Job 5:17 »Il est heureux, l’homme que Dieu corrige. Ne rejette pas l’instruction du Tout-Puissant!
18 En effet, c’est lui qui inflige la blessure, mais il la soigne. Il frappe, mais c’est sa main qui guérit.
19 Six fois il te délivrera de la détresse, et sept fois le mal ne t’atteindra pas. (Segond 21)
Job 5:17 Vois: Heureux l’homme que Dieu réprimande! Ne dédaigne donc pas la semonce du Puissant. 18 C’est lui qui, en faisant souffrir , répare, lui dont les mains, en brisant, guérissent. 19 De six angoisses il te tirera et à la septième, le mal ne t’atteindra plus. (TOB)
1Samuel 2:6 Le Seigneur fait mourir et fait vivre, il fait descendre dans le monde des morts ou en fait remonter.
7 Le Seigneur appauvrit et enrichit, il abaisse, mais il élève aussi.
Ésaïe 45:7 Je fais la lumière et je crée l’obscurité. Je procure le bonheur et je crée le malheur. Oui, c’est moi, le Seigneur, qui réalise tout cela.
Ésaïe 1:5 Quels châtiments nouveaux vous infliger, quand vous multipliez vos révoltes? La tête entière est malade, et tout le coeur est souffrant. 6 De la plante du pied jusqu’à la tête, rien n’est en bon état: ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, qui n’ont été ni pansées, ni bandées, ni adoucies par l’huile.
Quand le peuple se comportait mal, le Saint-Esprit est attristé. Dieu enlevait ses anges protecteurs pour laisser Satan et ses démons maltraiter le peuple dans l'espoir que cette humiliation les feraient revenir à Dieu pour en être délivrés.
Ésaïe 63:9 Dans toutes leurs détresses ils n’ont pas été sans secours, et l’ange qui est devant sa face les a sauvés; il les a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde, et constamment il les a soutenus et portés, aux anciens jours. 10 Mais ils ont été rebelles, ils ont attristé son esprit saint; et il est devenu leur ennemi, il a combattu contre eux.
Éliphaz s'imaginait que c'était ce qui s'était produit avec Job, Dieu était devenu son ennemi et le frappait parce qu'il avait été rebelle et qu'il avait attristé le Saint-Esprit. Éliphaz estimait que les épreuves dans la vie de Job avaient pour but de l'amener à la repentance. Éliphaz n'était pas au courant des échanges entre Dieu et Satan, il ne pouvait pas savoir que cela n'avait rien à voir avec le comportement de Job. On lit dans les deux premiers chapitres du livre de Job que c’est Satan qui fait la plaie et qui blesse Job, mais personne ne semblait savoir cette vérité à l’époque, même pas Job lui-même.
Job 2:7 Et Satan se retira de devant la face de l’Eternel. Puis il frappa Job d’un ulcère malin, depuis la plante du pied jusqu’au sommet de la tête.
Ce n'est pas du tout dans le coeur de Dieu de frapper et blesser les gens, il s'y résout quand les gens persistent dans leur rébellion. Voici plutôt comment se présente le coeur de notre Dieu, digne de nos célébrations et de nos louanges.
Psaumes 147:1 Louez l’Eternel! Car il est beau de célébrer notre Dieu, car il est doux, il est bienséant de le louer. 2 L’Eternel rebâtit Jérusalem, il rassemble les exilés d’Israël; il guérit ceux qui ont le coeur brisé, il panse leurs blessures.
Exode 15:26 Il dit: Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Egyptiens; car je suis l’Eternel, qui te guérit.
Dans ce dernier passage, le verbe « suwn » est d’abord traduit par « frapperai » il est employé au mode QAL imparfait en hébreu. Le mode QAL signifie “léger” en hébreu, il est le plus simple des modes en hébreu et de loin celui qui est le plus employé. Tous les autres modes dérivent du mode QAL. Le mode QAL est celui par lequel on identifie les mots dans le dictionnaire, un peu comme l’infinitif en français ou le présent en espagnol. Le mode QAL à l’imparfait, signifiant une action en cours au présent ou dans le futur. Ensuite il est traduit par « ai frappé » au mode QAL parfait en hébreu, ce qui signifie que l’action est terminée, les Égyptiens ne souffrent plus des maladies dont Dieu les a affligés au moment où Dieu parle à Moïse aux eaux de Mara après trois jours de marche dans le désert (Exode 15:22-23). Dieu avait frappé les Égyptiens de diverses maladies lors des dix plaies juste le temps que les juifs partent d’Égypte. Chaque fois que Moïse lui demandait, Dieu faisait cesser la plaie. Dieu ne prend pas plaisir à faire souffrir les gens, il l’a fait avec les Égyptiens seulement le temps qu’il fut nécessaire pour que son peuple soit libre de partir avec des provisions pour le voyage.
Je vous ai parlé du mode QAL en hébreu parce que j’avais entendu un jour une explication que le mode en hébreu choisi pour exprimer que Dieu avait frappé les Égyptiens avec des maladies voulait plutôt laisser entendre que Dieu avait plutôt permis au destructeur de frapper les Égyptiens. C’est une vérité biblique que c’est l’ange destructeur qui avait causé tant de dommage aux Égyptiens, mais ce n’est pas d’après le mode QAL qu’on peut le déduire.
Exode 12:23 Quand l’Eternel passera pour frapper l’Egypte, et verra le sang sur le linteau et sur les deux poteaux, l’Eternel passera par-dessus la porte, et il ne permettra pas au destructeur d’entrer dans vos maisons pour frapper.
Quand les gens sont très méchants et s’opposent obstinément au plan de Dieu, il va arriver que Dieu va les frapper. Dieu avait envoyé deux anges frapper Sodome et Gomorrhe. On en a des exemples aussi dans le Nouveau Testament. Le roi Hérode qui avait fait tuer l’apôtre Jacques et emprisonner l’apôtre Pierre pour lui faire subir éventuellement le même sort.
Actes 12:21 A un jour fixé, Hérode, revêtu de ses habits royaux, et assis sur son trône, les harangua publiquement. 22 Le peuple s’écria: Voix d’un dieu, et non d’un homme! 23 Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé des vers.
Certains seront peut-être choqués de lire ce que le gentil Jésus, doux et humble de coeur, s’est résolu de faire aux chrétiens qui ne voulaient pas se repentir des péchés sexuels qu’ils pratiquaient.
Apocalypse 2:22 Voici, je vais la jeter sur un lit, et envoyer une grande tribulation à ceux qui commettent adultère avec elle, à moins qu’ils ne se repentent de leurs oeuvres. 23 Je ferai mourir de mort ses enfants; et toutes les Eglises connaîtront que je suis celui qui sonde les reins et les coeurs, et je vous rendrai à chacun selon vos oeuvres.
Cela n’est pas sans rappeler le sort terrifiant d’Ananias et de Saphira qui avaient menti par cupidité et souci de bien paraître (Actes 5:1-10) ou encore celui des chrétiens maladifs et mourants de Corinthe qui, comme Ésaü qui n’avait pas respecté son droit d’aînesse, ne respectaient pas le repas du Seigneur en s’y enivrant et ne partageant pas avec ceux qui avaient faim (1Corinthiens 11:20-22).
Hébreux 12:15 Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés; 16 à ce qu’il n’y ait ni impudique, ni profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d’aînesse.
1Corinthiens 11:27 C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. 28 Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe; 29 car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. 30 C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts.
Par contre, ce n’était certainement pas le cas de Job qui était intègre et droit, craignant Dieu et s’éloignant de toute forme de mal, alors Éliphaz n’avait pas raison d’appliquer cette parole à Job et nous ne devrions jamais non plus l’appliquer à aucun chrétien malade en pensant que c’est Dieu qui le fait souffrir. Si le chrétien souffrant a commis des péchés qui ont eu un impact négatif sur sa santé, - remarquez bien le « SI » conditionnel dans le passage ci-dessous - ce sera à lui de le confesser et non à nous de tenter de lui tirer les vers du nez comme le faisait les amis de Job. Voici comment nous devons agir quand un frère souffre ou qu’il est malade au lieu d’être fataliste et dire que c’est la volonté de Dieu.
Jacques 5:13 Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance? Qu’il prie. Quelqu’un est-il dans la joie? Qu’il chante des cantiques. 14 Quelqu’un parmi vous est-il malade? Qu’il appelle les anciens de l’Eglise, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur; 15 la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. 16 Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace.
Si c’est la volonté de Dieu que le chrétien qui ne vit pas dans le péché souffre dans la maladie, alors ce serait de prier contre la volonté de Dieu en demandant sa guérison. Au lieu de penser que Dieu est en train de le punir, il vaut mieux proclamer la bonté de Dieu qui pousse à la repentance s’il y a lieu (Romains 2:4). Si Dieu voulait que le chrétien fidèle soit malade, la prière de la foi irait à l’encontre de ce que Dieu voulait pour lui en guérissant la personne que Dieu voulait rendre malade, ce qui n’est évidemment pas ce que croyait Jacques quand il a écrit ce passage !
Si le chrétien souffre d’une maladie parce qu’il a péché, par exemple une maladie vénérienne, alors il peut confesser ses péchés d’impudicité et Dieu peut le guérir de cette maladie. Cela s’est déjà produit, je connais quelqu’un personnellement que c’est ce qui lui est arrivé. Dans son cas, ce n’est pas Dieu qui l’avait rendu malade, c’est son comportement malsain qui l’avait exposé à la maladie.
Quand le chrétien vit dans le péché, il attriste le Saint-Esprit qui retire la protection divine autour de lui. Le chrétien ouvre une porte au diable (Éphésiens 4:26-30), laissant libre cours aux attaques démoniaques sur sa vie pour l’attaquer physiquement et venir le remplir d’amertume, de jalousie, de frustration et d’angoisses qui le pousseront à aller chercher un soulagement dans les plaisirs éphémères que procurent le péché, empirant ainsi encore plus son sort jusqu’à ce qu’il entre en lui-même comme l’enfant prodigue parmi les porcs impurs et retourne repentant à Dieu le Père qui l’attend les bras grand ouverts.
Tout ce que Éliphaz dit dans le reste du chapitre 5, des versets 19 à 27 est sensé et en accord avec le reste des Écritures. Ce que Dieu reprocha à Éliphaz et ses amis, ce n’est pas de dire ici en substance comme dans le Psaumes 5:12 que Dieu bénit le juste et l’entoure de sa grâce comme d’un bouclier, c’est de ne pas avoir parlé correctement de lui à Job parce qu’ils s’évertuaient à tenter de lui faire avouer qu’il s’était très mal comporté et que c’était la raison pour laquelle Dieu le punissait en lui envoyant tous ces malheurs. Ce n’était pas du tout la raison, comme je l’explique sur la page « Comment comprendre l’épreuve de Job ».
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