Dans la banalité du terre à terre
Par une grande patience dans les afflictions, dans les détresses, dans les
angoisses... II Corinthiens 6, 4.
Il vous faut toute la grâce du Dieu Tout-Puissant pour aller de l'avant
lorsque vous n'avez ni élan intérieur ni encouragement extérieur; pour aller de
l'avant dans votre vie religieuse, dans votre travail intellectuel, ou bien dans
les besognes de la cuisine; pour aller de l'avant dans l'accomplissement de
votre devoir, quand vous n'avez point d'inspiration, point d'enthousiasme, point
de spectateurs. Pour aller de l'avant dans ces conditions, la grâce de Dieu, à
laquelle vous vous suspendez de toute votre énergie, vous est encore bien plus
nécessaire que pour prêcher l' Évangile.
Tout chrétien doit participer en quelque mesure à l'œuvre de l'Incarnation.
Il s'agit pour lui de réaliser sa vision intérieure dans la vie concrète, en
mettant hardiment la main à la pâte. Nous fléchissons quand nous ne sentons plus
en nous ni élan ni inspiration, mais la fastidieuse et banale monotonie de la
tâche quotidienne. Pour que nous aboutissions à des résultats positifs, soit à
l'égard de Dieu soit à l'égard des hommes, c'est la persévérance qu'il nous
faut, le travail assidu et constant caché à tous les yeux. Mais pour cela, pour
ne pas se laisser écraser par la vie, il faut vivre en regardant sans cesse à
Dieu. Demandez à Dieu de voir sans cesse devant vous le Christ ressuscité, et
les tâches les plus banales et les plus terre à terre ne parviendront pas à vous
obscurcir. Pensez toujours à votre Maître lavant les pieds de ses douze
compagnons.
- Oswald Chambers
©Ligue pour la lecture de la Bible
La joie du Seigneur est notre force pour le service et pour le témoignage. Elle rend notre tâche aisée et joyeuse. Elle répand un perpétuel printemps dans les champs les plus arides du service chrétien. Elle accompagne le missionnaire à l'étranger et l'ouvrier chrétien qui travaille de nuit dans les quartiers misérables. La joie triomphe de la répulsion instinctive que l'on éprouve devant les êtres dépravés et impurs, devant l'horreur de la crasse et de la vermine, devant la crainte d'hommes mauvais et violents, et devant le visage repoussant et hideux du monde environnant. La joie fait d'un travail répugnant par nature, un travail absolument fascinant. La joie donne au coeur consacré à Dieu la capacité de dire : «Mais je ne fais pour moi-même aucun cas de ma vie, comme si elle m'était précieuse, pourvu que j'accomplisse ma course avec joie, et le ministère que j'ai reçu du Seigneur, d'annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu» Ac.20:24
- A. B. Simpson