La compétition, c'est inné en nous. C'est pour cela que le sport, c'est important. Ça symbolise la renaissance, mais aussi l'exercice de la compétition.... Compétition entre deux peuples, entre deux cités, entre deux pays.... On exprime par le sport notre volonté de dépassement, montrer que nous sommes les meilleurs ! Notre existence même est la preuve d'une victoire. Ça commence avec un spermatozoïde qui se dit : «Je vais être le premier.» Ce spermatozoïde qui a battu 1,2 million d'autres spermatozoïdes pour arriver permier à l'ovule.
- Jean-François Doré, doctorat en philosophie, rapporté par Patrick Lagacé dans le Journal de montréal du 16 avril 2004
Les religions ont compris la grande place du sport dans la civilisation et se sont arrangées pour intégrer les
compétitions sportives afin de s'assurer la participation des amateurs et sportifs
à l'observance aux rites religieux routiniers moins gratifiants sensoriellement.
Lutte olympique vers 500 av JC
Par exemple, les Olympiques, dont les compétitions officielles remontent à 776 avant J.C.
étaient placés sous l'égide de Zeus, à qui les participants devaient jurer de compétitionner
avec honnêteté, ce qui - comme de nos jours - ils arrivaient rarement à faire à cause des
avantages alléchants (argent, sexe, prestige) offerts aux vainqueurs.
C'est un fait bien connu que dans la Grèce antique, l'homosexualité était tolérée, même à la mode.
Les grecs se servaient du sport comme d'une opportunité pour les hommes de rencontrer des jeunes garçons.
La racine du mot gynmase vient du grec gymnos qui n'a rien à voir avec le sport, le mot signifie: nudité.
Les Olympiens compétitionnaient flambant nus devant une audience mâle seulement, exception faite
de la prêtresse de Demeter.
Les femmes grecques ont eu aussi leurs jeux sportifs, les jeux Héréens, ils étaient aussi accompagnés
de rites de fertilité.
Il n'est donc pas étonnant que les premiers chrétiens se soient dissociés des jeux olympiques,
les romains conquérants n'en étaient pas tellement friands non plus,
ils préféraient les bains publics
et les spectacles sanglants dans le Colisée.
Finalement, l'Empereur romain converti au christianisme Théodose (379-395)
publia un édit supprimant les Jeux Olympiques en 393 après J.C.,
sous la demande de l'évêque de Milan, Ambroise, afin de se faire pardonner le massacre de Thessalonique.
Le baron Pierre de Coubertin (celui qui a reparti les Jeux Olympiques en 1896) a déclaré que pour lui «le sport est une religion avec église, dogme et rituel»
Il a aussi affirmé en 1935: «La caractéristique première et essentielle de l'Olympisme ancien et nouveau est que c'est une religion».
Les gymnases et les stades remplacent les églises,
les journalistes sportifs sont les prêtres, les sportifs sont les officiants,
les spectateurs forment le groupe des fidèles. Les dogmes affirment que «l'important c'est de participer»,
«le sport c'est bon pour la santé», «le sport ça forme le caractère».
Les règles de chaque sport particulier constituent les rituels de cette religion.
Il y a de l'hypocrisie dans les Olympiques, personne n'y va que pour participer,
des vrais athlètes amateurs, ça n'existe pratiquement pas, les fédérations de certains
pays font vivre grassement leurs athlètes, ils obtiennent des contracts de publicité.
Plusiers s'ingénient à trouver toutes sortes de manières de contourner les contrôles de dopage,
on achète les juges.
Bref ce n'est pas joli ce qui se cache sous le vernis vertueux du sport qui exalte les prouesses athlétiques d'un esprit sain dans un corps sain. Au lieu du vernis vertueux, on pourrait dire derrière une muraille blanchie, pour reprendre l'expression de Paul, mais les gens vont continuer à assister aux événements sportifs pour fuir la morosité de leur vie banale et sans but tant qu'ils n'auront pas trouvé leur destinée au travers de la foi en Jésus, comme ce groupe de joyeux sportifs (ma femme avec le sifflet) de l'Église de la Chapelle des Vainqueurs à Yaoundé, au Cameroun.