La calopsitte
En 2008, ma fille voulait avoir ce calopsitte (cockatiel en anglais) et elle l'a eu. Ça ne s'est pas passé comme prévu, le calopsitte, une femelle, s'est attachée à moi et ne veut rien savoir de ma fille. Si l'oiseau femelle pouvait passer 24 heures par jour sur moi, elle le ferait. Quand elle me voyait, elle s'arrêtait de manger et se précipitait à la porte de sa cage pour que je vienne le chercher. Si elle m'entendait dans la maison sans me voir, elle va m'appeler jusqu'à ce que j'arrive. Je la flattais et la grattais dans le cou comme si c'était un chaton et elle me faisait des petits sons de satisfaction.
À cette époque, j'ai demandé au Seigneur ce qu'il voulait que je fasse pour lui pendant ce qu'il me reste de temps sur la terre et comme réponse, il m'a fait penser au calopsitte ; "Tu vois comment ton calopsitte est en amour avec toi ? Eh bien, je désire que tu manifestes le même amour à mon égard". Comme David qui soupire après les parvis où Dieu réside, Dieu veut que j'ai un coeur qui désire constamment sa présence.
Ainsi donc ce n'est pas tant les actions que l'attitude de coeur qui importe comme l'avait fait remarquer Jésus à Marthe. C'est réconfortant dans un sens car en vieillissant on est de moins en moins capable de "faire des choses" pour le Seigneur. C'est troublant dans un autre sens parce que c'est une invitation à l'intimité qui rend quelque peu inconfortable, même si le Saint-Esprit est là pour nous rassurer. C'est bien moins intimidant de se faire traiter en serviteur, se faisant dire "Va faire ceci et cela" que de se faire traiter en ami, se faisant inviter à partager intimement sur ce qu'on ressent, sur nos peurs, sur nos rêves, sur nos frustrations, sur même ce qu'on éprouve pour Dieu et sur ce qu'on ne comprend pas dans son plan pour l'humanité.
Apocalypse 3:20 Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi.
Un jour, alors que la porte était demeurée ouverte, le calopsitte est parti. Je m'étais aperçu qu'il était très attiré par le chant des autres oiseaux dehors. Il en a donc profité pour aller les retrouver quand l'occasion s'est présentée. Je suis allé l'appeler dehors, je l'ai cherché partout, mais je ne l'ai pas retrouvé, c'était triste parce que le climat au Québec - durant l'hiver qui allait arriver dans quelques mois - ne pardonne pas pour les oiseaux tropicaux.
Le calopsitte était allé se poser chez une femme qui habite à une certaine distance de chez nous. Il appert que cette femme était une soeur de notre église et qu'elle avait recueilli le calopsitte. Elle en avait parlé à ma première épouse, mais celle-ci avait décidé de ne pas m'en souffler un mot, même si elle connaissait mon attachement à cet oiseau. Elle me l'a avoué bien des années plus tard, longtemps après le divorce. C'était mesquin de sa part, mais je lui ai pardonné, parce que j'ai été pardonné moi-même de toutes mes fautes. Que Dieu la bénisse !
Matthieu 6:14 En effet, si vous pardonnez aux autres le mal qu’ils vous ont fait, votre Père qui est au ciel vous pardonnera aussi.
15 Mais si vous ne pardonnez pas aux autres, votre Père ne vous pardonnera pas non plus le mal que vous avez fait.
Ne soyons pas rancuniers, c'est un fardeau trop lourd à porter, l'amour est un fardeau bien plus doux et léger, c'est celui que nous a destinés notre Seigneur Jésus, cf. Matthieu 11:28-29.
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