2° Après s'être aimé, valorisé
et pardonné, le second défi c'est d'aimer celui qui nous
a fait mal; de parler, de visionner, de ressentir et d'agir avec amour
envers la personne qui nous a fait du tort. Cela peut être le plus
grand défi.
3° Le troisième défi c'est de les supporter
et de les encourager alors qu'ils passent à travers la sombre vallée,
voilà un don d'une valeur inestimable. Quand les gens sont blessés,
ce n'est pas le temps de blâmer, condamner ni trouver la faute. Ce
n'est pas le temps non plus de rejeter ni de critiquer. Plutôt, c'est
le temps d'écouter leur douleur; d'être attentionné
au lieu de corriger; de les accepter au lieu de leur présenter les
«bonnes» réponses bibliques et théologiques.
Parler en termes de «devoir faire» même si c'est vrai
- c'est agir comme les amis de Job, qui ont brisé leurs 7 jours
de silence réconfortant pour offrir des conseils inutiles. Des
questions comme «Pourquoi n'as-tu pas...» ne sont pas utiles
à cette période. Et des affirmations comme «Si j'étais
toi, je ferais....» sont souvent prématurées sinon
arrogante de propre justice. Et même quand les gens parlent avec
des intentions positives, ils manquent souvent d'information suffisante
ou d'empathie pour être crédibles et attentionnées.
Le fait de savoir que Dieu a des problèmes avec sa famille,
Es.1:2, nous enseigne que Dieu sait ce que c'est d'avoir des difficultés
familiales. Il nous enseigne comment composer avec les difficultés
sans se blâmer soi-même. Dieu ne s'est pas blâmé
lui-même pour l'adversité dans sa famille parce qu'il n'était
pas responsable pour les décisions pécheresses de ses enfants.
Une tendance humaine c'est de chercher quelqu'un à
blâmer. Établir la faute, cependant, n'a aucune valeur rédemptrice.
Cela peut soulager certains membres de la famille du fardeau de la culpabilité,
mais cela ne restaure pas le dommage causé ni répare le tort
subi. Blâmer, faire honte et condamner aide les gens à se
sentir innocents et peut conduire à l'établissement de sa
propre justice et à l'apparition de l'arrogance. Blâmer les
autres peut aussi aider les gens à se sentir plus confiants en eux-même.
Et blâmer les autres peut aider les gens à se sentir confortables
ou soulagés: «Ce n'est pas moi, ni ma famille».
Parce que Dieu comprend la force destructrice du blâme,
il nous demande de considérer nos voies tortueuses. Il décrit
notre péché et pointe une voie de rédemption à
travers la confession et la repentance. Dieu nous demande de prendre la
responsabilité de notre péché, mais il ne nous humilie
pas. Il nous demande d'être humble, de voir qui nous sommes vraiment
- des créatures pécheresses dont il désire racheter.
Son amour attentionné envers nous et son doux message qu'il nous
adresse procure l'environnement relationnel qui nous rend capables de
répondre positivement envers lui et admettre que nous avons besoin
de lui et de sa rédemption. Le blâme, d'un autre côté,
est destructeur parce qu'il encourage la personne blâmée de
se vautrer dans la pitié de soi ou de s'infliger une punition personnelle
comme moyen d'expier son péché. Cela encourage aussi l'autocondamnation,
le rejet de soi et la haine de soi. Celui qui se blâme lui-même
dira: «Est-ce que je l'ai assez aidé, protégé?»
«Ai-je assez donné, assez aimé?» «Qu'est-ce
que j'aurais pu faire pour aider mon enfant à éviter les difficultés
dans lequel il se trouvait?» Le blâme n'accomplit rien de bon,
mais il bâtit la culpabilité, la honte, la dépression,
l'anxiété et l'attitude défensive. La Bible est pleine
d'illustrations du pouvoir dévastateur du blâme: Adam et Ève
se blâmant l'un l'autre et le serpent, la foule demandant qui a péché
quand la tour s'est effondrée, Lu.13:4.
«Où ai-je manqué?» est aussi
une question non productrice et non rédemptrice parce qu'en trouvant
la réponse, s'il y en a une, cela ne résout ni ne corrige le
problème. Si les parents veulent prendre la responsabilité
des problèmes familiaux, ils ont besoin de s'assurer qu'ils ne prennent
pas sur eux la partie qui revient à leurs enfants. Plutôt
que de dire «Où ai-je manqué?» les parents ont
besoin de se demander «De quoi suis-je responsable?» »Que
puis-je faire maintenant pour être utile?» «Que puis-je
corriger dans ma relation d'entrer en relations pour aider mon enfant à
réagir positivement avec moi, avec Dieu et avec les autres?»
L'accent que je place en tant que conseiller c'est d'aider les parents
à contribuer à la solution plutôt que de se blâmer
eux-mêmes ou leurs enfants.
Les maris et femmes peuvent accroître leurs chances
d'un mariage et d'une famille positive en accordant continuellement leur
attention à deux domaines de leur vie:
1° le développement personnel en traitant les
immaturités, les insuffisances et les immoralités individuelles,
et
2° la reconnaissance de leur besoin de Dieu, de sa
Parole, de leurs familles et du corps des croyants.
- Traduction d'extraits du livre «Counseling and
self-esteem» par David E. Carlson