Jésus face à lui-même Mc.14:32-34 - Sentiments prédominants: L'angoisse, frayeur, tristesse, conflit intérieur puissant
Marc 14:32 Ils allèrent ensuite dans un lieu appelé Gethsémané, et Jésus dit à ses disciples: Asseyez-vous ici, pendant que je prierai. 33 Il prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il commença à éprouver de la frayeur et des angoisses
Frayeur : "ekthambeomai" (Matthieu 26:37 "lupeô": être chagriné, affligé, attristé)
Angoisses "adèmoneô" (se tourmenter, s'inquiéter, comme Épaphrodite quand il a su que les Philippiens avaient été mis au courant de sa maladie Ph.2:26)
Marc 14:34 Il leur dit: Mon âme est triste jusqu'à la mort; restez ici, et veillez.
Triste : "perilupos" (comme Hérode quand il a dû tué Jean Mc.6:6 et comme le jeune homme riche quand il est parti Lu.18:23-24)
Marc 14:35 Puis, ayant fait quelques pas en avant, il se jeta contre terre, et pria que, s'il était possible, cette heure s'éloignât de lui. 36 Il disait: Abba, Père, toutes choses te sont possibles, éloigne de moi cette coupe! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. 37 Et il vint vers les disciples, qu'il trouva endormis, et il dit à Pierre: Simon, tu dors! Tu n'as pu veiller une heure! 38 Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation; l'esprit est bien disposé, mais la chair est faible. 39 Il s'éloigna de nouveau, et fit la même prière. 40 Il revint, et les trouva encore endormis; car leurs yeux étaient appesantis. Ils ne surent que lui répondre. 41 Il revint pour la troisième fois, et leur dit: Dormez maintenant, et reposez-vous! C'est assez! L'heure est venue; voici, le Fils de l'homme est livré aux mains des pécheurs. 42 Levez-vous, allons; voici, celui qui me livre s'approche. 43 Et aussitôt, comme il parlait encore, arriva Judas l'un des douze, et avec lui une foule armée d'épées et de bâtons, envoyée par les principaux sacrificateurs, par les scribes et par les anciens.
Personne ne sera jamais en mesure avec exactitude de décrire la profondeur des sentiments vécus par Jésus à Gethsémané, même les mots employés par les évangélistes n'ont pas la même portée pour Jésus quand il s'agit de sa peine, que pour, disons, illustrer la peine d'Hérode devant faire décapiter Jean. Il n'y a aucune mesure entre les deux peines décrites par le même mot "adèmoneô".
Pour que des vaisseaux sanguins éclatent et que le sang sortent par les pores de la peau cela prend un tension intérieure d'une puissance extraordinaire. Je serais prêt à dire qu'à Gethsémané Jésus a vécu le plus grand combat intéreur dans l'histoire de l'humanité. Quand il s'est rendu par la suite à Golgotha, le combat était gagné, sa volonté avait plié devant celle de son père. Tel est aussi le plus grand combat que l'homme doit livrer; faire plier sa volonté à celle de Dieu, en s'humiliant devant lui pour accéder à sa grâce par la foi en Jésus. Ce combat en nous est crucifiant, source de tristesse, de frayeur, d'agonie mortelle, mais une fois gagné, il est source de joie éternelle dans la lumière de Dieu.
Le combat que nous avions perdu par solidarité avec Adam, nous l'avons regagné par solidarité avec Jésus, le deuxième Adam 1Corinthiens 15:45, Romains 5.