Homme: Un animal si absorbé par la contemplation enthousiaste de ce qu'il pense être qu'il néglige ce qu'il devrait incontestablement être.
- Ambrose Pierce
Que devrions-nous être pour être un vrai homme? Nous n'avons pas été laissés sans un modèle. Le Dr. Crabb nous le décrit ci-dessous.
Les hommes, comme les femmes,
sont fondamentalement des êtres relationnels. Les hommes appellent
la vie et la beauté dans les gens qu'ils connaissent ou ils détruisent
la même vie et la même beauté.
L'HOMME VIRIL IDÉAL
Les hommes virils appellent
la vie et la beauté dans les gens qu'ils connaissent. Ils libèrent
les autres de leur contrôle et les encouragent avec leur influence.
D'une manière absolue,
seul Jésus peut être considéré comme un homme
viril, parfaitement équilibré, alliant douceur et fermeté.
Pour le reste des hommes dont
nous faisons partie, nous tombons dans l'une des deux catégories
suivantes:
L'HOMME NON VIRIL INDIGENT
Les hommes non virils détruisent
la même vie et la même beauté. Ils requièrent
de leurs amis et de leur famille qu'ils répondent à leurs demandes.
Dans ce style de relation, les
hommes sont par la passion de l'indigence, qui dit : «Remplis-moi,
- je suis vide !»
L'HOMME NON VIRIL DUR
Les hommes qui bougent avec
contrôle, colère et terreur mortifient les autres dans la
conformité ou les incitent à la rébellion pour se
préserver soi-même.
Ils opèrent selon la
passion de la dureté, où le message est : «Je suis
capable de me tirer d'affaire sans toi, ne me dérange pas.»
Voici maintenant une réflexion apportée par Dan Benson
Le rêve américain
de l'homme nous tue. On nous enseigne depuis des années que l'homme
doit être l'inébranlable incarnation de la force. L'émotion
et la gentillesse, c'était
bon pour les filles. À l'école, jouer au football était
viril, pleurer ne l'était pas. À la maison, si on fendait
du bois ou si on réparait la voiture, on était un homme,
si on aidait à faire la vaisselle ou au ménage, on ne l'était
pas. Au bureau, c'est être un homme que de faire preuve d'une froide
perspicacité au nom d'une marge bénéficiaire; c'est
ne pas l'être que d'éprouver de la sensibilité et de
se soucier des difficultés d'un camarade de travail.
Bref, nous avons admis ce que
les Espagnols appellent machismo, idée selon laquelle notre masculinité
serait en fonction de la qualité de notre ténacité,
forte et silencieuse. De nos jours, le mot a été rapporté
à macho.
Selon Jack O. Balswick; professeur
de sociologie à l'Université de Georgie «En apprenant
à être un homme, un garçon en Amérique en arrive
à accorder de la valeur aux preuves de masculinité données
surtout par le courage physique, la dureté, la compétitivité
et le désir du progrès. La féminité, au contraire
s'exprime surtout par la gentillesse et la sensibilité. Les parents
inculquent à leurs fils qu'un homme digne de ce nom ne montre pas
ses émotions».
Résultat ?
Quand vous en aurez l'occasion,
observez les gens âgés. Dans la plus grande majorité
des couples mariés de gens du troisième âge, vous remarquerez
l'une des choses suivantes: ( 1 ) le mari a disparu et sa femme lui a survécu
plusieurs années; (2) ou bien si les deux sont encore vivants mais
que l'un est infirme, c'est souvent le mari. Celui qui fut la force personnifiée
est maintenant dorloté, promené en petite voiture et nourri
à la cuillère par sa femme encore en bonne santé.
Il est la victime d'un code
social que personne n'exprime mais qui interdit à un homme de pleurer,
de chercher de l'aide, d'exprimer la tendresse ou de donner libre cours
à ses émotions étouffées de quelque autre façon,
car de telles choses ne sont pas viriles. Si bien qu'au fil des années,
la culpabilité, les craintes et les frustrations épuisent
son corps et son esprit. Il cherche à fuir par la maladie plus souvent
psychosomatique qu'organique. Et finalement, la vie physique et émotionnelle
de l'homme est vidée de toute substance aux dépens de sa
femme, de sa famille, de ses relations sociales et de son travail - toutes
choses sur lesquelles il a construit sa vie. Est-ce surprenant, quand nous
jetons un coup d'oeil à ce qu'est supposé être le style
de vie américain, dont le rythme démentiel dépasse
celui de presque tous les autres pays ?
Le magazine Time a récemment
rapporté que «les Américains ont l'un des taux de maladies
de coeur les plus élevés du monde: 378 sur 100 000 meurent
d'infarctus chaque année». L'article cite une étude
de chercheurs de Berkeley, à l'Université de Californie,
qui conclut que «la tension, est la cause principale des maladies
coronaires».
L'équipe a étudié
la façon de vivre de 4 000 Japonais (qui ont l'un des taux les plus
bas de maladies de coeur) fouillant «leurs régimes, leurs
taux de cholestérol leurs habitudes de fumeurs et d'autres facteurs
habituellement associés aux maladies de coeur. Quand les différentes
indications furent enfin analysées, on s'aperçut que les
Japonais qui restent très attachés à leurs traditions,
qui atténuent la tension en insistant sur l'acceptation de l'individu
tant chez lui qu'à son travail, se portent bien... Mais ceux qui
adoptent l'agressivité, la compétitivité et l'impatience
comme la plupart des Américains succombent à la surtension...
Ceux qui plongeaient le plus profondément dans les contraintes du
style de vie américain avaient cinq fois plus de chance d'avoir
des infarctus que ceux qui avaient gardé les coutumes japonaises».
Hommes, nous souffrons d'une
épidémie très étendue de pseudo-masculinité.
Macho.
Elle a placé notre vie
entière sur des bases de résultats, le succès ou l'échec
de notre condition d'homme étant déterminés plus par
ce que nous faisons que par ce que nous sommes.
Cela porte atteinte à
notre santé physique mentale, émotionnelle et spirituelle.
Et, en imposant ces heures dures et longues, ces qualités de silence
et de force, elle a créé d'énormes gouffres entre
nous et nos familles dans les domaines de l'amour et de la communication.
Êtes-vous témoins
de cela ? En nous efforçant d'être l'homme «Marlboro»,
nous sommes bien plus prisonniers que libres.
Voilà pourquoi nous avons
un besoin urgent de libération.
La libération. Ce mot
effraie bien des gens. Et s'il est une chose que le mouvement féministe
m'a enseignée, c'est qu'il faut clairement définir votre vocabulaire.
Pour les uns, le Mouvement de Libération de la Femme est une liberté
totale et sans retenue qui vous débarrasse des responsabilités
ménagères. Pour d'autres, c'est l'égalité dans
le travail et dans le poste. D'autres encore y voient l'égalité
des personnes avec une différentiation des postes. D'autres enfin,
peuvent rapporter ce mouvement à la liberté de porter ou de
ne pas porter de soutien-gorge. La libération en soi entraîne
la controverse, surtout si elle n'a pas été définie
avant toute discussion.
Donc, lorsque je parle de la
«libération des hommes», je ne veux pas que mes lecteurs
fassent d'erreurs quant à ma définition.
«La libération
des hommes» c'est se débarrasser résolument et sans
se décontenancer, des faux modèles de masculinité
imposés par la société pour se tourner vers l'état
d'homme plus détendu et plus assuré. Ceci repose sur le simple
fait qu'il n'est pas nécessaire de prouver que vous êtes un
homme - vous êtes un homme. Ce qui vous libère et vous permet:
- de faire preuve d'amour, de
douceur et de gentillesse.
- de ralentir votre rythme
et de vous détendre.
- de considérer votre
femme et votre famille comme plus importantes que votre métier.
- d'éprouver de l'émotion
- même de pleurer - si vous en avez besoin.
- de prendre le temps d'être
en bonne santé.
- d'apporter un plus grand
épanouissement à votre femme tant sur le plan émotionnel
que sexuel.
- d'accorder plus d'intérêt
aux choses les plus importantes de la vie.
- d'apprécier la vie
au maximum.
- de dire «non»
aux activités qui vous privent de votre temps et de votre énergie.
- de profiter de votre argent
avec sagesse, sans que ce soit lui qui vous possède.
- d'être à la
recherche d'une autre qualité de succès.
...et de ne pas vous sentir
menacé le moins du monde en tant qu'homme. Parce qu'au fond de votre
coeur, vous serez en train de découvrir une nouvelle dimension de
la virilité qui vous apportera plus que mille histoires de grands
succès américains. Vous découvrirez la liberté
d'être l'homme, le mari et le père que vous avez toujours
voulu être.
Vous découvrirez l'homme
total.
Pour terminer, je reviens avec le Dr. Crabb
Un homme est viril quand il
avance dans la vie avec une implication confiante et réfléchie,
quand il suit une direction qu'il estime pour des raisons qui sont plus
grandes que lui-même. Si cette direction reflète les objectifs
de Dieu, alors son style de relation ne sera pas imbu de soi, arrogant
; son style reflétera plutôt une sensibilité grandissante
des autres et une implication non précipitée avec eux qui
ne peuvent être ni manipulées ni arrêtées. Quand on
s'aperçoit que quelqu'un pousse pour recevoir de l'appréciation
ou de l'applaudissement ou de la confirmation de la part des autres pour
nourrir soit un ego démesuré ou affamé, l'impact
plaisant de sa masculinité est amoindri pour lui-même et
pour les autres.
La masculinité est la
prise de conscience satisfaisante de la substance que Dieu a placé
en l'homme qui peut faire une contribution durable pour accomplir les objectifs de Dieu dans ce monde,
et qui sera profondément estimé par les autres, spécialement
par sa femme, comme étant une source d'implication sage, sensible,
compassionnelle et décisive.