Ce que l’Église catholique appelle « mérite »
Je vous offre ci-dessous un texte d'un converti au catholicisme du nom de Mark Shea qui fait de son mieux pour nous expliquer le concept catholique des mérites. En le lisant, on se rend compte que beaucoup de catholiques ont une idée différente que lui sur les mérites, ce qui les amène à s'appuyer sur les propres efforts pour leur salut au lieu de s'appuyer sur le sacrifice de Jésus-Christ.
M. Shea explique que cela est dû à une confusion parce que le terme "mérite" a changé de signification au fil du temps. Mais laissons-lui nous l'expliquer.
Pour la majeure partie de ma famille spirituelle évangélique (je suis un évangélique entré dans la communion catholique en 1987), le mot « mérite » est théologiquement aussi sinistre que (pour la plupart des catholiques) inintelligible et mal utilisé. Dans les meilleurs cas, des évangéliques sont faussement rassurés sur cette croyance catholique puisqu’il leur semble qu’elle aurait été abandonnée avec Vatican II, et donc que le « mérite » ne serait plus enseigné par l’Église (erreur renforcée par le fait que nombre de catholiques ignorent ce qui constitue leur propre foi). Mais cet apaisement est trompeur. Car le fait que le mérite fut un jour enseigné par l’Église est cause de craintes et de suspicions. Et la découverte que l’Église continue d’enseigner ce « mérite » peut provoquer la « fuite » d’un évangélique qui aurait une certaine attirance pour Rome. Par conséquent, un défenseur de l’Église, parlant avec des chrétiens évangéliques, doit être pleinement conscient que toute discussion sur l’enseignement de l’Église sur le salut par la grâce à travers la foi, risque de se transformer en une objection sur l’enseignement du mérite. Si l’interlocuteur est amical, il dira généreusement que si l’Église enseigna le salut par les oeuvres (parlant par là du mérite : confusion sur un préjugé) , elle a , grâce à la critique protestante, changé son fusil d’épaule ( bien qu’elle doive encore abandonner son « infaillibilité » et se repentir). Si cet interlocuteur est moins amical, il soulignera que l’Église, continuant d’enseigner sur le mérite, est apostate puisqu’elle prêche un évangile du salut par les oeuvres, particulièrement stigmatisé par Saint Paul en Galates 1/8.
Je connais personnellement ces objections. Et maintenant que je suis catholique, je rencontre encore cette suspicion envers le mérite parmi mes amis évangéliques, et plus récemment, à travers internet. Sur ce média, j’avais une discussion avec une certaine personne sur la nécessité de la grâce de Dieu pour le salut (contre le Pélagianisme). J’ai écrit : « je ne crois certainement pas que nous gagnons la grâce par notre foi ou par de bonnes oeuvres », quand soudainement une personne (appelons-la « Martin ») répliqua avec le Concile de Trente : Article 32 : « SI QUELQU’UN dit, que les oeuvres d’un homme justifié sont tellement les dons de Dieu, qu’elles ne soient pas aussi les mérites de cet homme justifié ; Ou que par ces bonnes œuvres, qu’il fait par le secours de la grâce de Dieu, & par le mérite de Jésus-Christ, dont il est un membre vivant, il ne mérite pas véritablement augmentation de grâce, la vie éternelle, & la possession de cette même vie, pourvu qu’il meure en grâce, & même aussi augmentation de gloire : Qu’il soit Anathème. ». Et Martin d’en conclure : « Il apparaît que ceux qui sont justifiés obtiennent (« méritent un accroissement de ») la grâce en faisant de bonnes oeuvres ».
Cela mérite une réponse directe puisqu’elle touche le centre de ce que Peter Kreeft appelle la question la plus importante au monde : « Que dois-je faire pour être sauvé ? » Beaucoup de chrétiens pensent que l’enseignement du Concile de Trente dit : « Nous obtenons le salut de l’ancienne façon : nous le gagnons ». Car s’il en est ainsi, alors comme chrétien, je suis d’accord avec eux que Trente tombe sous la malédiction dont Paul parle contre « Quiconque même un ange », prêche un autre Évangile que celui annoncé par les Apôtres.
Justement, ...le mérite signifie-t-il « la grâce gagnée » ?
Pour répondre à une telle question, nous devons nous rappeler que pour comprendre correctement les mots, nous devons savoir ce que l’interlocuteur veut signifier avec ces mots, et pas simplement réagir viscéralement, ni interpréter de façon anachronique . Après tout, les mots changent de sens. En 1870, un homme annonçant « Je suis gai ! », ne signifierait pas la même chose qu’un homme aujourd’hui utilisant la même phrase.
Ainsi, nous devons nous rappeler que le mot mérite a changé de signification depuis la théologie médiévale classique ! Dans la bouche du Concile de Trente, mérite ne signifie pas « grâce gagnée », ni « faites votre salut par vous-mêmes ». Ni « bonnes oeuvres pour compléter l’oeuvre de salut incomplète de Jésus ».
Quel sens donner au mot « mérite » en 1990 ? Pour l’un des plus éminents théologiens catholiques du 20e siècle (Urs von Balthasar), l’équivalent en vocabulaire moderne de ce que l’Église du Moyen âge et de la Renaissance signifiait par mériter est « porter du fruit ». (Terme avec lequel les évangéliques sont assez familiers, puisque retrouvé dans Saint-Jean chapitre 15, et d’autres Écritures). Car « porter du fruit » ( comme chaque chrétien évangélique le sait) renvoie au travail de la grâce de Dieu dans nos vies, à la fois nous transformant à l’image du Christ, et « portant des fruits pour le Royaume », c’est-à-dire, gagner des vies pour le Christ, nourrir les affamés, s’occuper des nécessiteux, etc... Aucune de ces choses (comme je l‘ai appris étant un évangélique) n’est une « oeuvre de salut » , mais seulement une manière de participer à la vie divine, allant de gloire en gloire, et coopérant avec la grâce sanctifiante du Christ. Avec tout cela à l’esprit, revenons à la citation du Concile de Trente ci-dessus et voyons quel sens cela lui donne.
Le Concile dit que les dons de Dieu sont aussi les bons "mérites du justifié". Cela signifierait-il que « Pour le salut Dieu fait 50 % et nous autant ? » Bien sûr que non ! Il dit quelque chose de plus absolu. Il dit que Dieu fait tout, et que nous faisons tout. Suivant Paul qui presse les Philippiens à « travaillez à votre salut avec crainte et tremblement car c’est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir », le Concile dit que le fruit porté par le chrétien est un fruit réel qui est réellement et vraiment donné par Dieu et donc faisant réellement et vraiment partie de la vie du croyant ; Au lieu de voir la justification comme un décret légal de « justice » qui nous obtient le Ciel, bien qu’il nous laisse inchangés au plus profond de nous, le Concile voit la justification comme un processus qui change réellement notre être profond et nous conforme à l’image du Christ.
Qui peut s’opposer à cette vue ? Personne en pratique. Encore moins les évangéliques qui sont intéressés par la transformation intérieure réalisée par le Saint-Esprit oeuvrant en nous et dont nous bénéficions par notre coopération active. Cependant, curieusement, j’ai parlé à de nombreux évangéliques qui parlaient comme si un changement brutal d’opinion intervenait en eux quand le sujet « très catholique » du mérite et des bonnes oeuvres est évoqué. Alors, comme dans le cas de « Ted », mon ami évangélique, le préjugé revient : « La grâce seule et sans les oeuvres, PAR DÉFINITION » ( lire Romains 4 : 4-6). Et ceci, en contradiction avec Jacques 2 : 24 qui stipule que la foi (par laquelle nous recevons la grâce) est morte sans les oeuvres. Où est la confusion alors ?
Je crois que la confusion vient de ce qu’il existe un échec à comprendre la signification de l’Incarnation à un niveau théologique, bien que les évangéliques la pratiquent et la comprennent expérimentalement. La phrase de « Ted » ci-dessus (et un incalculable nombre d’autres venant d’évangéliques bien intentionnés) parle comme si l’Incarnation était pratiquement inexistante d’un point de vue théologique. En disant « la grâce seule » (par opposition à la nécessité des oeuvres pour les catholiques), beaucoup de chrétiens évangéliques finissent malheureusement de parler de la vie nouvelle en Christ, comme si c’était une sorte de lumière qui faisait irruption dans l’âme en un instant dans la vie du croyant et qui maintenant brûlerait éternellement dans une bulle parfaite et immortelle au plus profond de nous. Rien d’autre n’importe. Ce que vous faîtes n’a pas d’importance. Que cela ait quelque effet sur le reste de votre être importe peu. Que vous coopériez avec la grâce transformante de Dieu importe peu. Oh, bien sûr, vous devriez, et chaque évangélique digne de ce nom le fait (souvent avec un zèle qui devrait nous faire honte, à nous, catholiques). Mais malgré cette sagesse du coeur, leur point de vue théologique dit que même si nous n’incarnons pas la grâce, nous sommes encore sauvés. Et une telle vue de la foi, désincarnée, a des conséquences. En particulier pour les évangéliques essayant d’avoir une théologie cohérente. Par conséquent, Ted continue en disant « Selon la doctrine de l’Église catholique, la grâce nous est donnée par les sept sacrements, tandis que la position protestante découle de Galates 5 : 5 qui dit que nous attendons « cette justification que nous espérons de la foi. »
En d’autres termes, pour Ted (et des milliers comme lui) « foi » et « grâce » et les autres choses « vraiment spirituelles » sont (intellectuellement au moins), opposées aux « choses physiques » qui seraient non spirituelles (telles les sacrements, les êtres humains, et les bonnes œuvres). Mais contrairement au mythe, c’est le gnosticisme et non le christianisme qui divise l’univers entre ces deux catégories : « spirituel = désincarné = bon contre non-spirituel = physique = mauvais ». Mais néanmoins Ted croit que les mots « foi seule » impliquent que les bonnes oeuvres des hommes, qu’elles soient des sacrements, ou l’aide à une vieille femme pour traverser la route, s’opposent nécessairement au don de la foi, puisque ceci serait ajouter une matérialisation physique au « spirituel » (lisez : « désincarné ») que, tel un gnostique, il pense être la pureté même.
En réponse, l’Église souligne que suivre cette division erronée entre le physique et le spirituel jusqu’à sa conclusion logique oppose Ted à l’Incarnation elle-même. Car la théologie catholique voit Dieu manifestant continuellement sa grâce à travers ses créatures. Et cela parce que la plus pure et la plus fondamentale expression de la grâce, c’est Jésus de Nazareth, le Verbe « spirituel », réellement fait chair « physique ». Suivant cette spectaculaire expression de la grâce spirituelle sous une forme physique, l’Église (dans l’obéissance au Christ) a toujours vu la grâce comme incarnée, l’amour exprimé par des actes et la foi incarnée par les oeuvres. Alors, comme le fameux écrivain protestant C.S.Lewis d’ailleurs, Rome croit que séparer la foi et les oeuvres et les dresser l’une contre l’autre revient à demander laquelle des deux lames d’une paire de ciseaux est celle qui coupe. Rome et Ted croient que « tout est grâce ». Mais la grâce est devenue et doit être incarnée.
Trente, donc, insiste sur le fait que le salut est incarné. Exactement comme le Verbe s’est fait chair, de même la grâce est incarnée en nous par un changement effectif, solide et tangible, par des fruits : amour, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi (Galates 5 : 22-23). Car l’essence même de l’Évangile du salut est qu’il porte réellement du fruit dans nos vies et est « pétri » de notre humanité. Par conséquent, ce que ce concile enseigne, c’est que nos bons fruits (ou « les mérites » dans le vocabulaire du 16e siècle) sont réellement les nôtres, de même qu’ils sont de grands dons de Dieu. Quand, par grâce, nous faisons une bonne chose, c’est réellement nous qui agissons... parce que Dieu désirait que nous la fassions (une vérité que mes amis évangéliques croient comme Trente, mais seulement quand ils n’argumentent pas contre Rome).
Le concile continue en enseignant que : cet homme justifié « par ces bonnes œuvres, qu’il fait par le secours de la grâce de Dieu, & par le mérite de Jésus-Christ, dont il est un membre vivant, il mérite véritablement augmentation de grâce, la vie éternelle, & la possession de cette même vie, pourvu qu’il meure en grâce, & même aussi augmentation de gloire ». C’est là le cœur des inquiétudes des évangéliques. Particulièrement, la partie sur le fait de « mériter un accroissement de grâce ». Explicitons donc ce langage dense.
D’abord et avant tout, le concile enseigne pleinement que toute bonne œuvre accomplie est réalisée « par la grâce de Dieu et le mérite de Jésus-Christ, dont il est un membre vivant ». La conclusion à laquelle des personnes comme Ted et Martin arrivent est « Mérite = justification par les œuvres en dehors de la grâce ». Mais ceci est du pélagianisme, une position souvent condamnée comme hérésie par l’Église de Jésus-Christ. Comme le second concile d’Orange le dit (canon 9) :
« À chaque fois que nous faisons le bien, Dieu opère en nous et avec nous, pour que nous puissions agir » et (canon 20) : « Personne ne fait de bien sauf celui que Dieu nous donne pour que nous l’accomplissions ». En d’autres mots, l’Église affirme aussi fortement que Luther ou Calvin ou que mes pasteurs évangéliques que la grâce de Dieu précède toujours nos bonnes œuvres. Pour Trente, comme pour les évangéliques, les fruits ( ou leur équivalent de « mérites » ) sont toujours le résultat et non les initiateurs de la grâce comme le dit saint Paul : « Nous sommes son ouvrage créés dans le Christ Jésus en vue des bonnes œuvres que Dieu a préparé d’avance pour que nous les pratiquions » (Éphésiens 2 : 10) . Ou comme notre Seigneur l’a dit : « Celui qui demeure en moi et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruits ; car en dehors de moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15 : 5).
Que se passe-t-il quand nous portons du fruit ? C’est pour répondre à cette question que Trente donne l’enseignement que Martin a cité. Trente dit que la grâce incarnée en nous a des effets réels, palpables et éternels sur nous et notre relation à Dieu, en fonction de notre coopération avec Lui. Comme la parabole du Semeur, la semence de la parole porte du fruit en fonction de la manière dont nous la recevons. Si nous répondons gratuitement à la grâce et faisons de bonnes œuvres, cela nous change et nous rend capables de répondre davantage à la grâce que Dieu, qui en est toujours à l’origine, cherche à donner. (Répétons : 1 et 2 sont nécessaires jusqu’à ce que le pécheur devienne parfait et glorifié). Nous portons en effet du fruit pour la vie éternelle. Nous sommes en effet récompensés pour ce que nous faisons. Cependant, c’est l’œuvre de la grâce.
Mais bien loin d’être un « dogme romain » ce phénomène de la grâce, de coopération, de croissance et d’augmentation de la grâce est aussi un fait que beaucoup de grands écrivains protestants ont depuis longtemps reconnu. Par exemple, c’est Lewis à nouveau, pas Rome, qui m’a appris les principes cardinaux du disciple, à savoir : « La vertu, et même le tentative de vertu, apporte la lumière. La négligence [vis-à-vis de la tentation] apporte le brouillard ». Cette phrase d’un des plus grands écrivains protestants du 20e siècle est superposable à l’enseignement du concile de Trente du 16e siècle cité ci-dessus. Car Lewis dit, comme Trente, que les actes méritoires accomplis par grâce (il n’y pas d’autre façon de faire des actes méritoires) mènent à un accroissement de grâce. Et cela correspond au témoignage de la Bible. Car cela illumine tout à fait le langage biblique sur la récompense de Dieu pour nos bonnes œuvres (comme dans la parabole des talents ou des brebis et des boucs). Cependant, c’est à des milliers de kilomètres de la notion des pélagiens selon laquelle Dieu peut avoir une dette envers nous. Et Lewis et Rome disent (pour paraphraser Pascal) : « Dieu institua non seulement la prière, mais toutes les bonnes œuvres pour apporter à ses créatures la dignité d’être à l’origine » .
Les évangéliques, quand ils ne sont pas préoccupés par la doctrine catholique, sont parfaitement à l’aise avec tout cela comme expérience vécue. C’est pourquoi un grand nombre d’évangéliques écrivent des livres comme « La foi est une parabole » ou des livres nous exhortant à nous rappeler (comme je l’ai entendu dans des dizaines de sermons) que la foi est un muscle. En résumé, la pratique évangélique habituelle est catholique dans sa nature, sur ce point. Car elle est basée sur cette vérité : votre relation à Dieu, comme un muscle, devient plus puissante quand vous l’exercez de manière pratique, concrète. Suivant saint Jean, catholiques et évangéliques croient que l’amour, pour être réel, doit être vécu (1 Jean 4 : 20 ) . Les deux (quand ils ne débattent pas ensemble) croient, à la suite de saint Jacques, que la foi sans les œuvres est morte (Jacques 2 : 24-26). Et les deux croient, à la suite de la parabole des talents et à la suite de saint Paul, que plus vous vivez de la grâce de la foi, plus cela devient profond et exaltant (Matthieu 25 : 21 et 23 : 2 ; 2 Corinthiens 3 :18). Cela, c’est ce que Trente enseigne, et rien d’autre, quand il dit que les actes méritoires ( = qui portent du fruit) faits sous la grâce « méritent réellement un accroissement de grâce, la vie éternelle et... même aussi augmentation de gloire ». C’est simplement une manière latine, particulière et subtile de dire ce que saint Paul avait exprimé de manière hébraïque et simple : « Qui sème selon l’Esprit, récoltera de l’Esprit. Faites le bien, vous récolterez le bien. Semez chichement, et vous récolterez chichement » (Galates 6 : 7-9 ; 2 Corinthiens 9 : 6). Car comme l’a dit Jésus, nous serons récompensés selon ce que nous aurons fait. Nos actions auront de réelles (et éternelles) conséquences sur nous et les autres (Matthieu 25 : 31-46).
Et les évangéliques, à en juger par leurs actions, comme Jésus nous a dit de le faire (Matthieu 7 : 20), encore une fois croient de même. Ce qui, finalement, apporte un grand espoir. Car quand les catholiques prennent le temps d’offrir une traduction de leur terminologie ; quand ils expriment en « évangélique » la signification du principe d’Incarnation ; quand ils expliquent que séparer la foi des actes méritoires vient de la même sorte d’idéologie qui cherche à séparer Jésus en une partie spirituelle et une partie fondamentalement humaine ; quand ils expliquent que séparer une foi « purement spirituelle » de la « chair » de nos actions est gnostique et non biblique, alors en général, les évangéliques oublient leur querelle avec Rome et disent (comme beaucoup l’ont fait sur Internet) : « Hé, c’est sensé ! ».
Et c’est une bonne nouvelle. Car cela signifie pour les catholiques qu’ils ne doivent pas être honteux des supposées mauvaises et embarrassantes implications des enseignements du concile de Trente sur le mérite. Il n’est pas non plus nécessaire aux catholiques de reconnaître une erreur du charisme d’infaillibilité de l’Église, ou une rétraction de Vatican II en la matière. Ce que l’Église a enseigné à Trente, elle l’enseigne toujours, mais, grâce à Dieu, sans polémique désormais. Et heureusement du côté évangélique, il n’est pas nécessaire pour nos frères et sœurs séparés d’abandonner grand-chose de leurs enseignements et pratiques traditionnels. Car Trente utilise simplement ses mots pour dire à peu près la même sorte d’enseignements que j’ai appris de mes maîtres protestants sur la foi en tant que muscle, la vertu apportant la lumière et sur la récolte de ce qu’on a semé. Donc, sous la conduite de l’Esprit, il est réellement possible, pour les catholiques et les évangéliques de dire, concernant la foi et le mérite : « Comme il est doux et bon pour des frères de demeurer ensemble et dans l’unité ».
- Mark Shea
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