Quelqu'un a posé la question suivante sur internet :
Mon pasteur m'a mise sur le jeûne et la prière pendant trois jours. Il m'a demandé de ne pas le dire à mon mari. Le deuxième jour de jeûne et de prière, mon mari m'a demandé d'avoir une relation sexuelle avec lui. J'ai besoin de votre aide. Que dois-je faire ?
Je ne vois pas le problème. Le pasteur t'a demandé de jeûner et de prier, pas de t'abstenir de sexe. Tu peux rendre d'excellentes actions de grâce... !
Certains pourraient considérer cela comme une boutade et s'objecter en citant le passage biblique suivant, avançant que la femme n'est pas disponible pour son mari quand elle prend un temps de jeûne et le prière.
1 Corinthiens 7:5 Ne vous privez point l'un de l'autre, si ce n'est d'un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence.
Disons tout de suite que 1Corinthiens 7:5 ne s'applique pas puisqu'il requiert un commun accord dans le couple, remarque bien le conditionnel ¨si¨ dans le verset. Alors que dans le cas présenté ici, il n'y a pas de commun accord puisque le jeûne et la prière se font à l'insu du mari.
Le Seigneur nous demande de tout faire pour sa gloire alors comment le glorifier dans une telle situation ? N'est-ce pas en se soumettant à sa Parole et en manifestant son amour ?
Que cela veut-il dire concrètement pour cette femme de glorifier Dieu ? Cacher à son mari qu'elle jeûne pour lui comme son pasteur lui demande et lui inventer une raison pour se refuser à lui ? Est-ce que ce genre d'attitude glorifie Dieu ? Dieu va-t-il honorer cela ?
Que cela veut-il dire pour le pasteur de glorifier Dieu ? Mettre la femme dans une situation où elle serait tentée de mentir à son mari ? Est-ce que cela glorifie Dieu ? Le Saint-Esprit pourrait-il vraiment inspirer de cacher des choses entre ceux qui sont devenus une seule chair ? De plus, un pasteur sage connaît la Parole de Dieu, il connaît le verbe à l'impératif de 1Co.7:5 Ne vous privez point l'un de l'autre.
La soumission à la Parole de Dieu est un signe d'humilité qui assure la grâce de Dieu, l'enfreindre c'est de se priver de la gràce de Dieu et s'exposer alors aux traits enflammés de l'ennemi car le bouclier de l'obéissance de la foi n'est plus en place. Un pasteur respectueux des Écritures saintes ne demandera pas à une femme de priver son mari sans son accord. Ce serait de l'ingérence dans leur couple. L'Esprit de Dieu n'inspire pas d'agir contre sa Parole révélée dans la Bible.
Admettons donc que le pasteur a manqué de sagesse en demandant à la femme de jeûner et de s'abstenir de relation sexuelle avec son mari pendant trois jours sans le consentement de celui-ci. Alors la femme se trouve avec le choix d'obéir à la parole des hommes ou à la Parole de Dieu si son mari désire aller vers elle... Ça va déjà mal dans leur couple. Pour qu'un pasteur ait eu l'idée de demander une telle chose à une femme c'est signe que ce couple est en grave difficulté, sinon il aurait parlé au couple, pas seulement à la femme. Le rôle de la femme de Dieu c'est de gagner son mari rebelle, ce n'est pas en se rebellant elle-même contre lui en se refusant à lui qu'elle y arrivera, n'est-ce pas ?
1Pierre 3:1 Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n’obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes.
Je pense que ce qui glorifie Dieu serait que le pasteur encourage la femme à jeûner et prier tout en étant disposée à expliquer à son mari la raison de son geste car il ne manquera pas de remarquer qu'elle s'abstient de manger s'il n'est pas totalement absorbé par son propre nombril ! Ce n'est pas au deuxième jour qu'il va s'apercevoir qu'elle jeûne, quand même ! Et s'il désire aller vers elle quand même sans la violenter ou la menacer (elle serait alors en droit de le quitter), alors par amour pour son mari, elle devrait consentir même si Paul n'en fait pas un ordre, c'est quand même un sage conseil à suivre pour éviter que le mari soit tenté par Satan de commettre l'impudicité !
1Coritnhiens 7:2 Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari.
3 Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari.
4 La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareillement, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme.
5 Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière ; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence.
6 Je dis cela par condescendance, je n’en fais pas un ordre.