Jésus a comparé le Royaume de Dieu à « un marchand qui cherche de belles perles. Il a trouvé une perle de grand prix; et il est allé vendre tout ce qu’il avait, et l’a achetée » (Matthieu 13.45-46).
Juan Carlos Ortiz, dans son livre, Call to Discipleship (Appelé à être un disciple), approfondit le sujet et nous procure une meilleure compréhension de ce qu’est la soumission totale – vendre tout ce que nous avons pour acheter la perle.
«Quand un homme trouve Jésus, cela lui coûte tout ce qu’il a. Jésus possède le bonheur, la joie, la paix, la guérison, la sécurité et l’éternité. L’homme est émerveillé à la vue d’une telle perle et dit : « Je veux cette perle. Combien coûte-telle? »
Le vendeur dit : « Elle a une trop grande valeur, son prix est trop élevé. »
« Mais combien vaut-elle? »
« Eh bien, elle est très dispendieuse »
« Pensez-vous que je pourrais l’acheter? »
« Bien sûr, n’importe qui peut l’acheter. »
« Mais vous dites qu’elle est trop dispendieuse. Combien vaut-elle? »
« Elle vaut tout ce que vous possédez – rien de plus, rien de moins – n’importe qui peut donc l’acheter. »
« Je suis preneur. »
« Que possédez-vous? Notez-le par écrit. »
« J’ai 10 000 $ sur un compte en banque. »
« Bien, 10 000 $. Quoi d’autre? »
« Je n’ai rien d’autre. »
« Êtes-vous certain de n’avoir rien d’autre? »
« Eh bien, j’ai quelques dollars dans ma poche de pantalon. »
« Combien? »
« Voyons : trente, quarante, cinquante, quatre-vingts, cent, cent vingt. Cent vingt dollars. »
« Splendide. Qu’avez-vous encore? »
« Je n’ai rien d’autre. C’est tout. »
« Où habitez-vous? »
« Je demeure dans ma maison. »
« La maison aussi. »
« Dans ce cas, cela veut-il dire que je devrai vivre dans le garage? »
« Avez-vous un garage? Je le prendrai également. Qu’avezvous d’autre? »
«Vous voulez dire que je devrai vivre dans mon automobile?»
« Avez-vous une automobile? »
« J’en ai deux. »
« Les deux sont à moi maintenant. Les deux voitures. Quoi encore? »
« Eh bien, vous avez l’argent, la maison, le garage, les voitures, tout. »
« Que possédez-vous encore? »
« Je n’ai pas autre chose. »
« Êtes-vous seul dans le monde? »
« Non, j’ai une femme, deux enfants… »
« Votre épouse et les enfants aussi. »
« Eux aussi? »
« Oui, tout ce que vous possédez. Quoi d’autre? »
« Je n’ai plus rien. Je suis tout seul maintenant. »
« Oh, vous aussi. Tout. Tout est à moi : la femme, les enfants, la maison, le garage, les automobiles, l’argent, les vêtements, tout. Et vous de même. Maintenant, vous pouvez profiter de toutes ces choses, mais vous devez vous rappeler qu’elles m’appartiennent, tout comme vous. Quand j’aurai besoin de l’une de ces choses dont vous bénéficiez, vous devrez me les donner, car c’est moi qui en suis propriétaire maintenant. »
Qu’est-ce que cela veut dire de renoncer à tout pour la perle de grand prix?
La maison de l’un de mes bons amis a été la cible de cambrioleurs à maintes reprises au cours des dernières années. La plupart du temps, il m’a dit que les malfaiteurs n’avaient rien trouvé qui vaille vraiment la peine d’être volé. Les dommages causés pour entrer dans la maison avaient coûté
plus cher que les vols eux-mêmes. « Je m’inquiétais surtout pour ma famille », m’a-t-il dit. « J’étais juste heureux qu’aucun d’eux ne soit à la maison en
ces occasions. Néanmoins, après la dernière tentative, je me suis dit que je pourrais mettre sur la porte une note disant : ‘Entrez – c’est ouvert. Prenez tout ce que vous voulez. Il n’y a vraiment rien à prendre!’ » Puis, il a ri : « Mon imagination se représentait des cambrioleurs en train de démolir ou incendier notre maison. Et, à ma grande surprise, cette scène imaginaire me plaisait. ‘Et alors?’ me suis-je dis, ‘Elle ne m’appartient pas; c’est le
Seigneur qui est propriétaire de cette maison. Qu’elle soit mise en pièces ou emportée par les flammes – cela ne me concerne pas. Où dormirons-nous demain soir? C’est Son problème à Lui.’ »
Renoncer à tout pour la perle de grand prix signifie bien plus que de céder nos biens matériels. Il faut également renoncer à nos êtres chers. Un jour, alors que j’attendais dans une aérogare, entre deux vols, j’ai prié le Seigneur en agonie sur les nombreux besoins dans le champ missionnaire. Je pensais particulièrement aux millions de musulmans dans le monde entier et au défi immense de leur annoncer l’Évangile. Soudainement, c’était comme si je venais d’être transporté dans une autre ère, dans un autre lieu. Une voix m’a dit : « Ton fils finira ses études et deviendra un missionnaire. » Je voyais Daniel en Iran, distribuant des traités évangéliques de maison en maison. Puis, j’ai vu qu’il se faisait arrêter. Il avait un bandeau sur les yeux et on le poussait contre un mur. Il y a eu des coups de feu et il s’est écroulé. Du sang s’écoulait d’une blessure fatale à la tête. Je me voyais à la maison, recevant la nouvelle; j’étais en état de choc. Alors, la voix m’a demandé : « Et maintenant, que penses-tu de cela? »
De retour dans l’aérogare, la question ne me quittait pas. Qu’est-ce que j’en pensais? Que ferais-je de mon fils? Depuis le début, Gisela et moi avons toujours dit à nos enfants : « Dès que vos études seront terminées, vous pourrez oeuvrer dans le champ missionnaire. » Nos enfants ont toujours planifié d’un jour annoncer l’Évangile aux perdus.
Assis dans l’aéroport, en ce moment, je savais quelle serait ma réponse. Si Daniel allait en Iran pour distribuer des traités porte-à-porte et qu’il se fasse tuer, je ne pourrais rien dire, excepté : « Gloire au Seigneur. Il a répondu à l’appel de Dieu. Il ne m’appartient pas. Mon fils appartient au Seigneur. »
- K.P. Yohannan «Vivre à la lumière de l'éternité» P.133-136
Compteur installé le 17 avril 2021