1. SUBSTANTIVÉ
Comme son nom l'indique il se comporte comme un substantif
et est généralement précédé de l'article
sauf quand il y a hendiadys.
Ex. o ton logon mou akouwn kai pisteuwn
tw pemqanti me Jn.5:24
celui qui écoute ma parole
et qui croit à celui qui m'a envoyé
Dans ce cas, il y a un seul article régissant les
deux participes.
Souvent l'article est omis avec des participes dont l'aspect
verbal est à toute fin pratique oublié.
Ex. arconta tou laou sou ouk ereiv
kakwv Ac.23:5
tu ne parleras pas méchamment
du dirigeant de ton peuple
Ex. o arcwn tou kosmou toutou ekblhyhsetai
exw Jn.12:31
le dirigeant de ce monde est chassé
dehors
Ex. arcontev tou laou kai presbuteroi,
Ac.4:8
Dirigeants du peuple et anciens,
Ici le participe est au cas vocatif; Pierre interpelle
la classe dirigeante d'Israel.
L'absence de l'article peut à l'occasion porter
à confusion. Parfois plusieurs sens peuvent aller avec le contexte.
Ac.5:14
Ex. mallon de prosetiyento pisteuontev
tw kuriw, plhyh andrwn te kai gunaikwn
et encore des croyants se joignirent
au Seigneur, une multitude d'hommes et de femmes
(substantivé)
ou
et une multitude d'hommes et de femmes
encore se joignirent au Seigneur en croyant
(adverbial)
Quand toute l'expression est sans article alors le participe
aussi ne prendra pas d'article.
Ex. fwnh bowntov en th erhmw
Mt.3:2
la voix de celui qui crie dans le
désert (présent actif)
Le participe substantivé peut aussi être
exprimé par une clause relative sans en changer le sens, tournure
de phrase retenue par le grec moderne.
Ex. o ecwn wta akouetw Mt.13:9
que celui qui a des oreilles, entende
Ex. ov ecei wta akouein akouetw
Mc.4:9
que celui qui a des oreilles pour
entendre, entende (pronom relatif)
Marc emploie le présent de l'indicatif comme le
fera ensuite le grec moderne.
Ex. kai pav o akouwn mou touv logouv
toutouv Mt.7:26
et quiconque écoute ces miennes
paroles
Ex. pav oun ostiv akouei mou touv
logouv toutouv Mt.7:24
alors quiconque écoute ces
miennes paroles (pronom relatif indéfini)
Ex. Opoiov akouei auta ta logia mou
Mt.7:24,
7:26 grec moderne
quiconque écoute ces miennes
paroles
Le participe en lui-même, comme pour les autres
modes n'a pas de concept de temps. C'est sa relation avec le verbe principal
qui le détermine.
Ex. kai ercontai prov ton ihsoun
kai yewrousin ton daimonizomenon kayhmenon kai imatismenon kai swfronounta
ton eschkota ton legewna kai efobhyhsan Mc.5:15
et ils vinrent auprès de Jésus et virent
le démonisé qui avait eu la légion, assis, habillé,
sensé et ils eurent peur.
daimonizomenon est employé
encore au présent même si le démon n'est plus dans
la personne, ce qui démontre que le temps n'est pas le concept prédominant
en grec. Si tel avait été le cas Marc aurait employé
daimonisyeiv
comme dans 4:18. Luc de son côté, est plus précis dans
son commentaire;
Ex. euron kayhmenon ton anyrwpon af
ou ta daimonia exhlyen imatismenon kai swfronounta para touv podav tou
Ihsou, kai efobhyhsan Lu.8:35
ils trouvèrent assis aux pieds de Jésus
l'homme de qui les démons avaient sorti, il était habillé
et sensé; ils eurent peur.
Ex. ina pav o apokteinav umav doxh
latreian prosferein tw yew Jn.16:2
où quiconque vous tuera pensera
rendre un culte à Dieu
Ex. Ioudav o Iskariwthv o kai paradouv
auton Mt.10:4
Judas Iskarioth celui aussi qui était
pour le livrer
Ces verbes ont ici une connotation future donc les participes
(ici, à l'aoriste) auront aussi le sens futur sans qu'il soit nécessaire
de les mettre au futur. Rarement l'auteur prendra la peine de mettre le
participe au futur. cf. Hé.3:5 lalhyhsomenwn,
Lu.22:49 esomenon etc.
Ex. kai tiv o kakwswn umav ean tou
agayou zhlwtai genhsye; 1Pi.3:13
et qui vous maltraitera si vous êtes
zélés pour le bien? (participe futur actif)
2. éPITHETE
Il modifie directement, limite ou décrit un nom
ou un pronom en lui attachant un concept verbal.
a) nominatif
Ex. touto de estin to rhma to euaggelisyen
eiv umav. 1Pi.1:25
Or ceci est la parole qui vous a été
annoncée
(aoriste passif nominatif neutre singulier)
Littéralement: ayant été annoncée
Ex. ou to swma to genhsomenon speireiv
1Co.15:37
tu ne sèmes pas le corps qui
sera (futur passif nominatif neutre singulier)
b) Cas obliques
Ex. eyewroun ton satanan wv astraphn
ek tou ouranou pesonta Lu.10:18
je voyais Satan qui tombait du ciel
comme un éclair (aor. act. second)
Ex. omoiov estin anyrwpw oikodomounti
oikian Lu.6:48
il est semblable à un homme
qui bâtit une maison
(présent
actif datif masculin singulier)
Littéralement: un homme bâtissant
Il s'accorde en cas, en genre et en nombre avec le terme
qu'il modifie.
Il équivaut à une proposition relative avec
l'indicatif.
Ex. omoiwyhsetai andri fronimw, ostiv
wkodomhsen autou thn oikian Mt.7:24
il sera semblable à un homme
prudent, qui a bâtit sa maison
(pronom relatif indéfini)
Cette tendance est devenue la norme dans le grec moderne.
Ex. Moiazei me anyrwpon pou otan ectize
to spiti tou Lu.6:48 grec moderne
il est semblable à un homme
qui quand il bâtit sa maison
Le participe épithète est presque toujours
employé avec l'article sauf si le terme qu'il modifie est indéfini
comme dans l'exemple précédent ou sauf si l'expression est
assez définie en elle-même.
Ex. edwken an soi udwr zwn Jn.4:10
je t'aurais donné l'eau vive
(présent actif accusatif neutre singulier)
Souvent il est plus approprié de traduire ce genre
de participe par un adjectif.
Ex. Su de lalei a prepei th ugiainoush
didaskalia. Ti.2:1
Mais toi, parle de ce qui convient
à la saine doctrine
(présent actif datif féminin singulier)
Parfois on rencontre des anacoloutes verbaux; le verbe
de la première proposition est au mode participe tandis que le verbe
de la seconde est au mode indicatif.
Ex. dia thn alhqeian thn menousan
en hmin, kai mey'hmwn estai eiv ton aiwna
à cause de la vérité
qui demeure en nous, et qui sera avec nous pour l'éternité
2Jn.2
Littéralement: et elle sera estai
aurait du être au participe futur au lieu de l'indicatif futur puisque
menousan
est déjà au mode participe; mais les grecs ne semblent pas
trop s'attarder à de telles considérations car ce genre de
construction arrive trop souvent pour n'être qu'une simple erreur
d'inattention (même Platon le faisait à l'époque classique).
De plus la forme du participe futur du verbe être est rarissime (1
fois N.T. esomenon Lu.22:49).
Ex. kai eiden pneuma yeou katabainon
wsei peristeran, ercomenon ep'auton
et j'ai vu l'Esprit de Dieu descendre
et venir sur lui Mt.3:16
(présent actif accusatif neutre masculin
singulier)
(présent moyen déponent accusatif
neutre masculin singulier)
Ex. teqeamai to pneuma katabainon
wv peristeran..., kai emeinen ep'auton
j'ai vu l'Esprit descendre comme une
colombe... et il a demeuré sur lui Jn.1:32
(voir ci-dessus) (indicatif aoriste
actif duratif)
Avec des verbes d'affirmation, de perception ou de sentiment
le participe dans le discours indirect a sensiblement le même sens
que l'infinitif ou oti avec l'indicatif.
Ex. yewrw oti profhthv ei su Jn.4:19
Je vois que tu es prophète
Ex. eiv gar colhn pikriav kai sundesmon
adikiav orw se onta Ac.8:23
car je vois que tu es dans un fiel
amer et dans un lien inique
Ex. logizomeya gar dikaiousyai pistei
anyrwpon Ro.3:28
car nous reconnaissons que l'homme
est justifié par la foi
3. ATTRIBUT
A) Complémentaire avec des verbes copulatifs
Ex. pepeismenov gar estin Iwannhn
profhthn einai. Lu.20:6
car il est persuadé que Jean
est un prophète.
(verbe copulatif présent indicatif
actif + participe parfait passif nomimatif masculin singulier)
Il se comporte comme l'adjectif ou le nom attribut, suivant
généralement le verbe copulatif (eimi,
ginomai, uparcw...) avec lequel il forme un composé (pour
cette raison on l'appelle aussi: périphrastique).
Parfois il peut précéder le verbe pour créer
un effet stylistique, voir le verset ci-dessus où il est placé
en position emphatique au début de la phrase.
Le participe devrait s'accorder toujours avec le sujet
en cas, en genre et en nombre, mais ce n'est pas tout le temps le cas.
Ex. taiv ekklhsiaiv thv Ioudaiav taiv
en Cristw. monon de akouontev hsan
aux églises de la Judée
qui sont en Christ. Elles ont seulement entendu Ga.1:22-23
(féminin pluriel) (participe
présent actif nominatif masculin pluriel.)
Ceci se produit aussi avec les autres sortes de participes,
surtout ceux dont le concept verbal prédomine, ils ont tendance
alors à être traités comme des mots invariables.
Il ne prend jamais l'article.
Selon certains grammairiens le temps périphrastique
insiste en général sur la durée de l'action plus que
le temps simple. Il est toujours au nominatif sauf quand le verbe copulatif
est à l'infinitif comme dans l'exemple suivant alors le participe
s'accordera avec l'accusatif adverbial qui sert de "sujet".
Ex. kai egeneto en tw einai auton
proseucomenon kata monav Lu.9:18
et il arriva, pendant qu'il était
en train de prier seul
(verbe copulatif infinitif présent
actif datif + participe présent moyen déponent accusatif
masculin singulier)
Ex. kai egeneto en tw proseucesyai
auton to eidov tou proswpou autou Lu.9:29
et il arriva, pendant qu'il priait,
que l'aspect de son visage
(infinitif présent moyen
déponent datif)
Si les grammairiens ont bien compris l'usage classique
et si Luc a respecté l'usage classique comme il a tendance à
rechercher alors Jésus a prié plus longtemps quand il était
seul, cependant on commence à couper les cheveux en quatre rendu
à ce point... prenez note que j'ai commencé ce paragraphe
par «Si» !
A l'occasion le verbe copulatif peut être sous-entendu.
Ex. euloghmenov o ercomenov en onomati
kuriou Mt.23:39
Béni (soit) celui qui vient
au nom du Seigneur (présent passif)
B) Complémentaire propre
Contrairement au participe adverbial, ce genre de participe
est nécessaire pour compléter l'idée du verbe fini.
Ex. ote etelesen o Ihsouv diatasswn
toiv dwdeka mayhtaiv autou Mt.11:1
quand Jésus a fini d'enseigner
ses douze disciples
Ex. ou pauomeqa uper umwn proseucomenoi
kai aitoumenoi Col.1:9
nous ne cessons pour vous de prier
et de demander
Le grec moderne utilise ici le subjonctif.
Ex. den pauoume na proseucomaste gia
sav kai na parakaloume Col.1:9
nous ne cessons pour vous de prier
et de demander
4. ADVERBIAL
Comme un adverbe, il modifie le verbe principal. Son usage
est fréquent et compliqué. Les divers concepts qu'il exprime
ne sont pas inhérents au participe lui-même mais surgissent
de sa relation avec le verbe principal et même à un plus grand
contexte.
Donc selon l'intention que le traducteur prête à
l'auteur il pourra être traduit différamment. On retrouve
la même ambiguité quand il s'agit d'interpréter les
cas.
Il se distingue du participe complémentaire en
ce sens que ce dernier ne peut être omis sans endommager le sens
de l'idée verbale, tandis que le participe adverbial équivaut
à une proposition participiale séparée; il peut donc
être omis puisque comme l'adverbe il ne fait que rajouter des précisions
sur l'action principale décrite.
Quand le participe est un verbe d'action, il est souvent
associé à un autre verbe d'un mode différent pour
exprimer deux action concurrentielles; celle au mode participe devant s'accomplir
préalablement avant que l'autre puisse prendre place. En français
cela se traduit la plupart du temps par un verbe à l'indicatif suivi
d'un autre à l'infinitif ou bien par deux propositions coordonnées
réliées par une conjonction. Ce sont pour la plupart des
participes adverbiaux temporels.
En grec comme en français, la langue parlée
n'aime pas utilisée le participe, elle lui substituera plutôt
une expression ou une autre proposition coordonnée. La syntaxe du
grec moderne est issue de la langue parlée.
Ex. strafeiv de o Ihsouv kai yeasamenov
autouv akolouyountav Jn.1:42
Jésus s'étant retourné
et les voyant le suivre (Littéraire)
Ex. otan egurise o Ihsouv kai touv
eide na ton akolouyoun, Grec moderne
quand Jésus s'est retourné,
il les a vu en train de le suivre (Parlé)
Impératif coordonné
Ce participe (souvent aoriste), accompagne un verbe à
l'impératif.
Ex. lusantev agagete moi Mt.21:2
détachez-le et apportez-le
moi (participe aoriste actif + impératif aoriste actif.)
Il correspond à une phrase composée de deux
verbes principaux à l'impératif liés par une conjonction.
Ex. lusate auton kai ferete
Mc.11:2
détachez-le et apportez-le
moi (impératif aoriste actif + impératif présent actif)
Ex. luste to kai ferte to Mc.11:2
grec moderne
détachez-le et apportez-le
moi (impératif aoriste actif + impératif présent actif)
En général c'est le premier des verbes de
la phrase qui sera au mode participe cf. Mt.2:8, 2:13, 5:24, 9:13... Quand
les deux premiers verbes sont liés par une conjonction c'est alors
le deuxième qui sera au mode participe cf. Mt.6:6.
Ex. egeire kai arav to klinidion sou
poreuou eiv thn oikon sou Lu.5:24
relève-toi et prenant ton lit,
va dans ta maison
(impératif présent actif
+ participe aoriste actif + impératif présent actif)
Ex. egeire aron sou thn klinhn kai
upage eiv thn oikon sou Mt.9:6
relève-toi, prends ton lit
et va dans ta maison
(impératif présent actif
+ impératif aoriste actif + impératif présent actif.)
Certains manuscrits ont le participe egeryeiv
au lieu de l'impératif egeire ce qui
est plus conforme à l'usage. Les variantes de texte sont causées
en général par des scribes soucieux du bon usage.
Infinitif coordonné
Il fonctionne sur le même principe que le participe
impératif coordonné.
Ex. epitreqon moi prwton apelyonti
yaqai ton patera mou Lu.9:59
permets-moi d'abord d'aller enterrer
mon père
(part. aor. act. second + inf. aor.
act.)
Les écrivains grecs préfèraient utiliser
le participe mais parfois ils se servaient aussi deux propositions coordonnées
comme en français.
Ex. epitreqon moi prwton apelyein
kai yaqai ton patera mou Mt.8:21
permets-moi d'abord d'aller enterrer
mon père
(inf. aor. act. second + inf. aor.
act.)
Ex. afhse me prwta na paw na yaqw
ton patera mou Lu.9:59 grec moderne
laisse-moi d'abord d'aller enterrer
mon père (subjonctif)
Indicatif coordonné
Ex. prohgen autouv ewv elywh estayh
epanw ou hn to paidion Mt.2:9
elle les devançait jusqu'au
moment où elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où
était le
petit enfant. (part. aor. act. sec.
+ ind. aor. pas. sec.)
Ex. kai aposteilav aneilen pantav
touv paidav Mt.2:16
et il envoya tuer tous les enfants
(part. aor. act. + ind. aor. act)
Subjonctif coordonné
Ex. apaggeilate moi, opwv kagw elywn
proskunhsw autw Mt.2:8
rapportez-le moi, afin que moi aussi,
j'aille l'adorer
(participe aoriste actid second +
subjonctif aoriste actif)
A) Temporel
Tous les participes adverbiaux ont au moins une notion
temporelle, quand celle-ci prédomine, le participe présent
se traduit par la périphrase: pendant que, comme
Le participe aoriste se traduit ainsi: lorsque, après,
quand.
Ex. ei pneuma agion elabete pisteusantev;
Ac.19:2
Avez-vous reçu le Saint-Esprit
après avoir cru?
ou
... lorsque vous avez cru?
Katharévoussa: Elabete Pneuma
Agion afou episteusate; depuis, après
Démotique: Elabete Pneuma
Agion, otan episteqate; quand, au moment où
Homiloumenè: Otan pisteyate,
labate to Agio Pneuma;
La réception de Saint-Esprit suit, la plupart du
temps, immédiatement le moment où la personne croit, ex.
Corneille Ac.10, à l'occasion cependant, la réception peut
être différée pour une raison bien précise,
ex. les Samaritains Ac.8, le participe aoriste, étant indéfini
de nature (a - oriste), laisse assez de latitude pour englober les deux
façons, Paul ne parlait donc pas nécessairement seulement
de l'occasion où les disciples de Jean avaient cru, l'utilisation
du participe aoriste pouvait aussi référer à n'importe
quel moment depuis qu'ils avaient cru.
Cf. eiselyonta katoikei ekei
Mt.12:45
Après être entré,
il s'installe là (participe actif second nominatif neut. sing.)
Cf. hliou de anateilantov ekaumatisyh
Mt.13:6
quand le soleil se leva, elle brûla
(participe actif génitif absolu masc. sing.)
Marc utilise l'usage de la langue parlée qui évite
autant que possible les participes adverbiaux (caractéristique qui
se retrouve aussi en français).
Ex. kai ote aneteilen o hliov ekaumatisyh
Mc.4:6
et quand le soleil se leva, elle brûla
(indicatif aoriste actif)
Le grec moderne qui est basé sur la langue parlée
a gardé cette forme.
Ex. otan aneteile o hliov Mc.4:6
quand le soleil se leva
Ex. apaggeilate moi, opwv kagw elywn
proskunhsw autw Mt.2:8
annoncez-le moi, afin que moi aussi
j'aille l'adorer (aoriste actif second)
Littéralement: afin que moi aussi, après
y être allé, je l'adore
Dans le grec moderne le subjonctif remplace le participe
dans ce passage.
Ex. na me eidopoihsete, gia na eryw
ki egw na to proskunhsw Mt.2:8
annoncez-le moi, pour que j'aille
et que je l'adore
On peut aussi traduire par le gérondif.
Ex. elyon euriskei scolazonta
Mt.12:44
lorsqu'il revient, il la trouve vide
(aor. actif second neutre sing.)
ou:
en revenant, il...
Le participe parfait se traite de la même façon.
Ex. to boulhma twn eynwn kateirgasyai,
peporeumenov en aselgeiaiv 1Pi.4:3
d'accomplir la volonté des
païens, quand nous marchions dans les dérèglements
ou: en marchant (participe parfait
moyen déponent nominatif masc. sing.)
Le participe aoriste, puisqu'il désigne souvent
une action qui précède l'action du verbe principal, ayant
ainsi un sens semblable au plus-que-parfait, se traduit parfois par le
plus-que-parfait.
Ex. Autov gar o Hrwdhv aposteilav
ekrathsen ton Iwannhn Mc.6:17
Car Hérode lui-même avait
envoyé saisir Jean
(part. aoriste actif + indicatif
aoriste actif)
Ex. o idiov o Hrwdhv eice steilei
na sullaboun ton Iwannh Mc.6:17 grec moderne
Car Héode lui-même avait
envoyé saisir Jean
(plus-que-parfait périphrastique
+ subjonctif)
B) Modal
Il décrit la façon que l'action est accomplie
et correspond au gérondif en français. En général
ce genre de participe suit le verbe principal alors que le participe temporel
précède habituellement le verbe principal.
Ex. akousav de o neaniskov ton logon
touton aphlyen lupoumenov Mt.19:22
Après avoir écouté
cette parole, le jeune partit en pleurant
(présent passif nominatif masculin
singulier)
Ex. elalei eulogwn ton yeon Lu.1:64
il parlait louant Dieu (présent
actif nominatif masc. sing.)
C'est en ce sens que le grec moderne utilise surtout le
participe.
Ex. kai arcise na milaei doxazontav
to Yeo Lu.1:64
et il commença à parler
en glorifiant Dieu
C) Circonstanciel
Ce participe indique une action qui accompagne celle du
verbe principal. Très souvent pléonastique, il n'ajoute alors
rien au sens de la phrase. Il est fréquent avec les verbes d'expression:
legw,
apokrinomai, fhmi, lalew. Cette tournure de phrase se rencontre
à l'occasion dans le grec classique, sa haute fréquence dans
le N.T. vient de la LXX qui traduisait littéralement une expression
sémitique, l'infinitf absolu. Avec les autres verbes il n'y a que
des citations tirées de la LXX.
Ex. idwn eidon thn kakwsin tou laou
mou en Aiguptw Ac.7:34 (Ex.3:7 LXX)
Ayant vu j'ai vu la souffrance de
mon peuple en égypte
Ex. o de apokriyeiv eipen Mt.4:4
et lui, répondant, il dit (aoriste
passif déponent)
Luc évite parfois le pléonasme.
Ex. kai apekriyh prov auton o Ihsouv
Lu.4:4
et Jésus lui répondit
(indicatif aoriste passif déponent)
La même expression peut être rendue en laissant
sous-entendre les verbes.
Ex. o de kuriov prov auton Ac.9:11
et le Seigneur (répondit) et
lui (dit)
Cette formule est employée même quand celui
qui parle ne répond pas à quelqu'un d'autre, ce qui démontre
qu'elle était une expression figée qu'on employait par habitude.
Ex. En ekeinw tw kairw apokriyeiv
o Ihsouv eipen Mt.11:25
En ce temps-là Jésus,
répondant, dit
Pourtant, dans le contexte, il ne répondait pas
à personne!
Peu importe lequel des deux verbes est au participe.
Ex. pemqav dia twn mayhtwn autou eipen
Mt.11:3-4
envoyant dire à travers ses
diciples (part. aor. + ind. aor.)
Ex. duo tinav twn mayhtwn o Iwannhv
epemqen prov ton kurion legwn Lu.7:19
Jean envoya deux de ses disciples
vers le Seigneur lui dire
(ind.
aor. + part, aor.)
Le participe s'accorde en général avec le
nom le plus proche.
Ex. apokriyeiv de Petrov kai oi apostoloi
eipan Ac.5:29
Et répondant, Pierre et les
apôtres dirent
(part. aor. pas. nom. masc. sing.)(ind.
aor. act. pluriel)
Ex. o de Petrov kai Iwannhv apokriyentev
eipan prov autouv Ac.19
Or Pierre et Jean, répondant,
leur dirent (les deux au pluriel)
Ex. o rhyeiv dia Hsaiou tou profhtou
legontov Mt.3:3
Ce qui a été dit à
travers Esaïe le prophète disant (génitif masc. sing.)
J'ai dit "en général" parce que Jean ne
se soucie pas toujours de faire la concordance.
Ex. h fwnh h prwth hn hkousa wv salpiggov
laloushv met'emou, legwn Ap.4:1
la première voix que j'ai entendue
parlait comme une trompette avec moi, disant
(féminin)
legwn: masculin, au lieu de
legousai:
féminin
Ex. splagcnisyeiv ekteinav thn ceira
autou hqato kai legei autw Mc.1:41
ému de compassion, étendant
sa main il le toucha et lui dit
On peut le rendre par le gérondif ou en utilisant
une proposition coordonnée et le rendre par un verbe fini.
Ex. ekteinav thn ceira hqato autou
legwn Mt.8:3
étendant la main il le toucha
en disant (présent actif)
ou
et il dit
Ex. O Ihsouv aplwse to ceri, ton aggixe
kai tou eipe Mt.8:3 grec moderne
Jésus étendit la main,
le toucha et lui dit (trois indicatifs aoristes)
Ce passage démontre bien la diminution dans l'utilisation
du participe dans le grec moderne qui est basée sur la langue parlée,
cette tendance se faisait déjà sentir dans le N.T. Le participe,
l'infinitif et l'optatif sont surtout des modes littéraires.
D) Final
Ex. afev idwmen ei ercetai Hliav swswn
auton Mt.27:49
laisse, voyons si Elie va venir pour
le réchapper. (participe futur act.)
Habituellement, le subjonctif avec ina
ou l'infinitif sera préféré pour exprimer le but.
Ex. afete idwmen ei ercetai Hliav
kayelein auton Mc.15:36
laissez, voyons si élie va
venir le descendre (infinitif aor. act. second)
Ex. Ase na doume an qa'ryei o Hliav
na ton swsei Mt.27:49 grec moderne
laisse, voyons si Elie va venir pour
le réchapper. (subjonctif aor. act.)
Ex. ov hn epi pashv thv gazhv
authv, ov elhluyei proskunhswn eiv Ierousalhm
qui était surintendant de tous
ses trésors, qui était venu à Jérusalem pour
adorer. (imparfait actif), ( ind. parfait actif) + (participe futur actif)
Le but est exprimé avec surtout avec un participe
futur ou un participe présent même si le verbe pricipal est
au passé.
Ex. anastav o yeov ton paida autou
apesteilen auton eulogounta umav
Après avoir suscité
son serviteur, Dieu l'envoya pour nous bénir Ac.3:26
(part. aor. act.) (ind. aor. act.)
+ (part. présent actif)
On a un bel exemple sur la façon dont les participes
sont disposés dans une phrase. Le participe temporel précède
le verbe principal tandis que le participe final le suit.
E) Conditionnel
Ce participe fonctionne comme la protase d'une phrase
conditionnelle introduite en français par "si". Il indique une condition
à être rencontée avant que l'action du verbe principal
puisse avoir lieu. cf. Ro.2:27, Hé.2:3, 1Ti.4:4
Ex. kairw gar idiw yerisomen mh ekluomenoi
Ga.6:9
car nous moissonnerons au temps convenable
si nous ne nous relâchons pas (prés. p.)
Ex. epileiyei me gar dihgoumenon o
cronov Hé.11:32
car le temps va me manquer si je raconte
F) Concessif
Ce participe fonctionne comme la protase d'une phrase
concessive introduite en français par "même si, "malgré
que"
Ex. en oida oti tuflov wn arti blepw
Jn.9:25
je sais une chose, malgré que
j'aie été aveugle jusqu'à maintenant, je vois (prés.)
On rajoute parfois une particule concessive pour ne pas
laisser place à l'ambiguïté: kaiper,
kai ge, kai toi, kai tauta.
Ex. kaiper wn uiov emayen af'wn epayen
thn upakohn Hé.5:8
bien qu'il soit fils, il a appris
d'après ce qu'il a souffert.
G) Causal
Habituellement oti est employé
pour indiquer la raison d'une action.
Ex. o de yelwn dikaiwsai eauton
Lu.10:29
et lui, parce qu'il voulait se justifier
(présent actif)
H) Comparaison
Ex. hn didaskwn autouv wv exousian
ecwn Mc.1:22
il les enseignait comme ayant autorité
(présent actif)
Avec wv cela ajoute parfois
un concept de supposition.
Ex. gnwmhn de didwmi wv hlehmenov
upo kuriou pistov einai. 1Co.7:25
or je donne mon opinion comme ayant
reçu miséricorde du Seigneur pour être fidèle.
(présent passif)
Ex. opwv aurion ton Paulon katagaghv
eiv to sunedrion wv mellon ti akribestion
afin que tu conduise Paul demain au
sanhédrin comme si tu étais pour t'enquérir
punyanesyai peri autou. Ac.23:20
de lui plus exactement (présent actif)
I) Idiomatique
En grec comme en français il existe des expressions
qui sont intraduisibles littéralement.
Ex. eureyh en gastri ecousa ek pneumatov
agiou Mt.1:18
elle se trouva enceinte du Saint-Esprit
(présent actif)
Littéralement: ayant dans le ventre
5. Verbal
Ce participe est utilisé à la place d'un
verbe fini dans une proposition. Cet usage est semblable au participe adverbial
coordonné avec un verbe fini sauf que ce dernier est dans la même
proposition alors que le participe verbal, comme son nom l'indique, ne
modifie pas un autre verbe puisqu'il ne se retrouve pas dans la même
proposition.
A) Indicatif
Ex. kata pistin apeyanon outoi pantev,
mh labontev tav epaggeliav
ils moururent tous selon la foi, sans
recevoir les promesses
alla porrwyen autav idontev kai aspasamenoi
kai omologhsantev Hé.11:13
mais ils les virent de loin et les saluèrent et
confessèrent (aoristes)
Le premier verbe est à l'indicatif aoriste, ceux
qui suivent au participe. A la rigueur ceux-ci peuvent être pris
comme des participes adverbiaux modaux; recevant, voyant etc. Le grec classique
avait cette particularité d'allonger les phrases inutilement en
multipliant les participles (le grec de l'épître aux hébreux
a une grande qualité littéraire); dans la traduction on les
remplacent habituellement par des verbes finis.
Ex. Rachl klaiousa ta tekna authv,
kai ouk hyelen paraklhyhnai Mt.2:18
Rachel pleure ses enfants, et elle
n'a pas voulu être consolée
Littéralement: pleurant. Le verbe aurait du être
à l'indicatif comme le verbe principal hyelen
dans l'autre proposition coordonnée. Il s'agit donc d'un anacolouthe
verbal. Cette façon de faire, impensable en français, ne
cause aucune indisposition aux écrivains grecs.
PARTICIPES ABSOLUS
Tous les participes employés absolument sont des
participes verbaux puisque, quand leur emploi est légitime, leur
sujet n'est pas le même que celui de la proposition principale avec
le verbe fini.
Ex. Toutwn de poreuomenwn hrxato Ihsouv
legein toiv ocloiv Mt.11:7
Or comme ceux-ci s'en allaient, Jésus
commença à dire aux foules
(présent
moyen déponent génitif absolu masculin pluriel)
Dans les versions modernes on traduit généralement
par deux propositions distinctes jointes par une conjonction.
B) Impératif
Les rabbis avaient coutume d'enseigner en employant le
mode participe au lieu de l'impératif et les écrivains du
Nouveau Testament ont repris en partie cette habitude, surtout Pierre et
Paul.
Ex. apostugountev to ponhron, kollwmenoi
tw agayw Ro.12:9
ayez le mal en horreur, attachez-vous
au bien (part. prés.)