En plus de savoir ce que la Bible enseigne sur les
dons et de comprendre que les charismes sont donnés pour accomplir un
service, ou en vue d'un besoin particulier, voici quatre étapes qui
permettront au chrétien de découvrir son don.
1 - Il faut prier que le Seigneur nous montre notre don
Si, d'une part, Dieu est souverain en distribuant les
dons, d'autre part, nous sommes exhortés à aspirer aux dons les
meilleurs (1 Co. 12 : 31 ; voyez aussi 14:1) (Aspirer = porter ses
désirs vers un objet. La version Darby traduit: « Désirez avec ardeur
les dons de grâce plus grands »).
Dieu qui accorde les dons est capable de nous faire savoir quel
est le nôtre. il répondra certainement à la prière de son enfant qui
veut connaître son don pour le développer à son service. Connaître la
volonté de Dieu est le premier devoir d'un enfant de Dieu. L'apôtre
Paul, à peine converti, demande à Celui qui vient de se révéler à lui :
« Que veux-tu que Je fasse? »(Ac. 9 : 6). Plus tard, il écrit aux
chrétiens de Colosses: « Nous ne cessons de prier Dieu pour vous, et de
demander que vous soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en
toute sagesse et Intelligence spirituelle » (Col. 1 : 9).
La volonté de Dieu pour chaque croyant inclut, sans aucun doute,
la connaissance de son don, afin que nous puissions le faire valoir
pour Sa gloire et l'avancement de Son oeuvre.
2. Les dons se découvrent dans l'action
Ce n'est pas dans la passivité, ni dans une attitude
béate de satisfaction de soi-même, mais dans l'activité qu'un enfant de
Dieu découvre son don. En restant assis à ne rien faire, en passant des
heures devant la télévision ou en perdant son temps à des futilités, un
chrétien va émousser son discernement spirituel, plutôt que discerner
le service auquel il est destiné. L'égoïsme et l'égocentrisme sont donc
à bannir de notre vie, si nous voulons vraiment découvrir notre don.
C'est en participant à diverses activités chrétiennes que le
Seigneur peut nous montrer celle pour laquelle nous sommes le plus
qualifié. Par exemple, les réunions de Jeunesses sont une occasion
idéale où un jeune frère, qui a un bon témoignage, peut adresser une
exhortation à d'autres de son âge ou présenter une étude sur un sujet à
sa portée. Une jeune soeur qui ne sait pas si elle pourrait enseigner à
l'école du dimanche peut demander à une monitrice expérimentée la
permission d'assister à sa classe pendant quelques leçons. Pourquoi ne
pas visiter un frère ou une soeur malade, ou qui s'absente des réunions,
ou demander au Seigneur de faire de moi une source d'encouragement pour
un faible dans la foi ? Les camps de vacances chrétiens sont aussi des
occasions offertes à des jeunes qui peuvent y découvrir un talent
caché.
Au « Repas du Seigneur », les assemblées qui suivent le modèle du
Nouveau Testament laissent la liberté aux frères qui sont exercés de
rendre grâce et d'adorer le Seigneur à haute voix, sous la direction du
Saint-Esprit. A cette occasion, il y a aussi la possibilité de lire un
passage et de faire un bref commentaire, ou, au moment convenable,
d'adresser une parole d'exhortation. Les dons vont se manifester !
On pourrait multiplier les exemples d'activités où il est possible
de découvrir le don que le Seigneur nous a confié. Souvent, ceux qui
ne connaissent pas leur don sont ceux qui s'isolent au lieu de vivre une
vie chrétienne normale.
Les anciens doivent veiller à stimuler la recherche des dons.
C'est vraiment un don d'encourager les dons !
3. Il faut faire une évaluation honnête
Tous ne reçoivent pas le même nombre de talents. Les
dons varient d'un individu à l'autre (Mt. 25:15; Eph. 4: 7; Rom. 12 :
6).
« Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de
n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des
sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à
chacun (Rom. 12 : 3).
« N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par
ce qui est humble... Ne soyez point sages à vos propres yeux » (Rom.
12:16).
Deux extrêmes sont à éviter. Une opinion exagérée de son
importance peut conduire une personne à surestimer ses capacités et
croire qu'elle a plusieurs dons. Cette attitude conduit facilement à
l'orgueil, ou parfois au découragement, surtout chez un nouveau
converti. Il faut savoir accepter nos limites.
A l'opposé, une fausse humilité peut porter à se déprécier
soi-même à tel point qu'on se sent inutile. Chaque chrétien reçoit au
moins un don et, s'il le fait fructifier, il en recevra d'autres.
Enterrer son talent, c'est faire de sa vie un cimetière.
En conclusion, pas de complexe de supériorité ou d'infériorité,
mais une attitude honnête et réaliste s'impose si nous ne voulons pas
exagérer ou ignorer nos dons.
4. Il faut savoir écouter les conseils
Les dons n'ont pas pour but l'exhibition des talents
d'un individu. Ils n'ont pas non plus pour objectif de satisfaire ses
propres désirs, mais il faut les mettre au service dautrui (1 Pi. 4:10).
En plus, les dons s'exercent dans la communion d'autres membres du
corps de Christ (1 Co. 12:14, 16).
Souvent, nos frères et soeurs ont une meilleure perception de nos
dons que nous-même. Ils peuvent nous aider à découvrir nos dons ou nous
donner une orientation appréciable.
« Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que
les autres Jugent », dit Paul aux Corinthiens (14: 26). Ici, le verbe
Juger doit être pris dans le sens de discerner, Il y a une critique
destructive et nuisible, et nous devons constamment prendre garde à ne
pas nous laisser aller à ce genre de censure. Par contre, le verset cité
nous donne l'ordre de discerner, dans le fond et dans la forme, si
l'exercice d'un don dans l'assemblés édifie les autres. Dire quelque
chose n'est pas toujours avoir quelque chose à dire !
La responsabilité de conseiller, ou de corriger celui qui parle
sans édifier n'apppartient pas à des jeunes convertis ou à des nouveaux
venus. C'est le devoir des anciens ou de chrétiens spirituels ayant de
la maturité (Hé. 5:14). C'est une tâche très délicate et qui requiert
beaucoup d'amour pour ne pas blesser. Sans tact, pas de contact !
Il faut aussi de la grâce et de l'humilité pour accepter sans
amertume une remarque justifiée de la part d'un de nos frères ou soeurs.
Il est fort possible à n'importe quel chrétien d'entreprendre une chose
pour laquelle il n'est pas qualifié, et c'est à ce moment-là que les
conseils d'un ami sont précieux. Le livre des Proverbes dit que les
blessures d'un ami prouvent sa fidélité (27: 6).
- JP. Berney
source: http://www.promesses.org/arts/57p73-79f.html