«Nous sommes appelés à offrir notre corps en sacrifice vivant Romains 12:1: l'accompagner de sel soulignerait peut-être alors le caractère perpétuel de notre sacrifice, tant que nous serons sur cette terre nous ne débarquerons pas de l'autel, répandant en tout temps l'odeur de Jésus-Christ autour de nous, offrant aux autres notre vie, notre amour, nos talents et notre temps, à l'image de Jésus qui n'a pas seulement sacrifié sa vie sur la vie mais dont la vie publique entière après la réception du Saint-Esprit a été au service des autres. Nos paroles, sacrifice de louanges qui confessent son nom doivent aussi être accompagnées de sel, tous les sacrifices le doivent, Lé.2:13, Col.4:6 elles doivent communiquer une grâce à ceux qui les entendent, Ephésiens 4:27-32.»
Le but de ce sacrifice assaisonné de sel était de faire alliance inviolable apportant la paix durable entre les parties. C'est pourquoi Jésus ajoute d'être en paix les uns avec les autres. La nouvelle alliance en Jésus nous a apporté la paix avec Dieu et Jésus nous appelle à étendre cette paix à tous ceux qui veulent la recevoir.
Le sacrifice de soi apporte la paix, tandis que le refus de mourir à soi-même suscite des conflits d'intérêt entre les personnes.
L'alliance du sel entre des croyants peut ressembler à celle que qu'ont établie entre eux David et Jonathan: 1S.18:1-4. David dit à Jonathan: 1Samuel 20:7 «Montre donc ta bienveillance pour ton serviteur, puisque tu as fait entrer ton serviteur dans une alliance
de l'Éternel.» (...) 13 Jonathan fit de nouveau prêter serment à David au nom de son affection pour lui, car il l'aimait comme lui-même. (...) 23 Jonathan à David: «Telle est la parole que moi et toi nous nous sommes données. Voici l'Éternel: il est pour toujours entre toi et moi.»
Marc 9:49 En effet, chacun doit être (purifié) par le feu et (préparé pour Dieu comme on prépare l'offrande du sacrifice) avec du sel. 50 C'est une chose précieuse que le sel, mais s'il devient fade, avec quoi lui rendez-vous son goût? Ayez du sel en vous-mêmes et vivez en paix entre vous. - Parole Vivante
Cette parole énigmatique a été interprétée de façon très diverse. Les mots «tout sacrifice sera salé de sel» contenus dans le texte reçu sont probablement une glose explicative. Ils nous mettent sur la voie d'une interprétation plausible: comme, d'après la Loi, tout sacrifice devait être salé (Lévitique 2:13) avant d'être consumé et que le sel, comme le feu, brûle la chair vive, ainsi tout disciple doit être purifié par le feu de l'épreuve et de la souffrance avant d'être consacré à Dieu. Le lien avec les versets précédents peut s'expliquer ainsi: si vous ne voulez pas aller au feu de la Géhenne, (de l'enfer), il faut accepter le feu de l'épreuve qui purifie et préserve de la corruption.
D'autres traduisent: «Chacun doit être comme du sel pour le feu» en se référant à une coutume palestinienne prescrivant d'utiliser le sel comme catalyseur dans les fours. Après un certain temps, ce sel, ayant perdu ses vertus, est jeté. La parole signifierait alors: «Soyez prêts à servir
comme le sel dans le feu, à vous sacrifier pour les autres». Ce sens correspondrait bien à la ligne générale de la réponse de Jésus aux aspirations charnelles des apôtres (v. 33 ss.).
Le sel jouait un grand rôle dans la vie des peuples antiques. Les Romains avaient coutume de dire: «Rien n'est plus utile que le soleil et le sel.» L'Ecclésiastique prétend que l'homme a besoin avant tout d'eau, de feu et de sel (39: 31). Il était symbole de la pureté et de la fidélité. Une Alliance de sel. (Nombres 18: 19; 2Chroniques 13: 5) était une alliance qu'on ne pouvait briser. Le sel préservait aussi de la corruption. Avoir du sel en soi pourrait donc signifier posséder en soi ce qui rend la vie pure, fidèle, qui la préserve de l'influence corruptrice du monde. À la lumière de l'enseignement apostolique, nous pourrions rapprocher cette parole de Soyez remplis de l'Esprit. (Ephésiens
518). Si nous retenons la dernière explication du verset précédent, la parole signifierait: «Ayez en vous l'esprit de sacrifice». Ce sens s'accorderait bien avec la parole qui suit et le contexte général de la réponse de Jésus que ces paroles clôtureraient
(v. 33-49).
>Matthieu 5:13 Ce que le sel est pour les aliments, vous l'êtes, vous, pour cette terre. Si le sel devient insipide, avec
quoi lui rendra-t-on son pouvoir salant? Il ne sert plus à rien. Il n'y a qu'à le jeter dehors où il sera piétiné
par les passants.
«Dans la Palestine du 1er siècle, on se servait d'un sel mal purifié qui contenait une assez forte proportion de cristaux analogues par leur aspect au chlorure de sodium, mais n'en possédant pas la puissance assaisonnant. Que le sel ainsi composé était mis au contact de l'eau ou de l'humidité, le chlorure de sodium fondait, disparaissait, et il ne restait plus que les autres cristaux sans valeur: le sel avait perdu sa saveur».
Saler - malach Strong 04417 TWOT 1197d
Seulement trois passages emploie ce verbe dénominatif. Selon Lé.2:13, le repas offert doit être assaisonné
de sel. Dans Ex.30:35, les ingrédients employés dans la composition
de l'encens devaient être salés.
On n'y retrouve nulle part le concept d'entrer en relation
amicale en mangeant du pain et du sel ensemble. La société
arabe jusqu'à ce jour a retenu des expressions telles «il
y a du sel entre nous» ou «Je t'aime comme j'aime le sel».
Le troisième passage est Ez.16:4 décrivant
un nouveau-né frotté ou lavé avec du sel. Ceci devait
être probablement seulement pour nettoyer et guérir l'enfant
plutôt que d'établir une alliance (de sel) entre le nouveau-né
et Dieu. Nous pouvons espérer que la solution saline était
diluée!
Sel - melach Strong 04417 TWOT 1197a
Lé.2:13, Ex.30:35. Certains soutiennent que le
sel dans ces offrandes représente ce qui prévient la putréfaction,
alors que le miel et le levain ne la préviennent pas et sont exclus
pour cette raison. D'autres soulignent que l'usage du sel dans ces offrandes
peut être une question d'assaisonnement ou de dédication,
car le sel est un item de valeur. Le miel, d'un autre côté,
ne putréfie pas
facilement.
Le terme «alliance de sel» est appliqué
au statut perpétuel par lequel le revenu devait être donné
aux prêtres No.18:19, et à l'alliance établie avec
David où il lui avait été accordé un règne
éternel sur Israël 2Ch.13:5. Ces relations sont donc désignées
comme étant irrévocable et liantes, voir aussi Lé.2:13.
Les qualités de préservation du sel sont
peut-être vues dans l'usage par le prophète Élisée
pour purifier la source à Jéricho. 2R.2:20-21, quoique l'effet
ici fut miraculeux. D'un autre côté, le sel était répandu
sur le site d'une ville dévouée à Dieu pour la destruction
Jg.9:45, devenant par là un symbole de stérilité et
de
désolation, voir aussi De.29:23, Job 39:6, So.2:9.
Aeschimann
Dans le monde ancien le sel avait une signification religieuse.
À cause de ses qualités de purification, d'assaisonnement
et de préservation il était un symbole d'endurance et de
valeur.
«La Torah est comme le sel... le monde ne peut subsister
sans sel» - Soph., 15:8, Str.-B. I, 235; comme symbole de ce qui
est intelligent et astucieux, Corn.
Nep. Att., 13:2.
Le sel est associé avec Dieu, alors que la putréfaction
et la corruption sont associées avec les démons. Pour cette
raison le sel était très employé dans l'adoration,
comme dans l'A.T.. Il était répandu ou mélangé
dans les sacrifices Ex.20:35, Lé.2:13, Ez.43:21. Le nouveau-né
était frotté avec du sel Ez.16:4. Il était employé
par les Orientaux pour chasser les esprits malins. Les
alliances durables étaient faites en mangeant
du pain et du sel, ou seulement du sel No.18:19, 2Ch.13:5: l'alliance du
sel).
Dans le N.T. sa signification cultuelle est perdue. Le
sacrifice rituel est simplement une façon d'illustrer les vérités
du monde religieux et moral. P.229 Ceci semble être le point de la
parole obscure de Mc.9:49. Le disciple doit être assaisonné
avec du sel comme dans le cas du sacrifice. Cela l'amènera à
passer par des tribulations (cp. le feu de 1Co.3:13), et tout ce qui est
contraire à
Dieu sera purgé. Le sel illustre aussi les qualités
morale et religieuse qui doivent caractériser le langage du Chrétien
Col.4:6, spécialement la qualité qui est la marque intérieure
du disciple et la perte de ce qui le rendrait inutile. Lu.14:34, Mt.5:13,
Mc.9:50.
Luc nous donne la formulation originale, associant cette
parole avec les sérieuses demandes faites envers le disciple. Matthieu
nous donne, secondairement, une application directe aux disciples eux-mêmes.
Cette parole
semble avoir en vue les conditions existantes en Palestine.
Le sel de la Mer Morte, lequel est mélangé avec le gypse
etc., acquiert facilement une état éventé
et alcalin.
Hauck
1. Le sel avec lequel la nourriture est assaisonnée
et les
sacrifices arrosés, Mc.9:49.
2. Le sel de la terre, ces genres de matière saline
employée pour fertiliser la terre arable, Mt.5:13; ici le sel ne
peut être pris dans le sens d'un condiment, puisque ceci rendrait
la terre stérile De.29:23, So.2:9, Jg.9:45. Le sens est «C'est
votre prérogative de communiquer à l'humanité (illustrée
par la terre arable) les influences requises pour une vie de dévotion
à Dieu. Dans
l'affirmation qui suit "et si le sel", la comparaison
semble être tirée du sel comme condiment, ce qui fait que
les deux figures sont mélangées ensemble. Dans Mc.9:50 et
Lu.14:34 le sel est un symbole de santé et de vigueur de l'âme
qui est essentiel à la vertu chrétienne.
3. Le sel est un symbole d'accord durable, Mc.9:50, parce
qu'il protège la nourriture de la putréfaction et la préserve
inchangée. Par conséquent, dans la ratification d'ententes
solennelles, les Orientaux avaient, et ont jusqu'à ce jour, l'habitude
de partager le sel ensemble.
Saler
Mt.5:13, chaque vrai chrétien est rendu mûr
pour une
association sainte et joyeuse avec Dieu dans son royaume
par le feu, c.à.d. par la douleur causée par les afflictions
et les tribulations, s'il les endure avec constance, celles-ci tendent
à purger et fortifier son âme, Mc.9:49. Mais ce passage extrêmement
difficile est expliqué autrement par d'autres.
Si ce sel perd sa saveur avec quoi la salera-t-on ?
-Semeur
ou: avec quoi le rendra-t-on de nouveau salé ?
Comment le sel peut-il perdre sa saveur ?
Le sel utilisé en Palestine contenait beaucoup
de cristaux n'ayant aucun pouvoir salant. Lorsque ce sel était exposé
à l'humidité, le chlorure de sodium fondait (le sel se dissout
dans l'eau) et seuls les cristaux non salants restaient.
Ces cristaux non salants ayant perdant leur chlorure de
sodium (leur sel) ne pouvaient donc plus servir à saler, c'est pourquoi
on s'en débarrassait en les jetant dehors.
Il avait la forme du sel mais n'en avait plus la substance.
Comme certains qui ont la forme de la piété
(observant certaines pratiques religieuses de manière routinière)
mais dont leur comportement en renie la force.
Si ce sel "perd sa saveur" (môrainô en grec;
rendre fou, devenir fou, sans aucun sens, d'aucune utilité, telle
la sagesse du monde que Dieu a convaincu de folie 1Co.1:20, le monde se
déclarant être sages se sont rendus fous Ro.1:22),
- Quand la vérité est mélangée
avec des inventions, est elle falsifiée, comme on dit même
le sel perd sa saveur, - Clément d'Alexandrie à Théodore,
concernant les Carpocratians qui expérimentaient les profondeurs
de Satan.
Thayer