"Il prit ensuite une coupe; et, après avoir rendu grâces, il la leur
donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : ... je ne boirai plus
jamais du fruit de la vigne, jusqu'au jour où je le boirai nouveau dans
le royaume de Dieu." MARC 14:23-25 ; MATTHIEU
26:27-29 ; LUC 22:17-18 ; 1 CORINTHIENS 11:25
L'emploi le plus controversé du mot "vin" dans le Nouveau Testament
concerne les éléments utilisés par notre Seigneur dans Son institution
de la Cène. Paul et trois autres évangélistes concordent dans l'énoncé
suivant : "Il prit la coupe", mais les évangélistes rajoutent les mots
"fruit de la vigne".
Nous avons vu que, dans l'Ancien Testament, le "fruit de la vigne"
est communément rendu par le mot "tirosh", qui signifie du jus de raisin
fraîchement pressé. Au mot "vigne", dans l'emploi actuel de la langue,
on pense d'abord à du vin alcoolisé. Ceci s'explique par le fait que,
désormais, le raisin est principalement utilisé pour les boissons
alcoolisées.
Néanmoins, il ne viendrait à l'idée de pratiquement personne de
penser à du vin de pommes ou de poires en entendant parler du fruit du
pommier ou du poirier, bien qu'un procédé de fermentation serait, de la
même manière, tout à fait possible.
La fête de Pâque avait lieu six mois après la moisson d'où
l'allégation selon laquelle la coupe que notre Seigneur utilisa devait
être fermentée, et donc alcoolisée. Cependant, comme il l'est expliqué
plus haut, on connaissait plusieurs moyens pour empêcher la fermentation
et, de ce fait, cet argument est sans valeur. En outre, le raisin
pouvait se conserver presqu'une année entière si on le suspendait dans
des cavernes. Les cavernes qui criblent la roche calcaire de Palestine
fournissent des pièces réfrigérantes idéales. Niebhur confirme aussi
dans son livre "Voyage à travers l'Arabie" que les Arabes pratiquent
toujours cette méthode. Ainsi, à l'époque de Jésus, il était facile de
se procurer du raisin frais.
Ceci explique sans aucun doute que le mot "oinos" ("vin") ne fut pas
employé une seule fois par les évangélistes ou par Paul dans leurs
écrits sur la Cène. Notre Seigneur prit de la nourriture qui était
habituelle au commun des gens, du pain et du fruit de la vigne, et les
sanctifia en les utilisant comme des symboles de Sa vie et de Sa mort
répandus pour toute l'humanité. Jésus dit :
"Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi, et je
demeure en lui." JEAN 6:56
- Assemblée Chrétienne d’Auckland, Nouvelle Zélande