Pourquoi perd-on des cheveux chaque jour?
D'une façon générale, si vous avez environ 100 000 cheveux sur la tête, vous pouvez sur une période
de quatre ans, par exemple, perdre 25 000 cheveux par année (environ
2000 par mois, 500 par semaine, 70 par jour). Mais, si vous perdez plus
de cheveux que d’habitude et que ça continue plus longtemps que la
normale (il y a des saisons de mue chez l’humain comme chez les
animaux), il peut y avoir un problème.
Certaines conditions, comme une maladie sévère, une chirurgie, l’anorexie ou la boulimie, la grossesse,
l’accouchement, la ménopause, l’anémie, un stress émotionnel intense,
une infection grave, un accident, certains médicaments, une diète
sévère, etc. peuvent favoriser la perte des cheveux. C’est ce qui
explique que, quelques mois plus tard, plusieurs cheveux tomberont en
même temps, donnant une chevelure beaucoup moins fournie. Ce type de
perte de cheveux est réversible et ne relève pas de la calvitie. Par
ailleurs, d'autres raisons comme les maladies du cuir chevelu ou des
cheveux eux-mêmes peuvent également être en cause.
Le cycle de croissance des cheveux
La croissance des cheveux fluctue légèrement avec les saisons. Elle est plus active en été qu’en
hiver. Le cheveu pousse également un peu plus rapidement quand il est
nouveau et ralentit vers la fin de sa phase de croissance. Il pousse
également moins vite au fur et à mesure que vous vieillissez. Chaque
follicule a son propre programme génétique, ce qui signifie que la
perte peut être plus rapide chez certains que chez d'autres. La phase
moyenne de croissance d'un follicule pileux est d’environ quatre ans. À
la fin de la phase de croissance, le follicule entre dans une phase de
repos et libère le cheveu qui tombe ensuite. Le follicule se repose
pendant environ 12 semaines, puis recommence le programme avec un
nouveau cheveu. Et ça continue comme ça pour toute la vie.
Perte normale de cheveux
Perdre des cheveux est normal. En moyenne, une personne perd de 50 à 150 cheveux chaque jour. Si le
follicule est sain et intact, le même nombre de cheveux naît aussi
chaque jour. En d’autres mots, les nouveaux cheveux compensent pour
ceux qui sont tombés, de sorte que votre chevelure compte à peu près
toujours le même nombre de cheveux. En moyenne, la chevelure d'un
adulte se compose d'environ 100 000 à 150 000 follicules.
Pourquoi perdons-nous des cheveux chaque jour?
La quantité de cheveux que nous
perdons chaque jour dépend de plusieurs facteurs : le nombre total de
cheveux d’une personne en santé et la durée moyenne de la période de
croissance. Détail non négligeable, le nombre de cheveux endommagés ou
cassés vient augmenter le nombre apparent de cheveux perdus.
L’âge peut-elle déterminer la perte des cheveux?
La perte de cheveux peut commencer dès l’âge de 18 ans ou après 40. Avoir une chevelure
abondante jusqu’à l’âge de 40 ans ne signifie pas qu'ils ne tomberont
jamais. Il n'y a pas d’âge définitif où on peut affirmer qu’on ne
perdra plus jamais ses cheveux. C'est pourquoi tout traitement doit
être adapté de façon individuelle à chaque cas.
Stress et diètes
Le stress intense et une diète
sévère peuvent causer la perte provisoire des cheveux, mais une fois le
problème corrigé, ils repousseront normalement. Certains produits
contenant des acides aminés, prétendent aider les follicules à produire
plus de cheveux. Ces produits ne feront pas de différence importante
chez les personnes ayant un régime équilibré. De plus, la biotine
(vitamine B8) et l'acide folique, nécessaires à la croissance de
cheveux, font aussi partie de tout régime équilibré. Il ne faut pas
oublier que des doses excessives peuvent entraîner la perte
supplémentaire de cheveux. Un supplément de multivitamines avec un
régime équilibré est plus que suffisant pour répondre aux besoins des
cheveux.
Des soins inadéquats peuvent-ils causer la perte des cheveux?
La perte de cheveux n'est pas
provoquée par un entretien inadéquat des cheveux. Ni le massage du cuir
chevelu, ni le brossage ni le séchage à la serviette ne se sont avérés
efficaces pour stopper la perte de cheveux. La fréquence des
shampooings n'aurait aucune incidence, négative ou positive, sur la
chute des cheveux.
Des shampooings miracles?
N’essayez pas n’importe quel
produit sous prétexte qu’il a fait des miracles chez d’autres
personnes. Vous devriez aussi vous méfier de tout produit garantissant
des résultats immédiats. Car peu importe le traitement, il fonctionnera
selon le rythme de croissance des cheveux. Tous ces produits doivent
être utilisés fidèlement plusieurs mois avant de donner des résultats.
La perte des cheveux est un processus lent; il en va de même lorsqu’on
veut arrêter leur chute. Certains peuvent produits peuvent prendre
jusqu’à un an avant de donner des résultats. Il est important de noter
que dès qu’on cesse l’utilisation, la chute des cheveux reprendra comme
avant. À noter également que les shampooings ROGAINE® vendus au Canada
ne présentent aucun produit destiné à la femme au Canada.
La réalité est que 95% des
pertes de cheveux sont génétiques. La recherche scientifique a montré
que le gène de la perte de cheveux peut provenir tant des antécédents
maternels que paternels.
Inquiète? Faites un test …
Ça vous paraîtra sans doute
farfelu, voire inutile, mais si vous pensez perdre plus de cheveux que
la normale et que ça vous inquiète vraiment, essayez ceci : comptez les
cheveux que vous perdez chaque jour. Le matin, ramassez ceux que vous
retrouvez sur votre oreiller et sur vos draps. Ramassez aussi ceux qui
sont au fond de l’évier ou dans la douche, sur votre brosse ou votre
peigne, et sur vos vêtements. Comptez-les ensuite et mettez-les dans un
sac et notez la quantité. Prenez un nouveau sac chaque jour. Faites
ceci durant quelques jours et montrez les résultats à un dermatologue.
Il pourra ainsi évaluer la situation après avoir examiné vos cheveux et
déterminé pourquoi ils ont tombé (cheveux cassants, problème de bulbe,
etc.) et vous recommander le traitement approprié en cas de chute
anormale de cheveux.
Annie Jalbert
5 causes méconnues de la chute des cheveux
Vous venez de vous rendre compte avec horreur, en vous rinçant après le shampooing, que votre main vient d’arracher une poignée de vos cheveux ! Rassurez-vous : nous en perdons en permanence, et ils sont en général remplacés régulièrement. Tour d’horizon des raisons méconnues de la chute des cheveux.
Lorsque votre estomac souffre après une ingestion de sushis ou de fruits de mer plus très frais, votre circulation sanguine peut devenir un peu folle et perturber la croissance de vos cheveux. Cette « chute de cheveux diffuse » dure en général trois mois, le temps que les follicules pileux endommagés soient remplacés par de nouveaux. La bonne nouvelle est que cette chute n’est en général pas permanente et qu’elle est le plus souvent réversible.
Une fièvre sévère et prolongée
C’est la même chose qu’avec l’intoxication alimentaire : la circulation sanguine est très perturbée et parfois l’équilibre hormonal lui-même est complètement bouleversé. L’espérance de vie normale d’un cheveu (si vous ne vous les arrachez pas nerveusement, bien sûr) va de deux à six ans, mais de nouveaux cheveux poussent tous les deux à trois mois. En cas de perturbation de l’équilibre hormonal, cette repousse peut être interrompue complètement pendant un temps variable.
Les éruptions cutanées
En cas d’eczéma ou de psoriasis, si vous vous grattez, des croûtes peuvent apparaître, empêchant les follicules de s’ouvrir. Une visite chez le dermatologue s’impose, il vous prescrira sans doute un traitement ou un shampooing anti-démangeaison. En attendant, ne vous grattez surtout pas et ne touchez pas aux croûtes ! Si vous continuez, la repousse de vos cheveux sera durablement contrariée.
Les accidents de voiture et autres chocs traumatiques
Quand vous êtes en proie à un choc psychologique violent ou traumatisant, vous pouvez subir ce qu’on appelle une alopécie areata (plus connue sous son petit nom : la pelade). Cette chute de cheveux est causée par une réaction auto-immune, les globules blancs s’attaquant aux bulbes des cheveux, qui entrent rapidement en état de repos avant de mourir, uniquement sur des zones précisément délimitées du cuir chevelu. En outre, la réaction peut provoquer une sensation de picotement ou de douleur modérée.
Les scientifiques ne savent pas exactement pourquoi le phénomène se produit sur des zones délimitées, mais il est démontré qu’avec un traitement adéquat (en application locale d’une lotion au minoxidil, ou en suivant une thérapie émotionnelle) les cheveux peuvent se mettre à repousser complètement.
Les allergies alimentaires
Il s’agit ici des véritables allergies (aux produits laitiers, au blé, au soja…), diagnostiquées après un bilan sanguin. Les simples intolérances (ou les modes passagères) ne sont pas en cause. Lorsque votre corps subit une réaction allergique réelle, votre système immunitaire peut répondre de manière violente, en envoyant des signaux à travers tout le corps pour se prémunir des attaques. Très rarement, cette réponse immunitaire peut se dérégler et créer des problèmes jusqu’au cuir chevelu, causant une alopécie aerata.
Une raison supplémentaire d’éviter à tout prix les aliments incriminés !
10 mythes concernant la calvitie
Depuis des millénaires, la chevelure est un symbole de jeunesse, de puissance et
de virilité. En fait, on dit souvent qu'une chevelure abondante est une
richesse inestimable. Il n'est donc pas étonnant que, pour le commun
des mortels, l'idée même de perdre ses cheveux puisse être
bouleversante. Il n'y a pas si longtemps, on savait bien peu de choses
sur la perte des cheveux. Ce phénomène a donc fait naître de nombreux
mythes. Nous tenterons ici de remettre les pendules à l'heure en
démythifiant la calvitie.
Mythe 1: On peut commencer à perdre ses cheveux à tout âge.
Réalité : En général, la perte
des cheveux ne commence qu'après la puberté. Chez l'homme, dans 95 %
des cas, la perte des cheveux est imputable à un phénomène héréditaire
connu sous le nom d'alopécie androgénogénétique ou de calvitie commune,
qui survient habituellement au milieu de la vingtaine. À l'âge de 50
ans, pas moins de la moitié des hommes présentent un certain degré de
calvitie. Chez la femme, la perte des cheveux, qui est surtout observée
après la ménopause, touche entre 40 et 50 % des femmes.
Mythe 2: Les femmes ne perdent pas leurs cheveux.
Réalité : Les femmes perdent
leurs cheveux dans la même proportion que les hommes, mais
habituellement de façon moins importante. Ainsi, lorsqu'elles
atteignent la ménopause, entre 40 et 50 % des femmes présentent un
certain degré de calvitie attribuable à l'alopécie androgénogénétique.
La calvitie féminine se manifeste surtout sur le dessus et sur les
côtés de la tête. La perte de cheveux est plus diffuse et touche une
région plus grande que chez l'homme ; c'est d'ailleurs pourquoi,
contrairement à leurs congénères masculins, les femmes ne présentent
habituellement pas de plaques chauves, mais plutôt un amincissement de
l'ensemble de la chevelure. Bien que la calvitie féminine puisse
survenir dès la puberté, elle se manifeste habituellement après la
ménopause.
Mythe 3: La perte de cheveux s'effectue de façon aléatoire.
Réalité : Au contraire, la
perte de cheveux imputable à l'alopécie androgénogénétique, la forme de
calvitie la plus courante, progresse de manière prévisible. Ainsi, la
femme présente un amincissement général sur le dessus de la tête,
tandis que chez l'homme, la lisière des cheveux s'éloigne graduellement
du front, jusqu'à prendre la forme d'un M. Si la calvitie se poursuit,
les cheveux du dessus de la tête risquent également de tomber.
Mythe 4: Les cheveux perdus ne repoussent pas.
Réalité : Les cheveux peuvent
repousser, cela dépend en fait de ce qui est à l'origine de la
calvitie. Dans les cas ci-après, les cheveux se mettent généralement à
repousser une fois qu'on s'est attaqué à la cause sous-jacente :
événement stressant de la vie, maladie comme le cancer ou le lupus,
chirurgie récente, infection, prise de drogues ou de médicaments,
carence nutritive et régime alimentaire trop strict. Cela dit,
l'alopécie androgénogénétique, principale cause de calvitie tant chez
l'homme que chez la femme, doit être traitée rapidement afin de freiner
la perte des cheveux et, dans certains cas, en stimuler la repousse.
Mythe 5: Pour avoir des cheveux sains, on doit consommer beaucoup de protéines.
Réalité : Bien qu'il soit
composé essentiellement de protéines, le cheveu a besoin , pour être en
bonne santé, du même rapport de protéines, de lipides (matières
grasses), de glucides (sucre), de vitamines et de minéraux que le reste
du corps. La consommation d'aliments variés en quantité suffisante est
la clé pour se garder en bonne santé et avoir une chevelure d'apparence
saine.
Mythe 6 :
a) Tel père, tel fils. Si mon père perd beaucoup de cheveux, il en sera de même pour moi.
b) La calvitie est un caractère génétique transmis par la mère.
Réalité : Il est vrai que la
prédisposition à la calvitie est héréditaire. Cependant, on peut
hériter de la calvitie tant de son père que de sa mère. On croit
généralement que la calvitie est associée à un ensemble de gènes. En
outre, comme la calvitie est un caractère dominant, les personnes qui
naissent avec les gènes qui en sont responsables risquent fort de
présenter tôt au tard un certain degré de calvitie.
Mythe 7 : Les hommes chauves sont moins virils.
Réalité : Voilà un mythe qui
remonte à des milliers d'années. Samson, un héros de la Bible, a vu sa
virilité remise en question lorsque Dalila lui a coupé les cheveux. De
nos jours, l'industrie de la publicité et du divertissement continue de
nous bombarder d'images d'hommes à la chevelure fournie qui sont
séduisants, prospères, forts et puissants.
Bien qu'il n'existe aucune
preuve scientifique liant la calvitie et la virilité, des études
montrent que les hommes chauves sont généralement moins satisfaits de
leur apparence et ont l'impression de faire plus vieux que leur âge.
Mythe 8 : Tous les hommes s'attendent à perdre leurs cheveux, c'est pourquoi la calvitie ne les dérange pas outre mesure.
Réalité : Des études ont révélé
que la calvitie peut se révéler particulièrement troublante pour bien
des hommes. En effet, un grand nombre d'hommes chauves, soucieux de
leur état, sont moins à l'aise dans leurs relations avec les autres et,
par conséquent, se sentent déprimés. Certains doivent même demander
l'aide d'un professionnel pour surmonter les effets psychologiques de
la calvitie.
Mythe 9 : Le fait de se raser et de se couper les cheveux a des conséquences sur la croissance et la texture des cheveux.
Réalité : Des recherches ont démontré qu'aucune de ces activités n'a d'effet sur la croissance et la texture des cheveux.
Mythe 10 : On ne peut rien faire contre la perte de cheveux.
Réalité : Cette affirmation
était vraie il y a quelques années, mais beaucoup de progrès ont été
accomplis depuis dans la lutte contre la calvitie. Selon l'importance
de la perte des cheveux, un médecin peut prescrire du minoxidil
Rogaine®) aux femmes atteintes de calvitie féminine ; il s'agit d'une
solution topique qu'on applique sur le cuir chevelu pour favoriser la
repousse des cheveux. Dans le cas de la calvitie commune, les médecins
peuvent porter leur choix sur le minoxidil ou le finastéride
(PROPECIA®), un médicament administré par voie orale récemment
approuvé, qui contribue à freiner la perte des cheveux chez les hommes
et, dans certains cas, à en stimuler la repousse. Il existe d'autres
solutions de nature esthétique qui permettent de pallier la perte des
cheveux comme la greffe de cheveux et le port d'une perruque ou d'un
postiche.
http://www.hairinfo.org/
Reprendre du poil de la tête
Le prix canadien moyen
d'une séance s’établit entre 1 000 et 5000 $, selon l'étendue de
cheveux à replanter. Inutile de préciser que vous avez tout intérêt à
choisir un chirurgien expérimenté, habile, minutieux, rapide à la
limite. La critique déplume régulièrement les traitements miracles qui
prétendent faire repousser les cheveux. Outre les deux préparations
pharmaceutiques qui donnent des résultats mitigés (Rogaine et
Propecia), ce sont invariablement des produits bidon. Un seul
traitement a toujours bonne presse : la greffe. Car elle marche à tout
coup. Et la technique a si bien évoluée qu'elle possède maintenant ses
lettres de noblesse. Il y a dix ans, les cheveux d'un greffé imitaient
les poils d'une brosse à dents. Fâcheux. Aujourd'hui, la microgreffe
passe inaperçue.
Le président de l'Association
des dermatologues du Québec, Pierre Ricard, est d'ailleurs formel : «La
greffe, et à plus forte raison la microgreffe, constitue LA solution
permanente à la perte des cheveux, pourvu qu'elle soit bien faite.»
Les anciens greffons comptaient
18 cheveux environ. Aujourd'hui, de un à cinq seulement sont
nécessaires. Résultat : on gagne en discrétion et on perd légèrement en
volume, quoiqu'un expert puisse donner du volume à force de
microgreffes. Il faut savoir que le chirurgien ne crée pas de cheveux;
il redistribue habilement ceux qui restent.
Plusieurs techniques se
disputent le terrain. Des bonnes et moins bonnes, des simples aux
complexes. Leur point commun : prélever des cheveux là où il y en a
(généralement en arrière de la tête) et les replanter où ils brillent
par leur absence.
La séance type dure autour de 3
à 4 heures. Le patient est éveillé et, s’il le désire, sous l'effet
d'un léger sédatif. Anesthésie locale d'abord, sans douleur.
Prélèvement ensuite de bandes de cheveux, avec les follicules, la
graisse et la peau, généralement à l'arrière de la tête. Ces cheveux
enlevés ne repoussent bien entendu jamais, mais la cicatrice, presque
invisible, se trouve dissimulée par les cheveux qui tombent par-dessus.
Le chirurgien sépare ensuite la
bande en microgreffons. Avec de l'expérience, il en replante ensuite
environ 500 par séance dans de minuscules fentes (de la grosseur d'un
seul cheveu). La grosseur des greffons augmente habituellement à mesure
qu'il se dirige vers l'arrière de la tête, pour donner plus de volume.
La séance terminée, le patient
repart sans pansement. Dans les heures qui suivent, chaque microgreffon
sécrète une goutte de sérum, laquelle fera une petite croûte à garder
sur place durant dix jours. Ce qui n’empêche pas de se laver les
cheveux ni d'aller au travail dès le lendemain. Il se peut que le front
soit légèrement enflé durant deux à trois jours. Les sites donneurs et
receveurs perdent également leur sensibilité pour quelques mois, de
petits nerfs de la peau ayant été sectionnés. Dans des cas plus rares,
il peut y avoir infection ou mauvaises cicatrisations (mais on sait
généralement d'avance si on a tendance à bien ou mal cicatriser). Le
pire, ce sont des cheveux plantés dans la mauvaise direction.
Il faut deux séances au
minimum, quatre ou cinq si on veut se gâter... et si on en a les
moyens, le prix canadien moyen de la séance s’établissant entre 1 000
et 5 000 $, selon l'étendue du désert à reboiser. Inutile de préciser
que vous avez tout intérêt à choisir un chirurgien expérimenté, habile,
minutieux, rapide à la limite. Discutez longuement avant d'aller de
l'avant. Posez-lui toutes vos questions. Faites-vous montrer des photos
de son travail. Demandez à rencontrer d'anciens greffés si possible.
Même si les hommes constituent
l'essentiel de la clientèle, des femmes commencent à recourir à la
microgreffe (à cause de la finesse de la technique). Pour les sourcils,
le front trop large, pour corriger la cicatrice d'un facelift ou encore
pour regarnir des régions éclaircies sous l'effet d'une alopécie
identique à celle dont se passeraient tant d'hommes!
Guy Sabourin
L'homme chauve n'est ni malade ni peu séduisant!
Certains hommes commencent à
perdre leurs cheveux à 17 ou 20 ans, parfois à 25 ou 30 ans. On voit
distinctement le fond de la tête d'un quadragénaire sur quatre. Plus il
avance en âge, plus le mâle doit donc s'attendre à perdre sa chevelure.
À 50 ans, pas moins d'un homme sur deux est dégarni.
Ces plus ou moins chauves
tiennent leur état de leur père et de leur grand-père tant du côté
maternel que paternel. C'est la composante héréditaire (gènes) de ce
que les médecins appellent l'alopécie androgénogénétique (AAG), de loin
la cause la plus fréquente de la calvitie commune. Pour savoir à quoi
vous attendre, regardez votre père ou jetez un œil attentif du côté des
vieilles photos de famille! Rassurez-vous : ce n'est pas une maladie.
Il s'agit plutôt d'une programmation familiale, qu'on «réparera» sans
doute un jour quand on connaîtra à fond les gènes humains (un travail
actuellement en cours chez les généticiens).
La calvitie est également très
liée aux hormones mâles (androgènes). Une enzyme, la 5 alpha-réductase,
convertit la testostérone en dihydrotestostérone (DHT), selon un
processus normal. Les hommes atteints de calvitie commune ont des taux
élevés de DHT dans le cuir chevelu. Or cette DHT raccourcit la phase de
croissance des cheveux et contribue donc à leur raréfaction. La racine
finit par mourir. Cette enzyme qui transforme l'hormone mâle en hormone
active sur les cibles réceptrices du follicule pileux touche
particulièrement les régions du front, du sommet du crâne et des
tempes.
Autres causes
Il arrive que les cheveux
tombent pour d'autres raisons. Stress, pelade, anesthésie, grossesse
(chez la femme), dysfonction de la thyroïde, anémie, chimiothérapie,
sida, insuffisance rénale chronique, fortes fièvres consécutives à des
infections bactériennes et certaines diètes hyperprotéiques sont de
celles-là. Règle générale, les cheveux repoussent au bout d'un certain
temps, sans l'intervention d'aucun produit ni traitement, mais plutôt
quand la santé se rétablit. Le médecin ou le dermatologue pourront vous
dire sans l'ombre d'un doute si vous souffrez de calvitie héréditaire
ou temporaire.
Le mieux : s'accepter
Il existe quelques traitements
plus ou moins efficaces contre la calvitie (médicaments, greffes et
postiches) et beaucoup de charlatans qui cherchent à tirer profit de la
vulnérabilité de plusieurs chauves. Le mieux, le moins coûteux et le
moins risqué consiste à s'accepter tel qu'on est. Vous estimez
peut-être ne plus pouvoir séduire sans votre crinière? Un professeur de
psychologie américain, Thomas F. Cash, de l'Université Old Dominion à
Norfolk, en Virginie, a étudié la réaction du genre féminin devant la
calvitie. Conclusion : les femmes de 23 à 66 ans trouvent
majoritairement les chauves plus intelligents, susceptibles de mieux
réussir, plus matures et de compagnie plus agréable que leurs
homologues chevelus. Qu'en dites-vous?
Guy Sabourin
Le "clonage capillaire", nouvelle piste contre la calvitie
Les scientifiques cherchent de nouveaux traitements
contre la calvitie. Une société britannique a ainsi commencé à expérimenter sur
l'homme une méthode dite de "clonage capillaire" tandis qu'une équipe américaine
a mené des travaux similaires sur des souris.
Il existe déjà des armes
contre la chute des cheveux comme le minoxidil, à appliquer sur le cuir chevelu,
les pilules Propecia ou encore le recours aux implants. "Beaucoup de choses
peuvent être faites", souligne le Dr Ken Washenik de l'Institut de recherche
Aderans à Philadelphie, qui étudie la technique du clonage capillaire.
Toutefois, les remèdes actuels ne sont pas efficaces sur tous les sujets et le
recours à la chirurgie n'intéresse pas tout le monde. D'où l'utilité de chercher
de nouveaux traitements.
On ne connaît pas en détail les raisons de la
perte progressive des cheveux, mais on estime que la génétique et les hormones
jouent clairement un rôle. Les chercheurs voudraient identifier des acteurs
biochimiques dans les follicules sur lesquels ils pourraient agir pour lutter
contre la calvitie. Certaines études ont également mis en évidence un gène
particulier qui pourrait intervenir dans le processus de perte des cheveux,
souligne Stephen Harrap de l'université de Melbourne. Une combinaison
défavorable d'environ cinq gènes pourrait déclencher le processus, suggère son
collègue Rodney Sinclair.
En Grande-Bretagne, la société Intercytex
vient de commencer l'étude sur l'homme de la technique dite du clonage de
cheveux. Elle se concentre sur un type particulier de cellule, située à la base
du follicule, qui peut s'associer aux cellules de la peau pour produire de
nouveaux follicules. Le traitement consisterait à extraire, chez un sujet, des
cellules dans une zone du cuir chevelu résistante à la calvitie, et de les
cultiver en laboratoire pour multiplier leur nombre, avant de les injecter dans
le cuir chevelu.
La technique a récemment été testée sur sept hommes
perdant leurs cheveux. Cinq ont vu leur chevelure s'étoffer, souligne le
directeur scientifique d'Intercytex, Paul Kemp. Toutefois les zones traitées
lors de cette étude préliminaire étaient de la taille d'une pièce de monnaie et
comportaient encore des cheveux. Peut-être qu'un jour les hommes pourront
recourir à des injections périodiques de leurs propres cellules pour lutter
contre la chute des cheveux. "Je pense qu'à l'avenir, la calvitie sera un choix
plutôt que quelque chose que l'on doit subir", avance M. Kemp. Il estime que sa
société pourrait commercialiser un traitement d'ici cinq ans.
De son
côté, le Dr Ken Washenik, qui dirige une équipe américaine, souligne que la
clonage capillaire s'est montré prometteur lors de tests sur des souris. Il
espère commencer l'expérimentation sur l'homme l'an prochain. Il souligne que
les follicules qui poussent grâce aux cellules injectées devraient résister à la
calvitie. Et même si ces cellules finissent par périr, "vous aurez des années de
cheveux dans le cuir chevelu", prédit le Dr Washenik. A terme, les scientifiques
aimeraient atteindre le même objectif avec une crème que l'on appliquerait
localement.
La recherche sur les follicules des cheveux pourrait
favoriser d'autres avancées médicales. Elle pourrait ainsi aider la science à
trouver le moyen de régénérer des organes comme le foie et les reins, selon le
Dr Washenik.
Calvitie : une piste pour la repousse des cheveux
En testant des anti-inflammatoires, des chercheurs espagnols auraient découvert le rôle de certaines cellules dans la croissance des cheveux.
L'équipe de médecins du Dr Mirna Perez-Moreno, au Centre de recherche sur le cancer de Madrid était en train de tester des médicaments anti-inflammatoires sur des souris lorsqu'ils se sont aperçus que la fourrure des rongeurs s'épaississait à vue d'œil. Curieux de savoir si la communication entre les cellules souches et des cellules immunitaires pouvait être la cause de cette repousse du poil, les médecins ont poussé plus avant leurs recherches sur les cellules immunitaires.
Ils ont alors découvert que les macrophages (les cellules qui luttent contre l'inflammation) activaient des cellules souches placées à proximité et qui sont responsables de la croissance des cheveux. Et que sous l'effet de cette activation, le poil se mettait à pousser. Pour corroborer cette découverte, ils ont ensuite traité les souris avec un médicament qui a supprimé les principaux signaux envoyés par les macrophages et ont constaté que la croissance a été retardée.
Un espoir dans la régénération des follicules
Pour l'instant, cet effet n'a été testé que chez les rongeurs mais cette découverte fortuite (publiée sur le site Plos Biology) pourrait bien faire avancer la science en matière de traitement de la calvitie. A l'heure actuelle, toutes les solutions qui existent dans ce domaine visent à retarder l'échéance mais ne peuvent provoquer la repousse des cheveux. En poussant plus avant les recherches sur les macrophages utilisés comme modulateurs dans les processus de régénération de la peau, les chercheurs espèrent pouvoir utiliser les cellules souches afin de favoriser la régénération des follicules, sans avoir à effectuer des transplantations.
source : https://fr-ca.etre.yahoo.com/calvitie-piste-repousse-cheveux-120000276.html