masculin |
féminin |
neutre |
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o |
h |
to |
nominatif |
singulier |
ton |
thn |
to |
accusatif |
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tou |
thv |
tou |
génitif |
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tw |
th |
tw |
datif |
|
oi |
ai |
ta |
nominatif |
pluriel |
touv |
tav |
ta |
accusatif |
|
twn |
twn |
twn |
génitif |
|
toiv |
taiv |
toiv |
datif |
|
L'article détermine le nom et précise le
genre et le nombre. En français il y a l'article défini (le,
la, les), l'article indéfini (un, une, des), et l'article partitif
(du, de la).
En grec il n'y a que l'article défini, ce qui complique
les choses c'est l'interprétation de sa présence ou de son
absence. Il est utilisé aussi dans des sens inconnus dans le français.
L'article était à l'origine un pronom démonstratif
dont le sens s'est affaibli avec le temps. Dans le N.T. on retrouve son
sens originel seulement dans la citation du poète ancien épiménide
700 av. J.C..
Ex. tou gar kai genov esmen
Ac.17:28
car nous sommes aussi de la race de
celui-ci
On retrouve un peu ce sens aussi quand il est utilisé
comme pronom alternatif.
Ex. ekastov idion ecei carisma ek
yeou, o men outwv, o de outwv 1Co.7:7
chacun a son propre don qui vient de Dieu,
un
tel d'une manière, tel autre d'une autre
manière
Il existe une tendance à élever l'article
au rang du pronom relatif.
Ex. pollhn parrhsian en pistei th
en Cristw Ihsou 1Ti.3:13
beaucoup d'assurance dans la foi qui
est en Jésus-Christ
Il est utilisé aussi parfois comme pronom personnel.
Ex. oi de eipan autw
Mt.2:5
et eux lui dirent
Et aussi dans le sens d'un pronom possessif.
Ex. labwn udwr apeniqato tav
ceirav Mt.27:24
ayant pris de l'eau il lava ses
mains
L'économie des mots en grec est la norme, le pronom
possessif ici est sous-entendu et l'article prend sa fonction. Par contre,
on pourrait aussi traduire "tav" par l'article
en tenant compte de la voix moyenne du verbe par "il se lava les mains".
Pour la même raison d'économie de mots l'article
peut prendre la place d'un nom.
Ex. kai legei toiv ekei
Mt.26:71
et il dit aux (serviteurs v.58) qui
étaient là
Normalement le pronom personnel autoiv:
à eux, est employé dans ce type de phrase.
Il peut être employé avec des adjectifs,
des noms communs ou propres, des adverbes, des verbes, des syntagmes ou
même des propositions!
1. Avec l'adjectif épithète enclavé.
Ex. a) ton kalon oinon
Jn.2:10 b) o poimhn o kalov
Jn.10:11
le
bon vin
le berger qui est bon
= le bon berger
En hébreu il ne peut y avoir de mot entre l'article
et le mot, c'est pourquoi on retrouve plus souvent que dans le grec séculier
du temps l'option b).
2. Avec le nom commun ou le nom propre.
Ex. a) o adelfov 1Co.7:15
b) to Agar Ga.4:25
le
frère
- Agar
Dans le grec classique, les noms de personnes sans attribut
ou sans apposition ne prenaient pas l'article à leur première
mention. L'article est utilisé après que la personne ait
déjà été mentionné auparavant (l'usage
anaphorique). C'était une marque de familiarité, comme de
pointer du doigt. Cela va aussi pour les villes, les pays, les peuples.
Ex. Luc introduit Paul dans Ac.8:3 Saulov
de elumaineto thn ekklhsian
(sans l'article)
Or Saul ravageait l'église
Luc nomme Paul à nouveau dans Ac.9:1 O
de Saulov eti
(avec l'article)
Or Saul encore
Cette règle est suivi surtout pour les personnages
importants, les noms d'esclaves ou d'animaux prennent toujours l'article.
En dehors de la première mention il est rare que
le nom propre prenne l'article car il est assez défini en lui-même.
Mais si on veut attirer particulièrement l'attention sur une personne,
l'article peut être commode.
Ex. ton Ihsoun on Paulov khrussei
Ac.19:13
le Jésus
que Paul proclame
L'apôtre Paul est celui qui suit le moins les règles
de grammaire concernant l'article. Cette ambiguïté est caractéristique
du grec biblique d'influence sémitique.
3. Avec l'adverbe.
Ex. apo tou nun anyrwpouv esh
zwgrwn Lu.5:10
à partir de maintenant
tu prendras vivant des hommes
4. Avec le verbe.
Ex. to de anebh ti estin
ei mh oti kai katebh Ep.4:9
et le "je suis monté",
que signifie-t-il sinon qu'il est aussi descendu
Souvent aussi avec un verbe à l'infinitif.
Ex. yeov gar estin o energwn en umin
kai to yelein kai to energein Ph.2:13
car Dieu est celui
qui fait en vous le vouloir et le faire
5. Avec un syntagme.
Ex. dia thv apolutrwsewv thv
en Cristw Ihsou Ro.3:24
à travers la rédemption
qui
est (en Jésus-Christ)
(syntagme)
L'article pointe le syntagme comme un adjectif attribut
qui
modifie le nom apolutrwsewv
:"la rédemption chrétienne".
6. Avec une proposition.
Ex. o de Ihsouv eipen autw. to
ei dunh Mc.9:23
et Jésus lui dit:"si tu es
capable!"
L'article fait ressortir ici la proposition conditionnelle.
L'article indique aussi des relations grammaticales.
Ex. oti to thv doxhv kai to
tou yeou pneuma ef'umav anapauetai 1Pi.4:14
parce que l'Esprit de gloire
et de Dieu repose sur vous
= le glorieux Esprit divin
En général quand deux noms sont joints par
kai
et que les deux noms ont l'article, ils se réfèrent alors
à des choses ou à des personnes différentes.
Ex. esontai iereiv tou yeou
kaitou
Cristou Ap.20:6
ils seront des prêtres de
Dieu et de Christ
Dieu et Christ sont deux personnes différentes.
A l'occasion il peut s'agir de la même personne.
Ex. kai o nikwn kai o
thrwn acri telouv ta erga mou Ap.2:26
et celui qui gagne et qui
garde jusqu'au bout mes oeuvres
Celui qui gagne est le même que celui qui garde.
Hendiadyn (hendiadys en grec : un à travers deux)
«Un hendiadyn est une figure microstructurale (de
construction). On coordonne des termes qui en fait dépendent l'un
de l'autre. Il est réalise en général dans la distorsion
entre la forme d'une coordination entre deux éléments (souvent
deux noms) et l'effet de sens acceptable qui impose un raport de dépendance
entre ces deux mêmes éléments.» - Georges Molinié,
professeur à la Sorbonne
«Dédoublement d'expression. Entre autres
exemples : h rwmh kai to swma, la force physique
(litt. la force et le corps).» - Michel Bizos, auteur d'une syntaxe
grecque
En général quand deux noms sont joints par
kai
et que seul le premier des deux a l'article, ils se réfèrent
alors à la même chose ou à la même personne.
Ex. ton yeon kai patera
tou kuriou hmwn Ihsou Cristou Ro.15:6
le Dieu et Père
de notre Seigneur Jésus-Christ
Dieu et Père sont la même personne.
A l'occasion pourtant il peut s'agir de deux personnes
distinctes.
Ex. thn basileian tou Cristou
kai
yeou Ep.5:5
le royaume de Christ et (de)
Dieu
À moins que dans ce passage Paul veuille souligner
la divinité de Christ, ce qui est peu probable selon le contexte.
Ex. kai proselyontev oi farisaioi
kai
Saddoukaioi Mt.16:1
et arrivèrent les pharisiens
et
(les) scribes
Ex. twn apostolwn kai
profhtwn Ep.2:20
des apôtres et
(des) prophètes
Dans ces deux passages, il est clair qu'il s'agit de deux
groupes distincts.
Parfois le sens n'est pas évident.
Ex. thn makarian elpida kai
epifaneian thv doxhv tou megalou yeou
kai
swthrov hmwn Cristou Ihsou Ti.2:13
la bienheureuse
espérance et l'apparition glorieuse du grand Dieu
et (de)
notre Sauveur Jésus-Christ
ou de notre grand Dieu
et
Sauveur Jésus-Christ
Est-ce que Paul parle de Jésus seulement, ou de
Jésus et de Dieu le Père? Les deux sens sont possibles grammaticalement,
la traduction dans les Bibles diffère selon le point de vue adopté.
Paul ne fait pas trop de cas de l'usage classique de l'hendiadyn
à l'instar des autres écrivains bibliques comme on a vu dans
les exemples précédents. Il ne l'utilise qu'à l'occasion
ou devrait-on dire plutôt celui à qui il dictait ses lettres.
Ex. Diamarturomai enwpion tou
yeou kai Cristou Ihsou kai twn ekklektwn
aggelwn
1Ti.5:21, cf.1 Ti.6:13
Je témoigne solonnellement
devant Dieu et devant Jésus-Christ et devant les anges élus
Si les traducteurs avaient suivi l'usage classique de
l'hendiadyn cela aurait donner:
Je témoigne solennellement devant le Dieu Jésus-Christ
et devant les anges élus
En approfondissant la recherche on voit que Paul, presque
exclusivement, emploie le terme Dieu pour le Père et le terme Seigneur
pour le Fils. Il semblerait donc qu'il s'agirait ici de deux personnes
distinctes puisque Paul réserve le terme Dieu pour le Père.
Ex. hmin eiv yeov o pathr... kai eiv
kuriov Ihsouv Cristov 1Co.8:6
pour nous il y a un Dieu;
le Père... et un Seigneur; Jésus-Christ
Paul ne voulait pas dire par là que Jésus
n'était pas Dieu autrement on devrait conclure aussi que Dieu le
Père n'était pas Seigneur selon Paul!
L'absence de l'article
1. Facultatif avec les prépositions.
Ex. en tw Cristw Ro.5:7
= en Cristw 1Co.2:17
dans le Christ
en Christ
2. Le nom peut être défini même sans
l'article.
Ex. uie diabolou Ac.13:10
fils du diable ou fils d'un
diable
Selon le contexte ici il est défini; fils du diable
3. Dans les titres.
Ex. Apokaluqiv Ihsou Cristou
Ap.1:1
L'apocalypse de Jésus-Christ
4. L'article est souvent omis avec des nombres.
Ex. ewv tritou ouranou 2Co.12:2
jusqu'au troisième ciel,
non pas jusqu'à un troisième ciel
5. L'attribut dans une phrase peut être reconnu
par l'absence de l'article.
a) nom attributif: Ex. yeov
hn o logov Jn.1:1
la Parole était Dieu
Dieu est ici attribut il désigne la nature de la
parole.
b) adjectif attributif: Ex. pistov
o yeov 1Co.1:9
Dieu est fidèle
Ici c'est fidèle qui est l'attribut, comme c'est
souvent le cas le verbe être est sous-entendu.
Ex. fwv eimi tou kosmou Jn.9:5
= egw eimi to fwv tou kosmou Jn.8:12
Je suis la lumière du monde
Ex. anaggellomen umin oti o yeov fwv
estin 1Jn.1:5
nous vous annonçons
que Dieu est lumière
Comme on peut voir l'article est facultatif avec l'attribut,
il n'est pas pour autant indéfini. Comme on peut en déduire
du reste de la Bible, Jésus n'est pas seulement une lumière
dans le monde; il est la lumière du monde! Il en est de même
dans Jn.1:1: la Parole n'était pas un Dieu; la Parole était
Dieu!
Ainsi qu'on peut le constater l'exégète
doit être très prudent en tirant des conclusions concernant
la présence ou l'absence de l'article. C'est ainsi que parfois des
grands théologiens peuvent parvenir à des conclusions opposées.
Ex. o de kuriov to pneuma estin
2Co.3:17
et le Seigneur est l'Esprit
A prime abord il s'agit d'une phrase bien simple grammaticalement,
mais c'est souvent là que ça se complique; étant simple
elle n'est pas assez définie et elle laisse place à une multitude
d'interprétations!
a) le Seigneur c'est Dieu le Père.
Selon cette interprétation Paul utilise l'article
anaphorique ayant introduit "Seigneur" sans l'article au verset précédent
dans une citation de l'ancien testament. Quand "Seigneur" est utilisé
sans l'article il se référerait à Dieu le père.
b) le Seigneur c'est Jésus.
Parce que pourrait-on dire, verset à l'appui, que
pour Paul il n'y a qu'un seul Seigneur! et aussi que c'est Jésus
l'esprit qui donne la vie v.6, cf. 1Co.15:45
c) le Seigneur c'est le Saint-Esprit.
Ça serait le sens grammatical normal. Après
tout les théologiens nous disent que le Saint-Esprit est Seigneur
lui aussi! et puis cela semble aller avec le contexte immédiat où
il est dit tout de suite après: et là où est l'Esprit
du Seigneur là est la liberté!
Nous savons tous que c'est la vérité qui
nous rend réellement libres Jn.8:32. Mais le véritable sens
des écritures ne saute pas toujours aux yeux! Heureusement ce genre
de casse-tête exégétique est assez rare et l'étudiant
de la Bible est le plus souvent récompensé et édifié
par ses recherches.