Dans le Ps.8 Dieu l'avait fait à son image; il l'avait couronné l'homme de gloire et de splendeur en l'appelant à dominer sur la création.
L'homme est aussi destiné à dominer sur la création pour l'éternité :
2Ti.2:21 si nous persévérons nous régnerons avec lui,
Ap.3:21 Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
Jésus, le second Adam 1Co.15:45 est l'image parfaite de Dieu Col.1:15, Hé.1:3. L'homme, pour exercer sa domination à l'image de Dieu, il doit le faire comme Jésus l'a fait.
La domination vue dans une perspective spirituelle
La domination terrestre est à l'image de la domination dans les lieux célestes.
En obéissant à Satan au lieu qu'à Dieu, l'homme en est devenu le fils Jn.8:44 et s'est mis à dominer à la manière de Satan, le prince de ce monde qui agit dans les fils de la rébellion. On peut le lire dans la tentation de Jésus.
Lu.4:5 Le diable, l'ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, 6 et lui dit: Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes; car
elle m'a été donnée, et je la donne à qui je veux. 7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. 8 Jésus lui répondit: Il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul.
Il est vrai que le monde entier est sous la puissance du malin, 1Jn.5:19; mais attention, Satan est le père du mensonge et quand il parle, il ment de son propre fond, Jn.8:44. Comme pour ce qu'il
avait dit à Adam et Eve, il y a une part de vérité dans ce qu'il affirme à Jésus, mais il faut rappeler que c'est Dieu qui a le dernier mot, c'est Dieu qui a établi David, Salomon, Josias, Cyrus comme rois. Toute autorité a été instituée par Dieu Ro.13 et le rôle de Satan et de ses anges (par exemple, celui qui était le chef de la Perse, qu'on lit dans Daniel) reste toujours limité par la souveraineté de Dieu qui incline le coeur des rois comme un courant d'eau, nous disait Salomon
lui-même Pr.21:1.
Dans Mt.20:25, Jésus illustre les conséquences que le péché a eues sur la capacité de dominer donnée par Dieu aux hommes, cf. Ge.3:16. Quand l'homme domine, il ne le fait plus selon l'image de Dieu, il le fait selon l'image de Satan:
Mt.20:25 Jésus les appela, et dit: Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. 26 Il n'en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu'il soit votre serviteur; 27 et quiconque veut être le premier parmi vous, qu'il soit votre esclave. 28 C'est ainsi que le Fils de l'homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.
Jésus veut qu'on n'ait rien à faire avec le diable et avec sa manière d'exercer la domination, dans l'exhortation de Mt.20:25-28, Jésus nous appelle à rechercher le service des autres au lieu de la domination et le contrôle sur les autres.
Celui qui recherche le contrôle et la domination sur les autres, se prosterne, inconsciemment la plupart du temps, devant Satan, il en est le fils, car il accomplit les désirs du diable comme celui qui est menteur ou meurtrier. L'exemple ultime est le groupe de Bilderberg
Jn.8: 4 Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il profère le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur et le père du mensonge.
1Jn.3:12 et ne pas ressembler à Caïn, qui était du malin, et qui tua son frère. Et pourquoi le tua-t-il? parce que ses oeuvres étaient mauvaises, et que celles de son frère étaient justes.
Pr.14:31 Opprimer le pauvre c'est outrager celui qui l'a fait.
Par contre, celui qui se met au service des autres, celui qui a pitié de l'indigent honore Dieu Pr.14:31, il se prosterne devant Dieu, il en est le fils, car il accomplit les désirs de Dieu, il exerce son leadership à l'image de Jésus le Fils unique.
Mc.9:35 Alors il s'assit, appela les douze, et leur dit: Si quelqu'un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous.
Paul était un bon exemple, il s'est comporté en fils de Dieu en se faisant le serviteur de tous: 1Co.9:19 Car, bien que je sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Tandis que Diotrèphe était un mauvais exemple, il s'est comporté en fils de diable en se faisant le dominateur de tous:
3Jn. 9 J'ai écrit quelques mots à l'Église; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. 10 C'est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu'il commet, en tenant contre nous de méchants propos; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Église. 11 Bien-aimé, n'imite pas le mal, mais le bien. Celui qui fait le bien est de Dieu; celui qui fait le mal n'a point vu Dieu.
Donc, en analysant notre attitude et nos désirs nous pouvons voir si nous sommes inspirés de Dieu ou du diable, si nous sommes habités du désir de servir les frères, cela vient de Dieu ou si nous sommes habités du désir de prendre le contrôle pour amener les autres à penser et à agir à notre manière, cela vient du diable.
Celui qui cherche à être le premier se coupe de la communion avec Dieu et avec les frères, il suit les traces de Satan car il pense comme lui. Et il se séduit lui-même en pensant que ce sont les autres qui sont dans l'erreur! Quiconque ne pense pas comme lui est taxé d'hérétique.
Jugez par vous-mêmes des paroles qu'a prononcées le pape Boniface VIII:
«Le pontife romain juge tous les hommes et il n'est lui-même jugé par personne. Nous déclarons que pour les humains, être sujet du pontife romain est une condition tout à fait nécessaire au salut. Ce qui a été dit du Christ - que toutes choses ont été mises sous ses
pieds - peut aussi être dit de moi. Je détiens l'autorité du Roi des rois... Je suis tout en tous et au-dessous de tout, de sorte que Dieu lui-même et moi, le vicaire de Dieu, avons un seul consistoire, et je peux faire presque tout ce que Dieu est capable de faire. Que devez-vous
donc faire de moi, sinon Dieu lui-même?»
Maintenant, répondez-moi à cette question, comment Jésus, le Seigneur (Dominus) a-t-il exercé sa domination quand il a été sur la terre?
Par la puissance de l'Esprit,
- Jésus a dominé sur la maladie, il a fait des guérisons. - Jésus a dominé sur la nature, il a calmé la tempête. - Jésus a dominé sur le péché, il n'y a jamais succombé, même s'il a été tenté
en toutes choses comme nous. - Jésus a dominé sur les démons en les chassant.
Domination de Jésus sur les hommes
Comment Jésus a-t-il exercé sa domination sur les hommes?
- En leur confiant sa Parole, et en leur demandant de l'observer:
Jn.8:31 Et il dit aux Juifs qui avaient cru en lui: Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples.
Mt.28:19 Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, 20 et enseignez-leur
à observer tout ce que je vous ai prescrit.
Comment Jésus s'y est-il pris pour faire accepter son leadership, sa domination sur les hommes?
Jésus a dit: "Suivez-moi", il ne nous a pas poussés dans le dos de personne en disant: "vas-y, avance!" Grosse différence. Il nous a montrés l'exemple, c'est cela le leadership, ce n'est pas
de dominer sur les autres et d'exercer sur eux une pression pour leur dire quoi faire, sans bouger le petit doigt comme les pharisiens le faisaient.
Jésus n'a jamais refusé un service, il est devenu le serviteur de tous. Jésus, le Seigneur et maître a mis le comble à son amour pour les disciples :
Jn.13:1 Avant la fête de Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son
amour pour eux. 13 Vous m'appelez Maître et Seigneur; et vous dites bien, car je le suis. 14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres; 15 car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. 16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n'est pas plus grand que son seigneur, ni l'apôtre plus grand que celui qui l'a envoyé. 17 Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.
Pensez aux multitudes qui sont venues à lui, il n'a jamais mis dehors celui qui est venu le voir pour obtenir quelque chose de lui. Le Seigneur et maître s'est montré digne d'exercer sur les hommes sa domination en leur lavant les pieds! Quel contraste avec la domination à laquelle les
hommes sont habitués!
Le genre de domination que Jésus nous appelle, c'est à l'inverse de ce qu'on voit dans le monde, c'est une domination qui est motivée par l'amour et caractérisée par le service de ceux qui nous sont échus en partage. Alors, et alors seulement, notre autorité sera respectée et notre parole
sera écoutée.
Elle est là la différence.
Comparaisons entre A) le premier Adam diabolique et
B) le second Adam divin
1° A) Les pécheurs, à l'image de leur père le diable, exercent leur domination en méprisant
leur prochain, en se foutant carrément de ce qu'ils peuvent penser et ressentir.
Le péché est venu nuire à la capacité de bien dominer. Le péché est venu affecter l'intelligence, la volonté et le sens moral de l'homme, il ne domine plus d'une manière qui reflète l'image de Dieu, qui est selon l'amour.
Il a appesanti sa main sur le reste de la création au lieu de mettre un fardeau doux et léger, comme Jésus, il a exploité à outrance le sol et fait disparaître les animaux par millions.
Le rabbin Siméon a dit, il y a bien des siècles:
Quand Dieu a été prêt à faire l'homme, les animaux ont tremblé.
L'homme ne fait pas que trembler les animaux, il fait trembler son prochain
aussi. Comme Plaute l'a dit:
l'homme est un loup pour l'homme.
B) De son côté, Jésus, à l'image de Dieu son Père, exerce sa domination sur les hommes en les
aimant, en leur donnant des directives pour qu'ils soient heureux, en étant aussi à l'écoute de leurs besoins.
2° A) L'homme naturel, diabolique, est au-dessus des sentiments qu'il qualifie de maternel, d'efféminé, il repousse les enfants, il cherche à rester entre hommes. Il est à l'image de son père le diable qui méprise les faibles.
B) Jésus, le vrai homme, accueille les enfants, il leur démontre une affection physique, il les prend dans ses bras, leur parle, prie pour eux.
3° A) L'homme naturel, diabolique, juge les faibles et les méprise, il n'a aucune sympathie pour eux, ils n'ont qu'à se prendre en main, comme il le fait lui-même.
B) Jésus, le vrai homme, accueille les faibles, il les console et leur apporte le soutien.
4° A) L'homme naturel, diabolique, est suffisant au niveau spirituel, il se pense bien correct selon les normes qu'il s'est établies pour lui-même, il n'a aucune miséricorde pour ceux qui ne respectent pas ses normes, il est la mesure par laquelle il juge tous les autres.
B) Jésus, le vrai homme, sait de quoi l'homme est fait, il se souvient qu'il n'est que poussière, il comprend ses luttes, ses faiblesses, il est compatissant à son égard, il est prêt à lui pardonner.
La réponse de l'homme à la domination exercée sur lui
1° Quelle est la réponse normale des hommes à la domination exercée par l'homme naturel, motivé par le mépris des autres?
- l'insoumission, l'insurrection, la révolte
2° Quelle est la réponse normale des hommes à la domination exercée par l'homme spirituel, motivée par l'amour?
- Le respect et l'obéissance volontaire et joyeuse
Quelle genre de domination exerçons-nous sur notre entourage, sur notre famille, sur les frères, au travail?
- La façon dont les gens réagissent à notre égard est un excellent indicateur.
Si votre femme et vos enfants sont bien disposés à votre égard et se soumettent à votre leadership, c'est un signe que vous exercez sur eux la domination à l'image de Jésus, avec amour, en vous rendant le serviteur de votre femme et de vos enfants.
Mais si votre femme et vos enfants ne sont pas bien disposés à votre égard et résistent à votre leadership, c'est un signe que vous exercez sur eux la domination à l'image du diable, en manquant de considération à leur égard, c'est-à-dire en ne tenant pas compte de leurs besoins particuliers, différents des vôtres, en exigeant que ce soit eux qui sont à VOTRE service.
Ne cherchons pas plus loin les causes de tensions familiales, il est là le bobo. Regardons notre propre expérience et regardons les familles autour de nous et nous verrons que c'est une loi spirituelle, il n'y a pas d'exception, nous récoltons ce que nous avons semé, Ga.6:7. Pr.11:29a Celui qui oriente mal sa maison l'expose au vent.
Quand nous, mari et père, dominons avec amour, nous sommes respectés et obéis, quand nous dominons en étant indifférents à leurs besoins, nous récoltons ce que nous avons semé, le mépris et la rébellion de notre femme et de nos enfants.
Ceci est aussi pour les domaines autres que la famille, partout où nous, les hommes, sommes en position d'autorité, de leadership.
Un vrai homme, c'est celui qui est prêt à faire face à ses manquements devant ceux qui en ont été affectés. Pour regagner l'estime, le respect et la soumission perdus il n'y a pas d'autre chemin, l'homme doit confesser comment il a mal exercé sa domination et démontrer comment il entend l'exercer dans le futur.
Voici ce que raconte Tom Eiseman dans son livre Temptations men faces:
«L'abus de pouvoir est
une affreuse transgression.
Jésus n'a jamais employé
sa puissance contre les autres pour se promouvoir lui-même ou ses
causes, mais il a démontré dans sa vie que la puissance de
l'amour authentique rend les autres capables de grandir à la pleine
mesure de leur potentiel. Jésus a toujours refusé de prendre
avantage des faiblesses des autres.
La puissance dans la famille
chrétienne
Pr.24:3-4 C'est par la sagesse
qu'une maison s'élève, et par l'intelligence qu'elle s'affermit;
C'est par la science que les chambres se remplissent de tous les biens
précieux et agréables. - Segond 1910
Pr.24:3-4 Il faut de l'expérience
pour construire une maison, du bon sens pour la rendre habitable. Il faut
du savoir-faire pour en remplir les pièces d'objets agréables
et précieux. - Français Courant
Les relations dans la famille
chrétienne sont basées sur l'amour plutôt que sur la
puissance Ep.5:21-33. P.119 Il est important de noter en premier que Paul
s'adresse aux femmes directement. Si Paul avait voulu exprimer ceci à
la manière coutumière de son temps il aurait écrit
plutôt: «Maris, soumettez vos femmes». Dans la loi juive
la femme est une chose, pas une personne. Mais Paul s'adresse aux femmes
de
l'église comme à
des personnes capables de prendre leurs propres décisions concernant
des sujets aussi importants que le style de leurs relations dans le mariage.
Ensuite, dans un autre changement radical de la pratique acceptée,
Paul demande aux femmes de s'en remettre, avec amour, à la volonté
de leur mari seulement. On s'attendait des femmes qu'elles soient asservies
et obéissantes à tous les hommes.
Le rôle du mari dans la
soumission mutuelle c'est d'abandonner son droit culturel de dominer sa
femme et de choisir de l'aimer sacrificiellement.
Quand il écrit ce passage, Paul refuse d'employer pour décrire le rôle de l'homme tout mot grec signifiant
leader, dirigeant ou autorité. Paul a choisi "tête". En grec
ce terme signifie "source". Ce n'est pas un terme employé dans le
matériel biblique pour illustrer une figure dominante autoritaire.
Bien sûr Christ a autorité sur nos vies. Et nous devons obéir
à sa juste autorité. La question ne se pose pas. C'est méprendre l'intention de Paul
et porter l'analogie trop loin si nous faisons de l'autorité le point
central dans ce passage . Paul a soigneusement choisi où mettre l'accent. Il se centre sur la puissance de l'agape dans la direction, au lieu de
la puissance de l'autorité. Paul est complètement consistant
avec son emploi de l'image de Christ comme la tête
auparavant dans Ep.4:15-16.
Ces versets décrivent les relations qui grandissent en qualité
et en force parce qu'elles sont jointes et soutenues ensemble par l'amour
sacrificiel. La direction de Christ est empreinte d'amour et de soin,
non de contrôle, de domination
ou de répression.
La soumission de la femme à
son mari est une soumission de grâce à un homme qui démontre
journellement qu'il l'aime au point de mourir pour elle. Elle ne se fait
pas dire ici qu'elle doit lui obéir. Aucun verset du Nouveau Testament ne caractérise
la relation de la femme à son mari par l'obéissance. Mais elle est enjointe à céder
ses pouvoirs à son mari qui lui a déjà cédé
les siens. C'est l'amour, non le
contrôle, qui est l'issue.
John Stott décrit ainsi la soumission mutuelle: «La soumission
est quelque chose d'assez différent de l'obéissance. C'est
le don de soi volontaire à un amoureux dont la responsabilité
est définie en fonction de soins constructifs; c'est la réponse
d'amour à l'amour.»
Une femme a une grande puissance.
Nous avons parlé de sa sécurité intérieure profonde,
de sa capacité de vivre indépendamment, de sa puissance dans
la famille et dans la société, de ses forces naturelles,
habiles dans les dimensions relationnelles de la vie. Elle a aussi une
puissance sexuelle extraordinaire qui peut être employée pour
dominer et contrôler
les hommes. Mais Paul demande à la femme de soumettre ses pouvoirs
avec amour pour créer une relation mutuelle affectueuse, attentionnée,
respectueuse et sacrificielle d'après le modèle de Christ
et de l'église.
Les hommes au temps de Paul,
influencés par la culture et la loi juive, percevaient la femme comme
rien du tout. On s'attendait à ce que l'homme demande, domine et
utilise les femmes à volonté, même à ce qu'il
les abuse physiquement et sexuellement. Paul fait un pas de géant
incroyable dans ce passage. Il dit aux hommes de soumettre leurs droits
positionnels juifs et païens à leurs femmes et de voir la relation
maritale comme un échange mutuel d'amour sacrificiel et de bonne
volonté. L'homme se
fait dire d'imiter l'amour altruiste de Christ envers sa femme et sa famille.
L'homme aujourd'hui qui demande
"Qui est la tête de la maison?" afin de s'établir lui-même
comme la figure d'autorité dans la relation maritale est loin de
la compréhension biblique sur ce sujet. Il est préoccupé
par ses droits, son poste. Il veut la même chose que Jacques et
Jean ont demandée à Jésus; des postes à sa droite
et à sa gauche dans sa gloire. Jésus ne pouvait pardonner
par-dessus ce genre de soi personnelle de pouvoir et d'autorité.
Il leur a montré la mondanité de leur préoccupation
au sujet des droits et des postes, la façon de faire dans le
royaume était toute autre.
Paul est aussi préoccupé
avec des rapports justes envers les enfants Ep.6:4, Col.3:21 Mon expérience
me montre que la relation d'un enfant avec son père est cruciale
pour son développement spirituel. Les enfants qui ont été
exaspérés, aigris et découragés à cause
de la relation avec leur père trouvent souvent presque impossible
de développer une relation saine avec Dieu. Si nous mettons l'accent
sur le pouvoir
et non l'amour dans l'éducation,
nos enfants auront toujours de la misère à discerner comment
ils devront répondre à l'autorité dans leur vie. Si
nous sommes exigeants et abusifs, nous allons exaspérer nos enfants
et les éloigner de nous, et de Dieu aussi peut-être.
Jésus a modelé
l'amour et le pardon. C'est le centre de l'évangile. Il ne nous
a pas demandé un comportement parfait avant de nous accepter.
En fait, il a donné sa vie pour nous alors que nous étions
loin de lui, dans le besoin le plus profond. Les enfants accepteront notre
ferme discipline s'ils savent que nous les aimons. En fait, la discipline
est une composante nécessaire de l'amour; Dieu nous discipline.
Mais nous devons nous rappeler que la discipline de Dieu est toujours pour
notre
croissance et notre développement.
Nous acceptons la discipline parce que nous sentons profondément
l'amour de Dieu pour nous et sa justice. Nous lui faisons confiance. Il
est juste. Il pardonne. Il nous tiendra redevables, mais il ne nous abaissera
pas, il ne rira pas de nos manquements, il n'emploiera pas nos faiblesses
contre nous, il ne jouera pas au fou avec notre estime de soi. Même
quand il nous discipline, il nous tient amoureusement, fermement contre
lui-même.
Faites attention particulièrement
en tant que mari ou père à la puissance des paroles affirmatives.
Nos paroles ont une puissance prodigieuse d'édification ou de destruction.
L'apôtre Paul dit aux premiers chrétiens d'arrêter de
dire des choses qui diminuent les autres et se concentrer plutôt
sur des paroles d'encouragement qui vont
les rendre capables de grandir.
Ep.4:29. Dans la famille, nous visons à prendre nos enfants en train
de faire quelque chose de bien afin de pouvoir les affirmer. L'affirmation
met en oeuvre la puissance de l'amour dans la vie d'autrui.
C'est tout aussi important d'encourager
nos femmes.
Je souhaiterais que chaque famille
ait un magnétophone notant la qualité de la conservation
dans le foyer. Nous devons penser avant de parler: «Est-ce que j'édifie
ma femme ou mon fils ou ma fille avec cette remarque?, ou est-ce que je
la ou le détruis? Dans notre famille et avec les autres, nous faisons
souvent l'erreur de souligner le négatif. Mais si nous nous centrons
continuellement sur la faiblesse de l'autre, cela détruira cette
personne. Si nous affermissons le positif, cela produira une fondation
solide sur laquelle nous pourrons construire de nouvelles forces. Rien
n'est accompli à la longue en majorant les problèmes et le
négatif dans la vie d'une autre personne.
Quelle différence prodigieuse
cela fera si nous prenons l'habitude régulière de voir le
positif, en nous centrant sur les forces de ceux que nous avons à
coeur et les affermissant dans ce qu'ils font de bien. Une parole gentille,
une reconnaissance écrite d'un travail bien fait, même une
touche physique communiquant des sentiments positifs sont des puissances
pour édifier les autres dans l'amour. Ep.4:31-32.»
Pour appuyer cette citation voici un extrait du livre
de H. Page Williams écrit à l'intention des hommes:
«Lorsque vous devenez
un tyran et maltraitez votre femme, lui disant constamment des choses blessantes
et vous plaignant de son apparence et de ses actes, critiquant toutes ses
actions, alors vous faites vraiment du mal, parce qu'elle fait partie de
vous, partie de votre corps et de votre être.
La tentation de l'homme vient
de Satan, Satan qui dit: «Fais-le à ma manière; utilise
des moyens terrestres pour gouverner ta maison.»
La raison pour laquelle cela
est une telle tentation est qu'une femme veut être gouvernée.
Son grand désir est d'être assujettie à son mari, parce
que Dieu a voulu qu'il en soit ainsi. Ge.3:16.
C'est cela le sort d'une femme.
Et son désir d'être dominée présente deux problèmes
fondamentaux. Votre épouse veut être dominée, soignée
et protégée, et désire que quelqu'un la pourvoie,
à un point
tel que si vous n'obéissez
pas à l'ordre divin à l'intérieur de votre foyer,
alors elle se rebelle et perd le respect qu'elle a pour vous.
Williams dit à la page 117 de son livre comment
l'homme peut regagner le respect perdu; en exerçant sa domination
sur sa femme comme Christ a exercé la sienne sur nous, en se sacrifiant
par amour:
«Plus vous vous sacrifierez
par amour pour votre femme, plus celle-ci réagira respectueusement
envers vous dans chaque aspect de la vie.»
Je retourne à la page 34 où Williams décrit
l'autre problème que cause à la femme son désir d'être
dominée par son mari.
«L'autre problème
est que son désir d'être dominée l'expose
à être exploitée par vous. Elle accueille l'autorité,
elle veut être dominée, protégée
par vous, mais vous écoutez Satan et vous faites certaines des choses
suivantes:
- Vous faites des demandes à
votre
épouse qu'elle ne peut satisfaire.
- Vous la gouvernez sur chaque
point, tellement qu'elle perd son assurance.
- Vous faites en sorte qu'elle
se sent comme une marionnette, comme si elle n'était pas une personne et ne valait rien.
- Vous prenez avantage d'elle,
vous l'abaissez, vous l'humiliez en public, vous la harcelez et vous la
persécutez.
Si vous êtes un homme
ayant succombé à la tentation de Satan, peu importe ce qui
cloche à la maison, vous blâmez votre épouse; c'est
sa faute.»
Comme ça s'est passé en Éden, Adam
a blâmé Ève de ce qu'iL a succombé à la tentation.
«Si elle ne répond
pas à vos attentes sexuelles, vous dites qu'elle est frigide. Si
vous avez des dettes, vous dites qu'elle dépense votre argent. Si
vos enfants sont des petits diables, vous dites qu'elle
n'est pas une bonne mère.
Alors cela met la femme dans une situation délicate. Et quelle est
sa défense?
- Elle peut tomber malade.
- Elle peut aller travailler
pour échapper à la pression de vous entendre dire: «C'est
mon argent, ma maison...»
- Elle peut tenter de se suicider.
- Elle peut avoir une aventure
avec un homme ou plusieurs hommes.
- Elle peut devenir une garce
ou être acariâtre.
- Elle peut essayer de s'enfuir
ou intenter une poursuite en divorce.
C'est pourquoi il est si facile
pour Satan de briser votre foyer - parce que vous n'assumez pas le droit
que Dieu vous a donné d'être un bon roi. Ce sont les tentations
que Satan met en vous, et vous devez
reconnaître la source
de votre problème et utiliser les armes que Dieu vous a données
pour faire face au conflit Ep.6:10-18, 2Co.10:4-5.
Alors vous parvenez rarement
à réaliser que Dieu vous a délégué l'autorité
d'être le chef du foyer. Et le foyer va comme vous le conduisez ou
comme vous le laissez aller. Si votre foyer est
malsain, c'est votre faute,
mon vieux. Jetez le blâme sur celui qui le mérite.»
La Parole de Dieu nous donne plutôt la bonne manière
d'exercer notre rôle dans la famille:
Ep.5:1 Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des
enfants bien-aimés; 2 et marchez dans l'amour, à l'exemple
de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même
à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur.
28 c'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs
propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même.
Joseph est un bon exemple de mari qui a bien exercé
son leadership. Il a été
l'initiateur dans les fréquentations. C'est lui
qui a été vers Marie pour la prendre en mariage. Il a été
le protecteur de sa famille, c'est lui qui a pris avec lui Marie et Jésus
pour s'enfuir en Égypte loin du danger auquel son enfant était
exposé. Il a été le pourvoyeur de sa famille, c'est lui
qui a travaillé pour subvenir aux besoins de sa famille. Il a été
l'éducateur de Jésus, c'est lui qui lui a montré comment
gagner sa vie en lui enseignant son métier de charpentier. Revenons
à Page Williams:
«Si vous avez un problème
à la maison, ne le fuyez pas ou n'usez pas de subterfuges, encouragez
la discussion. Dans un processus d'encouragement de la discussion au foyer,
- Acceptez d'écouter
ce que votre épouse ou vos enfants ont à dire.
- Acceptez les conséquences
de vos erreurs,
- Soyez prêts à
chercher une aide extérieure si nécessaire.»
Ça c'est assurément l'une des choses les
plus dures à faire pour un homme, avouer qu'il a besoin d'aide!
Nous avons donc vu plusieurs manières d'exercer
l'autorité qui donne une mauvaise connotation au terme domination
alors que ce terme devrait signifier la manière dont l'homme exerce
son leadership à l'image de Dieu. C'est à nous, chrétiens,
de refléter l'image de Dieu et démontrer à la création
la vraie domination; le leadership dans l'humilité qui entraîne les autres
à sa suite.
«Seigneur, je ne te connais pas assez pour que
tu sois tout ce que j'ai besoin, s.v.p., laisse-moi te voir».
- Larry Crabb
Pour ma part, c'est quand le Seigneur m'a fait goûter
sa bonté de manière comme jamais auparavant que je me suis
mis à avoir la victoire sur les fantasmes, parce que je me suis
mis à désirer encore plus le bien-être que j'éprouvais
dans ma communion avec Dieu que le plaisir passager provenant des fantasmes.
Revenons à Al Andrews qui abonde dans le même
sens :
Ça prend un changement de
coeur. À moins que les hommes reconnaissent honnêtement leur plaisir
têtu à oublier et leur engagement à leurs passions
plus fort que leur désir pour Dieu, le changement durable ne se
produira jamais.
L'APPEL A SE RAPPELER
«Faites ceci en mémoire
de moi». Les disciples étaient bien les derniers des hommes
à avoir besoin de se rappeler Christ. Après tout ce dont
ils avaient été des témoins visuels et auditifs, comment
pourraient-ils oublier ?
Cependant Jésus connaissait
ces hommes comme il nous connaît. Il connaissait leur penchant à
oublier.
Les deux hommes décrits
au début du chapitre ont fait face au choix de se rappeler. Les
deux hommes ont lutté. Et les deux hommes ont adoré. Le premier
a refusé de se rappeler, et il a fini par adorer à l'autel
d'un faux dieu. Le second, entendant l'appel de Christ à se rappeler
de Lui, a adoré le vrai Dieu»
Nous aussi, à tous les jours, nous sommes confrontés
devant des choix à faire, soit se souvenir et agir en homme viril,
soit oublier, et suivre notre tendance naturelle, sur les traces du premier
Adam.
Comme on l'a lu dans
Es.46:8 Souvenons-nous de ces choses,
et soyons des hommes!