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three
tri
tri
trois
tres
três
tre
tres
drei
drie
prir
tre
trzy
tri
trei
tre, tri
treis
tri
trys
yerek
se
trayas
|
La régularité des correspondances phonétiques
est souvent troublée, en apparence seulement, par certains phénomènes
constants suivant des règles déterminées dont voici
les plus notable cellpadding=20s.
Selon la langue le "p" se change en "f" ou en "b",
le "d" en "t", le "v" en "w", le "k" en "h".
Toutefois ces variations ont suffi pour rendre incompréhensible
les langues indo-européennes entre elles. Les gens qui les parlaient
n'avaient plus le sentiment de faire partie de la même famille linguistique.
Les grecs considéraient les autres comme des "barbares", des gens
au parler rude Ro.1:14, Col.3:11.
Chaque langue indo-européenne présente ses
propres variations dialectales, parfois le grec concordera avec le latin,
parfois avec le celte ou l'arménien, ainsi de suite. Le développement
linguistique est complexe. Les sujets parlants appartenant à un
groupe empruntent constamment au parler des groupes sociaux voisins.
HISTOIRE DE LA LANGUE GRECQUE
Quand les grecs sont venus occuper l'Achaïe
vers 4500 av. J.C., ils ont adopté une partie du vocabulaire des
langues égéennes parlées par les gens qu'ils avaient
conquis, spécialement les noms indécomposables qui se terminent
par -euv, il s'agit surtout de noms de divinité
tels yhseuv "Thésée", Odusseuv
"Odyssée",
Acilleuv
"Achille",
Zeuv
"Dieu", Basileuv "roi", celui qui est soutenu
par Zeuv.
Par contre quand les grecs ont developpé leur mythologie
ils ont donné des noms grecs à leurs nouveaux dieux. Par
exemple yhseuv a engendré Dhmofwn
et Acilleuv a engendré Neoptolemov
etc.; les noms grecs propres sont surtout composés comme en indo-européen.
Les grecs ont employé aussi des termes étrangers
soit pour désigner des réalités qui leur étaient
inconnues auparavant soit que le terme étranger ait gagné
la faveur populaire; par exemple yalassa "mer"
(cf. thalassothérapie) n'est pas formé sur une racine grecque
mais c'est le seul mot employé dans la littérature pour désigner
la mer. Il y a aussi des noms d'arbres tels ampelwn
"vigne", elaia "olivier", de métaux tels
sidhreov
"fer" (cf. sidérurgie) metallon "métal"
dont le sens original désignait la tranchée dans le sol pour
arriver au filon convoité et qui par la suite a désigné
le filon lui-même.
Ce phénomène n'est pas unique au grec puisqu'il
est vérifiable dans les langues d'aujourd'hui. Cela représente
même un signe de vitalité. On a qu'a prendre l'exemple de
l'anglais qui ne se gêne pas pour piger des mots étrangers
depuis toujours. Les anglais originels, les Angles qui étaient de
souche gothique n'y comprendraient que très peu de choses à
l'anglais d'aujourd'hui.
L'ÉCRITURE
Vers 1450 av. J.C. apparaît sur l'île de Crète
le Linéaire B en usage jusqu'en 1200 av. J.C.. Il s'écrivait
avec un alphabet syllabique (un signe correspondant à une syllabe)
inspiré de ceux utilisés par les hittites et les peuples
de la Mésopotamie. Le linéaire B rendait fort mal les sons
du grec archaïque, il n'a pas été conçu pour
noter cette langue. Il a été inventé pour rédiger
des documents dans la langue des nouveaux maîtres, les envahisseurs
achéens qui parlaient grec. Il a probablement été
inspiré d'une écriture antérieure le Linéaire
A (non déchiffrée) qui a été employé
dans toute la Crète.
Les phéniciens réussissent les premiers
à simplifier l'écriture en inventant un alphabet de 22 signes
correspondant à toutes les consonnes de leur langue sémitique
au lieu des alphabets syllabiques mal adaptés en écriture
cunéiforme.
Les grecs ioniens l'ont adapté vers 900 av. J.C.
en tranformant les consonnes superflues en voyelles. Par exemple la lettre
H désignait auparavant la consonne H; les ioniens l'ont adapté
pour désigner la voyelle èta H correspondant au son è
au temps de Jésus et qui correspond aujourd'hui au son de la voyelle
i. La première lettre de l'alphabet hébreu est aleph a;
elle est devenu en grec alpha A. Le yod y
est devenu le iota I. Le he est devenu le epsilon E. Le waw w
est devenu le digamma disparu au temps du N.T. et qui correspondait à
la demi- voyelle w. La lettre ayin e est devenu
le upsilon U.
Jusqu'en 700 av. J.C. on écrivait de droite à
gauche comme pour les langues sémitiques, ensuite on s'est mis à
écrire de droite à gauche pour la première ligne,
et de gauche à droite pour la deuxième, puis de droite à
gauche pour la troisième et ainsi de suite en alternant à
chaque ligne.
Cette façon d'écrire s'appelle Boustréphon
(sillon de boeuf) parce que son exécution rappelle les sillons des
boeufs dans les champs. Enfin vers 500 av. J.C. de gauche à droite
comme c'est le cas aujourd'hui pour toutes les langues européennes.
Il y avait de nombreux alphabets en usage dans les cités
grecques; la forme des lettres, leur nombre et leur signification variaient.
L'alphabet ionien a peu à peu supplanter les autres, la ville d'Athènes
donnant le ton vers 400 av. J.C.
Tous les anciens manuscrits sont écrits en lettres
majuscules (onciales). Il n'y avait que peu ou pas de ponctuation ce qui
fait que c'est parfois ambigu de savoir où la phrase commence et
où elle se termine. On voit un exemple de cela dans l'évangile
de Jean:
Ex. cwriv autou egeneto oude en o
gegonen en autw zwh hn Jn.1:3-4
a) sans lui rien n'a été fait de
ce qui a été fait. En lui était la vie
b) sans lui rien n'a été fait. Ce
qui a été fait en lui était la vie
Les versions du N.T. grec avec lesquelles nous travaillons
ont reçu de la part des éditeurs un système de ponctuation
qui n'était pas dans les textes originaux, nous devons donc garder
en mémoire que la ponctuation et les majuscules ont été
placées arbitrairement selon le jugement des éditeurs et
quelles ne font pas parties du texte inspiré de Dieu.
Ex. Ac.1:1 (à gauche) tiré du codex Vaticanus,
4ème s. ap. J.C.
TONMENPRWTONLOGON
EPOIHSAMHNPERIPANTW
WYEOFILEWNHRXATO |
Ton men prwton logon
epoihsamhn peri pantw(n)
w Yeofile, wn hrxato |
J'ai fait un premier récit
O Théophile, sur tout
ce qu'a commencé |
Aussi il n'y avait pas d'espace entre chaque mot, ce qui
pouvait parfois aussi porter à confusion. Dans le cas présent,
certaines traductions prennent Théophile comme un nom propre tandis
que d'autres le traduisent littéralement par "ami de Dieu"; puisque
toutes les lettres sont des majuscules il est impossible de distinguer
si Luc s'adressait à un homme appelé Théophile ou
s'il s'adressait à une connaissance par l'appelation polie "ami
de Dieu".
Ce n'est pas toujours évident, même en étudiant
le contexte, de déterminer si une parole a été dite
d'une manière ironique;
Ex. Jésus quand il racontait l'histoire du chameau
qui passe par le trou d'une aiguille.
Paul, dans 1Co.7:1, cite-t-il les corinthiens ou émet-il
sa propre opinion?
Ex. Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez écrit:
"il est bon pour l'homme de ne point
toucher de femme".
ou Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez
écrit,
je pense qu'il est bon pour l'homme
de ne point toucher de femme.
Vers 900 ap. J.C. on a mis au point les lettres cursives
ou courantes (minuscules) on pouvait les tracer sans quitter le papier.
Ce système a prévalu depuis.
LES DIALECTES
Au début le grec était une langue pas mal
uniforme, puis les communautés se distinguant les unes des autres
on a vu se former 4 principaux dialectes.
Vers 800 av. J.C. l'attique parlé par l'élite
à Athènes, l'ionien parlé en Asie mineure à
l'est, le dorien dans les colonies à l'ouest et le béotien
dans les campagnes en Grèce. Sous Alexandre le grand la langue s'est
réunifiée, ce qui fait qu'au temps de Jésus on parlait
partout le grec commun (koïnè) composé à environ
70% attique, 20% ionien, 10% béotien, dorique et autres.
L'élimination des parlers locaux exprime le progrès
de la culture et son unification. La koïnè était devenue
une langue de civilisation, une langue seconde maîtrisée avec
fierté par beaucoup de nations sans qu'elles délaissent leur
langue originale (la grammaire et la syntaxe dans les papyrus étant
souvent
meilleures que chez les grecs de souche).
C'est en grec, non pas en latin que Paul a écrit
son épître aux romains. Les juifs d'Alexandrie en Égypte,
devenue le nouveau centre de l'hellénisme à la place d'Athènes,
ont dû faire traduire l'A.T. de l'hébreu en grec pour le rendre
accessible à leurs congénères. On a appelé
cette traduction la Septante (LXX).
Le latin a arrêté en occident la progression
du grec mais il n'y a réussi qu'en le calquant. Quand le christianisme
s'est étendu il a porté avec lui l'influence de la langue
grecque.
A l'époque byzantine la koïnè était
considérée comme un autre dialecte et des nostalgiques tels
Clément d'Alexandrie, Jean Chrysostome (Bouche d'or!) et Basile
le grand, ont essayé de ramener le dialecte attique avec un succès
mitigé.
Le christianisme acceptait pour langue officielle une
langue qui repoussait les usages considérés vulgaires. Ce
parti pris de l'Église n'a jamais disparu mais la langue littéraire
statique s'éloignait de plus en plus de la langue parlée.
La langue écrite a peu changé entre 400
et 900 ap. J.C. elle devenait de plus en plus artificielle car la prononciation
se modifiait profondément. Beaucoup de formes grammaticales sont
sorties de l'usage et il en a été crée d'autres, des
mots ont disparus, remplacés par des mots nouveaux.
La destruction de l'empire byzantin vers 1400 ap. J.C.
et la domination turque n'a laissé subsister d'autre centre de l'hellénisme
que le patriarchat de Constantinople et d'autre principe d'unité
que l'Église.
L'Église orientale comme celle d'occident s'est
faite gardienne de la langue littéraire mais celle-ci était
devenue trop différente pour servir de norme aux parlers courants
(homiloumenè: langue parlée).
Quand vers 1800 ap. J.C. la domination turque à
commencé à défaillir c'est tout naturellement sur
la langue écrite (appelée katharévoussa: langue puriste)
qu'on s'est appuyé pour donner à l'hellénisme renaissant
la langue commune que nécessitait le sentiment recouvré de
l'unité nationale.
La katharévoussa est devenue langue officielle
malgré l'opposition de certains intellectuels en 1821. Le problème
est que le principe même de cette langue était, depuis le
commencement de l'ère chrétienne, de se distinguer de l'usage
populaire vulgaire. Elle a permis au moins de se débarasser de tout
le vocabulaire turque en puisant dans son vocabulaire écrit intact.
La prononciation du grec moderne a été obtenue
en gardant ce qui était commun à la plupart des hellènes.
La base est celle du grec koïnè.
Cette langue artificielle n'était parlée
par personne au départ, elle se limitait à l'écriture.
Elle avait ses avantages pour le vocabulaire technique et religieux. Son
grave défaut était que le peuple ne la comprenait qu'à
demi et n'en avait pas le sentiment.
Il s'est produit par la suite une réaction, la
plupart des écrivains ont éprouvé le besoin d'écrire
d'une manière expressive et n'ont pu faire autrement que d'emprunter
au peuple ses mots et ses tournures de phrase. Ce processus est récent;
par exemple ce n'est que depuis 1976 qu'il n'y a plus qu'un accent par
mot.
Dans cet ouvrage il faut comprendre par grec "démotique
(populaire)" le grec moderne d'avant la réforme des accents en 1976
et par grec "homiloumenè (parlé)" le grec moderne comme on
l'écrit présentement.
Le grec moderne est une version simplifiée de la
koïnè; vocatif, datif, optatif, verbes en -mi, aoriste second,
infinitif entre autres ont disparu.