On entend beaucoup dire aujourd’hui
qu’il faut montrer de l’indulgence pour les divertissements innocents.
Si vous le voulez bien, je souhaiterais faire quelques suggestions à
ce sujet. J’aimerais tout d’abord expliquer quels sont les divertissements
qui ne sont pas innocents, et quels sont ceux qui le sont.
1. C’est en premier lieu une question
morale.
2. Tout acte intelligent accompli
par un être moralement libre doit forcément être bon
ou mauvais. Il n’y a rien d’innocent dans les actes d’un être moralement
libre qui ne vit pas en accord avec la loi et l’Evangile de Dieu.
3. Le caractère moral de
tous les actes accomplis par un être moralement libre réside
dans les motivations profondes de ces actes. Je considère cette
remarque comme évidente et universellement admise.
4. Quel est donc le critère
de jugement dans ce cas ? Comment décider qu’un certain divertissement
sera bon ou mauvais, innocent ou coupable ?
Voici ma réponse :
1. Par la loi morale suivante
: “Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme,
de toute ta force, et de toute ta pensée ; et ton prochain comme
toi-même.” Un acte intelligent accompli par un être moralement
libre ne peut être innocent ou juste que s’il procède d’un
amour suprême pour Dieu et pour le prochain. Cet acte doit donc être
un acte d’amour.
2. Par l’Evangile, qui dit
: “Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez
quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu.” “Et quoi que
vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus.”
3. Par une raison saine. Celle-ci
affirme les mêmes choses. A la lumière de ces critères,
il est clair qu’il n’est pas innocent de s’engager dans des divertissements
pour le seul désir de s’amuser. En voulant satisfaire notre besoin
de manger ou de boire, nous n’agissons pas innocemment. Si nous étions
des animaux, nous agirions innocemment en voulant satisfaire notre appétit
pour la nourriture ou la boisson. Mais ceci est un péché,
pour un être moralement libre.
Un être moralement libre
devrait avoir une motivation plus élevée. Il ne devrait manger
et boire que pour être plein de force et de santé pour le
service de Dieu. Dieu a fait en sorte que le fait de manger et de boire
puisse être un plaisir pour nous. Mais ce plaisir de doit pas devenir
notre raison essentielle de manger et de boire.
Les divertissements sont certes
agréables. Mais cela ne justifie pas que nous recherchions des divertissements
simplement pour satisfaire nos désirs. De simples animaux peuvent
le faire en toute innocence, parce qu’ils sont incapables d’avoir des motivations
plus élevées. Mais des êtres moralement libres doivent
obéir à une loi plus haute que celle de vouloir simplement
satisfaire leur désir de s’amuser.
Rien n’est innocent si cela n’est
pas motivé par un amour suprême pour Dieu et pour le prochain,
et si la motivation suprême n’est pas de plaire à Dieu et
de L’honorer. En d’autres termes, un divertissement, pour être innocent,
doit plaire à Dieu au moment où nous nous y engageons. Il
doit avoir pour but de Lui rendre un service. Il doit L’honorer plus que
tout autre chose que nous aurions pu faire à ce moment-là.
Je considère cela comme une évidence.
La vie est courte. Notre temps est
précieux. Nous n’avons qu’une seule vie à vivre. Nous avons
beaucoup à faire. Le monde est dans les ténèbres.
Un monde de pécheurs doit être éclairé et, si
possible, sauvé. Dieu nous demande de travailler tant qu’il fait
encore jour. Notre mission et notre travail exigent de la diligence. Nous
ne devons perdre aucune minute. Si nos coeurs sont droits, nous prenons
plaisir à notre travail. Si nous le faisons avec une juste motivation,
il nous procurera la plus grande joie et constituera en soi un divertissement
suprême.
Si nous allons nous amuser
en perdant inutilement notre temps, cela ne peut pas être une activité
innocente. Si nous comprenons la grandeur de la tâche à accomplir,
et si nous aimons cette tâche, nous n’accepterons jamais d’aller
nous amuser si nous savons que nous allons perdre notre temps. De même,
si un divertissement implique une dépense inutile de l’argent du
Seigneur, cela n’est pas innocent. Tout notre temps et tout notre argent
appartiennent au Seigneur. Nous appartenons nous-mêmes au Seigneur.
Nous pouvons en toute innocence utiliser notre temps et notre argent pour
servir les intérêts du Seigneur et les intérêts
suprêmes des hommes, qui sont aussi les intérêts de
Dieu. Mais si nous le faisons pour notre propre plaisir et notre satisfaction,
cela n’est plus innocent. Si nous dépensons beaucoup d’argent à
voyager pour notre plaisir, sans nous préoccuper le moins du monde
de la gloire de Dieu, nous n’aurons pas le droit de dire que nous nous
engageons dans des divertissements innocents. Nous péchons.
Qu’est-ce donc qu’un divertissement
innocent ? Cela ne peut être qu’une activité entièrement
faite pour la gloire de Dieu et pour les intérêts de Son Royaume.
Si tel n’est pas son unique et suprême objectif, il ne s’agit pas
d’un divertissement innocent, mais d’un péché. C’est là
que beaucoup sont séduits. Quand ils parlent des divertissements,
ils disent : “Quel mal y a-t- il à faire cela ?” En répondant
à cette question, ils ne vont pas jusqu’au fond des choses. Parce
qu’ils ne voient en apparence rien de mal à ce divertissement, ils
en concluent qu’il est innocent. Ils ne cherchent pas à connaître
quelle est la motivation profonde et unique qui est à la source
de cette activité, et qui seule permet de juger si elle est innocente
ou coupable. Si l’on ne considère pas la nature de cette motivation,
on ne peut juger du caractère bon ou mauvais d’un divertissement,
pas plus qu’on ne pourrait dire que l’activité d’une machine ou
d’un animal soit bonne ou mauvaise en soi. Il faut donc absolument connaître
la motivation de la personne qui agit.
N’oublions jamais, il faut le répéter,
que toutes ces choses, pour être considérées comme
innocentes, doivent être motivées par un amour pur pour Dieu,
et faites uniquement pour Sa seule gloire. Il ne suffit pas que ces activités
soient celles qui plaisent le plus à Dieu, au moment où on
les pratique. Il faut surtout que notre motivation fondamentale soit un
amour suprême pour Dieu, et le désir de Le glorifier.
Un divertissement innocent est un
service d’amour rendu à Dieu, le meilleur service que l’on puisse
Lui rendre à ce moment précis. Il faut bien se rappeler tout
cela quand on se propose de s’engager dans un divertissement quelconque.
Il ne faut pas se demander : "Quel mal y a-t-il à cela ?" Mais :
"Quel bien cela peut-il faire ?" "Est-ce la meilleure façon pour
moi de passer mon temps ?" "Est-ce la meilleure activité que je
puisse faire en ce moment pour glorifier Dieu et étendre Son Royaume
?" Sinon, il ne s’agit pas d’un divertissement innocent, mais d’un péché.
Si l’on pose la question : "Ne devons-nous donc jamais chercher à
nous amuser ?" je répondrais : "C’est notre privilège et
notre devoir de nous élever au-dessus du désir de nous amuser.
Tous nos désirs doivent être soumis à notre soif de
vivre dans la lumière de Dieu, et d’être dans une communion
si profonde avec Lui que nous n’aurons plus aucun intérêt
pour toute forme divertissement." C’est certainement notre privilège
d’enfant de Dieu, de marcher si près de Lui, et de rester en communion
si étroite avec Lui, que nous n’aurons plus besoin de nous engager
dans tout ce qui fait la joie et l’excitation du monde : sports, passe-temps
et loisirs de toutes sortes. Nous n’aurons pas besoin de cela pour être
comblés et joyeux. Quand un chrétien apprécie vraiment
son privilège de pouvoir être en communion avec Dieu, il repoussera
instinctivement toute sollicitation de s’engager dans des divertissements
mondains. De tels passe-temps lui apparaîtront bien ternes, bien
peu satisfaisants, et même répugnants. S’il est attiré
par les choses d’en haut, comme il devrait l’être, il lui semblera
qu’il ne peut pas se permettre de descendre au niveau du monde pour en
rechercher les plaisirs.
J’ai pleinement vécu
des deux côtés de la barrière, et je suis certain de
ne pas me tromper à ce sujet. Peu de gens ont plus que moi profité
des plaisirs du monde avant leur conversion. Mais ma conversion, ainsi
que le baptême du Saint-Esprit qui l’a immédiatement suivi,
ont complètement éteint en moi tout désir de m’engager
dans les divertissements et les sports de ce monde. J’ai été
instantanément transporté sur un autre plan, où j’ai
connu une tout autre joie. Auparavant, je recherchais avec délice
la pratique des divertissements, des sports et des passe-temps du monde.
Après ma conversion, ces choses ne m’ont plus intéressé.
Bien plus, je les avais à présent complètement en
aversion. Je ne les ai jamais considérées comme nécessaires
à une joie véritablement rationnelle, ni même comme
compatibles avec une telle joie.
Je ne dis pas cela pour me
vanter. Je peux dire, pour l’honneur de Christ et de la foi chrétienne,
que j’ai eu une vie chrétienne heureuse. J’ai éprouvé
autant de joie qu’il est sans doute possible à un homme d’en éprouver
sur cette terre. Pas un instant je n’ai eu le désir de retourner
en arrière, pour mettre mon plaisir dans tout ce que le monde peut
offrir. Quelqu’un pourrait demander : “Supposez que nous ne puissions pas
trouver assez de joie dans notre foi, et que nous ayons réellement
le désir de nous amuser comme le fait le monde. Si nous avons les
dispositions nécessaires, n’est-il pas bon de le faire ? Si l’on
cherche seulement à s’amuser, sans entretenir un désir ardent
de le faire, est-ce un péché ?” Je répondrais que
nous ne devons jamais entretenir le désir ardent de nous amuser.
C’est le privilège et le devoir de tous les chrétiens de
s’élever, par la grâce de Dieu, au-dessus du désir
de consommer les viandes de l’Egypte, et de ne pas perdre leur temps dans
les divertissements et les passe-temps du monde. Se laisser aller à
pratiquer ces choses n’est pas innocent. Ce qu’il faut faire, c’est se
demander non pas comment satisfaire ce besoin, mais comment le remplacer
par le besoin de glorifier Dieu et de chercher Son Royaume !
Les chrétiens doivent
vivre une vie qui soit compatible avec leur engagement. Pour l’honneur
de leur foi, ils doivent renoncer aux convoitises mondaines. Ils ne doivent
pas donner à ceux du monde l’occasion de se moquer des chrétiens,
ni de dire que les chrétiens aiment le monde tout autant qu’eux.
Si des chrétiens sont rétrogrades dans leur coeur, et s’ils
désirent se lancer dans les divertissements et les sports de ce
monde, ils devraient absolument, par décence et par devoir, s’abstenir
de manifester leurs convoitises cachées. Certains prétendent
que nous devrions nous conformer à certaines pratiques du monde,
du moins dans une certaine mesure, pour prouver aux pécheurs que
nous sommes capables d’être spirituels tout en profitant des plaisirs
du monde. Ils disent que nous ne devrions pas dégoûter les
inconvertis de se convertir, en arrêtant complètement de pratiquer
ce qu’ils appellent leurs divertissements innocents. Je dis que nous devons
plutôt représenter la foi chrétienne telle qu’elle
est en réalité : une vie au-dessus du monde, une attirance
pour les choses célestes. Nous devons prouver que cette vie nous
procure une joie tellement spirituelle et céleste, que nous aurons
du dégoût et de la répulsion pour les plaisirs que
recherche ce monde. Il est triste de constater que beaucoup de chrétiens
sont des pierres d’achoppement pour les inconvertis, quand ceux-ci les
voient chercher leur plaisir et leur bonheur dans ce monde. Cela donne
une très mauvaise image de la foi en Jésus. Cela trompe,
confond et stupéfie les observateurs extérieurs. S’ils lisent
une Bible, ils ne peuvent que s’étonner de voir des âmes,
nées de Dieu et en communion avec Lui, avoir encore le besoin de
rechercher les plaisirs du monde.
En réalité,
les inconvertis qui savent réfléchir n’ont aucune confiance
en ces chrétiens qui mettent leur plaisir dans ce monde. Ils peuvent
faire semblant d’avoir confiance en eux. Ils peuvent à la rigueur
penser que ce sont des chrétiens larges d’esprit ou de bons chrétiens.
Ils peuvent même les flatter, et leur dire que leur religion est
à l’opposé de la bigoterie et du fanatisme. En réalité,
c’est une religion qui leur convient très bien. Mais ils n’y a aucune
sincérité dans de telles déclarations faites par des
pécheurs.
Au début de ma vie
chrétienne, j’ai entendu un évêque Méthodiste,
originaire du Sud, raconter une histoire qui m’a profondément impressionné.
C’était l’histoire d’un homme de distinction, fortuné, propriétaire
d’esclaves, homme gai et agréa-ble, très adonné à
la pratique de divers sports et divertisse-ments. Il fréquentait
beaucoup son pasteur, et l’invitait souvent à dîner ou à
l’accompagner dans ses pratiques sportives ou ses diverses excursions.
Le pasteur se pliait de très bonne grâce à ces demandes.
Une amitié se développa entre le pasteur et son paroissien,
jusqu’au moment où cet homme jovial et riche contracta une maladie
incurable.
Quand l’épouse de cet
homme mondain apprit qu’il n’avait que peu de temps à vivre, elle
s’inquiéta beaucoup de l’état de son âme, et lui demanda
tendrement s’il ne voulait pas appeler son pasteur pour avoir un entretien
et prier avec lui. Il lui répondit avec émotion : “Non, ma
chérie. Ce n’est pas l’homme dont j’ai besoin en ce moment. Il a
été mon compagnon, tu le sais, pour la pratique du sport
et la recherche des plaisirs. Il aimait la bonne chère et la vie
facile. J’ai apprécié sa compagnie. Il a été
pour moi un compagnon agréable. Mais je vois à présent
que je n’ai jamais eu vraiment confiance en sa piété. Et
je n’ai mainte-nant aucune confiance en l’efficacité de ses prières.
Je vais bientôt mourir. J’ai besoin des instructions et des prières
de quelqu’un qui a vraiment foi en Dieu. J’ai été souvent
avec lui, mais notre pasteur n’a jamais pris au sérieux le salut
de mon âme. Ce n’est pas lui qui pourra m’aider en ce moment.” Son
épouse fut très affectée, et lui dit : “Que dois-je
donc faire ?” Il répondit : “Tom, mon cocher, est un homme pieux.
J’ai con-fiance en ses prières. Je l’ai souvent entendu prier dans
la grange ou dans les écuries. J’ai été toujours frappé
par le sérieux et la sincérité de ses prières.
Je ne l’ai jamais entendu dire quelque chose d’insensé. Il a toujours
été un chrétien honnête et sérieux. Appelle-le.”
Tom fut appelé, et
se présenta à la porte. Il ôta son chapeau et regarda
avec tendresse et compassion son maître mourant. Le mourant étendit
la main, et dit : “Approche-toi, Tom. Prends ma main. Tom, peux-tu prier
pour ton maître qui est en train de mourir ?” Tom mit toute son âme
dans une prière sincère. Je ne me rappelle plus le nom de
cet évêque, cela fait si longtemps. Mais je me rappelle très
bien cette histoire. Elle illustre l’erreur dans laquelle tombent tant
de chrétiens et de pasteurs, qui croient pouvoir amener des inconvertis
à la foi en partageant leurs plaisirs et en se précipitant
avec eux dans leurs divertissements. J’ai souvent été le
témoin de telles erreurs. Les chrétiens doivent vivre bien
au-dessus de ce monde. Ils ne doivent pas avoir besoin des plaisirs qu’il
offre, ni les rechercher. Ils doivent démontrer au monde que leur
foi est la source du bonheur le plus grand et le plus pur. Un inconverti
doit être attiré à la foi par l’apparence paisible,
l’aspect joyeux, la sérénité spirituelle et la bonne
humeur d’un chrétien plein de vie ! Quand les païens voient
un chrétien heureux en Dieu, rempli d’une sainte joie, vivant au-dessus
du monde et fuyant ses divertisse-ments, il ne peut manquer d’être
impressionné. Il ressent la nécessité et l’attrait
de la vie chrétienne. Mais que personne se pense influencer les
inconvertis en manifestant de la sympathie pour leurs aspirations mondaines
!
Peut-on dire qu’une telle
règle soit un joug et un esclavage ? Cela ne m’étonne pas
qu’elle ait profondément troublé certains esprits ! Les chrétiens
qui aiment et recherchent le plaisir considèrent cette règle
comme impraticable. Pour eux, elle est un corset ou une chaîne. Mais
qui sont donc ces chrétiens ? Sûrement pas ceux qui aiment
Dieu de tout leur coeur et leur prochain comme eux-mêmes ! Les vrais
chrétiens ne trouvent pas cette règle impraticable, car les
vrais chrétiens aiment Dieu par-dessus tout. Leurs intérêts
et leur plaisir ne sont rien comparés aux intérêts
et au bon plaisir de Dieu. Ils ne recherchent donc pour eux-mêmes
aucun divertissement, à moins que Dieu ne le leur demande. Il est
naturel pour nous de chercher à plaire à ceux que nous aimons
par-dessus tout. Nous trouvons notre plus grand bonheur à leur faire
plaisir. Et nous éprouvons un plaisir suprême à rechercher
non pas notre propre plaisir, mais le plaisir de ceux qui sont l’objet
de toute notre affection. Les chrétiens éprouvent donc leur
plus grande joie et leur plus grand plaisir quand ils peuvent plaire à
Dieu, et quand ils peuvent faire du bien à leurs semblables. Leur
joie est d’autant plus grande qu’ils ne le font pas pour être joyeux,
mais parce qu’ils obéissent à la loi de leur nouvelle nature.
Ceci est une réalité de la conscience chrétienne.
Le meilleur et le plus pur divertissement d’un chrétien est de faire
la volonté de Dieu. Les divertissements du monde sont insipides
et sans valeur aucune, comparés à la joie que nous éprouvons
à faire la volonté de Dieu. Celui qui aime Dieu plus que
tout trouvera naturel de ne rechercher que la gloire de Dieu dans ses divertissements,
comme dans tout ce qu’il fait. Pourquoi donc considérer cette règle
comme trop stricte, comme un carcan et un esclavage ? Comment comprendre
ceux qui plaident pour plus de divertissements mondains ?
D’après tout ce qu’ont
dit et écrit ces dernières années ceux qui veulent
plus de divertissements, j’ai constaté qu’ils prétendent
trouver plus de plaisir dans ces divertissements que dans le service de
Dieu. Cela me rappelle le texte d’une rédaction qui m’a été
donnée quand j’étais écolier : “A toujours travailler
les enfants s’abrutissent.” Ils semblent croire que le service de Dieu
est un travail pénible et imposé. Comme si prier, prêcher,
gagner des âmes à Christ, communier avec Dieu et accomplir
nos devoirs spirituels était tellement ennuyeux, voire ingrat, qu’il
nous fallait beaucoup de bonnes journées de détente pour
récupérer ! Comme si notre amour pour Christ ne nous appor-tait
aucune satisfaction ! Comme si nous devions avoir fréquem-ment recours
aux divertissements mondains pour rendre notre vie tolérable !
Un jour, Christ a dit à
Ses disciples : “Venez à l’écart dans un lieu désert,
et reposez-vous un peu.” N’est-il pas merveilleux de voir qu’ils étaient
si souvent pressés de toute part qu’ils n’avaient même pas
le temps de prendre leurs repas habituels ! Mais ce n’étaient pas
les divertissements qu’ils recherchaient. Ils devaient simplement se reposer
des fatigues qu’ils avaient acceptées avec amour. C’est dans leur
labeur qu’ils trouvaient leur plus grande joie.
- Charles Finney
Lire le sketch
sur les divertissements
Comme Finney l'a fait remarquer,
ce n'est pas tant l'activité comme telle mais la motivation d'accomplir
telle activité qui importe, à savoir si elle rentre dans
«faites TOUT pour la gloire de Dieu»; voilà vers quoi
le Saint-Esprit vous nous faire tendre.
Un autre point que j'aimerais relever
dans le texte de Finney est que cet appel à discerner le meilleur
dans nos activités est suscité par le désir brûlant
de l'amour de Dieu en nous, non pas par une pression psychologique à
délaisser des activités au profit de d'autres plus spirituelles.
C'est la différence entre être sous la grâce avec sa
motivation et sous la loi avec ses interdictions.
Ceux qui quittent à regret
des activités chéries sous l'impulsion d'un sermon moralisateur
sont impropres au royaume de Dieu, ils sont comme la femme de Lot, ils
deviennent figés spirituellement n'avançant plus dans leur
croissance spirituelle.
Jésus emploie une autre image:
Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière,
n'est pas propre au royaume de Dieu. Lu.9:62.
Tout fermier sait qu'il ne peut
se permettre de regarder en arrière en passant la charrue dans son
champ car il ferait des sillons tout croches. La voie étroite du
Seigneur ne permet pas de tels écarts non plus et dans sa misérciorde
il nous le rappelle quand nous oublions de garder les yeux fixés
sur lui et nous mettons à dévier du tracé qu'il a
ouvert devant nous.
Laissons le Seigneur nous émonder,
