- Catholicisme -

Toutes les « vocations » se valent-elles? Ou, plus simplement, le service rendu à la sacristie, l'exercice d'un métier dans la fidélité aux valeurs chrétiennes sont-ils des appels au même titre que le mariage ou la prêtrise, par exemple? J'ai du mal à répondre à ces questions de manière trnchée. En revanche, je suis convaincu que tous les appels de Dieu débouchent sur des chemins de réalisation de notre vocation commune.

Habituellement, nous parlons d'un appel pour une forme de vie (se marier, entrer en religion, devenir prêtre) ou pour une mission (catéchèse, service des migrants et bien d'autres) ou selon une vision plus englobante, d'un appel à la sainteté. Tout cela est juste. Cependant, présentée ainsi, une dimension primordiale est occultée : la vocation en tant que relation. En effet, une forme de vie, une mission et même la quête de la sainteté demeurent des moyens qui permettent de vivre une relation intime avec Dieu. Pourquoi rechercher la sainteté si ce n'est pour être avec celui qui est trois fois saint (Ésaïe 6:3), dans la vie présente et dans l'éternité?

La vocation naît de la rencontre de Dieu et de l'être humain. Elle devient une relation où l'appel divin se renouvelle de manière permanente et la réponse de la personne croyante se construit au rythme des situations qui évoluent et de ses choix de vie. Le cheminement vocationnel est donc une marche à l'écoute de la Parole qui nous révèle un Dieu que nous ne pouvons aimer qu'en aimant nos frères et sœurs (1Jean 4:20-21). Comprendre la vocation comme relation, c'est éviter de se laisser distraire par des questions insondables ou de nourrir des attentes chimériques.

Romain Semenou

Compteur installé le 25 juin 2024

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