La guérison par l'imposition des mains
Les ordonnances du Nouveau Testament pour la guérison
Tournons-nous vers le Nouveau Testament pour voir quel rôle y joue l'imposition des mains. Nous voyons qu'il existe cinq raisons différentes pour lesquelles il faut utiliser l'imposition des mains selon les préceptes et les exemples du Nouveau Testament. Ce sont: l'imposition des mains pour la guérison physique, pour communiquer le baptême dans le Saint-Esprit, pour communiquer des dons spirituels, pour que l'église locale envoie des ouvriers chrétiens dans le champ missionnaire, et pour la nomination de diacres ou d'anciens.
La première de ces raisons (qui est la seule que nous étudierons dans cette étude) est directement associée au ministère de guérison physique. C'est Jésus lui-même qui l'autorise quand il envoie ses disciples à la fin de son ministère terrestre, comme nous le rappelle Marc 16:17-18. Dans ces versets, Jésus cite cinq signes surnaturels qui accompagnent la prédication de l'Evangile et qui doivent être proclamés par tous les chrétiens par la foi au nom de Jésus. Voici le cinquième des ces signes surnaturels cité par Jésus:
"Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru: en mon nom... ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris."
Ici, l'imposition des mains dans le nom de Jésus est utilisée comme moyen de transmettre la guérison physique à ceux qui sont malades. Plus tard, dans le Nouveau Testament, dans Jacques 5:14-15, on trouve une ordonnance légèrement différente:
"Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise, et que les anciens prient pour lui en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné."
Ici, l'ordonnance consiste à oindre le malade avec de l'huile au nom du Seigneur.
Ces deux ordonnances ne sont efficaces qu'à travers l'exercice de la foi au nom du Seigneur Jésus. Dans le cas de l'onction d'huile, il est spécifiquement stipulé que la prière doit accompagner cet acte. Dans le passage sur l'imposition des mains aux malades dans l'Evangile de Marc, il n'est fait aucune mention spécifique de la prière. Mais dans la plupart des cas il est naturel de prier pour le malade tout en lui imposant les mains.
Encore une fois, quand on oint d'huile le malade il semble naturel -en fait, presque instinctif- d'imposer les mains en même temps. Ainsi, les deux ordonnances sont combinées en une seule. Ce n'est cependant pas obligatoire. Il est parfaitement biblique d'imposer les mains aux malades sans les oindre d'huile. De même il est parfaitement biblique d'oindre le malade d'huile sans lui imposer les mains.
Une question se pose tout naturellement: Y a-t-il une différence d'utilisation ou de but entre ces deux ordonnances -c'est-à-dire imposer les mains au malade et l'oindre d'huile? Y a-t-il des temps ou des situations où il est plus approprié d'utiliser une ordonnance plutôt que l'autre? Et s'il en est ainsi, quel est le principe biblique qui régit leur utilisation?
Pour les chrétiens
Le passage de l'épître de Jacques sur l'onction d'huile commence par ces mots: "Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise." Puisque l'épître de Jacques s'adresse en premier lieu à des chrétiens (même si c'est parmi le peuple juif), l'expression "parmi vous" semble plutôt se rapporter à des croyants. Cela correspond d'ailleurs au commandement qui suit: "qu'il appelle les anciens de l'Eglise."
Une personne qui ne fait pas profession de foi et qui n'est pas associée à une église chrétienne n'est pas incluse dans l'expression "parmi vous"; elle ne saurait d'ailleurs pas non plus qui sont les anciens de l'église qu'elle est supposée appeler. Il semblerait donc que cette ordonnance de l'onction d'huile soit en premier lieu pour ceux qui professent déjà la foi en Christ et sont associés à une église chrétienne.
La deuxième leçon importante contenue dans ce passage de l'épître de Jacques, c'est que Dieu s'attend à ce que les chrétiens se joignent à une église et que les dirigeants de cette église soient prêts à exercer le ministère de la foi, selon l'Ecriture, pour pourvoir aux besoins physiques de leurs membres. La phrase: "qu'il appelle les anciens de l'église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur" véhicule ces deux implications. Chaque chrétien doit d'abord être associé à une église, de telle sorte que ses dirigeants le connaissent et soient connus de lui. Ensuite, il faut que ces dirigeants soient prêts à exercer le ministère de la guérison physique à leurs membres dans la foi, selon les ordonnances prévues par Dieu pour l'Eglise.
Si nous nous tournons vers l'autre ordonnance sur l'imposition des mains aux malades, dans Marc 16, nous voyons que le contexte suggère que cette ordonnance soit faite pour accompagner la prédication de l'Evangile aux inconvertis - et que sa destination première est donc pour les inconvertis, ou pour ceux qui sont nouveaux dans la foi.
Nous tirons cette conclusion du fait que tout comme les autres signes surnaturels ordonnés par Jésus, il vient immédiatement après son commandement à évangéliser le monde entier, comme il le dit à ses disciples dans Marc 16:15-17:
"Puis il leur dit: allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné. Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru..."
Jésus continue immédiatement après en énumérant les cinq dons surnaturels, en finissant par celui de l'imposition des mains aux malades. Cela indique que chacun de ses signes surnaturels, y compris la guérison des malades, est prévu par Dieu pour rendre témoignage de la vérité divine et de l'autorité du message de l'Evangile dans des endroits où il n'a pas encore été entendu.
Cela correspond au récit de l'activité évangélique des disciples par laquelle Marc termine son Evangile, c'est-à-dire, Marc 16:20:
"Et ils s'en allèrent prêcher partout. Le Seigneur travaillait avec eux, et confirmait la parole par les miracles qui l'accompagnaient. Amen."
Cela indique que le premier but de ces signes surnaturels -y compris la guérison des malades à travers l'imposition des mains -est de confirmer la vérité du message de l'Evangile parmi ceux qui ne l'ont pas encore accepté. Il semble donc clair, que l'imposition des mains aux malades au nom de Jésus ait été prévue non pas pour les chrétiens établis et membres d'une église, mais pour les inconvertis ou pour ceux qui sont nouveaux dans la foi.
Dans quelle mesure la guérison sera-t-elle le résultat de l'imposition des mains? L'Ecriture ne nous donne pas de détail ni de réponse précise à cette question. Jésus dit simplement: "Ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris." Au lieu "de "ils seront guéris" on pourrait traduire "ils recouvreront la santé" ou tout simplement "ils iront bien."
Par ces paroles de Jésus, deux choses demeurent de la souveraineté de Dieu: la façon précise dont va se manifester la guérison et le temps précis qu'elle prendra. Nous pouvons mettre en parallèle les paroles de Paul dans 1 Corinthiens 12:6: "diversité d'opérations, (ou d'activités) mais le même Dieu qui opère tout en tous." Le processus de guérison ne s'opère pas toujours de la même manière.
Dans un cas, l'imposition des mains peut être un canal par lequel transite le don de guérison. Dans ce cas, la personne qui impose les mains transmet par cet acte la vertu surnaturelle de la guérison ou puissance de Dieu au corps de celui à qui on impose les mains. Et très souvent cette personne ressent dans son corps la puissance surnaturelle de Dieu.
Un processus graduel?
D'autres fois, cependant, il n'y a aucune sensation de puissance mais l'imposition des mains est simplement un acte de foi pure et d'obéissance à la parole de Dieu. Mais s'il y a une foi véritable, la guérison suivra même s'il n'y a aucune manifestation extraordinaire ni surnaturelle.
Encore une fois, Christ n'a pas spécifié le temps que la guérison allait prendre. Parfois la guérison complète est instantanée, dès que les mains sont sur la personne malade. D'autres fois, la guérison est un processus graduel. Dans ce cas, il est important que la personne qui cherche la guérison continue d'exercer une foi active jusqu'à ce que le processus de guérison soit achevé.
- Derek Prince
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