L'enseignement évolutionnaire
- la croyance que le monde est apparu et s'est développé
par chance opérant à travers les lois naturelles - ressort
d'un paradigme plus large: que rien n'arrive dans ce monde, excepté
par la loi naturelle. Les paradigmes bibliques rejettent ce concept.
Le christianisme est incompatible avec cette vision du monde du ciel cuivré,
qui est bâti exclusivement sur la loi naturelle.
Cependant plusieurs chrétiens
ont essayé de développé un vision du monde qui combine
les paradigmes chrétiens avec la pensée du ciel de cuivre.
Les chrétiens ont senti que la science demandent d'eux qu'ils acceptent
les paradigmes évolutionnaires, et que quiconque les refuse est
soit un fondamentaliste soit un fou. Ils croient que l'évolution
est basée sur un fait, alors que le paradigme de la création
est basé sur des simples histoires bibliques. David Raup,
curateur du musée Field de Chicago et un des paléontologistes
les plus connaisseurs de nos jours, déclare candidement.
«Il n'y a aucune transition
évolutionnaire nulle part dans les fossiles.»
Cependant en dépit de
ces admissions, et de douzaines d'autres comme celle-là, nous voyons
encore les mêmes conceptions artistiques dans les publications et
les musées. Parce qu'une vision du monde est une habitude tenace,
la plupart d'entre nous ne changeons pas nos paradigmes aisément.
Ceux qui ont adopté des paradigmes évolutionnaires vont essayer
de trouver des excuses - n'importe quelle excuse - pour éviter de
repenser leur vision du monde.
Nous ajoutons les remarques
étonnantes de Colin Patterson, paléontologiste senior
au British Museum de l'histoire naturelle à Londres:
«Je
parle sur deux sujets, l'évolutionnisme et le créationnisme,
et je crois qu'il est vrai de dire que je ne connais rien du tout de ni
un ni l'autre.
Une des raisons que j'ai commencé
à prendre cette vision anti-évolutionnaire fut que l'an passé
j'ai réalisé quelque chose soudainement. Pendant 20 ans
j'ai pensé que je travaillais sur l'évolution d'une certaine
manière. Un matin je me suis levé et quelque chose s'était
passé dans la nuit, et cela m'a frappé que je travaillais
sur ce sujet depuis plus de 20 ans, et qu'il n'y avait pas une chose que
je connaissais à ce sujet. Ce fut tout un choc d'apprendre qu'on
peut être si mal guidé pour si longtemps. Ou bien il y avait
quelque chose qui ne marchait pas avec moi ou bien il y avait quelque chose
qui ne marchait pas avec la théorie de l'évolution. Naturellement
je sais qu'il n'y a rien qui ne marche pas avec moi, ainsi depuis les quelques
dernières semaines j'ai essayé de poser une simple question
à plusieurs personnes ou groupes.
La question est: Pouvez-vous me
dire quoique ce soit que vous savez au sujet de l'évolution? N'importe
quoi, n'importe quoi qui soit vrai?»
Aujourd'hui la plupart des
occidentaux reconnaissent les limites du rêve de Descartes - de parvenir
à une connaissance aussi sécure que les mathématiques.
Ainsi aujourd'hui Augustin s'impose de nouveau lui-même.
Nous ne pouvons nous détacher
de la foi personnelle, ni des opinions de gens de stature, ni de Dieu,
qui nous a fait pour lui-même. Nous ne sommes pas justes des machines
pensantes à coeur froid, même si c'est ce que nous voulons
être. Nous sommes un peuple de culture et d'esprit. Puisque nous
avons tous des visions du monde, et puisque nos pensées sont commandées
par des paradigmes soutenus inconsciemment, le mieux qu'on peut espérer
est de garder un peu d'honnêteté dans la façon que
nous distinguons le fait de l'opinion. Plutôt que de nous faire des
illusions nous-mêmes au sujet de notre grande objectivité,
nous devons admettre que notre science est plein d'assomptions, d'intuitions,
et de suppositions. Nous devons arrêter de remplir les blancs pour
lesquels nous n'avons aucune information et arrêter de tordre l'évidence
qui ne concorde pas à nous vision du monde jusqu'à ce qu'elle
corresponde.
Cette constatation, qui se répand
rapidement à travers l'Ouest, produit un changement de paradigme
répandu en post-modernité.
Ce changement de paradigme ouvre
le plafond pour découvrir un mystérieux univers. Le monde
n'est pas un mécanisme qui attend d'être compris. La vie élude
l'analyse. Pourquoi la guérison a-t-elle lieu?
Laissons la raison et le mystère
se serrer la main.
Il est temps de retourner aux visions
saines et balancées de Blaise Pascal qui a écrit:
«Si on soumet tout à
la raison, notre religion n'aura rien de mystérieux, et de surnaturel.
Si on choque les principes de la raison, notre religion sera absurde et
ridicule.»
La raison et le mystère ne
peuvent-elles pas se serrer la main dans nos pensées comme elles
l'ont fait dans la pensée de Pascal?
C'était Pascal et non Descartes,
qui a développé une vision du monde plus balancée.
Pointant à la pensée rationnelle, il écrit:
«Incompréhensible
que Dieu soit, et» - pointant ensuite à la création
visible - «incompréhensible qu'il ne soit pas».
Encore,
parlant aux sceptiques de son temps: «Quelle raison ont-ils de dire
qu'on ne peut pas ressusciter? Quel est le plus difficile, de naître
ou de ressusciter, que ce qui n'a jamais été soit, ou que
ce qui a été soit encore? Est-il plus difficile de venir
en être que d'y revenir? La coutume rend l'un facile, le manque de
coutume rend l'autre impossible.»
La complexité et l'intelligence
du design du monde défie toute description et déroute toute
théorie des origines. Une nouvelle génération de scientifiques
font ce que R.W. Thompson et Colin Patterson ont fait. Elle apprend à
dire plus fréquemment: «Je ne sais pas» Cette humilité
nouvellement trouvée contient le potentiel pour une redécouverte
de notre Créateur, des révélations qu'il nous a accordées
gracieusement et des manifestations de sa puissance. Une fois que
notre vision du monde admet les révélations de Dieu à
un endroit, nos yeux sont ouverts à le voir dans plusieurs autres
domaines de la vie - jusqu'à ce que toute la vie atteste de sa gloire
et de sa puissance.
- Zeb
Bradford Long
COMME DES VAGUES DANS UNE PISCINE
Le débat création-évolution
semble pour certains comme une balle de tennis qui est lobée de
bout en bout d'une partie d'un débat scientifique. Mais le débat
n'est pas un jeu car les paradigmes ne se tiennent pas tout seul. Un paradigme
en affecte un autre voisin, et ainsi de suite, comme les vagues dans une
piscine. L'eau semble dur comme un miroir jusqu'à ce qu'un nouveau
paradigme soit laissé tomber dans la piscine. Soudainement les vagues
du changement se répandent jusqu'au coin le plus reculé de
la piscine.
L'impact le plus tragique et inévitable
du paradigme de l'évolution est venu dans le domaine de la moralité.
Les paradigmes évolutionnaires affectent les paradigmes d'éthique.
La théorie de l'évolution
et la sélection naturelle ont été des paradigmes particulièrement
pernicieux, pourvoyant la philosophie de base pour les régimes de
Marx, de Staline et de Hitler, qui ont tiré de ces enseignements
leurs conclusions logiques.
Peut-être que ce développement
politique et moral en Europe explique pourquoi le scientifique défunt
Jacques Monod a commenté dans sa dernière apparition radiophonique
en 1976:
«La sélection (naturelle)
est la plus aveugle et la plus cruelle façon de faire évoluer
des nouvelles espèces et des organismes de plus en plus complexes
et raffinés... Le combat de la vie et l'élimination du plus
faible est un horrible procédé, contre lequel toutes les
éthiques modernes se révoltent... Je suis surpris qu'un chrétien
voudrait défendre l'idée que c'est le procédé
que Dieu a plus ou moins mis en place afin d'avoir l'évolution.»
Monod confrontait l'église
chrétienne, dont une partie était (et est encore) aveuglée
par les implications de certains paradigmes évolutionnaires.
Vivons-nous dans un monde de droiture
et de justice qui a temporairement tombé dans la barbarie, ou un
monde dans lequel la barbarie est la norme et la droiture est sans aucun
sens et hors de sa place? La théorie de l'évolution propose
la dernière option; les paradigmes de la création propose
la première. Chacun de nous devons décider quelle croire.
Nous n'insinuons pas, bien sûr,
que tous les évolutionnistes sont des barbares. Plusieurs évolutionnistes
comprennent parfaitement bien l'association entre les éthiques et
la théorie des origines. Dans son livre Ends and means (Fins et
moyens) Aldous Huxley fait cette confession candide:
«J'ai des motifs
pour ne pas vouloir que le monde ait un sens; par conséquent j'ai
assumé qu'il n'en avait pas, et j'ai été capable sans
difficulté de trouver des raisons satisfaisantes pour cette assomption...
Le philosophe qui ne trouve aucun sens dans le monde n'est pas concerné
exclusivement avec un problème dans la métaphysique pure;
il est aussi concerné à prouver qu'il n'y a aucune raison
valide qui ferait qu'il ne devrait pas, personnellement, faire comme il
le veut, ou qui ferait que ses amis ne devraient pas se saisir de la puissance
politique et gouverner de la manière qui les avantageraient eux-mêmes...
Pour moi-même comme, sans
aucun doute, pour la plupart de mes contemporains, la philosophie de l'insignifiance
était essentiellement un instrument de libération. La libération
que nous avons désiré était simultanément une
libération d'un certain système de moralité. Nous
nous sommes objectés à la moralité parce qu'elle interférait
avec notre liberté sexuelle; nous nous sommes objectés aux
systèmes politique et économique parce qu'ils étaient
injustes. Les supporteurs de ces systèmes affirmaient qu'en quelque
manière ils personnifiaient le sens (un sens chrétien, ils
insistaient là-dessus) du monde. Il y avait une méthode admirablement
simple de réfuter ces gens et en même temps de nous justifier
nous-mêmes dans notre révolte politique et érotique:
nous pouvions nier que le monde avait un sens quelconque.»
- Doug Murray
Extraits que j'ai traduit du livre
«The Collapsing the brass heaven» par Zeb
Bradford Long et Douglas McMurry