Je fais personnellement l'expérience de ce processus
et je suis rempli de respect face à la capacité qu'a mon
Père céleste de produire des changements et de me soutenir
dans son amour pendant cet accompagnement. L'itinéraire qui m'a
conduit de l'homosexualité à une identité hétérosexuelle
a été révélateur. Il m'a montré le coeur
de Dieu: Il est d'une compassion suffisamment fidèle pour demeurer
avec moi, même dans mes ténèbres, et suffisamment puissante
pour exposer mes zones d'ombre et toucher les domaines de faiblesse et
de fragilité en moi.
Il faut comprendre la réorientation sexuelle dans
le contexte plus large d'une maturation, d'un processus qui implique les
émotions, l'intellect et l'esprit de la personne et de la nécessité
que ces trois domaines soient informés et renouvelés par
le Créateur.
Les problèmes liés à la sexualité ont des racines profondes et solides. Il faut du temps pour les résoudre.
Et ce processus de changement est dynamique; il progresse par coup, est
sujet à des victoires inspirées et à des luttes inattendues.
Je peux dire que Dieu m'a merveilleusement libéré pour me
rendre la capacité d'aimer comme il le veut, mais il n'a pas terminé
avec moi. Je discerne parfois encore en moi des tendances embarrassantes
et immatures qui exigent sa grâce et sa puissance, ainsi que la patience
de mon entourage...
La réalité du mal
En dépit de la victoire du Christ en
nous, ni le péché ni Satan ne sont totalement
détrônés. Jésus a brisé l'ultime
pouvoir des deux. Satan a investi beaucoup d'énergie dans
les déviances sexuelles, y compris dans
l'homosexualité. Lorsqu'une personne veut être
vraiment libre, elle doit être disposée à
entrer en lutte contre l'ennemi dans ses épreuves. Pour
cela il est nécessaire de faire des plans de bataille et de
les mettre en pratique. En nous accordant sa puissance,
Jésus nous appelle au combat!
Saisir la vérité sur les
manipulations de Satan dans le péché sexuel nous
amène à réaffirmer l'intention originelle de
Dieu pour la sexualité, à reconquérir la
motivation qui nous pousse à rechercher l'union avec
l'autre, corps, âme et esprit, et à soulager ainsi
notre solitude.
L'image de Dieu s'exprime aussi en termes de
fidélité conjugale. Son engagement envers son peuple
et le désir qu'il a de voir les siens s'engager sont
symbolisés par la fidélité de l'alliance
hétérosexuelle.
L'analogie fonctionne aussi dans le sens
inverse Ep.5:25-33.
Mais si la puissance de la sexualité
au sein de l'alliance conjugale reflète la puissance de l'engagement de Dieu envers
l'humanité, une sexualité fragmentée est
révélatrice de ténèbres spirituelles
et elle attriste le coeur de Dieu. Elle jette une ombre sur la
personne même du Créateur, sur la manière dont
il veut que nous aimions les siens et soyons aimés d'eux.
L'allégeance d'Israel envers d'autres
dieux avait pour effet de diviser son coeur et d'affaiblir son
système immunitaire spirituel. Le peuple courait le risque
de tomber malade et de sombrer dans l'apathie. De plus ne plus
insensibilisée à son alliance avec Dieu, la nation
devint démonisée. Sa quête d'idoles et les
pratiques sexuelles immoralss qui l'accompagnaient
étaient enveloppées de ténèbres.
Jé.3:13, 23-25, 7:30, 13:25-27.
Dans sa désobéissance envers
l'Éternel, Israel construisit des autels à Baal sous
la forme d'images phalliques de bois et fit des offrandes de
nourriture à Astarté, la déesse de la terre.
Baal et Astarté étaient des
idoles cananéennes, les dieux de la fertilité. Tous
deux représentaient les cycles «naturels» de la
vie, sans toutefois reconnaître l'Éternel - le
Créateur et le seigneur de la nature. Ces dieux servaient
d'intermédiaires à l'adoration du soleil, de la
reproduction, de la moisson, des rythmes de la vie. Contrairement
à l'Éternel qui était adoré comme le
saint «Autre», Baal et Astarté ne pouvaient
être rencontrés qu'au travers de la libération
des désirs sensuels de leurs adorateurs. L'adoration qui
leur était consacrée dégénérait
en un érotisme intense. Parfois, l'offrande qui
était faite à ces dieux de la fertilité
prenait la forme d'un orgasme illicite.
Mais Baal et Astarté n'étaient
pas des dieux réels. Ils étaient tous deux des
contrefaçons sataniques qui extorquaient la
sexualité des mains du Créateur, la
réduisaient à un érotisme
débridé qui était ensuite
présenté comme objet d'adoration. Se soumette
à ces deux, c'était plier le genou devant des
principautés démoniaques de perversion sexuelle. En
effet, des images idéalisées et
érotisées de la créature étaient
adorées, et ce culte ne pouvait que
dégénérer en orgies. Cette collision de corps
entre personnes sans noms et sans visages définit toute la
mesure de l'idolâtrie dont le peuple d'Israel pouvait se
rendre coupable.
L'idolâtrie moderne
Mais l'idolâtrie, spirituelle et
sexuelle, a-t-elle un quelconque rapport avec l'homme
d'aujourd'hui? Sans aucun doute. Chaque fois qu'un individu,
chrétien ou non, abandonne son corps à autrui pour
en recevoir une gratification érotique en dehors de
l'alliance hétérosexuelle du mariage, il rend un
culte à Baal. Le «prince» de la perversité
se porte bien, merci. Nous nous prosternons devant lui chaque fois
que nous nous engageons dans l'immoralité sexuelle. Il se
peut que nous ne prononcions aucune prière verbale à
l'intention de Baal ou d'Astarté, mais nous les adorons
lors de chaque orgasme illicite, de chaque fantasme immoral, de
chaque coup d'oeil sur la pornographie, de chaque geste
séducteur.
L'ennemi de nos âmes accorde une
attention spéciale à notre
vulnérabilité sexuelle. Il connaît bien la
puissance d'une sexualité inspirée qui
révèle Dieu et répond fidèlement
à nos besoins. Il connaît les ravages que produit la
perversion, la manière dont elle obscurcit notre vrai moi
et rivalise puissamment avec notre premier amour pour Christ.
C'est pourquoi Satan désire nous rabaisser et nous limiter
par la perversion sexuelle. Il se marie lui-même à
nos vulnérabilités intérieures, stimule la
conception du péché et devient ensuite le seigneur
de cette nouvelle expression de perversion, se délectant de
ses effets dominateurs sur nous, ses sujets. Il nous aide à
alimenter la perversion, cherchant sans cesse à
détruire notre allégeance envers Jésus afin
de nous conduire à une éternité infernale.
Satan se délecte
particulièrement de la perversion homosexuelle, non
seulement parce qu'elle se produit en dehors du mariage, mais
aussi parce qu'elle souille l'image même de Dieu qui
reflète le masculin et le féminin.
L'ennemi perpétue un mythe de premier
ordre, le sentiment de la supériorité du genre:
nous, qui sommes du même sexe, sommes supérieur(e)s
à vous, de l'autre sexe. Cette idée est
particulièrement forte dans le lesbianisme. Les femmes en
lutte contre des tendances lesbiennes se retrouvent
généralement sur la base de ce qu'elles
perçoivent comme la supériorité de la femme
à aimer et être aimée. Une telle attitude,
issue souvent de blessures et confirmée par des
expériences trompeuses, maintient les femmes dans le
bourbier de rapports de dépendance avec des personnes du
même sexe. En fait, ces relations sont
contrôlées par le Malin qui, en habitant la
perversion, mise sur la rébellion contre l'ordre de Dieu.
La raison pour laquelle Satan
«habite» le désir de relations sexuelles avec
quelqu'un du même sexe est évidente. Sans la
présence d'hommes dans le cercle fermé de femmes aux
tendances lesbiennes, la lumière et l'objectivité du
vrai masculin ne peuvent informer les schémas obscurs et
ambigus de ces relations exclusivement féminines, les
femmes étant souvent inconscientes des dangers qu'elles
courent.
Lorsque nous transgressons volontairement
les limites établies pour nous protéger, je veux
parler des limites d'une alliance conjugale
hétérosexuelle, nous nous ouvrons à
l'oppression satanique. A l'instar des Israélites, nous
dressons dans nos coeurs des autels à Baal pour en
recouvrir l'autel de Jésus.
Trouver la délivrance
Nous devons prendre conscience de cette
réalité spirituelle si nous voulons la combattre. Et
l'arme principale dans cette guerre est l'amour de Jésus.
C'est dans la mesure où nous apprenons à soumettre
nos luttes, nos besoins insatisfaits, nos vies à la
miséricorde et à la compassion de Jésus que
Satan doit prendre la fuite. Notre engagement envers les vrais
désirs de notre coeur nous libère de
l'asservissement à des désirs inférieurs.
Nous avons besoin de la présence de Jésus! Nous ne
pouvons être libérés des
ténèbres tant que nous ne baignons pas dans la
lumière.
Nous serons délivrés si nous
répondons à l'amour divin en proclamant notre
allégeance envers le règne de Jésus-Christ
dans nos vies. Par délivrance, je n'entends pas la
libération globale et instantanée de nos sentiments
homosexuels. Comme nous le verrons, la guérison
émotionnelle et relationnelle doit aller de pair avec la
délivrance. Mais la délivrance, définie comme
«le pouvoir de l'amour qui purifie du pouvoir de la
perversion», libère celui (ou celle) qui souffre en
lui permettant de grandir dans la grâce et la
vérité. Elle débarrasse la personne
concernée du pouvoir dominateur et envahissant de la
convoitise. Dieu nous libère ainsi afin que nous puissions
nous redresser et nous appuyer sur Jésus face à la
tentation, au lieu de nous avachir vers le péché. La
puissance de Dieu se répand ainsi dans l'âme et la
volonté de celui qui lutte, le libérant afin qu'il
choisisse Jésus et grandisse dans son amour.
La délivrance accompagne une
repentance authentique, la volonté de se tourner vers
Jésus. Conscients de la puissance de son amour, les hommes
et les femmes qui luttent contre des désirs homosexuels
renoncent à toute perversion qui se trouve à leur
portée. Ils proclament Jésus comme leur homme fort
et permettent au St-Esprit de faire en eux son oeuvre
purificatrice. Mais ils doivent aussi prendre la décision
de s'éloigner de tout objet de perversion s'ils ne veulent
pas courir le risque d'être encore plus liés
qu'auparavant...
L'Église a besoin de ces gens qui
souffrent! de l'oeuvre profonde de restauration que Jésus a
opérée dans la vie de chacun émergera
l'autorité de guérir. C'est là que
Jésus demeure, plein de grâce et de
vérité. Mais il ne se satisfait pas d'y faire sa
demeure. Il insiste pour jaillir de la vie de chaque personne qui
souffre afin de proclamer sa fidélité à faire
ressusciter les morts. Il guérit les blessures
infligées par l'homosexualité. Il se glorifie dans
l'honnête témoignage que ses enfants rendent à
son autorité dans la guérison. Grâce à
la restauration de ceux qui souffrent et luttent, l'Église
et le monde se réveilleront pour constater la puissance de
l'amour de Dieu.
- Andrew Comiskey a
été homosexuel dans les milieux du cinéma
à Hollywood pendant des années. Ceci est un extrait de son
livre «Vers une sexualité
réconciliée» traduit par le webmestre