La féminité ne
doit jamais être définie d'une manière frivole qui
rend obligatoirement «non féminin» une femme qui est
pleinement compétente et hautement respectée en tant que
médecin, cadre, ou érudit biblique. La féminité
ne devrait pas non plus être essentiellement reliée
à la cuisine, les vêtements sensuels et une attitude douce
et servile. La féminité, comme la masculinité, a plus
à faire avec l'attitude de la femme envers elle-même et envers
les autres alors qu'elle s'implique elle-même dans les relations.
Une femme pieuse est plus intéressée
à donner ce qu'elle a pour répondre aux besoins de quelqu'un qu'à
développer ses talents. Elle est consciente que sa contribution
spécifiquement féminine dépend des choses à
l'intérieur de son coeur qui affectent son style de relation.
Une femme se sent le plus uniquement
féminine quand elle prend plaisir dans sa capacité à
fortifier les relations et à encourager les autres en les invitant
à jouir des bénédictions inhérentes aux relations.
Une femme est moins centrée
sur l'achèvement comme un moyen pour se sentir complète (même
si une femme obtenant son diplôme de médecine sera tout aussi
heureuse qu'un homme dans la même situation). Plus, elle tend à
estimer le don de quelque chose d'elle-même pour nourrir les relations
et les attachements profonds. Son attention est moins centrée sur l'avancement
dans le monde et plus centrée sur le développement d'un réseau de relations.
Carol Gilligan a rapporté
une série d'interviews avec des femmes qui avaient réussi
grandement dans le domaine professionnel : «Quand on leur a demandé de se décrire elles-mêmes, toutes les femmes
ont décrit une relation, représentant leur identité
dans la connexion d'une future mère, d'une épouse au moment
présent, d'un enfant adopté, ou d'un amoureux passé.
Ces femmes qui avaient grandement réussi n'ont pas fait mention
de leurs distinctions scolaires et professionnelles quand elles se sont décrites elle-mêmes.
S'il y a une chose, elles ont regardé
leurs activités professionnelles comment mettant en danger leur
propre sens d'elles-mêmes... L'identité est définie
dans le contexte de la relation.»
Gilligan continue en disant
que les hommes se voient eux-mêmes plus comme des individus séparés,
accomplissant quelque chose, que comme des personnes dont l'identité
est trouvée dans les attachements relationnels. «Au lieu de
l'attachement, l'imagination mâle est rivée sur la performance
individuelle».
Les idées de séparation, de performance et d'intrusion semblent plus enracinées dans la
nature masculine alors que l'implication, l'attachement et l'invitation
appartiennent plus clairement à l'identité féminine.
La femme se voit elle-même
comme invitant les autres à goûter le Seigneur à travers
elle. L'homme se voit lui-même avançant vers les autres avec
un impact puissant. Je ne pense pas étirer les choses trop
loin en regardant la sexualité physique comme une image merveilleuse
de la sexualité personnelle : les hommes se sentent complets quand
ils entrent avec force ; les femmes se sentent appréciées
quand elles invitent chaleureusement.
La féminité, en
son centre, est la prise de conscience sécurisante de la substance
que Dieu a placée dans la femme qui la rend capable d'inviter chaleureusement
avec confiance les autres dans une relation avec Dieu et avec elle-même,
sachant qu'il y a dans chacune des relations quelque chose de très
plaisant.
- Larry Crabb