C'était vrai, mais je n'avais pas été
habitué jusque-là à ce qu'on me fasse, depuis la chaire,
des remarques sur mon apparence. Quoiqu'il en soit, il s'agissait d'un
coup bien envoyé que je reçus en plein coeur. "Et, continua-t-il,
tu seras toujours malheureux -malheureux dans la vie, et malheureux dans
la mort -si tu n'obéis pas à mon texte. Mais si tu le fais
aujourd'hui, au moment même, tu seras sauvé."
Puis, levant les mains en l'air, il cria comme seul un
Méthodiste Primitif pouvait le faire: «Jeune homme, regarde
à Jésus-Christ. Regarde! Regarde! Regarde! Tu n'as rien d'autre
à faire qu'à regarder et vivre !"
"Je vis tout de suite le chemin du salut. Je ne sais pas
ce qu'il dit ensuite -je n'y prêtais guère attention -tant
j'étais possédé par cette unique pensée. Je
m'étais attendu à devoir faire trente-six choses mais, lorsque
j'entendis ce mot, "Regarde !", comme il me parut charmant! Oh ! Je regardai,
et je regardai presque jusqu'à en perdre les yeux.
"En cet endroit, et à cet instant précis,
le nuage disparut, l'obscurité s'enfuit, et à ce moment-là
je vis le soleil. J'aurais pu me lever à l'instant même, et
chanter, avec le plus enthousiaste d'entre eux, le pré-cieux sang
de Christ et la simple foi qui porte les regards sur lui seul. Oh, si quelqu'un
m'avait dit auparavant: "Confie-toi en Christ, et tu seras sauvé".
Pourtant, tout était sans aucun doute sage-ment ordonné,
et je puis le dire maintenant:
"Depuis que par la foi je vis le flot
Qui coule de tes blessures,
Je parle de l'amour rédempteur,
Et j'en parlerai jusqu'à ce que je meure... "
"Cet heureux jour, où je trouvai le Sauveur, et
appris à me cramponner à ses pieds adorés, jamais
je ne l'oublierai. J'écoutai la Parole de Dieu, et ce texte précieux
me conduisit à la croix de Christ. Je peux affirmer que je connus
ce jour-là une joie absolument indescriptible. J'aurais pu sauter,
j'aurais pu danser; aucune extériorisation, même fanatique,
n'aurait pu dépasser la joie de ce moment-là. Depuis, mon
expérience chrétienne s'étale sur de nombreuses années,
mais pas un seul jour ne m'a donné la plénitude de joie,
le délice étincelant, de ce premier jour.
"J'aurais pu sauter de mon siège et crier avec
le plus fanatique de ces frères méthodistes: "Je suis pardonné!
Je suis pardonné! Quel monument de grâce! Un pécheur
sauvé par le sang !" Mon esprit vit ses chaînes brisées
en mille morceaux. Je me sentis une âme affranchie, un héritier
du ciel, pardonné, accepté en Jésus-Christ, arraché
de la fosse de destruction et du bourbier, mes pieds ancrés sur
un roc et mon devenir bien établi.
"Dans les deux heures entre mon entrée dans ce
temple et mon retour à la maison, quel changement s'était
produit en moi! En regardant simplement vers Jésus, j'avais été
délivré du désespoir, et amené dans une telle
joie que lorsque la famille me vit rentrer, ils me dirent: "Quelque chose
de merveilleux t'est arrivé", et je brûlais de tout leur raconter.
Oh! quelle joie ce jour-là chez nous, quand tous entendirent que
le fils aîné avait trouvé le Sauveur et se savait pardonné
!"
La conversion de Spurgeon fut le grand tournant de sa
vie. .II était véritablement "une nouvelle création".
Ce terrible fardeau oppressant qui, si longtemps, avait pesé sur
lui, avait disparu, et mainte-nant tout était nouveau devant lui.
La souffrance par laquelle il passa eut, toutefois, un
effet durable sur lui. Une prise de conscience de l'extrême horreur
du péché s'enracina profondément dans son esprit,
et lui fit haïr l'iniquité et aimer de tout son coeur la sainteté.
L'incapacité des prédicateurs qu'il avait entendus à
présenter l'Evangile, et cela d'une manière simple et directe,
le poussa durant tout son ministère à expliquer aux pécheurs,
dans chaque sermon, et de la manière la plus directe et la plus
compréhensible possible, comment être sauvé.
SON SERVICE
Quelques jours après sa conversion, Spurgeon reprit
son travail à l'école. Tout était différent
pour lui; son esprit débordait d'allégresse; la Bible resplendissait
de gloire et la prière ouvrait à son âme les portes
du ciel. Le 1 er Février 1850 il rédigea et signa une alliance
entre lui-même et son Seigneur dans laquelle il affirmait solennellement
sa détermination : " 0 Dieu grand et insondable, qui connaît
mon coeur, et éprouve toutes mes voies. Dans une humble dépendance
du soutien de ton Esprit, je m'abandonne à toi entièrement;
en me donnant à toi comme un sacrifice raisonnable, je te rends
ce qui t'appartient. Je veux être à toi pour toujours, sans
réserves, perpétuellement ; pendant que je suis sur la terre
je veux te servir; et puis-je me réjouir en toi et te louer pour
toujours! Amen".
Charles Spurgeon avait quinze ans seulement et son amour
pour Christ était si grand qu'il ne pouvait pas attendre pour faire
quelque chose pour Lui, et il s'employa à trouver des moyens de
Le servir et de Le servir tout de suite.
Un témoin donna un exemple de sa manière
d'être: "Je marchais un jour dans les bois aux alentours de Londres,
lorsqu'au cours de notre promenade , nous arrivâmes devant une grosse
bûche qui barrait le passage. "Venez, dit-il aussi naturellement
que s'il avait déclaré avoir faim en apercevant du pain.
Venez, passons un moment dans la prière." Puis, se levant, il continua
à se promener en parlant de ceci ou de cela. La prière n'était
pas une parenthèse qu'il aurait introduite, mais aussi naturelle
à son esprit que la respiration à son corps."
Il parlait à Dieu avec révérence,
mais aussi avec liberté et intimité. Un chrétien déclara
à son sujet: "La prière était l'instinct de son âme
et l'atmosphère de sa vie, son "souffle vital", "l'air de chez lui"
Quand il priait, il filait sur les ailes de l'aigle jusqu'en la présence
de Dieu."
Un serviteur de Dieu raconta: "Un des moments qui me faisait
le plus de bien quand je me rendais chez Spurgeon était celui de
la prière en famille: "quel tendre plaidoyer, quelle confiance sereine
en Dieu, quel amour pour le monde entier émanaient de ses prières!
Avec quelle familiarité pleine de grâce il s'adressait à
son divin Maître."
Tout au long de son ministère, de nombreux auditeurs
remarquèrent que, si sa prédication les émouvait,
sa prière les touchait plus encore. Lorsqu'on demanda à Moody
le célèbre évangéliste américain, de
retour chez lui après sa première visite en Angleterre: "Avez-
vous entendu Spurgeon prêcher? -Oui répondit-il, mieux encore,
je l'ai entendu prier."
LE PREDICATEUR
Quelque soit le texte choisi, Spurgeon proclamait toujours
le même Evangile avec sincérité, énonçant
les grands principes fondamentaux de la foi chrétienne.
Pour connaître l' essence de "son" évangile
il suffit de citer ses paroles: "a Dieu, toi seul peux sauver. Voilà
l'espérance et la confiance du serviteur. Lui ne peut pas, mais
toi, Seigneur, tu peux. Ils ne veulent pas venir, mais cela dépend
de Ta miséricorde, car Tu peux produire en eux le vouloir le jour
où Ta puissance se met en oeuvre. Ils ne veulent pas venir à
Toi pour avoir la vie, mais Tu peux les attirer et, alors, ils courront
vers Toi. Ils ne peuvent pas venir mais Tu peux leur en donner le pouvoir;
car, quoique nul ne puisse venir si le Père ne l'attire, cependant
s'Il l'attire, alors il peut venir."
Spurgeon puisait son assurance dans le fait que Christ
sur la croix a accompli le salut complet de tous ceux que Dieu appellerait;
que Dieu tourne le coeur des rebelles, "selon Sa miséricorde". Il
se considérait responsable de prêcher l'Evangile à
tous et de le faire avec autant de zèle que si l'issue dépendait
entièrement de lui. Il savait que "le salut vient de l'Eternel "
et il pouvait être sûr que la Parole ne reviendrait pas "sans
effet", mais que Dieu l'utiliserait pour opérer le salut des âmes.
Il savait que Jésus, le Fils de Dieu, était
venu expier les péchés de tous ceux qui avaient été
choisis par Dieu le Père, "élus de Dieu", et que le Saint
Esprit vivifierait.
Ces versets de l'Ecriture résument bien ce que
Spurgeon prêcha inlassablement: "frères aimés du Seigneur,
...Dieu vous a choisis dès le commencement pour le salut, dans la
sainteté de l'Esprit et la foi de la vérité, à
quoi il vous a appelés par notre évangile, pour que vous
obteniez la gloire de notre seigneur Jésus Christ." (2 Thessaloniciens
2,13-14).
"Avant que ne soient établis les fondements même
de la terre, Dieu a choisi en Christ, selon son dessein éternel
et le bon plaisir de Sa volonté, les êtres humains prédestinés
à la vie et à la gloire éternelle." Il l'a fait par
pure grâce, par amour. c'est bien le témoignage des apôtres
et en particulier de Paul et de Pierre (1 Pierre 1, 2).
De nombreux messages de Spurgeon ont été
publiés* et conservés -chacun se vendait à raison
de 20000 exemplaires et il en fut publié plus de 2200!
Voici un court extrait de l'un de ces messages simples
et directs qui porte sur le serpent brûlant dans le désert:
"Regarde à la Croix! "
Et l'Eternel dit à Moïse: "Fais-toi un serpent
brûlant, et mets-le sur une perche; et il arrivera que quiconque
sera mordu, et le regardera, vivra." (Nombres 21,8).
"Et comme Moise éleva le serpent dans le désert,
ainsi il faut que le fils de l'homme soit élevé, afin que
quiconque croit en fui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle."
(Jean 3,14-15).
"Admirable type que celui qui nous est présenté
ici! Jésus, mis au rang des malfaiteurs, est suspendu à la
croix devant nous. Un regard sur lui nous guérira de la morsure
brûlante du péché. "Quiconque le regardera sera guéri."
Que celui qui déplore son état de péché note
ces paroles, en se les appliquant personnellement, et il les trouvera vraies.
Pour moi, j'en ai expérimenté la réalité. J'ai
regardé à Jésus et j'ai été guéri
aussitôt. Je puis en témoigner.
Lecteur, si tu regardes à Jésus, tu seras
guéri aussi. "Tu constates déjà, peut-être,
l'enflure produite par le venin, et tu ne vois plus d'espérance.
Aussi bien n'yen a-t-il pas d'autre que celle-là. Mais ce remède
est certain: "Quiconque aura été mordu et le regardera, sera
sauvé."
Le serpent d'airain n'était pas placé comme
objet de curiosité pour les bien portants; il était destiné
spécialement à ceux qui avaient été mordus.
Jésus, Seigneur véritable, a été cloué
sur le bois pour de vrais coupables. Que la morsure du serpent ait fait
de toi un ivrogne, un voleur, un impur ou un menteur, un regard sur ce
Sauveur te guérira de ces vices et te permettra de vivre dans la
sainteté, en communion avec Dieu.
Regarde, oh ! regarde à la croix!
En terminant sa prédication, le dimanche 27 décembre
1874, Spurgeon dit: " Il y aura bientôt un rassemblement dans les
rues. il me semble entendre quelqu'un demander: "Qu'est-ce qu'attendent
tous ces gens? -Vous ne savez-pas? On doit l'enterrer aujourd'hui! -Et
de qui s'agit-il? -De Spurgeon- Quoi! Celui qui prêchait au Tabernacle
Métropolitain à Londres? -Oui; on l'enterre aujourd'hui."
"Cela ne tardera pas et, lorsque vous verrez mon cercueil
porté vers la tombe silencieuse, j'aimerais que chacun d'entre vous,
converti ou non, soit obligé de dire: "Il nous a sincèrement
exhortés, dans un langage simple et accessible, à ne pas
remettre à plus tard les choses éternelles. il nous a suppliés
de regarder à Christ. Il. est parti maintenant et notre sang n'est
pas sur sa tête si nous périssons."
Dans presque toutes ses prédications: il avertissait,
il suppliait, il plaidait, il priait instamment le pécheur de venir
à Christ. Ses sermons huent publiés à plus de 400
millions d'exemplaires dans des langues aussi variées que: l'anglais:
le hollandais, l'allemand, le français, l'espagnol, mais aussi le
suédois, l'arabe, l'arménien, le bengali, le bulgare, le
castilien, le chinois, le congolais, le tchèque, l'estonien, le
gaélique, l'hindi, le hongrois, l'italien, le japonais, le kaffir,
le karen, le lettonien, le maori, le norvégien, le polonais, le
russe, le syriaque, le tamoul, le télégu et l'urdu, le braille
à l'usage des aveugles.
Son ministère particulièrement béni,
riche et intense, prit fin le 31 janvier 1892. Charles Spurgeon mourut
à Menton en France à l'âge de 58 ans. 42 années
de sa vie ont été consacrées au service du Seigneur
Jésus Christ.
Dans tout son ministère, il prêcha le salut
en mettant l'accent sur la grâce souveraine de Dieu. Il proclama
l'Evangile fondant le salut sur la rédemption effective et victorieuse
des élus de Dieu accomplie par Christ sur la Croix. Son témoignage
vient jusqu'à nous aujourd'hui en 1993 .
"Dieu, le Créateur de l'univers, nous adresse la
même question que le maître de la vigne posa aux ouvriers de
la première heure: "Ne m'est-il pas permis de faire ce que je veux
de ce qui est mien?" (Matthieu 20, 15). Rien n'apporte davantage de réconfort
à ses enfants que la considération de la souveraineté
de Dieu. Un Dieu souverain ordonne, dirige et sanctifie souverainement
toutes leurs afflictions, des circonstances les plus adverses aux problèmes
les plus graves. Ce droit de Dieu de régner en maître sur
toute la création et de gouverner, toute l'oeuvre de ses mains mérite
une défense des plus vigoureuses. En un mot, Dieu siège sur
le trône de l'univers. L'homme n'aime pas voir Dieu régner,
mais c'est un Dieu souverain en qui je crois et que j'aime proclamer."
Charles Spurgeon
- Sébastien Théret