Le potier

L'auteur Philip Keller, en visite au Pakistan, lut Jérémie 18:2 disant : «Lève-toi, et descends dans la maison du potier ; Là, je te ferai entendre mes paroles.» Alors, lui et un missionnaire sont allés à la maison du potier dans cette ville. Il écrit :
J'ai demandé avec sincérité et réel intérêt à un vieux maître potier de me montrer chaque étape dans la création d'un chef-d'oeuvre... Sur ses étagères se trouvaient de bols éclatants, de jolis vases et d'exquis gobelets d'une beauté à couper le souffle.
Il m'a fait signe de le suivre en recourbant son doigt maigre dans ma direction. Il m'a conduit dans un petit cabanon sombre et fermé à l'arrière de sa boutique. Quand il a ouvert la porte branlante, une terrible odeur repoussante de pourriture m'a envahi. Pendant un moment, j'ai reculé du bord du trou noir sur le plancher du cabanon. «C'est ici que le travail commence !» dit le potier, se mettant à genoux à côté du trou noir et nauséabond. Il plongea dans le trou son long bras maigre. Ses doigts habiles tâtonnaient la glaise à la recherche d'un fragment de matériel adapté exactement à sa tâche.
«J'ai ajouté des sortes herbes spéciales à la boue» fait-il remarquer. «Quand elles pourrissent, elles augmentent la qualité colloïdale de la boue. Elle colle mieux ensemble.» Finalement, ses mains aguerries ramènent à la surface de l'horrible trou un morceau de boue noire où la glaise a été piétinée et mélangée pendant des heures par ses pieds durs et osseux.
Les premiers versets du Psaume 40 firent un impression profonde dans mon coeur. J'ai compris soudainement sous un nouvel éclairage ce que le psalmiste voulait dire quand il a écrit il y a longtemps :
Psaumes 40:1 J'avais mis en l'Eternel mon espérance ; et il s'est incliné vers moi, il a écouté mes cris. 2 Il m'a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue.
Dieu avait la même attention que le potier quand il m'a choisi.
Le gros bloc de granite, pris des hautes montagnes hindoues Kush derrière sa maison, tournait silencieusement, actionné par les pieds du potier. Après que la pierre prenait son erre d'aller, Jé.18:3 m'est revenu à la mémoire : «Je descendis dans la maison du potier, et voici, il travaillait sur un tour.»
Mais ce qui a retenu mon attention à ce point était le fait que de chaque côté de l'établi du potier se trouvaient deux bassins d'eau. Il n'a pas touché la glaise sur le tour une seule fois sans tremper ses mains dans l'eau. Il commençait alors à appliquer ses doigts délicats et ses paumes douces sur l'amas de boue. C'était fascinant de voir comment la boue répondait rapidement, mais sûrement à la pression faite par les mains humides. Silencieusement, doucement, la forme d'un gracieux gobelet commençait à émerger de ses mains. L'eau était le médium par lequel la volonté et les souhaits du maître ouvrier étaient transmis à la glaise. Sa volonté était faite sur la terre,
Pour moi, ce fut la démonstration la plus émouvante de la vérité simple, mais mystérieuse que la volonté et les souhaits de mon Père sont exprimés et me sont transmis par l'eau de sa Parole...
Soudainement, alors que je le surveillais, à mon plus grand étonnement, j'ai vu la pierre cesser de tourner. Pourquoi ? J'ai regardé de plus près. Le potier venait d'enlever du gobelet une petite particule de paille... Ensuite, aussi soudainement, la pierre s'est arrêtée une autre fois. Il a ôté un autre objet dur...
Soudainement, il arrête encore la pierre. Tout dépité, il montre une profonde fente qui traverse le côté du gobelet. Il était gaspillé, plus moyen de le réparer ! Décu, il écrase le gobelet entre ses mains...
Jérémie 18:4 «Le vase qu'il faisait ne réussit pas, comme il arrive à l'argile dans la main du potier.» Rarement une leçon m'a frappé avec autant de clarté et de force . Pourquoi ce chef d'oeuvre joli et rare fut-il anéanti entre les mains du maître ? Parce qu'il a rencontré de la résistance. Ce fut comme un coup de tonnerre de vérité survenant sur moi !
Pourquoi est-ce que la volonté de mon Père - son intention de former des gens vraiment beaux - n'est pas accomplie encore et encore ? Pourquoi, en dépit de ses meilleurs efforts et de sa patience infinie avec les hommes, ceux-ci finissent-ils par un désastre ? Simplement parce qu'ils résistent à sa volonté...
Je me suis posé une question perçante dans cet humble environnement du cabanon du potier : «Vais-je être un vase de Chine ou juste un bol d'eau ? Est-ce que ma vie va être un magnifique gobelet apte à recevoir le fin vin de la vie de Dieu que les autres pourront boire et se rafraîchir ? Ou est-ce que je vais être seulement un bol d'eau dans lequel les passants tremperont brièvement leurs doigts pour l'oublier tout de suite après ? Ce fut l'un des moments les plus solennels de toutes mes expériences spirituelles.
Père, que ta volonté soit faite sur la terre (dans la glaise), en moi, comme elle est faite aux cieux.»
Jérémie 18:1 La parole qui fut adressée à Jérémie de la part de l'Eternel, en ces mots:
2 Lève-toi, et descends dans la maison du potier; Là, je te ferai entendre mes paroles.
3 Je descendis dans la maison du potier, et voici, il travaillait sur un tour.
4 Le vase qu'il faisait ne réussit pas, comme il arrive à l'argile dans la main du potier; Il en refit un autre vase, Tel qu'il trouva bon de le faire.
5 Et la parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots:
6 Ne puis-je pas agir envers vous comme ce potier, maison d'Israël? Dis l'Eternel. Voici, comme l'argile est dans la main du potier, ainsi vous êtes dans ma main, maison d'Israël!
7 Soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, d'arracher, d'abattre et de détruire;
8 Mais si cette nation, sur laquelle j'ai parlé, revient de sa méchanceté, je me repens du mal que j'avais pensé lui faire.
9 Et soudain je parle, sur une nation, sur un royaume, de bâtir et de planter;
10 Mais si cette nation fait ce qui est mal à mes yeux, et n'écoute pas ma voix, je me repens du bien que j'avais eu l'intention de lui faire.
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